💭Exceptionnellement le point de vue sera partagé mais le point de principal sera plus mis en valeur. 💭

Elle

08:45.

J'étais venue en transport au lycée, ayant compris que Ella devait parler à Jacques.

Et cela se confirma quand j'arrivais devant le bâtiment. Elle avait l'air heureuse et discutait pleinement avec lui. Elle avait l'air de l'avoir retrouvé.

Ça me faisait plaisir de la voir comme ça d'ailleurs. J'espérais juste que ça dure.

-Ils sont mignons non? Dit une voix que je pouvais reconnaître facilement.

-Oui, c'est vrai, dis je en souriant à Justin. Tu t'es pas fait trop niquer par tes parents?

-Mon père vient de perdre son boulot, ils n'ont pas eu le temps de m'engueuler, enfin ils n'avaient même pas remarqué que j'étais rentré en retard, dit il.

-Ah, c'est bête, vous vous en sortirez?

-Selon ma mère, oui.

-Eh bien j'espère pour vous, dis je en me dirigeant vers l'entrée du lycée.

-Ouais moi aussi j'espère pour nous, il était dans un sale état quand je suis rentré, souffla Justin en mettant ses mains derrière sa tête.

-Il le prend aussi mal que ça ? Demandai je.

-Apparemment, il prenait très au sérieux son métier, il aimait vraiment ce qu'il faisait, expliqua Justin. Mais je ne pensais pas qu'il se mettrait dans des états pareils, ce matin je l'ai vu, endormi sur le canapé en baragouinant encore des injures, ou bien des plaintes.

-Tu dois être un peu déçu de lui, dis je désolée.

-Ouais, c'était un peu comme un exemple pour moi mais il va vite remonter la pente, il est fort et on a traversé pire que ça, dit il en me souriant.

-L'espoir fait vivre comme on dit.

Il me sourit simplement. Il se tourna vers le couple que formaient nos meilleurs amis respectifs.

-Hey les tourtereaux, restez pas trop longtemps devant le lycée, cria-t-il en riant.

Ils rirent et continuèrent à s'embrasser passionnément.

-Si seulement ça pouvait durer, soupira Justin.

-Comment tu peux dire ça ? Dis je en fronçant les sourcils.

-Je ne veux pas que Jacques s'en lasse comme il s'est lassé de toutes les autres, se justifia le faux blond.

-Il ne s'en lassera pas si tu crois en eux, dis je.

-Calme toi on dirait que je parle de nous, dit il en riant.

Je le tapai sur le torse. Il rit ne ressentant aucune douleur et passa son bras par dessus mes épaules.

Je rougis, gênée par la situation.

-Quoi? Tu as honte? Demanda-t-il.

-Non, c'est juste que j'ai pas l'habitude, avouai je.

-En parlant de ça, il faudrait que je te parle à midi, alors grouilles toi de sortir de cours, dit il en me donnant un coup à l'épaule.

-Aïe ! Fis je.

-Excuse moi bébé j'ai fait exprès, dit il en riant.

Je boudai en avançant plus rapidement que lui.

-Hey attends moi, dit il.

Je ris en avançant de plus belle. On était vraiment des gamins.

...

Nous étions bien installés à table et j'attendais que Justin commence à parler. J'allais donc devoir lancer la discussion.

-J'avais oublié de te demander mais, Jazmyn est toujours fâchée ? Demandai je.

-Disons que ça lui est passé, même si on ne s'est pas adressé la parole depuis, dit il.

-Elle finira par comprendre que c'est pour son bien, dis je en lui souriant.

-J'espère, dit il pensif.

-Tu voulais me dire quelque chose non?

-Ah euh...oui, et bien voilà, je ne sais pas très bien où on en est tous les deux, et ça peut paraître assez bizarre comme ça, on se taquine, on s'embrasse, on se touche, mais on ne sait pas trop ce qu'on est l'un pour l'autre et...j'aimerais te dire ce que moi je pense de tout ça, dit il en baissant les yeux.

Je mis ma main sur la sienne pour l'encourager à parler.

-Je trouve que t'es une fille intéressante, avec du tempérament, tu sais ce que tu veux et j'aime ça chez toi. J'ai jamais été attiré par les filles de ce lycée, et bizarrement avec toi, les choses en ont décidé autrement, alors je pense que je suis prêt, enfin moi personnellement mais j'aimerais te dire que...

Mon téléphone se mit à sonner. C'était Ella je ne pouvais pas refuser l'appel. Encore pile au moment où j'allais entendre le fond de la pensée de Justin à mon sujet.

Ce dernier souffla bruyamment.

-Ella qu'est-ce que t'as ?

-J'ai pas fait le devoir de maths et j'ai besoin de toi, dit elle.

-Maintenant ? Demandai je.

-Oui maintenant c'est urgent, dit elle.

Je regardai Justin en mordant ma lèvre, j'allais devoir mettre fin à notre conversation.

-Bon écoutes j'arrive tout de suite, dis je.

Je raccrochai et regardai Justin.

-Je suis désolée mais Ella a...

-...besoin de toi je sais, c'est pas grave vas y, dit il.

Je lui souris d'un air navré.

Je sortis du réfectoire et me dirigeai vers mon casier.

Je croisai soudainement Abel juste devant ce dernier. C'était devenu un bon ami même si je le connaissais encore très peu.

Il avait l'air ravi de me voir.

-Qu'est-ce que tu fais Sofia ?

-Ella a besoin que je l'aide alors je prends mes affaires, dis je.

-Hum je vois...tu sais que t'es mignonne toi, dit il en caressant ma joue.

-Abel j'ai pas le temps pour ça, dis je en me repoussant doucement.

-Moi en revanche j'ai tout mon temps, dit il en fermant mon casier.

Je soufflai bruyamment et le rouvris. Il passa sa main sur ma hanche et m'arracha un baiser.

Merde pourquoi il faisait ça ? Je le détachai très rapidement de lui en le giflant, mais quand je tournai la tête, Justin venait de tout voir et s'en allait.

-Justin attends, criai je.

Il accéléra le pas. Je l'avais blessé, et ça me rendait mal, vraiment mal.

Abel se tenait la joue en lâchant quelques jurons. Quel connard.

Quelque minutes plus tard, la sonnerie retentit, je venais de tout expliquer à Ella qui devait avoir tout compris à présent.

Nous nous dirigeâmes vers notre salle de classe mais Justin ne fit pas son apparition.

Ça me faisait mal. C'était un baiser volé, il ne signifiait rien pour moi. Et je me demandai ou il était, je me le demandais parce que je ne voulais pas le blesser et encore moins qu'il fasse une connerie.

...

Lui

Je buvais sans m'arrêter, au côté de Jacques. Elle m'avait trahi, je me sentais trahi, j'avais tout vu, ce baiser, la main d'Abel.

Quand je pense que j'allais lui dit que je l'aimais. J'ai été vraiment stupide.

-Ça sert à rien de te mettre dans des états pareils c'est pour pas une meuf pour toi, dit Jacques.

-Pourtant j'y ai cru, dis je. Rien qu'imaginer ses lèvres sur celle de ce connard alors qu'elles étaient passées par moi c'est insupportable, dis je ouvrant une autre bouteille.

-Oublies la Justin, si elle t'aimait vraiment elle aura éviter ce baiser, elle ne serait même pas aller voir Abel, dit Jacques.

Je soufflai. C'était sur que je ne lui adresserais plus jamais la parole.

Mais à présent je sentais que c'était l'alcool qui agissait.

-Ça te dit de m'accompagner faire une commande avec moi?  Me proposa mon meilleur ami.

-Jacques comment tu peux parler de ça alors que je déprime pour une fille ?

-Je pensais que ça allait te changer les idées, dit il.

-Jacques j'ai dit que je ne voulais plus que tu m'embarques dans tes plans foireux, dis je en m'énervant.

-C'est bon détends toi, je m'excuse, dit il en me regardant.

-Aujourd'hui vous avez tous décidé de me casser les couilles ou quoi? Dis je en prenant mon sac et m'en allant comme la sonnerie avait retenti.

Jacques voulut me suivre mais je marchai trop vite. Je commençai en plus a avoir mal à la tête, quelle idée de boire avant de conduire.

J'attendais un peu que les gens passent pour rentrer chez eux avant de vouloir prendre le volant.

Deux hommes se présentèrent soudainement à moi. Le plus petit d'entre eux regarda une feuille puis affirma quelques choses au plus grand.

Je fronçais les sourcils. Ces hommes m'étaient familiers. Ils me ruèrent soudainement de coup. Je n'arrivais même pas à comprendre ce qu'il se passait.

Il me donnait des coups violents, se foutant de savoir si je pissais le sang ou non.

J'essayai de me défendre, sans succès. Ils finirent par me laisser m'écrouler au sol, souffrant et pissant le sang.

-La prochaine fois vérifies la marchandise avant de la donner, fais passer le message à ton Jacques, dit le plus grand.

Je souffrais horriblement. Quelques minutes plus tard, je pus voir Jacques et Sofia arriver précipitamment.

J'étais tellement blessé que j'arrivais à peine à percevoir leur visage.

J'entendais simplement Sofia me secouer, et Jacques appeler les secours.