17
Lui
07:45.
-Vous ne savez vraiment pas ? Demandai je.
-Non Justin, nous ne savons rien, il nous a dit que le traitement dépendrait de ton état de santé, de ton âge, enfin nous ne saurons qu'une fois arrivé.
Nous nous dirigions vers l'hôpital. J'allais commencer mon traitement dès ce lundi, parce que le plus vite serait le mieux.
Il était assez tôt mais je n'avais pas eu le droit de broncher, c'était pour moi qu'on allait aussi tôt à l'hôpital.
Jazmyn et Jaxon n'étaient pas encore au courant, je ne sais pas ce que mes parents attendaient pour leur dire, mais en tout ils n'étaient pas pressés. Ils étaient donc une fois de plus allés chez les voisins.
Je repensai au déjeuner avec Jamora. Elle avait été tellement flou sur sa mère, son histoire ne tenait même plus debout.
Elle devait sûrement cacher quelque chose sur cette dernière, ne l'avait elle jamais connu? Était elle toxico et voulait le cacher car elle avait honte de sa mère ? Ça pouvait paraître un peu tiré par les cheveux mais je ne voyais clairement pas d'autres solutions, il y en avait des centaines.
Je ne savais pas le secret qui se tramait derrière cette famille, mais soit la mère de Sofia n'existait pas, soit elle existait mais elle la cachait. Peu importe. J'allais chercher à comprendre qui était la mère de Jamora, ou du moins, est ce qu'elle existait.
Nous arrivâmes quelques minutes plus tard à l'hôpital. Je le sentais mal. Je ne savais pas ce qu'on allait me faire, si le traitement allait m'affaiblir, combien de temps j'allais passer dans cette hôpital, rien de chez rien. La seule chose que je savais c'est que je n'allais pas aller en cours, c'était certain.
Mais ça ne me réjouissait pas car à la place j'étais à l'hôpital.
Ma mère alla à l'accueil pour expliquer la situation à l'infirmière qui y était. Mon cœur tambourinait dans mon corps, j'étais perplexe. Elle revint vers mon père et moi.
-Alors? Demanda mon père.
-Il devrait nous recevoir bientôt, on a juste à attendre tranquillement, dit elle en s'asseyant à côté de moi.
-Attendre combien de temps ? Demandai je.
-Le temps qu'il faudra, soyons positive, il ne devrait pas nous annoncer sur nouvelle pire que celle que nous savons déjà, tenta ma mère.
Mon père et moi la regardâmes longuement. Elle baissa les yeux se rendant compte que ce n'était pas vraiment le meilleur moyen de nous remonter le morale.
Il arriva enfin. Il avait l'air content de nous voir. Il nous serra la main à chacun, puis nous emmena vers son bureau. Nous entrâmes.
Je le sentais assez mal. Je n'aimais vraiment plus cet endroit, je ne l'aimais pas de base mais là c'était un autre stade.
-Donc j'ai analysé l'activité sanguine de votre fils, et il faut avouer qu'il a peu de chance, voire même pas du tout d'attraper ce genre de maladie si jeune, nous avons déjà eu des cas de 20 ans et plus, mais 17 ans, dit il en grimaçant, le regard coincé sur sa feuille.
Mes parents avaient les yeux fixés sur le médecin, ma mère avait même sa main sur mon genou. Elle devait s'imaginer le pire.
-Enfin bref, même si les symptômes sont présents, je préfère pour l'instant, rester sur une observation vigilante, c'est une solution utilisée pour les leucémies lymphoïdes chroniques, mais comme je ne suis pas encore bien sûr du type de leucémie de votre fils et que je ne veux pas prendre le risque de le tuer avec un traitement peu approprié pour lui, je préfère surveiller son cancer toutes les semaines pour rapidement savoir comment traiter la maladie, je vous prescrirais bien sûr des médicaments pour les éventuelles douleurs et pour calmer les saignements du nez, il se tourna vers moi. Vous n'avez pas à vous inquiéter Justin, vous pouvez vivre normalement sans problème, il faudra bien sûr faire attention à vous, et éviter de fumer, l'alcool, ou tout ce qui pourrait nuire à vous, vous comprenez que ce n'est pas une situation facile pour vous mais que ça ne vous empêche pas de vivre, me dit il.
Je restai calme en le regardant et écoutant ce qu'il me disait. Si je comprenais bien, je ne serais pas traité maintenant. Merde.
Mais bon il connaissait son métier mieux que moi, je n'avais pas mon mot à dire.
-Donc chaque semaine vous viendrez faire des tests et des examens ici, votre cas n'est pas à prendre à la légère et vous restez cependant notre priorité, continua le médecin. Sur ce, je pense que c'est tout ce que j'avais à vous dire, dit il en vérifiant ses papiers.
-Donc nous pouvons repartir ? Demanda mon père.
-Oh non, il faut que j'examine votre fils avant pour savoir si je peux rester sur ma décision, c'est pour ça qu'il va me suivre et que vous allez devoir attendre patiemment dans la salle d'attente. Cela prendra certainement plusieurs longues minutes, mais il faut que je m'assure qu'il « aille bien », vous comprenez?
Ils hochèrent la tête.
-Bon Justin veuillez bien me suivre s'il vous plaît, me dit il.
Ma mère avait du mal à me lâcher la main. Je voyais de la tristesse et de la peur dans ses yeux.
Je l'aimais je ne voulais pas qu'elle souffre autant à cause d'une maladie de merde. Je sortis de la pièce avec le médecin une fois qu'elle se fit à l'idée que c'était bien réel et que je devais suivre le médecin.
Il marchait a ma vitesse donc j'arrivais à le suivre. Nous prîmes les escaliers pour monter à l'étage au-dessus.
J'étais stressé. Je ne savais pas ce qu'il allait me faire. Je n'avais pas peur de ce qu'il allait me faire mais surtout de ce qu'il allait en constater.
Nous arrivâmes devant une salle qu'il ouvrit.
-Ne faites pas cette tête, tout va bien se passer, me sourit il en déverrouillant la porte.
Je fis un sourire faux, juste histoire qu'il ne s'intéresse pas plus a moi qu'il ne le ferait déjà.
Il me demanda d'enlever mon sweat, mon tee shirt et mes chaussures. Tandis que je me déshabillais, il écrivait des choses sur son carnet.
-Dites moi Justin, avez vous déjà eu des rapports sexuels? Me demanda-t-il.
-En quoi ça vous regarde? Demandai je sèchement.
-N'essayez pas de me poser des questions, je veux vérifier que vous n'avez pas attrapé une mst maintenant que nous sommes là, me répondit il d'un ton calme.
Je regardai mes doigts.
-Non, dis je tout bas en m'installant sur l'espèce de lit chaise chelou.
Il me regarda pour vérifier que j'étais bien sincère.
-Vous savez Justin, dit il en commençant à toucher mon ventre avec ses techniques de docteur. Ce n'est pas une honte d'être puceau, dit il.
-A mon âge je vous jure que si, affirmai je.
-C'est une honte pour vous car vos amis l'ont déjà fait, mais je vous assure que c'est bien ainsi, il faut que vous soyez prêt pour faire ce genre de choses, ne pressez pas trop le moment. Et vous n'avez donc jamais touché une fille de votre vie?
-Je ne vois pas en quoi cette question vous avance pour trouver si j'ai une mst, dis je agacé.
-Contentez vous de répondre, me dit il en vérifiant ma tension.
Devais je lui dire que j'avais déjà touché Sofia deux fois? Si quand il disait toucher c'était lui enfoncer quoi que ce soit dans la chatte, je n'avais pas de soucis à me faire.
-J'ai déjà touché une fille mais je ne lui ai jamais rien pénétré, dis je en regardant ailleurs.
Il me regarda à nouveau comme pour voir si je mentais à nouveau.
-Bon arrêtez de me regarder comme ça, je vous dis la vérité, m'énervai je.
-Mais je le sais, vous avez l'air juste gêné d'en parler, n'ayez pas peur, je suis soumis au secret professionnel, tout ce qui sort de cette salle n'ira pas plus loin que cette salle, vos parents n'en seront rien.
Il était sérieux ? J'avais tellement peu l'habitude de me confier à quelqu'un d'autre que Jacques.
-Docteur, l'appelai je.
-Oui Justin? Dit il en écrivant sur son carnet.
-Ça fait quoi de, de coucher avec quelqu'un ?
Il me regarda étonné. J'avais entendu des versions de Jacques mais il était sûr que pour Jacques faire l'amour et baiser semblaient être la même chose.
-Eh bien Justin, je ne peux pas vous expliquer, chacun a sa propre vision de ce que ça fait, dit il. Vous avez une personne en tête quand vous me parlez de ça ?
-Non, enfin laissez tomber, dis je finalement.
Il haussa les épaules et continua à m'examiner.
...
17:00.
Je sortis de mon dernier cours pour rejoindre rapidement les vestiaires. J'allais m'entraîner avec les gars avant notre prochaine rencontre qui serait importante.
La principale me stoppa, soudainement dans ma marche.
-Monsieur Bieber puis je vous parler quelques minutes? Demanda-t-elle.
Je me retournai. Est ce que j'avais réellement le choix?
-Oui, dis je en avançant vers elle.
-J'ai cru comprendre que la relation que vous aviez avec Sofia était compliquée depuis que...
-Je ne veux pas en parler, dis je sèchement.
-Peu importe, je lui ai parlé récemment et les cours de soutien continueront, avec ce que vous avez appris elle se doit d'être toujours là avec vous au point scolaire...
-Attendez elle sait? Demandai je en la coupant. Vous ne lui avez pas dit quand même ?
-Je pense qu'elle le savait déjà avant que nous parlions de vous, dit elle en fronçant les sourcils.
Oh non c'était pas possible putain. Dites moi que c'était une putain de blague. Elle ne devait pas savoir, et comment avait elle su?
-Ce qui est sur c'est que les cours de soutien continues monsieur Bieber, bon allez à votre entraînement.
J'étais choqué, comment pouvait elle savoir ? L'avait elle dit à quelqu'un d'autre ? Il fallait que j'en ai le cœur net, il fallait qu'elle me le dise droit dans les yeux.
Je me dirigeai rapidement vers les vestiaires et me changeai rapidement sous le regard de mes amis. J'espérais juste qu'elle vienne à l'entraînement. C'était la première fois que j'espérais qu'elle vienne d'ailleurs.
-Hey Bieber doucement, tu nous dis même pas bonjour, dit Jaden en riant.
-Ou excusez moi je suis juste un peu, perturbé, dis je en les regardant tous.
-On l'avait remarqué, tu sèches souvent les cours aussi, depuis la semaine dernière, dit Martin.
-Ouais j'ai des petits problèmes mais ça va s'arranger, mentis je.
Jacques me regardait d'un air insistant. Lui seul savait. Enfin non, maintenant Sofia aussi le savait.
-Bon bah on y va, dit Cole.
Nous l'écoutâmes et sortîmes tous du vestiaire. L'entraîneur nous accueillit en souriant et nous fit directement commencer l'entraînement. Ça ne rigolait plus.
Nous courûmes tout autour du terrain, effectuant plusieurs tours. J'avais Jamora en tête. Je voulais juste qu'elle ferme sa gueule, qu'elle me le jure même.
Après avoir effectué les tours je pris en charge l'intégralité de l'équipe comme à mon habitude, donnant la suite de l'entraînement avec ballon cette fois ci.
Quand je vis Jamora arriver avec sa meilleure amie. Mon cœur fit trois tours. J'essayai de rester concentrer en donnant les dernières informations à mes coéquipiers. Ils commencèrent l'entraînement, tandis que je me dirigeai vers elle. Elle me regarda s'avancer vers elle sans comprendre.
-Sofia on doit parler, lui crachai je.
-Parler de quoi? Demanda-t-elle d'une voix innocente.
Je la pris par le poignet sans la laisser comprendre et me dirigeai vers le vestiaire.
-Justin reviens ! Entendis je derrière moi.
-Il va régler ses problèmes avec sa chérie, dit cette abruti de Jacques.
J'ignorai ces remarques. Je rentrai dans le vestiaire en la tenant bien fermement. Je claquai la porte du vestiaire et la plaquai contre un casier.
-Justin tu me fais mal, se plaignit-elle.
-Comment tu sais ? Demandai je en mettant mes bras de part et d'autre d'elle pour l'empêcher de s'en aller.
-Comment je sais quoi? Dit elle presque apeurée.
-Qui t'as dit ce que j'avais ?
Elle soupira.
-Le jour où j'étais à l'hôpital parce que tu avais fait ton malaise, tes parents m'ont renvoyé chez moi, ils n'avaient pas l'air de vouloir me dire ce que tu avais alors j'ai appelé mon père pour qu'il vienne me chercher et je l'ai attendu à l'intérieur et j'ai sans faire exprès entendu une conversation entre un médecin et tes parents qui parlaient de chimiothérapie, c'est là que j'ai commencé à me douter de quelques choses, puis quand je suis passée chez toi pour prendre de tes nouvelles, j'ai lu la convocation pour le début du traitement de ta leucémie qui avait lieu hier. C'est là que j'ai su, expliqua-t-elle.
Je soupirai. Putain toujours là où il ne faut pas celle-là.
-Jures moi que tu ne diras rien à personne, jures le moi droit dans les yeux, dis je.
-Je te le jures Justin, dit elle en me regardant. Ça restera entre nous.
-On est déjà assez dans le nous, je ne voudrais pas que plus de personnes l'apprennent, dis je en me reculant. Et je voulais m'excuser pour la dernière fois, je venais de sortir de l'hôpital j'étais vraiment pas bien et je ne voulais pas qu'on me prenne plus la tête, et j'ai agi un peu agressivement et méchamment aussi, dis je en m'asseyant sur un banc. Mais essaies de me comprendre c'est dur pour moi, je ne sais même pas si je survivrais à ça.
-Tu ne devais pas être aussi négatif, tu sais qu'on veut tous, enfin du moins pour ceux qui le sachent, que tu survives, dit elle en posant sa main sur mon épaule. Et j'accepte tes excuses Bieber, tu t'excuses si rarement que je ne peux qu'accepter, dit elle en souriant.
-T'es conne putain, dis je en la tapant. Et merci, merci d'essayer de me réconforter.
Elle me sourit simplement.
-Et donc pour le cours prenons jeudi chez toi, juste pour cette fois, proposai je.
-Très bien, dit elle en se levant. Bon on y va, ton entraiment et tes coéquipiers ne t'attendront pas longtemps, dit elle.
-C'est vrai, dis je en me levant à mon tour.
J'avais un poids en moi. J'avais confiance en elle et je savais qu'elle ne dirait rien.
Elle resterait muette. Nous marchâmes vers le gymnase quand nous croisâmes Able qui s'arrêta en face de moi.
-Ah t'es la, je pense que tu devrais arrêter de faire passer tes problèmes personnels avec Sofia avant l'entraînement, je sais pas si tu t'en souviens mais tu es capitaine de notre équipe, et en plus de ça on a compétition vendredi, dit il sèchement.
-J'avais besoin de lui parler de quelque chose de très important figures toi, dis je en fronçant les sourcils. Et je sais quand même qui je suis j'ai pas besoin de toi pour le savoir.
-Et c'est quoi cette chose importante ? Demanda-t-il.
-Je pense que ça ne te regarde pas, bref j'ai d'autres priorités donc je pense que tu devrais aussi aller reprendre l'entraînement.
-Ouais bah tu devrais les revoir tes priorités. Je comprends même pas pourquoi les gars ont voulu d'un capitaine comme toi, t'es plus irresponsable que moi, cracha-t-il.
-Ils m'ont choisi à l'unanimité, pour être un bon capitaine on n'a jamais dit qu'il fallait être parfait, me défendis je.
-Oui c'est sur quand on se fait donner des cours de soutien par une fille uniquement pour la baiser, dit il en faisant allusion à Sofia.
Je le plaquai contre le mur le plus proche. C'était soit pas ma copine mais il lui devait un minimum de respect.
-J'te permets pas enculé, crachai je.
-Bah qu'est-ce que tu vas faire maintenant ? Me frapper ? Comme ça ton ego sera satisfait et tu pourras reprendre ta vie tranquillement ?
-Calmez vous s'il vous plaît, vous êtes peut-être ennemi en dehors du cours mais vous êtes coéquipiers sur le terrain, ça serait con de vous battre avant le match, vous croyez sérieusement que c'est cette ambiance dont l'équipe a besoin?
Elle marquait un point, ça ne servait à rien de m'acharner sur ce bon à rien. Je le lâchai en reculant.
-J'en ai pas fini avec toi Tesfaye, dis je en reprenant mon chemin.
Il s'en toucha son coup en me dévisageant, non je n'en avais pas fini avec lui.
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