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Lui

13:00.

Deux semaines étaient passés et nous étions à à peine deux jours de Noël.

Tout s'organisait, autant les fêtes de fin d'année que mon départ pour Boston avec Sofia. Son père avait accepté et c'était tout ce qui comptait.

J'avais déjà commencé mes valises et il ne me restait plus grand chose. Je savais que ça faisait à ma mère de savoir que j'allais partir loin d'elle mais c'était mon avenir, et puis j'allais passer les voir quand je pourrais.

Je sortis de ma chambre tout prêt à sortir. Ça faisait longtemps que je n'avais pas mis un vrai manteau pour sortir.

Los Angeles était envahi par la neige et je ne pouvais certainement pas sortir en sweat, selon ma mère. J'allais donc sortir. Je croisai Jazmyn et Jaxon qui accrochait des guirlandes un peu partout dans la maison.

Je leur souris. Je vis Jaxon avec le pull que Sofia lui avait offert. Il ne m'avait pas dit ce qu'il y avait dans le paquet mais je devinais que Sofia avant dû lui offrir ce pull.

Ils avaient l'air de prendre beaucoup de plaisir à accrocher ces guirlandes, j'étais pareil petit.

Ma mère débarqua soudainement dans la pièce.

-Où tu vas chéri ? Demanda-t-elle.

-Je vais chez Martin, enfin voir chez lui, prendre de ses nouvelles.

Je n'y étais pas allé plutôt parce qu'apparemment il n'y avait personne chez lui.

J'avais donc dû attendre encore un peu avant de revenir.

-Qu'est-ce qu'il est devenu?

-Justement, j'aimerais le savoir, dis je en fermant mon manteau.

-Ne rentres pas trop tard, j'ai besoin de toi pour qu'on aille faire des courses.

J'acquiesçai et sortis de la maison. Je pris ma voiture et conduisis vers son quartier.

C'était un des meilleurs quartiers de la ville, je me demandais même comment il avait fait pour mal tourner.

Rouler dans ce genre de quartier quand on était modeste était vraiment désagréable. Ici, il était sûr que si on avait pas le même niveau de vie sociale que ses voisins, on nous le faisait sentir.

Mais peu importe, je ne vivais pas là. J'arrivai devant la grande maison des Garrix. Je me garai un peu plus tôt avant chez eux, je pense qu'il pourrait penser que je suis malpoli si je me garais juste devant chez eux.

Je sortis de ma voiture et avançai vers chez eux. Je pris une grande inspiration, et si je tombais sur lui? Bizarrement ça m'étonnerait.

Je sonnai et attendis qu'on vienne m'ouvrir. La porte s'ouvrit sur son père, je pense que c'était vraiment l'une des premières fois où je voyais son père, honnêtement, je ne l'avais qu'une fois.

-Bon...bonjour monsieur Garrix, dis je en bégayant.

Je n'avais pas l'habitude d'avoir des gens mais c'était stressant dans la mesure où nous nous étions jamais échangés aucun mot.

-Bonjour, vous êtes ?

-Je suis Justin Bieber, un ami du lycée de Martin, dis je.

-Oh...donc tu connaissais bien Martin, dit il.

-Oui c'était l'un de mes meilleurs amis, dis je.

-Hum...

Il me laissa devant la porte et partit. Je ne savais pas comment le prendre. Il était vrai que monsieur Garrix méprisait beaucoup son fils et que la relation entre le père et le fils n'était pas être fusionnel.

Nous avions pu le remarquer car Martin ne nous parlait pas vraiment de son père et que la façon dont il avait réagi quand j'avais dit qui j'étais pour son fils voulait dire beaucoup sur ce qu'il pensait de Martin.

Sa mère arriva soudainement devant la porte.

-Oh Justin, entre, dit elle.

Enfin une personne aimable. J'entrai et la suivis jusqu'au salon où son mari lisait un journal.

Il ne leva même pas la tête pour voir qui s'était assis en face de lui. Je comprenais pourquoi Martin n'aimait pas en parler, il était pire que froid, je devais avoir un caractère plus posé.

-Tu viens voir Martin c'est ça ? Demanda sa mère.

-Avoir des nouvelles au moins, j'étais à Paris pendant un moment et je n'avais pas son numéro pour le contacter, dis je.

-D'accord, tu veux boire quelques choses ?

-Non merci.

-Bon, Martin ne vit plus ici, dit elle.

Ça je m'en doutais bien. A vrai dire je m'attendais même à ce qu'elle me dise qu'il ait rejoint Sean en désintoxication.

-Il est dans le Nevada, dans une maison d'arrêt avec des gens de son âge, continua-t-elle. Ils ont estimé que le mettre avec des gens plus vieux ne serait pas bien pour sa santé mentale.

-Mais Martin n'est pas fou.

-C'est ce que j'ai dit au tribunal pendant son jugement, car j'étais son avocat, et il se trouve que...

Elle se mit à pleurer. J'étais étonnée, la mère de Martin n'avait jamais pleuré devant qui que ce soit.

Elle était une femme forte qui avait toujours le dernier mot quoi qu'il arrive.

Sauf que là, je compris qu'elle ne l'avait pas eu. Je pris un mouchoir sur la table basse et le lui tendis.

Elle le prit en me remerciant. J'étais choqué par la passivité de son mari face à elle, qui était pourtant en larmes.

-Expliquez moi tout dans l'ordre, dis je.

Elle prit une grande inspiration et me regarda. Elle se leva et se dirigea vers les escaliers.

Je compris que je devais la suivre. Elle monta et je la suivis jusqu'à la chambre de Martin.

A vrai dire que je connaissais assez bien la maison vu qu'à chaque fois qu'il y avait une fête, c'était ici qu'on venait la faire.

Elle ouvrit la porte et me laissa entrer avant elle. La chambre de Martin paraissait à première vue normale, tout était rangé et ça ressemblait à une chambre d'adolescents.

Je me tournai vers sa mère en fronçant les sourcils ne comprenant pas le soucis.

-Je pensais que tu saurais au moins ou il cachait toutes ses marchandises. Mais tu ne savais donc rien.

-Qu'est-ce que j'étais censé savoir ?

Elle tira une valise sous le lit de Martin et la posa sur son lit. Elle l'ouvrit. Il avait pleins d'emplacements où on pouvait ranger des armes à feu et des stupéfiants.

Elle ouvrit ensuite un tiroir de son bureau et sortit un sachet de poudre blanche.

Je déglutis. Elle ouvrit le dressing puis sortit un sac rempli de bouteilles d'alcool vide.

Je savais que Martin ne laissait personne rentrer dans sa chambre, personne à part nous quand nous venions jouer à la play chez lui.

Mais je ne savais pas que Martin trafiquait autant. Je ne pensais qu'il avait atteint le même niveau que Sean et Jacques.

-Mon fils était un trafiquant et je ne l'ai jamais su jusqu'à ce que la police vienne le chercher au lycée. On nous a appelé et j'ai été la première à venir parce que son père n'était pas sur place. Quand je suis arrivé, ils avaient déjà commencé à le bombarder de questions. Il avait été accusé du meurtre d'un homme, mais heureusement ce n'était pas lui. Cependant à partir de ce meurtre, la police a remonté jusqu'à une histoire de trafic de pleins de choses : armes, stupéfiants, produits illicites, alcool, et j'en passe. Ils ont donc effectué des fouilles dans la chambre de Martin et ont trouvé toutes ces choses. A partir de là ils m'en ont fait part et j'ai su que mon fils n'était pas celui que je croyais, et tout en sachant que c'était l'année de ses 18 ans, j'avais quand même accepté d'être son avocat pour le procès le concernant. Et là j'ai appris plus que des horreurs sur mon fils. Il trafiquait toutes ces choses avec des hommes vraiment pas très net, et il se faisait de l'argent comme ça, tout simplement. Il avait tout mais il avait besoin de plus, et ça je ne comprenais pas, je sais que mon fils n'est pas fou, mais depuis qu'on l'a arrêté il est renfermé et ne parle pas, j'ai tenté plusieurs fois d'aller le voir pour parler, mais il ne veut pas, il est renfermé. Il a perdu tout sens de l'échange et du dialogue. Son père n'en parlons pas, il n'arrivait déjà pas à parler quand il était ici, alors en prison c'est pire.

-Combien il a gagné ?

-4 ans, j'ai fait de mon mieux pour qu'il évite les 7, comme il le faisait quand il était mineur et que le juge a jugé qu'il avait été sous influence.

-Ce n'était pas le cas, dis je.

-Comment ça ? Demanda sa mère ne comprenant pas.

-Martin a toujours fait les choses indépendamment et n'a jamais bénéficié de l'aide de personne, je pensais qu'il faisait des petits trafics mais j'avoue qu'avec ce que vous me dites j'ai du mal à croire qu'il soit aller si loin.

-Donc tu le savais...

-Je pensais que c'était des trucs de routine, vraiment des choses vite fait qui lui coûterait juste de la garde à vue, mais apparemment non, c'était pire que ça, soupirai je.

Je n'osais rien toucher, je venais quand même d'apprendre que l'un de mes meilleurs potes avait trafiqué plus que des bouteilles de panaché et des cigarettes à quelques dollars.

-Est-ce que tu penses que, Martin a pu se faire influencer par qui que ce soit? Demanda-t-elle.

-Franchement, je saurais pas vous dire, quand j'ai connu Martin je pense qu'il le faisait déjà sans me l'avoir dit mais, avec Jacques qui donnait aux autres tout ce qu'on lui filait pour de l'argent et Sean qui fumait même le gazon de votre jardin, je pense qu'il a eu de l'aide pour effectuer ses transactions.

-Pourquoi tu ne l'as pas empêché ?

-Parce que dans ces cas là j'aurais pu raisonner Sean, et Jacques, et tous les mecs du lycée, mais vous savez à notre age on veut faire n'importe quoi et on pense qu'on a toujours raison, on croit qu'on est des adultes et qu'on est indépendant, sauf qu'on est encore mineur et qu'on ne sait pas que ça joue sur notre avenir.

-Et les conséquences sont irréversibles...ajouta-t-elle.

Je hochai la tête. Je savais que ça devait être dur pour elle d'apprendre du jour au lendemain que son fils n'était pas un simple petit délinquant de 17 ans et demi mais un véritable trafiquant de drogue et d'armes.

-La pire chose qui pourrait arriver, c'est que j'apprenne qu'il ait commis un meurtre, ça m'anéantirait et je crois que je ne serais plus capable de le regarder dans les yeux.

-Martin est peut-être un plus mauvais garçon qu'on ne le pensait mais je ne le vois pas tuer quelqu'un, il sait ce que ça vaut une vie, il n'est pas comme ça.

-Tu penses qu'à toi il voudrait parler?

-Madame Garrix je en pense pas que ça soit une bonne idée...

-Mais tu es mon seul espoir Justin.

-Je suis navré mais j'ai aussi mes problèmes et mes parents n'auraient pas assez d'argent pour me laisser aller jusqu'au Nevada.

-Je t'y emmènerais, dit elle.

-Je dois partir dans quelques jours à Boston je ne peux pas, je n'ai vraiment pas le temps, dis je.

Elle soupira en posant ses mains sur son visage.

-Je dis vraiment désolé madame Garrix...j'espère que ça va s'arranger pour votre fils, c'est tout ce que je vous souhaite.

-Tu n'y es pour rien Justin, et je comprends ta réaction, je pense que tu dois y aller c'est ça ?

-Oui, mes parents m'attendent pour finir les préparations pour Noël, dis je.

-Évidemment, dit elle en soupirant. Bon je te raccompagne à la porte.

Nous sortîmes donc de la chambre de Martin pour nous diriger vers la porte d'entrée, nous étions évidemment obligés de passer par le salon où le père de Martin était au téléphone.

-Ah revoir monsieur Garrix, dis je une pointe de politesse en moi.

Il me regarda à peine et continua à lire son journal, une vraie ordure ce mec.

La mère de Martin grimaça et m'emmena vers le porte. Elle ouvrit en me souriant malgré je pense, la douleur qui trottait en elle.

-Bon eh bien merci d'être passé Justin, dit elle.

-Bonne chance madame Garrix, et bonne fête de fin d'année.

Elle me sourit et je m'en allai. J'étais frustré surtout par la passivité du père de Martin, à croire qu'il n'en avait rien à faire.

...

-Tu es sûr qu'on a tout pris? J'ai l'impression d'avoir oublié quelques choses, dit ma mère.

J'étais dans le rayon lingerie à regarder dans le vide. Je pensais à ma visite chez les Garrix. Je voulais faire quelques choses pour la mère de Martin mais je savais que je n'avais plus assez de temps pour, mais ce qui m'intriguait vraiment c'était que son père n'en avait rien à battre.

Ma mère me sortit de mes pensées.

-Oh non chéri, tu ne penses quand même pas à lui offrir de la lingerie, si ?

-A qui? Demandai je.

-Eh bien à Sofia, dit elle en fronçant les sourcils.

-Ah...euh non, bien sûr que non, dis je en secouant la tête.

-Tu m'as l'air ailleurs, je me trompe ? Demanda-t-elle. Ta visite chez les Garrix ne s'est pas bien passée ?

-Non justement, enfin si mais, j'ai appris des trucs que je ne voulais pas savoir.

-Quoi comme truc?

-Maman, je suis obligé de t'en parler ? Demandai je.

-Si tu ne veux pas me le dire dis moi au moins ce qui te tourmente, dit elle en poussant le cadis.

Je le pris pour elle.

-T'embêtes pas à pousser ça c'est trop lourd pour toi, dis je.

Elle sourit et s'accrocha à mon bras.

-Alors? Demanda-t-elle.

-Je me suis rendu compte que je ne connaissais pas bien mes amis, je pensais que oui alors qu'en fait, pas du tout, ils étaient limite des inconnus pour moi, et maintenant je suis sûr que Cole et Alfredo me cachent aussi des choses, après tout, ils m'en ont tous caché.

-Justin...je suis désolé pour ce que tu as appris sur tes amis...

-J'en ai appris un peu plus chaque mois de cette année, j'ai appris que Sean se droguait, que Jacques n'était qu'un salaud, que Martin trafiquait plus que ce que je savais, c'est quoi la suite?

-Chéri je ne sais pas quoi te dire.

-Et pire encore, son père ne réagit même pas, c'est incroyable, dis je dans un élan de colère.

-On ne peut rien y faire, c'est comme ça Justin et pas autrement.

-Je sais mais, ça m'énerve, dis je.

Ma mère soupira. Elle commença à poser les produits sur le tapis à la caisse.

Je l'aidai mais j'étais nerveux.

-Tu crois que Sofia a quelques choses à cacher? Demandai je.

-Pourquoi tu demandes ça ? Demanda ma mère.

-Parce qu'elle n'a pas l'air d'accepter que je la touche, dis je.

-Elle a été violée Justin, elle voit encore les mains de Jacques à la place des tiennes en tête, c'est dur pour elle.

-Oui je comprends mais 9 mois ce sont écoulés, et puis je veux bien être patient mais...

-Au final vous êtes ensemble oui ou non?

-Je ne sais même pas...avouai je.

-Bon arrêtes de te poser des questions ça va te fatiguer on paye et on va acheter le cadeau de Sofia.

-Mais elle avait des affaires pour bébé dans sa chambre et elle m'a dit que c'était la sœur de Nadia qui allait accoucher, comment je pourrais la croire ?

-Elle ne te mentirait pas, elle n'a plus à te mentir, dit elle.

C'était vrai, elle n'avait plus rien à me cacher. J'étais beaucoup trop parano.

Nous finîmes de payer puis nous dirigeâmes vers une bijouterie.

- Tu devrais te rattraper tu ne lui as rien pris pour son anniversaire, dit elle.

-Je n'ai pas trop envie de lui prendre un bijou, c'est cher en plus.

-Mais votre amour n'a pas de prix.

Je roulai des yeux.

-Bon je vais voir ce qu'il y a regarde de ton côté.

Elle alla donc demander conseil à un vendeur. Je regardai les magasins autour.

Mes yeux accrochèrent sur un magasin de lingerie. Tout compte fait, un sous-vêtement ne serait pas mal.

Et puis en soit celui que j'avais en vue n'était pas complètement un sous-vêtement alors ce n'était pas déplacé.

Ma mère me coupa dans mes pensées.

-Regarde j'ai trouvé un beau bracelet qui irait bien à Sofia, on lui prend ? Demanda-t-elle.

Je le regardai et acquiesçai.

-Elle a les poignets fins ça devrait le faire, dit elle.

Elle le prit pour aller le payer. Ce qui était sûr c'était que j'allais revenir pour prendre ce sous-vêtement, peu importe le prix.

...

20:00.

Nous étions prêts, enfin du moi j'avais l'impression que le reste de ma famille oui.

J'étais en train d'hésiter à mettre une cravate ou pas. Après tout c'était le réveillon et pas un gala.

J'abandonnai la cravate et laissa simplement deux boutons de ma chemise ouverte.

Je me regardai dans la glace. Ma tenue était assez simple, je n'avais pas besoin d'en faire trop.

Une chemise blanche, un jean noir simple, et mes baskets blanches.

Ma mère ouvrit soudainement la porte.

-Tu es élégant ce soir, c'est ma chemise qui est élégante ou moi?

-Tu es magnifique mon chéri, dit ma mère en souriant.

Elle vint me fermer les boutons de la chemise.

-Maman c'est pas la peine, dis je en enlevant ses mains délicatement de ma chemise.

-Tu vas me manquer, dit elle en me touchant le visage. Boston c'est loin quand même.

-Bien sur que non maman, je viendrais vous voir.

-Dis tout de suite que tu veux vite partir, dit elle.

-Non j'oserais pas, dis je en riant.

Elle secoua la tête. Elle voulut s'en aller mais je la retins.

-Vous allez me manquer maman, et je m'en veux un peu de partir quand tu es encore enceinte, mais c'est pour que tu me vois avoir des enfants à mon tour que je fais ça, que j'ai un avenir décent.

-Je sais mais c'est dur de voir son premier enfant partir, en plus tu es jeune, dit elle.

-Oui, mais je serai bien accompagné, dis je en lui souriant.

Je la pris dans mes bras quand nous entendîmes sonner à la porte.

Nous sortîmes donc de ma chambre pour voir qui était arrivé. C'était soit les voisins, soit Sofia et sa famille.

Et quand j'arrivai en bas avec ma mère, mon couple se coupa littéralement. Son père était habillé assez simplement, comme moi en fait. Une chemise blanche, un pantalon noir, et des chaussures assez élégante pour le coup mais simple.

Nadia avait mis un haut décolleté avec une jupe est des talons, mais la plus belle de cette maison était définitivement Sofia.

Elle portait une robe à bretelles noir qui lui arrivait au dessus des genoux et et des talons aiguilles noirs qui allaient parfaitement avec sa tenue.

Elle portait en plus un manteau à fourrure qui lui allait plus que bien. Elle était tout simplement à croquer, comme dirait ma mère.

Son collier juste au dessus de sa poitrine la mettait parfaitement en valeur, ainsi que sa montre et ses cheveux blonds lâchés sur ses épaules.

Elle était terriblement sexy. Elle embrassait mes parents ainsi que mes benjamins.

Je secouai la tête et allai saluer James et Nadia. Puis vint notre tour.

Je ne savais pas trop comment lui dire bonsoir alors je lui fis simplement la bise.

Ses suçons avaient disparu de la surface de son cou.

-T'as fait un effort dis donc, dit elle en souriant face à ma chemise.

-Je suis loin d'être à ta hauteur, t'es magnifique, la complimentai je.

Elle sourit simplement. Son maquillage léger faisait quand même le clou du spectacle qu'elle m'offrait.

Elle donna son manteau à ma mère et revint vers moi, un sourire aux lèvres.

Jazmyn et Jaxon étaient venus à côté de moi.

-Elle est trop belle Sofia ce soir, pas vrai Justin? Dit Jaxon.

-Oui c'est vrai Jax, elle est vraiment très belle, dis je alors qu'elle vint s'assoir à côté de nous.

Elle rougit en entendant cela.

-Ton cadeau t'a plu Jaxon? Demanda-t-elle. 

-Oui trop, dit il.

-Est-ce que t'es redevenue l'amoureuse de Justin? Demanda Jazmyn.

Sofia rougit en me regardant. Je ne savais pas quoi répondre non plus à cette question. Heureusement pour nous, on sonna à la porte.

Jazmyn et Jaxon allèrent voir qui c'était et c'était les voisins. Je me levai avec Sofia, pour aller saluer les nouveaux arrivants.

Nous les accueillîmes et nous fûmes rapidement invités à passer à table. Je me mis bien évidemment à côté de Sofia et nous étions tous les deux entre Jazmyn et Jaxon.

Mon père fit un petit discours pour parler de son travail qu'il reprenait et de l'arrivée du futur petit Bieber.

Après cette courte introduction, tout le monde applaudit sauf ma mère, qui avait plutôt en tête la procédure de divorce.

Il s'assit et nous pûmes commencer à manger. Les adultes discutaient entre eux, tandis que Jazmyn et Jaxon mangeaient et que Sofia et moi écoutaient ce qu'il se disait par ci et par la.

Nos deux pieds se heurtèrent un court instant ce qui fit rougir Sofia.

J'entremêlai mon pied avec celui de Sofia pour marquer une proximité entre nous ce qui la fit sourire.

Je posai ma main sur son genoux ce qui  nous donna une certaine proximité. Je continuai à manger, ma main toujours sur la cuisse de Sofia.

-Alors, vous vous êtes remis ensemble, demanda un des voisins.

Je manquai de m'étouffer avec ma nourriture. Sofia devint toute rouge et ne préféra pas répondre à la question.

Je pris donc la peine de le faire.

-Euh pas exactement, on est encore en train de voir si...on peut.

-Vous nous avez l'air assez proche, insista-t-il.

-Écoutez sans vouloir être agressif et malpoli, ce qui se passe entre Sofia et moi ne vous regarde pas, dis je simplement.

Il ne tenta rien de plus. C'était mieux pour lui. Je ne voulais pas m'énerver ce soir.

Le dîner se faisait interminable et ils n'arrêtaient pas de parler. Ça devenait ennuyeux. Sofia se tenait la tête comme fatiguée d'entendre les mêmes conversations.

Elle enchaînait les verres de vin et je la comprenais parfaitement. Je lui proposai donc d'aller prendre l'air un peu dehors, juste le temps qu'on passe aux cadeaux.

Nous nous retrouvâmes donc dans le jardin.

-Putain c'était tellement ennuyeux la dedans, soupira-t-elle.

-J'te jure, les conversations d'adulte c'est pas encore pour nous, dis je.

-Apparemment non, mais ta mère s'est surpassée pour une femme enceinte, elle a eu le courage de faire tout ça toute seule ?

-Mon père et moi l'avons aidé mais oui, elle s'est bien débrouillée.

-C'était délicieux en tout cas, je ne sais même pas si je vais pouvoir retirer ma robe en rentrant tellement je suis pleine.

-Ça te dirait qu'on aille à la patinoire après, je crois qu'elle est ouverte, dis je.

-Genre tout à l'heure ?

-Oui après les cadeaux, on y va avec Jazmyn et Jaxon, je pense qu'eux aussi doivent s'ennuyer à mort.

-C'est une bonne idée, dit elle en souriant.

Nous rentrâmes donc dans la maison. Les douze coups de minuit sonnèrent et après avoir souhaité joyeux noël à tout le monde, nous pûmes procéder à l'échange des cadeaux.

Le bébé eut beaucoup de choses pour le coup, je me demandais même si ma mère organiserait un baby shower à l'occasion.

Je comptais bien sûr offrir mon cadeau plus intime à Sofia un peu plus tard.

Je lui donnai donc le cadeau qu'on avait acheté avec ma mère et elle me remercia, assez touchée par ce cadeau.

Elle me donna le mien à mon tour et je fus surpris en l'ouvrant.

-Une paire de basket, sérieusement?

-Je ne savais plus quoi te prendre alors j'ai pris ça, j'espère que ça te plaît.

-Et comment ? Dis je satisfait.

Je la remerciai à mon tour. Après plusieurs minutes, nous décidâmes de nous préparer pour nous en aller à la patinoire.

Je prévins ma mère que nous sortions un petit moment et que nous allions vite revenir.

Elle nous laissa donc partir et c'est ainsi que 10 minutes plus tard, nous nous retrouvâmes dans ma voiture à chanter des chansons de Noël tous les quatre.

L'ambiance était assez cool et je savais que ça serait peut-être le dernier moment que je passerais comme ça avec Sofia et mes benjamins.

Nous arrivâmes devant la patinoire et entrâmes. Malgré le jour spécial qu'on était, elle ne manquait pas de gens.

Nous allâmes enfiler nos patins et nous nous retrouvâmes rapidement sur la glace.

Sofia avait l'air de savoir en faire donc elle aidait Jazmyn et à tenir sur ses patins. Je fis de même avec Jaxon.

Sur le coup, on ressemblait à une vraie petite famille. Nous fîmes des courses, des batailles de boule de neige que nous trouvions sur les coins de la piste de patinage, nous prenions vraiment beaucoup de plaisir dans cet endroit.

Nous finîmes par aller prendre des chocolats à l'intérieur de la patinoire, du côté bar.

-C'était trop bien, dit Jaxon enthousiaste.

-Dommage que vous devez partir bientôt, dit Jazmyn.

-On passera vous voir Jazmyn, ne t'inquiètes pas pour ça, dit Sofia en souriant à la gamine.

-Mais vous allez partir loin, dit Jaxon.

-Ça sera pas si loin si on s'appelle régulièrement, dis je.

-En tout cas vous allez nous manquer, dit Jazmyn.

Sofia et moi nous regardâmes.

-A nous aussi, dîmes nous.

Ils nous prirent dans leur bras, ce qui donnait un câlin assez tassé mais mignon.

Après une bonne vingtaine de minutes, les deux petits s'étaient endormis alors nous les ramenions à la voiture pour que nous rentrions.

Je me souvins soudainement de mon cadeau que j'avais en plus pour Sofia.

-J'ai oublié de te montrer un truc, dis je en ouvrant le coffre.

Elle me suivit en haussant les sourcils.

-Un petit cadeau en plus.

Elle le prit et constata rapidement ce que c'était.

-T'es pas sérieux ?

-Si pourquoi ?

-Un body babydoll Justin, en dentelle en plus, dit elle.

-Je me suis dit que...

-Il m'irait bien et tu m'as imaginé dedans, c'est ça ?

-Exactement, dis je en souriant.

-T'es incorrigible Justin, dit elle en roulant des yeux.

Elle me remercie quand même. Je voulus rentrer dans la voiture mais elle m'arrêta.

-On est obligé de rentrer maintenant?

-Qu'est-ce que tu veux dire par « obligé de rentrer maintenant » ? Demandai je en assimilant rapidement ce qu'elle voulait qu'on fasse.

Elle s'approcha de mon oreille et chuchota au creux de cette dernière.

-Tu sais de quoi je parle, dit elle.

Je me mordis la lèvre. Je pris sa main et l'emmenai à nouveau vers la patinoire.

Nous entrâmes et nous dirigeâmes vers les toilettes. Une fois à l'intérieur, nous nous y enfermâmes.

-Crois moi tu ne vas pas le regretter, dis je en l'installant sur le lavabo.

-Et les gamins? Ils sont seuls je te rappelle, dit elle.

-Je te rappelle que c'est toi qui voulait, et puis t'inquiètes pas, on prendra pas dix ans non plus.

Elle sourit puis je l'embrassai a pleine bouche. Elle suivit mon baiser sauvagement. Nous n'avions pas beaucoup de temps et voulions le faire quand même le plus rapidement possible.

Et le mieux possible aussi. Notre baiser dérapa rapidement. Nos langues s'en mêlèrent et tout devenait de plus en plus sensuel.

La pièce était montée en température et même si nous étions dans les toilettes d'une patinoire, nous n'en avons rien à foutre.

Je voulais éviter de lui marquer le cou mais fus bien obligé car elle en demandait plus. Je lui fis donc quelques marques dans le cou, histoire de l'entendre gémir un peu plus.

Je voulus descendre la bretelle de sa robe mais elle m'en empêcha. Elle descendit soudainement du lavabo puis fit descendre sa culotte elle-même.

-On n'a pas trop de temps à perdre, je me trompe ? Dit elle.

Elle m'excitait de plus en plus. Elle remonta donc sur le lavabo et je remontai sa robe jusqu'à atteindre le haut de ses cuisses.

Je lui plantai un petit baiser avant de rentrer un doigt en elle. Elle avait l'air moins serré bizarrement, mais surtout peu à l'aise. Je tentai cependant de faire des vas-et-viens avec mon doigt.

Elle jouissait mais je sentais dans son souffle comme une douleur la prendre. Elle n'avait pas l'air à l'aise même si elle ressentait un certain plaisir.

Je ne tentai pas le deuxième doigt. Je sentis que son vagin avait subi quelques choses qui faisait qu'elle n'était pas assez à l'aise pour que nous passions à l'acte.

J'enlevai donc mon doigt et le nettoyai.

-Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda-t-elle soudainement.

-Je devrais te retourner la question? T'as fait de la chirurgie du...

Elle rougit.

-C'est des problèmes vaginaux que j'ai, c'est rien.

-Je ne te ferais rien si tu n'es pas à l'aise dans ton corps, dis je.

Je sentais que quelques choses m'empêchait d'aller au-delà de ce que nous avions prévu de faire.

-Je t'assure que ça va Justin, dit elle.

-N'insistes pas, on va se limiter à ce qu'on peut faire, dis je revenant vers elle.

-Qui est?

Je lui souris l'embrassai à nouveau. Je déboutonnai mon jean et pris sa main pour l'emmener où est-ce qu'elle savait qu'elle devrait aller.

Et elle fit l'une des choses qu'elle savait faire de mieux.

Mais elle avait plus qu'un simple problème de vagin, et ça je n'hésiterais pas à le découvrir, mais plus tard. 

...

17:30.

Je sonnai chez Sofia. Elle avait apparemment besoin de mon aide pour les valises qu'elle emmènerait le lendemain à l'aéroport.

La soirée que nous avions eu la veille avait été exceptionnelle à mes yeux et j'avais adoré ce qu'il s'était passé entre nous ce soir là.

Son père m'ouvrit donc et fut content de me voir. Il avait toujours une joie intense en me voyant.

-Bonjour Justin, ça va ? Demanda-t-il.

-Oui et vous? Vous avez bien dormi ?

-Je t'avoue que je me suis réveillé il a quelques heures, et que Sofia aussi d'ailleurs, elle est encore en pyjama mais elle t'attend dans sa chambre.

-D'accord merci, dis je en souriant.

Je montai dans la chambre de Sofia et ouvris la porte sans toquer. Elle était au téléphone avec je présume, Ella.

Elle me vit et me fit un signe pour me saluer. Je m'approchai d'elle et l'attrapa par les hanches pour lui embrasser la nuque.

Elle posa sa main sur les miennes qui entourait sa taille. Elle continuait sa conversation avec Ella en rangeant quelques affaires dans sa valise.

Je lui chuchotai quelques cochonneries à l'oreille qui la fit rougir. Elle mit son amie un instant en attente pour se retourner vers moi.

-Justin t'es pas sérieux? Dit elle.

-Qui? Moi? Si parfaitement, dis je.

-Je suis au téléphone, dit elle en rougissant.

-Très bien, dis je en m'écartant de son oreille.

Elle reprit sa communication avec Ella et je me détachai d'elle. Je me baladai dans la pièce en sifflant. Elle finit par raccrocher après quelques minutes supplémentaires.

-T'as enfin fini? Dis je.

-Oui, j'ai dû couper raccourcir la conversation comme tu es arrivé plus tôt que je ne le pensais.

-T'as essayé le body que je t'ai offert ? Demandai je.

-Pourquoi tu tiens tant à ce que je l'essaie, de toute façon il est ni repris ni échangé, dit elle.

-Pour me faire plaisir, il m'a coûté une fortune, dis je.

-Sérieusement ?

-Les trois quart du prix des baskets que tu m'as offerte, dis je.

-Je suis sûre que c'est pour ton propre fantasme, tu rêves de me voir dans ce body depuis le moment où tu l'as vu en vitrine, dit elle en le prenant.

-Bien vu Jamora, dis je en souriant malicieusement.

-Bon je vais aller l'essayer, dit elle.

-Tu peux le faire devant moi, dis je.

-Et puis quoi encore, dit elle en roulant des yeux.

Elle partit puis revint assez rapidement. Elle n'avait pas grand chose à enlever en même temps.

Je fus satisfait par la vue que j'avais, en effet, il lui allait très bien.

-T'es content, il me va, dit elle en se tournant devant moi.

Je me mordis la lèvre.

-Et là tu voudrais que je te fasse un strip tease c'est ça ? Dit elle en croisant les mains sous sa poitrine.

-Comme tu veux ça me convient, dis je en souriant.

-Même pas en rêve Bieber, dit elle en arquant un sourcil.

Elle voulut s'en aller mais je la rapprochai vers moi. Je lui embrassai la cuisse. Elle m'observa faire en se mordant la lèvre à son tour.

Je jouai avec le tissu du sous-vêtements présent autour de sa partie intime. Elle voulut retirer ma main mais je me levais et plaquai mes lèvres aux siennes.

Nous échangeâmes un court baiser auquel elle mit fin.

-Justin, il faut que je te dise quelques choses, dit elle.

Je la regardai attendant qu'elle parle.

-Je ne veux pas que tu penses que ce qu'il s'est lassé hier n'était pas important pour moi, j'ai passé le plus beau Noël de toute ma vie, mais là on part à Boston et j'aimerais qu'on se mette d'accord sur une chose.

-Laquelle ?

-Promets moi d'accepter.

-Faudrait déjà que je saches ce que...

-Justin si tu m'aimes promets le moi, dit elle en me regardant droit dans les yeux.

Elle avait pris mes mains dans les siennes. Je baissai le regard puis elle posa sa main sur ma joue en la caressant avec son pouce.

-D'accord, cédai je.

-Je préfère qu'on reste ami, parce que ce n'est pas raisonnable.

-Qu'est-ce qui n'est pas raisonnable?

-Tu viens de revenir, on s'est expliqué, ça a été cool de t'embrasser à nouveau mais s'il te plaît, je veux qu'on reste amis, simplement amis.

-Quoi, t'as quelqu'un d'autre en tête ?

-Non, bien sûr que non, je suis amoureuse de toi Justin, mais je ne suis pas prête à recommencer quelques choses avec toi, à vrai dire je ne cherche plus à avoir quelqu'un dans ma vie et je t'assure, le problème ne vient pas de toi, mais de moi.

-Donc si j'ai bien compris, tu ne veux pas plus que de l'amitié, c'est ça ?

-Pas plus que ça, affirma-t-elle.

-Et tu penses que...dans quelques semaines tu pourrais éventuellement...

-Je ne sais pas on verra avec le temps mais pour l'instant j'ai plus besoin d'un ami que d'un petit ami, dit elle en enlevant sa main de ma joue.

Je baissai la tête en me mordant la lèvre. Je comprenais qu'elle n'en veuille pas plus, j'acceptais de la croire pour le coup.

C'était juste que moi je ne partageais pas du tout les mêmes sentiments et que ça allait être dur pour moi de faire la part des choses.

Mais pour Sofia, j'allais accepter.

-Très bien, juste ami alors, dis je en lui donnant un coup d'épaule.

-Hey, ça fait mal ça ! S'exclama-t-elle.

-Habitues toi je te le ferais souvent.

Elle rit. A ce moment-là je sus que ça allait être dur pour moi de ne plus pouvoir l'embrasser à chaque fois que je verrais ce rire s'afficher sur ses lèvres.

Mais c'était ainsi, elle voulait juste de l'amitié, pas plus.

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