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5000 mots, c'est le plus long chapitre de la fic 😴
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Elle
14:00.
Je sortis du cours de yoga. J'en avais besoin. Après l'accouchement j'avais mal digéré l'abandon de June et j'avais décidé de faire des séances de yoga (conseillé aussi par ma psychologue).
Ça me détendait et m'aidait à ne penser à rien.
Justin allait selon mon père revenir à LA dans quelques jours et j'avais peur de recroiser son regard. Je l'avais aimé et ce que je lui avais fait n'était pas digne d'une fille qui se disait « l'aimer ».
Mais si l'enfant n'était pas de lui, si c'était en fait l'enfant de Jacques que j'avais porté ?
Je secouai la tête, cette idée me dégoûtait. J'avançai vers la plage pour faire passer un peu le temps avant de rentrer chez moi.
Depuis qu'Ella était partie à New York avec Shawn, je me sentais un peu seule et je trouvai refuge auprès de Jena, de mon père ainsi que de Nadia.
Les enfants jouaient sur la plage avec leurs parents qui les observaient joyeusement.
Ça me faisait tellement mal de voir ça et de savoir que j'aurais pu le vivre avec June si je n'avais pas décidé de la laisser.
J'étais assise sur le sable et observait la mer. L'air frais me faisait du bien, ça me caressait la peau et me mettait à l'aise.
-Toujours dans mon chemin Jamora, entendis je derrière moi.
Je me retournai et vis Lewis, il ne me lâchait donc jamais.
-Qu'est-ce que tu fais encore à LA, Lewis?
-Je me balade, c'est sympa ici, dit il en souriant et s'asseyant à mes côtés.
-Sérieusement, tu devrais être à Boston, non?
-J'y suis allé, dit il.
-Et?
-Je passe voir ma sœur ce week-end parce qu'elle avait besoin de mon avis pour une procédure d'adoption, je suis donc de passage, dit il.
-Et où est-ce qu'elle compte adopter? Demandai je.
-A Boston, à vrai dire elle repart avec moi, dit il. Selon elle, c'est moins cher là-bas.
-Oh bah c'est cool pour vous, dis je.
-Ouais, et toi? Où est ton bébé jeune maman? Demanda-t-il.
Je ne répondis pas. Je ne pouvais pas dire à Lewis que j'avais accouché sous X, c'était impensable.
-Jamora? Insista-t-il.
-Elle est chez moi avec mon père, elle se repose et j'avais besoin de faire un peu d'activités physiques avec mon père, elle a besoin de repos.
-Ah je vois, en tout cas t'es devenue drôlement bonne pour une meuf qui vient d'accoucher, dit il sans gêne.
Je rougis et regardai ailleurs en baissant ma robe.
-Le prends pas mal, mais t'as pris de la poitrine et c'est tout à ton avantage, dit il en souriant.
-Je ne vois même pas pourquoi je parle avec toi, dis je en me levant.
-Hey, dit il en tirant mon bras. Pourquoi faut toujours que tu me fuis comme la peste?
-Parce que notre accord c'était ça, tu me fous la paix, et je ne te porte pas plainte contre toi. T'as déjà oublié ?
-Donc on en est encore là, dit il en soupirant.
-Tu ne m'as pas rien fait Lewis, j'ai beaucoup souffert de tout ce que tu as organisé contre moi.
-Et j'en suis encore désolé, mais ça t'as pas l'air de le voir.
-Je me fous de savoir si tu es désolé ou pas, je veux juste que tu m'épargnes, que tu m'épargnes de tout ça s'il te plaît. Rien que parler avec toi ça me rend mal à l'aise Lewis, faut que tu le comprennes.
-Donc tu veux vraiment que je te foutes la paix ?
-Si tu pouvais juste faire ça pour moi, ça serait pas de refus.
Il soupira puis me regarda.
-Bon eh bien comme tu voudras Jamora, dit il en se levant à son tour pour s'en aller.
Il se tourna une dernière fois vers moi.
-Mais j'espère que papa Justin sera content de rencontrer sa fille June, dit il en s'en allant.
Mon cœur commença à battre rapidement. Comment connaissait il le prénom de ma fille? Et pourquoi disait il ça ? Je ne comprenais pas pourquoi.
Et cela me stressait, ça me stressait vraiment beaucoup.
En savait il plus qu'il ne devrait en savoir sur moi et ce que j'avais fait à June ?
J'espérais que non, parce qu'assez de personne était déjà au courant.
Trop même.
Je voulus quitter la plage pour changer d'endroit et ne plus penser à ce qu'il venait de dire quand je fus soudainement interpellée.
Je me tournai pour voir qui m'avait interpellé et fus surprise de voir Zaria devant moi.
-Z...Zaria? Dis je.
-Oui, c'est bien moi, ça vous dérangerez de me rendre un service ? Demanda-t-elle poliment.
-Non bien sûr que non, dis je.
-Eh bien voilà, comme vous le voyez je ne suis pas avec Josh car il est à l'hôpital actuellement, dit elle pour commencer.
Josh, c'était beau comme prénom, pensai je pour moi-même.
-Oh je suis désolée pour vous, dis je.
C'était réellement le cas. Depuis que j'avais laissé June je compatissais pour toutes les mamans que je croisais qui souffrait avec leur bébé, j'étais trop, maternelle?
-Ne vous inquiétez pas il n'a rien de grave mais je n'arrive pas à joindre Jeremy et j'aimerais au moins le prévenir que son fils est à l'hôpital sous traitement, donc est-ce que vous pouvez juste le prévenir de ça si vous le croisez ? Ça serait gentil, je me suis dit que vu que vous étiez son ami, dit elle.
-Oh oui je lui dirais, il doit être en voyage là vers LA, je lui ferais passer le message, dis je. Mais pourquoi vous n'êtes pas avec le bébé ?
-Les médecins m'ont conseillé de sortir un peu de l'hôpital pour m'aider à évacuer un peu, ça fait 3 jours que je suis avec lui non stop, expliqua-t-elle. En tout cas merci beaucoup, passée une bonne journée.
Et merde, me voilà impliquée dans les histoires d'enfant de Jeremy, alors que ça ne me concernait pas.
Et je ne savais pas non plus comment aller lui dire ça s'il n'était pas sur place.
...
16:00.
J'avais décidé de rentrer deux heures plus tard. J'avais airé dans Beverly Hills toute l'après-midi espérant que Lewis ne sache rien de plus sur mes conditions d'accouchement et qu'il connaisse le prénom de ma fille par pure coïncidence.
J'arrivai donc devant chez moi, épuisée par mon après-midi dehors. J'aurais dû rentrer plus tôt.
Le message que je devais faire passer au père de Justin non plus n'était pas simple, pourquoi fallait il toujours que je sois là où il ne faut pas?
J'ouvris la porte et posai mon sac avec toutes mes affaires au pied de cette dernière.
-Je suis rentrée papa, dis je.
Je n'entendis aucune réponse. J'arrivai dans le salon et mes yeux s'écarquillèrent.
C'était tout sauf possible. J'avais limite envie de pleurer en voyant cette image.
Je restai scotchée face à la scène qui se présentait à moi. Et compris que je n'aurais jamais dû rentrer tout court.
Je déglutis.
-Sofia ! Cria Jazmyn en courant vers moi.
Je sentis le choc qu'il eut entre mon corps immobile et celui de la gamine. Elle me serra très fort contre elle puis je me décidai à l'accompagner dans son étreinte.
Mais ce qui me choquait n'était pas tellement le fait de voir mon père offrir à boire et à manger aux Bieber, c'était le fait que les Bieber soit revenu plus tôt que je ne le pensais, au complet.
Il me fixait. Ça me perturbait et il le savait. Il n'avait pas perdu le don de percevoir quand j'étais déstabilisée ou non. Et je le lisais dans ses yeux.
Jaxon accompagna la cadence dans la session des câlins. Et après avoir câliné les deux petits Bieber, je demeurai toujours bloquée face à mon père, aux parents de Justin, et l'heureux élu.
Il me déstabilisait son regard, ses lèvres, sa force du visage.
Il avait maigri, pas extrêmement, mais il avait maigri. Son regard était intense, je voyais ses abdos à travers son tee shirt blanc, son jean troué bleu me faisait sentir qu'il n'avait pas changé de style, ses baskets blanches étaient toute propre ce qui montrait sa petit touche Bieber, ses cheveux étaient toujours courts, mais il n'avait à part ça pas changé, toujours le même, toujours aussi beau.
Je me mordis la lèvre délibérément devant lui, j'avais réellement envie de l'embrasser, et je savais qu'il le savait. Il sourit malicieusement en se levant.
-Chérie, Justin avait besoin de te parler assez rapidement, il n'a pas beaucoup de temps ici et voulait mettre assez vite les choses au clair avec toi, dit mon père en me faisant un clin d'œil.
Il voulait que je lui dise pour June mais ce n'était pas dans mes projets, je n'avais même pas été préparée à ça. Tout était trop brusque.
Patricia me lança un sourire timide.
-Oui...oui il n'y a pas de soucis, dis je. En tout cas ça fait plaisir de vous revoir la famille Bieber, dis je en souriant nerveusement.
-Ca nous fait tout autant plaisir de te revoir Sofia, dit Jeremy.
Je baissai la tête et avançai vers l'escalier, suivi de très près par Justin. Je stressais, qu'allait il se passer? Est-ce que mon père lui avait dit? Non, bien sûr que non, il aurait déjà retourner la maison toute entière.
Il ne devait pas encore savoir grand chose. J'arrivai devant la porte de ma chambre et posai ma main sur la poignée de la porte. Je me retournai un instant pour croiser le regard de Justin. Il était appuyé contre le mur derrière lui, attendant que j'ouvre la porte.
Je rougis inconsciemment en le regardant puis décidai d'enfin ouvrir cette foutue porte.
Je rentrai tout d'abord puis Justin rentra en fermant la porte derrière lui. Je restai au milieu de la pièce ne sachant pas trop où me mettre.
-C'est malsain, dit il en souriant en coin.
Je fronçai les sourcils, de quoi parlait il? Il vit que je comprenais pas ce qu'il me racontait.
-De vouloir m'embrasser devant nos parents, argumenta-t-il en faisant un tour de la pièce.
Je le regardai en rougissant. Je me sentais comme timide face à lui, alors que je ne l'avais jamais été auparavant.
-C'est jolie ici, ça n'a absolument pas changé, toujours aussi rangé et, conviviale ? Dit il.
Il toucha un peu les meubles et observa quelques photos que j'avais laissé trainer, des photos de nous. Je m'approchai pour les ranger.
-C'est rien je voulais juste...commençai je à dire avant qu'il ne stoppe ma main s'apprêtant à ranger les photos.
-Garder des souvenirs? Je sais que tu avais envie, je t'ai pas quitté à la loyale, t'avais des choses à me dire et besoin de réconfort et j'ai pas été très sympa avec toi, je ne me suis même pas excusé de t'avoir fait autant de mal, dit il.
-J'ai jamais réussi à faire le deuil de notre relation Justin, j'ai accepté qu'on ne soit plus ensemble, mais je n'ai pas réussi faire fuir les sentiments que j'avais pour toi, avouai je en reposant les photos.
Il me regarda et passa sa main sur ma joue en la caressant avec son pouce. Il approcha son visage du mien.
-Moi non plus, dit il en tentant de m'embrasser.
Je l'arrêtai et il me regarda frustré par mon stop.
-Pourquoi tu la fais Justin? Pourquoi tu m'as quitté ?
Il recula et passa sa langue sur ses lèvres en soupirant.
-Je n'étais pas bien, j'étais bouleversé, il s'était passé trop de choses, la mort de Jacques, apprendre que je devais tout quitter pour Paris, j'avais pas supporté. J'avais réfléchi avant de quitter l'équipe et de te quitter toi, ça n'a pas été facile, et même quand je t'ai vu pleurer j'ai eu envie de te réconforter, de te dire que j'étais désolé de te faire ça, mais je n'ai pas eu le courage, je ne voulais surtout pas le faire parce que ça m'inciterait à vouloir me remettre avec toi, alors qu'il le fallait, je me disais que durant ces 9 mois tu allais m'oublier, que ça ne serait plus pareil, que notre relation ne serait plus la même, et tout le monde m'incitait à me remettre avec toi, mais ça avait été mon choix personnel, je l'avais fait et je me disais que je n'avais pas à revenir en arrière, surtout quand j'ai reçu cette photo, ou plutôt ces photos.
-Que Lewis t'avait envoyé, dis je en me tenant le bras.
-C'était quoi ce bordel? Dit il en s'asseyant sur le bureau.
-Quel bordel? L'envoi des photos ou le sale coup que Jacques a monté contre nous?
Il n'accrochait plus, il était perdu.
-Le soir de ton anniversaire où tu as demandé à Jacques de me raccompagner, il ne l'a pas fait, commençai je les larmes aux yeux. Il m'a violé ce soir là Justin, dans sa voiture, dans un quartier complètement paumé à l'opposé de chez Martin. Il l'a fait en prenant en plus une vidéo qu'il a pris soin d'envoyer à Ella pour lui briser encore plus le cœur après qu'ils aient rompu...Ca m'est retombé dessus Justin, et quand ç retombe sur toi ça fait très mal.
Il n'arrivait pas à le croire, je me demandais même s'il arrivait à me croire. Je lui racontais donc tout ce qui s'était passé, du viol jusqu'à l'intervention de la police dans toute cette histoire. Les larmes coulaient sur mon visage mais à présent, je savais que la personne en face de moi allait apaiser mes souffrances.
Je savais qu'avec lui j'allais me sentir en sécurité. C'est tout ce que j'espérais en tout cas. Justin finit par me prendre dans ses bras voyant que c'était beaucoup trop pour moi. Il me caressait le dos en tentant de me consoler.
-Quand je suis venue trouver du réconfort auprès de toi, tu ne m'en as pas donné, dis je en continuant à pleurer.
-Et je regrette Sofia, crois moi je n'ai jamais voulu te faire du mal mais j'ai trouvé que c'était la meilleure solution.
-Et tu le penses toujours? Demandai je en me détachant de lui un moment.
-Non, parce que j'ai encore besoin de toi dans ma vie, dit il en essuyant les larmes qui coulaient.
Je lui souris mais les larmes ne cessaient pas de couler.
-Et ce Lewis si je l'attrape, jura-t-il.
-Ça ne sert à rien, de toute façon le mal est fait, mais ce que je ne comprends pas c'est pourquoi Jacques est allé faire tout ça contre toi et moi?
-On s'était embrouillé avant, dit il en grimaçant. Je lui avais annoncé pour mon départ à Paris et lui avais demandé de m'oublier, et il a dû prendre ça comme une sorte d'abandon car il avait des problèmes avec sa famille et je ne pouvais pas l'aider, ma mère aurait refusé de toute façon.
-Il était tordu quand même, c'est même pas humain de penser faire des choses comme ça à son meilleur ami, dis je choquée.
-Je sais Sofia, mais c'était la face de Jacques que j'ai toujours refusé de voir, dit il. Et comment t'as fait après?
-J'ai commencé à voir la psychologue du lycée, elle m'a beaucoup aidé contrairement à ce que les autres peuvent penser. Elle m'aidait à garder mon calme et à me concentrer sur mes priorités.
-Ça a fonctionné ?
-Oui, beaucoup, et c'est grâce à elle si je suis comme ça aujourd'hui, dis je en souriant légèrement.
-Tant mieux, dit il. Mais un accident de voiture quoi, comment t'as pu me cacher ça ?
-Je pense pas que tous les ex petits amis aimeraient savoir que leurs ex ont des pulsions suicidaires.
-C'est vrai, dit il.
J'avais préféré ne pas lui dire pour l'arme, il en serait mort d'inquiétude sinon.
Savoir que son ex a fait deux tentatives de suicide le même mois le rendrait mal.
-Je dois t'avouer que ça n'a pas été facile pour moi non plus, après t'avoir appelé pour te dire que j'allais sûrement mourir, j'y croyais plus du tout, je pensais vraiment que c'était la fin pour moi. Et j'ai tenté de sauter de mon immeuble, heureusement que ma
mère était là pour m'en empêcher parce que j'étais vraiment prêt à sauter.
-Et tu me rapproches d'avoir tenté de me suicider alors que toi tu l'as aussi fait? Dis je.
-Tu t'es jetée dans les roues d'une voiture !
-T'as tenté de sauter du haut d'un immeuble par ta fenêtre !
-Moi je n'ai pas abouti, toi si.
Je ne dis rien.
-Mais au final, tu as vu que j'avais raison et que tu avais raison, nous sommes plus fort que la maladie Justin, dis je en haussant les épaules.
-Oui mais ce n'est pas fini, j'ai encore du chemin à faire.
-Oui mais ce chemin tu le feras à Boston, et tu ne seras pas tout seul, dis je.
-Ouais, c'est vrai.
Nous nous regardâmes un moment. Justin me sourit.
-Tu sais la période de fin d'année a été dure pour moi, et je me suivis longuement et souvent demandé ce qu'il se serait passé si tu n'étais pas parti, si tu étais resté et que tu ne m'avais pas quitté, ni moi ni l'équipe d'ailleurs.
-Quoiqu'il arrive, Jacques aurait quand même eut ses problèmes, et il se serait peut-être aussi suicidé. Ce qui l'a poussé à se suicider au final c'était le fait de ne plus avoir de solutions, de voir ses proches l'abandonner et de ne plus pouvoir rien faire, pour sa maison, sa petite sœur et pour lui même.
-Je le comprends, de nous 3 c'est lui qui a été jusqu'au bout de ses peines, dis je. D'ailleurs comment ça s'est passé ton séjour à Paris ?
-Si je commençais à te raconter maintenant ça serait trop long, mais c'était sympa, plus sympa que ce que je ne le pensais. Ce qui a été vraiment lourd à supporter ça a été le fait que je t'ai quitté, la maladie et toutes ces photos, toute cette routine qui s'accumulait, j'avais l'impression de tous les jours faire la même chose. J'espère qu'on aura l'occasion d'en discuter autour d'un café un jour, si ça te chante, dit il en me faisant un clin d'œil.
-Tu m'invites à aller boire un café? Toi? Justin Bieber? Je suis flattée, dis je en souriant.
-Prends ça comme tu veux, moi j'appelle ça discuter autour d'un café, tout simplement, dis je. Mais sinon, quel projet t'as pour cette année Normalement à cette heure ci tu devrais être à Boston, demanda-t-il. Quel problème de santé t'as eu pour ne pas pouvoir y aller?
-Oui...j'avais des problèmes à cause de l'accident et du coup ça m'a empêché de commencer une année là-bas, mentis je.
Je n'allais quand même pas lui dire que j'étais tombée enceinte et que le bébé qui m'avait empêché de commencer mon année et même de l'effectuer tout court n'était même plus en ma possession.
-Vraiment, c'est con putain ! Dit il.
-Ouais mais c'est pas grave, après tout j'ai fait ce que je pouvais pour arriver jusqu'à là et ça sera sûrement pour l'année prochaine, dis je.
-Tu dois être quand même dégoûté.
-Ouais mais je peux rien y faire Justin...
-Moi en tout cas je trouve ça dommage, et je pense que tu devrais...
-Justin, le coupai je. C'est bon, je le ferais l'année prochaine et tant pis pour cette année, dis je.
Il hocha la tête.
-Puis de toute façon je pourrais préparer l'année d'après comme ça, et rester avec mon père comme ça, ajoutai je. Penses à ton année toi, ne t'inquiètes pas pour moi.
Il me sourit simplement. Je ne voulais pas qu'il pense à moi et préférais qu'il pense à ses propres études. Il méritait de se concentrer sur ses projets.
Il descendit soudainement du bureau pour aller toucher les affaires de June qui traînait encore dans ma chambre.
Je me crispai. C'était vraiment bizarre qu'il touche ces affaires pour bébé sans savoir qu'ils étaient à la base pour sa fille.
-Des affaires pour bébé ? Quoi vous attendez un enfant ? Nadia est enceinte ?
-Non c'est la cousine de Nadia qui faisait un vide grenier pour après déménager et le temps que son enfant arrive on garde les affaires chez nous, mentis je.
Ça ne me faisait pas du bien de le faire, il fallait le savoir.
-Oh, j'aurais pensé que c'était pour toi ou pour ton père Nadia, dit il en jouant avec un nounours qui était dans le carton.
Il avait l'air tellement ignorant que ça me rendait malade. J'en étais malade pour lui de ne rien savoir à propos de sa fille qui avait déjà deux semaines environ.
-D'ailleurs elle n'est pas là Nadia? Demanda-t-il.
-Non, c'est un peu compliqué entre mon père et elle depuis que...
-Que quoi?
-Qu'elle a fait 3 mois en prison, dis je.
-Quoi? Sérieux ? Pourquoi?
Je m'appuyai contre la porte en soupirant.
-Tu t'en souviens de Bryce? Demandai je.
-Oui très bien pourquoi ?
-Parce que c'est lui qui a tué le frère de Nadia il y a plusieurs années. Sur une dispute violente il a tiré sur lui et Nadia a tout vu. Elle n'a d'ailleurs jamais été divorcée de lui à cause de cette histoire.
-Qu'est-ce que ça veut dire ça ? Qu'elle a gardé le secret de la mort de son frère par amour pour...
-Non c'était pas par amour Justin, elle a fait ça parce qu'elle avait peur de Bryce. Elle a tenté plusieurs fois de déclarer le divorce mais Bryce lui interdisait. Il lui a envoyé plusieurs lettres et l'a fait chanté plusieurs fois aussi, et c'était vraiment pas possible pour elle. Elle a gardé tout ça pour elle pendant plusieurs années.
-Et comment ça s'est su?
Je déglutis.
-Tu t'en souviens de Manuel ? Son neveu ?
-Oui aussi, mais qu'est-ce que ce couillon a avoir dans l'histoire?
-Sa mère c'était la femme du frère de Nadia mort et Bryce a tenté de la tuer sous mes yeux. J'ai prévenu les pompiers mais il m'a fallu beaucoup de temps pour dénoncer Bryce, par simple peur. J'ai dû mener mon enquête pour tout comprendre, jusqu'à parler à Bryce lui même, mais au final Nadia a été simplement condamné pour obstruction à la justice.
-Elle s'en est pas mal sortie quand même, dit il.
-Tu m'étonnes, et ça c'est rentré dans un de mes problèmes quotidiens, c'était horrible pour moi, soupirai je.
-Je m'absente 9 mois et il y a tout ce tas de choses qui se passent.
-Moi aussi j'ai manqué 9 mois de ta vie Justin, dis je en souriant.
-Oui, c'est vrai, mais on n'a pas énormément de temps même si on est venu que pour ça, en tout cas je pourrais te dire des tas de trucs sur mes 9 mois à moi, dit il fièrement.
Je roulai des yeux. Malgré le lourd secret qui coinçait dans ma gorge, je trouvai que discuter avec Justin était la chose qui m'avait le plus manqué durant ces 9 mois.
-Donc tu t'es disputée avec Ella à cause du viol dont tu as été victime, à assister à une tentative de meurtre à ton insu, as été harcelée, et tu arrives quand même à rester force malgré tout.
-C'est dur de rester fort Justin, dis je.
-Oui mais toi, tu l'es, et je t'assure que je me sens vraiment con de pas avoir été là, de ne pas t'avoir simplement dit que je partais pour Paris et au lieu de te quitter par-dessus le marché, je me rends compte que j'ai été con.
-Je ne peux pas t'en vouloir Justin, tu as cru bien faire.
-Sauf que j'ai merdé, comme d'habitude, dit il en descendant du bureau.
Il se mit devant moi et m'invita à venir vers lui. Je fronçai les sourcils mais le fis.
Il me serra contre lui. C'était vraiment gênant mais à la fois agréable. Je me mordis la lèvre.
Il sentait terriblement bon et j'avais envie de rester dans ses bras a jamais.
-J'espère que tu sauras me pardonner, chuchota-t-il.
-Bien sûr Justin, bien sûr que je te pardonne, dis je.
Un silence s'installa entre nous alors que Justin me tenait toujours contre lui.
Il se détacha un instant et me regarda droit dans les yeux. Je rougis pour la énième fois et il se mit à rire.
-Quoi? Y a quoi de drôle ? Demandai je perdue.
Il continua à rire sans rien me dire. Je l'appelai mais il riait, il avait un véritable fou rire, et à mes yeux je trouvais ça adorable.
Je fis la moue, abandonnant l'idée de savoir ce qui lui faisait rire.
Il se tourna vers moi en se calmant.
-Putain t'es tellement petite à mes yeux que ça te rend mignonne, dit il. Et puis si tu voyais ta tête, t'es toute rouge.
-Hey, dis je en lui tapant le bras vexée.
Il rit à nouveau. J'avais un petit pincement au cœur en l'entendant rire aux éclats.
-Tu me l'avais déjà dit ça, lors de notre deuxième ou troisième cours de soutien, dis je en le regardant intensément.
Il me regarda intensément à son tour.
-C'est vrai, dit il en se rapprochant de moi. Je l'avais dit, dit il en m'embrassant, mais cette fois ci, sans que je le repousse.
Ce fut comme une explosion d'émotions positives en moi. Je n'avais pas la force de le repousser peut-être parce que je ne voulais pas le repousser au final.
Il embrassait encore très bien. Je sentais ses lèvres sur les miennes, donnant une cadence toujours plus entraînante que jamais.
Mes mains arrivèrent autour de sa nuque, lui caressant cette dernière tout en suivant le rythme passionné de notre baiser.
C'était un baiser de retrouvailles, un doux baiser de retrouvailles. A ce moment-là j'oubliais que je cachais un lourd secret à Justin, j'oubliais tous mes soucis et l'embrassais lui.
Il nous fit reculer jusqu'à la porte pour le plaquer agressivement contre cette dernière ainsi que mes bras.
Il avait ses mains sur mes poignets qui étaient scotchés a la porte. En me plaquant contre cette dernière, elle fit un bruit sourd.
-Élégant Bieber, susurrai je amusé contre ses lèvres.
-Toujours Jamora, dit il en reprenant le baiser de plus belle.
Sa langue voulut se joindre à la partie, ce qui entraîna ma langue à faire de même. Je perdais du souffle mais voulais sauf arrêter ça.
Justin le comprit et descendit à mon cou. Il coinça ses dents contre ma peau, éclatant mes vaisseaux sanguins.
Il m'arracha un suçon qu'il avait pris soin de faire et embrassa son œuvre. Il continua à donner des baisers au dessus de ma poitrine sans aucune gêne.
Il observa mon corps jusqu'en bas et attrapa brusquement mes cuisses pour me porter.
Il nous emmena vers le bureau et dégagea d'un coup de main toutes les affaires étalées sur ce dernier.
J'entourai mes jambes fortement à son bassin, je savais qu'il aimait ça.
Il me fit asseoir dessus et continua à m'embrasser. Il remontait ma robe au fur et à mesure, voulant certainement aller plus loin.
Il la remonta progressivement mais je stoppai ses mains. Je ne voulais pas que nous allions trop vite et trop loin, ce n'était pas aussi facile pour moi.
Et j'avais peur qu'il remarque mes cicatrices de l'accouchement, comme l'agrandissement de mon appareil de génital dû à l'accouchement ou mes coussinet d'allaitements que j'avais été obligée de mettre pour éviter les fuites de lait que je n'allais même pas donné à mon enfant étant donné qu'elle n'était pas en ma possession.
Je mis mes mains en revanche sur le bas de son tee shirt pour le lui retirer. Ses tatouages se présentèrent à moi. J'en bavais littéralement.
-T'es toujours aussi bien sculpté, chuchotai je au creux de son oreille avant de faire passer mes lèvres sur son torse.
Il poussa un soupir, me laissant parsemer son torse de doux baisers.
Je détachai mes lèvres de son torse et les ramenai à ses lèvres. Il était à présent torse nu devant moi.
Il m'ordonna de descendre du bureau et je m'exécutai. Il prit ma main et nous emmena sur mon lit.
Il me coucha sur ce dernier et passa au dessus de moi. Il sauta légèrement dessus.
-Toujours aussi solide, fit il remarquer.
Je ris et approchai son visage de mien pour que nos lèvres se rejoignent à nouveau.
Il passa sa main entre mes jambes, appuyant sur ma partie intime tandis que nous nous embrassions passionnément.
Mon souffle avait tendance à se couper à cause des attouchements de Justin. Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait une chose pareille avec lui.
Il fit monter la robe jusqu'à ce qu'elle ne soit plus sur moi et tomba nez à nez avec ma poitrine qui avait augmenté de volume.
Il jura pour lui-même.
-Je pensais que c'était juste une impression mais putain, c'est réel, dit il en la touchant.
S'il savait que c'était sa fille qui avait causé ça.
-Je te laisse 9 mois loin de moi et tu deviens aussi bandante, dit il en s'amusant à appuyer sur ma poitrine avec ses mains.
Je posai mon doigt sur ses lèvres en lui demandant de se taire. Il mordit sa lèvre inférieur avant de passer sa langue sur ses lèvres.
Il posa des petits baisers la partie visible de ma poitrine puis il embrassa mon épaule et fut tenté de retirer la lanière de mon soutien gorge mais je me relevais brusquement pour l'embrasser longuement, lui faisant oublier son idée.
Nos deux corps étaient bien collés l'un contre l'autre brûlant d'impatience de ne faire plus qu'un.
Justin se détacha de mes lèvres un instant et se rapprocha de mon oreille.
-Sofia je ne peux plus attendre là, j'en ai vraiment envie maintenant, me chuchota-t-il à mon oreille.
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