La philosophie
Samedi 6 avril
Après un thème plutôt douloureux, dans un sens tant littéral que littéraire puisque le sujet n'avait aucun lien avec l'écriture ou la lecture et fait donc quelque peu tâche au milieu de ce NaNoWriMo d'avril, retournons à quelque de chose d'on ne peut plus classique : la philosophie.
Je suis certainement capable de disserter dessus pendant plusieurs heures, car je suis tombée amoureuse de la philosophie l'année dernière grâce au professeur que j'avais, et aussi peut être parce que c'est mon option à l'école.
J'apprécie devoir problématiser, même si je ne suis pas encore très douée pour ça, et Kant et ses théories sont mes petits chouchous dans cette matière si vaste.
Si il y a des personnes que j'ai déjà effrayé : je vais voir refaire en gros l'introduction à la philosophie à laquelle j'ai eu droit dès ma première leçon.
Déjà la philosophie en elle-même regroupe pleins d'autres domaines : la psychologie, l'histoire, la géographie. Elle a donné naissance à plusieurs autres matières comme la psychanalyse, et il ne s'agit pas du tout de dire des mots compliqués juste dans le but de paraître intelligent. Être philosophe, c'est ce questionner sur tout. Et quand je dis tout, ça peut être tout et n'importe quoi : tant des questions morales que pratique ou encore légale. En même temps, nous savons que les lois découlent de la coutume, elle-même découlant de la morale, qui change suivant la culture locale.
Bref. Là c'est moi qui divague.
La philosophie naît dans l'Antiquité Grecque, et est portée par des noms très connus à l'époque, et toujours de nos jours. Socrate, Platon, Aristote, pour ne nommer qu'eux.
Petit moyen mnémotechnique pour se souvenir de qui était le disciple de qui : SPA.
Socrate a été le prof de Platon qui a lui-même été le prof de Aristote.
La toute première théorie qui nous a été présentée était l'allégorie de la caverne de Platon, Platon Vie, Platon bae.
Pour expliquer en quelque mot cette métaphore, l'être humain ne voit pas le monde comme il est RÉELLEMENT, il ne le voit qu'au travers des perceptions de ses sens qui peuvent être faussés (c'est pour ça que votre cerveau se fait avoir devant des illusions d'optique).
Genre « comment ça se fait que j'ai l'impression que le bâton est plié si je le plonge dans l'eau, alors qu'il est tout droit ? (Déjà je vais calmer tous les scientifiques qui vont me parler de réflection de la lumière, car oui c'est ça mais la vraie question c'est POURQUOI je ne le vois pas comme il est vraiment et pas QUEL EST LE PHÉNOMÈNE.)
Imaginez que nous sommes comme à tous attachés aux murs d'une caverne, avec la tête dirigé contre l'une des parois de celle-ci, forcé a voir ce que l'on nous présente. Tout ce que l'on voit, c'est les ombres d'objets qui se trouvent hors de la caverne, mais ça nous ne le savons pas.
Mais dès que nous nous posons des questions comme ce fameux pourquoi que j'ai cité plus haut nous "sortons" de la caverne de nos perceptions. Nous verrons la vérité vraie du monde tel qu'il est.
Sauf que nous ne connaissons pas et devons donc redécouvrir tout ce que nous pensions être vrai. Le monde de la caverne n'était qu'une copie imparfaite de ce monde que nous découvrons à présent.
La caverne se trouve en réalité en bas d'une montagne, que nous gravissons pour découvrir tous les véritables aspects des objets que nous pensions connaître. Plus nous gravissons la montagne, plus nous nous approchons du soleil, de la vérité.
C'est beau comme allégorie n'est-ce pas ? Seulement, elle a complètement été niquée par Aristote, ce petit con, l'élève même de Platon.
Je vais vous expliquer l'argument du troisième homme, soit l'argument qu'utilise Aristote pour défoncer la théorie de son prof. (Bâtard même moi j'oserais pas).
Prenons un homme du monde de la caverne, aussi appelé monde sensible puisque celui des perceptions de notre corps. Plus précisément, un homme beau du monde sensible (abrégé homme beau sensible par moment). Qu'est-ce qui explique que cet homme est beau, qui est donc l'une de ses propriétés ? C'est expliqué par le fait qu'il est une copie d'un homme beau du monde intelligibles, le monde des idées. Sauf que c'est une copie imparfaite, ne l'oublions pas.
Mais du coup, qu'est-ce qui explique par la suite que l'homme beau intelligible est beau ? Selon Aristote, on ne peut que reprendre ce lien de copie imparfaite, et l'appliquer sur le monde intelligible. L'homme beau du monde des idées est donc beau parce qu'il est la copie imparfaite de l'homme beau d'une troisième monde.
Le troisième homme.
Mais seulement, les idées sont parfaites n'est-ce pas ? Et il est une copie imparfaite. L'homme beau du troisième monde est donc plus que parfait, plus que beau. Ce qui est sémantiquement imparfait, rien n'est plus que parfait, à part le temps de conjugaison. (Je vous laisse 3 secondes pour rigoler).
L'argument du troisième homme casse donc l'allégorie de la caverne.
Pour parler un peu cinéma, oui je passe du coq à l'âne désolée, la trilogie des Matrix est en réalité basé sur l'allégorie de la caverne de Platon, et il possède exactement cette même erreur que la théorie sur laquelle il se base. Et ça c'est beau.
Oui, ça aide à mieux retenir des théories lorsqu'il s'agit de les lier à des histoires de film ou de dessin animé de notre enfance.
Mais ce film s'est peut être aussi inspiré de la théorie de cerveau dans une cuve de Putnam, ou de première méditation de Descartes. Et oui, on peut trouver des explications à des principes de philosophie dans des œuvres contemporaines.
Bon contemporaines... Matrix à quand même plus de 10 ans depuis sa distribution en salle.
Mais bon, je ne connais pas assez le principe de Descartes pour vous en parler. Par contre le cerveau dans une cuve est à porté de main comme allégorie.
En gros, rien ne peut prouver qu'au lieu d'un être humain de chair et de sang, vous n'êtes pas plus qu'un simple cerveau dans une cuve, connecté à un ordinateur qui envoie des signaux électriques à ce cerveau dans un bocal qui le traduit comme des perceptions "physiques". C'est très difficile à accepter comme ça, mais non, rien ne peut prouver notre existence. Rien ne peut prouver que les autres ne sont pas simplement des hallucinations qui nous sont envoyés sur un ordinateur. Et rien ne nous prouve que c'est le cas non plus. C'est de la métaphysique.
L'impossibilité de vérifier une quelconque situation.
Autre exemple de métaphysique : personne n'est en mesure de prouver que Dieu existe, ni que Dieu n'existe pas. « Le cœur a ses raisons que la raison ignore. » Ce n'est pas une phrase bête destinée aux bas d'esprit pour qu'ils se rassurent sur le présent de culture, ce sont des images. Le cœur a ses raisons que la raison ignore, ça ne justifie pas des crimes, ni aucune dispute. Ça veut dire « je crois (au niveau religion), mon cœur cœur me pousse à avoir la foi, mais ma raison ignore pourquoi, il n'existe pas de véritable argument pour avoir la foi en dieu ».
Ça fait tout de suite moins phrase de lover quand on en connaît la véritable signification hein ?
Donc comme je le disais, on ne peut pas prouver ni nier des théories métaphysique. Qui suis-je pour oser dire que l'entité sur laquelle se base toutes les croyances chrétiennes n'existent pas ? Je ne suis personne, je ne suis qu'une simple étudiante en philosophie.
Philosophiquement, on peut trouver des pistes de réponses, mais cela ne reste que de simples pistes de réflexions et non des réponses fixes et définitives.
La potentielle vie après la mort est aussi une question métaphysique : personne n'est réellement mort et ressuscité pour pouvoir raconter au commun des mortels comment c'est la vie après la mort, s'il y en a une véritablement.
Je me suis peut être un peu perdue dans toute cette philosophie.
Bref, tout ça pour dire que ce petit con d'Aristote a détruit la théorie de son maître, qui a quand même été prise au sérieux de nombreuses années quoi. Et non seulement il l'a détruite, mais il a pissé à la raie de Platon, excusez mon expression vulgaire, en proposant une nouvelle théorie.
En même temps, quand tu détruits l'argument de quelqu'un, le minimum c'est de tenter de remplacer la théorie fosse par une autre, qu'Aristote pose ses couilles sur la table un peu. Le truc dommage, c'est que je ne me souviens plus de la théorie avancée par Aristote par la suite, on nous l'a présentée au début de l'année passée en même temps, avec le temps j'ai dû apprendre pleins d'autres théories et de mouvements philosophiques. Beaucoup de Kant, mon choupinou, aussi, parce que mon professeur de philosophie de l'année dernier était un amoureux de Kant et de ses critiques. La critique de la raison pure, et donc en gros de la morale, la critique de la raison pratique, qui parle plutôt de l'éthique, et la critique de la capacité de juger, qui parle du lien avec Dieu.
Bon déjà pour parler brièvement d'Emmanuel Kant, ce monument de la philosophie, il est très pieu et croit en l'existence de Dieu. C'est pas mal, chacun ses choix, tout le monde a le droit de penser qu'une entité qui est censée n'être qu'amour et bonté nous a créé peu après avoir créé l'univers.
Pour me placer un peu religieusement, sans véritable jugement : je ne suis pas contre les religions. Elles permettent de rapprocher des gens, de faire que d'autres se sentent mieux, ou encore que d'autres puissent se raccrocher à une ultime figure paternelle supérieure, immortelle. Car oui, les religions ont existé car l'être humain avait besoin de réconfort, de se dire que même si ses parents mourraient il lui restait un père qui lui ne peut pas mourir.
Je ne suis pas spécialement croyante, malgré le fait que je sois monitrice de catéchisme. Mais je pense que l'univers ne peut pas s'être créé sans rien, il y a eu un élément déclencheur. Et si c'est élément est une "entité" divine, ça ne m'étonnerait pas plus que ça.
On ne connaît pas réellement tous les secrets de l'univers, alors cela reste crédible n'est-ce pas ?
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