Chapitre 27.
Mia était assise sur une table froide, son cœur battait à la chamade. Vêtue d'une blouse blanche, Sirius lui faisait passer une batterie d'examen. La jeune femme devait se faire violence pour rester immobile alors qu'il prenait ses fonctions vitales, la faisait passer dans toute sorte de machines, et surtout, lui enfonçait une aiguille dans le bras pour lui récupérer un peu de sang.
— Alors... je suis en train de devenir une Vhampyre ? demanda Mia la gorge nouée d'angoisse.
Quand elle avait compris qu'ils lui avaient fait ingurgiter du sang – du sang humain ! – elle avait eu la nausée et avait tout vomi. Sirius avait râlé sur le fait de devoir prendre des forces, mais elle n'avait pas pu se résoudre à boire encore le liquide vermeil. Sirius avait abandonné l'idée... pour l'instant. Elle voyait bien que le mâle se réfrénait, attendant le meilleur moment pour réattaquer. Dans ce genre de moment, il avait vraiment l'air vieux de plusieurs siècles. Le genre d'homme qui a appris la patience et sait frapper lorsqu'on baisse sa garde.
La lumière du laboratoire se résumait aux écrans d'ordinateur entreposer un peu plus loin, ça ne leur posait aucun problème, ni pour l'un ni pour l'autre. Depuis qu'elle avait commencé sa soi-disant transformation, la lumière lui brûlait la rétine. Est-ce qu'elle ne verrait plus jamais un lever de soleil de sa vie ?
— Pas vraiment... disons plutôt que ton génome a été modifier pour ressembler à celui d'un Vhampyr, mais tu n'es pas à proprement parler un Vhampyr... plutôt une pâle copie défectueuse.
Charmant. Mais au moins il était honnête.
Il lui tendait les résultats de la radio qu'il lui avait fait passer plus tôt. Mia déglutit nerveusement. Des tumeurs. Des centaines de tumeurs étaient en train de se déclarer partout sans son corps. Sirius lui avait parlé du principe des garde-fous des Vhampyrs, qui lui faisait défaut. Sans eux, son corps continuerait à produire des cellules en masses.
— Pour l'instant, ton corps lutte contre lui-même, il produit des tumeurs qu'il annihile parce que ce sont des corps anormaux, mais ça ne va pas durer. Tu n'es pas assez Vhampyr pour user ainsi de tes ressources. Ce n'est pas un cancer qui te tuera, Mia, c'est l'épuisement.
Mia battit vivement des cils en reposant les radios et releva le regard sur Sirius. Il s'était niché entre ses jambes pendant son explication et ses grandes mains reposaient désormais sur ses cuisses nues, comme s'il cherchait à se rassurer à son contact. Mia posa ses mains sur les siennes, en trouvant leur chaleur réconfortante.
— Hey... ce n'est pas grave, chuchota-t-elle la gorge nouée.
Sirius lui lança un regard déchirant et elle se demanda à quel moment elle s'était éprise de lui.
— Tu es en train de mourir, Mia, tu comprends ce que ça signifie ?
Mia pinça les lèvres et prit son visage entre ses mains.
— Mieux que toi. Je suis... j'étais humaine, Sirius. Je suis mortelle, je suis née en sachant que mes jours étaient comptés. J'aurais peut-être dû avoir... une centaine d'années encore devant moi, grâce à la science, mais il n'a jamais été question que ma vie soit autre chose qu'éphémère. Je devais mourir de toute façon.
Sirius poussa un grognement en baissant la tête, comme pour se soustraire à son calme. Mia avait peur, évidemment, mais... elle ne croyait pas à une vie après la mort, elle ne croyait pas à la réincarnation ni toutes ces choses qui faisait si peur. Pour elle la mort c'était juste... rien. Le vide complet. Et s'il n'y avait rien alors, elle n'avait pas de raison d'avoir peur. Et elle n'avait pas peur, réalisa-t-elle. Seulement des regrets. Elle regrettait de ne pas avoir eu plus de temps avec Sirius, de ne pas avoir trouvé la solution à ses recherches, de ne pas avoir réussi à surmonter sa dépendance affective envers son père et de ne jamais avoir dit à sa mère à quel point son comportement la blessait.
— On peut encore trouver une solution... plaida le mâle en venant presser son front contre le sien.
— Il me reste quoi ? Une semaine ? Un mois ? Tu penses qu'en un mois tu peux trouver la solution qui a échappé à des centaines de scientifiques pendant peut-être des années ?
— Oui !
— Non... soupira-t-elle.
Finalement, ce n'était pas plus mal, Sirius avait l'air attachée à elle... que se serait-il passé s'ils avaient pu s'aimer ? Ils n'auraient eu que quelques dizaines d'années avant que le corps de Mia poursuive sa route inéluctable vers la mort, elle aurait vieilli. Sirius était tellement vieux jeu, il l'aurait probablement aimé jusqu'au bout et aurait été détruit lorsque sont corps serait retourner à la terre.
Mais là, ils se connaissaient si peu... Elle ne serait qu'un instant dans la longue vie de Sirius, il aurait tôt fait de l'oublier.
Cette idée lui transperçait le cœur, lui prouvant qu'elle était plus piquée qu'elle ne voulait l'avouer. Une part mesquine et jalouse en elle aurait voulu que Sirius ne rencontre jamais personne d'autre. Mais la part rationnelle lui disait que c'était mal.
— Embrasse-moi, chuchota-t-elle.
Elle ne pouvait pas avoir le cœur de Sirius, ils leur restaient si peu de temps, mais au moins aurait-elle connu son corps, même si le sien ne lui laissait jamais de marques permanentes. Sirius ne se fit pas presser et s'empara de ses lèvres. Elle ressentait tout son désespoir, toute sa précipitation dans ce baiser qui n'avait rien de tendre, rien d'un gentleman.
Mia noua ses jambes autour de sa taille et soupira, s'ouvrant à lui, l'encourageant par des petits bruits de gorge. Elle avait déjà dansé avec l'homme, mais ce soir, c'était la sentinelle qu'elle conviait dans son lit. La créature furieuse et puissante. Il n'aurait pas pu se lâcher, lorsqu'elle avait été humaine, il l'aurait blessé sans aucun doute, mais son nouveau corps lui permettait de subir toute sa fureur. Sirius la souleva pour la ramener dans leur chambre. S'ils croisèrent quelqu'un, elle ne s'en aperçut pas, trop occupée à l'embrasser à découvrir sa bouche à sucer sa langue à mordiller ses lèvres.
La chambre était plongée dans le noir, mais ni l'un ni l'autre n'allumèrent. Il la laissa tomber sur le lit et se déshabilla avant de lui arracher sa blouse d'hôpital. Entièrement nue et à sa merci, couchée sur le dos, elle écarta les cuisses dans une invitation silencieuse.
Pour la première fois, Mia comprit ce que c'était d'avoir un Vhampyr pour amant. Sirius se jeta sur elle, mais au lieu de l'embrasser, il la retourna sur le ventre. Même si son corps avait changé, Mia sentit son ventre se nouer d'appréhension d'excitation, consciente qu'elle était à la merci d'un prédateur prêt à la dévorer. Sirius gronda doucement contre sa gorge et la jeune femme tendit les hanches vers lui dans une invitation silencieuse. Elle était tellement excitée et mouillée qu'elle se fichait bien qu'ils n'aient pas eu de préliminaire.
Lui aussi, apparemment, puisqu'il s'enfonça en elle jusqu'à la garde d'un seul mouvement de hanche. Mia cria en sentant son corps s'écarteler. Il était tellement gros, presque trop pour elle, et pourtant, comme soucieux de lui plaire, son sexe moite se détendait tout autour de lui pour l'accueillir en son sein. Elle poussa un petit soupir serra les draps entre ses doigts, seule indication qu'elle était prête et qu'elle lui laissait les rênes.
Sirius la prit au mot, se redressant dans son dos, il se retira lentement, lui arrachant un soupir avant de revenir en elle d'un grand coup de reins, si fort de Mia fut déplacée sur le lit. Elle gémit et il recommença, d'abord doucement, la maintenant les doigts enfoncer dans ses hanches avant de peu à peu laisser libre cours à sa bestialité.
Poussant des petits bruits de gorge, haletant et gémissant pour l'encourager, Mia sentit monter en elle un feu insoutenable. Comme si tous ses nerfs hurlaient de plaisir à mesure que Sirius s'enfonçait en elle, que ses seins frottaient donc la soie du lit, que les haches du mâle claquaient contre ses fesses. Leurs soupirs se répercutaient dans le silence de la pièce, accompagner par les bruits des succions humides à chaque coup de boutoir.
Sirius lui attrapa la tête en se penchant par-dessus elle, tira dans ses cheveux pour libérer sa gorge. Mia déglutit, en murmurant un mot d'encouragement. Elle n'allait pas tenir longtemps, la position était parfaite, la contrainte, le fait d'être livrée à son bon vouloir, tout ça était follement excitant.
Sirius enfonça ses crocs dans sa gorge. Elle se fragmenta.
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