Chapitre 26.

Il... faisait... tellement froid...

Mais ce n'était pas un froid externe, plus comme si ses os étaient de glace et diffusaient le froid à l'intérieur d'elle. Mia n'arrivait plus à s'arrêter de trembler. Ça faisait des heures qu'elle grelottait emmitouflée sous une demi-douzaine de couette dans un lit confortable. Elle savait qu'elle était de retour au QG, que Sirius était venue la chercher, elle ne cessait de se réveiller et de se rendormir. Sirius était là à chaque fois. Elle avait mal partout aussi, des douleurs sourdes que chaque mouvement éveillait, alors elle tâchait de rester immobile.

Mia sentit quelque chose de frais et humide contre ses lèvres, mais elle les pinça, pour l'empêcher d'entrer.

— Mia, chuchota la voix grave et inquiète de Sirius. Il faut que tu t'hydrates.

Mais boire lui faisait si mal à la gorge.

— Allez, mon ange, insista-t-il.

Cédant, elle entrouvrit les lèvres et de l'eau coula dans sa bouche sèche, salvatrice et fraîche. Mais lorsqu'elle dus avaler elle s'étouffa à moitié et fini par la recracher presque entièrement tant ça lui fit mal.

— Chuut, tout va bien...

Mia entrouvrit doucement les yeux. Il faisait noir dans la chambre, la première fois, la lumière lui avait presque brûlé la rétine, maintenant ils la gardaient dans le noir et elle y voyait comme en plein jour. Sirius se tenait accroupie près du lit, elle-même était blottie sur le côté.

— J'ai mal, haleta-t-elle difficilement.

— Tu as beaucoup de fièvre, mais tu vas guérir, tout va bien se passer, chuchota-t-il d'une voix rassurante en posant un linge humide sur son front.

Elle se mit à frissonner de plus belle. Et referma les yeux. Quand l'inconscience vint, elle l'accueillit comme une vieille amie.

***

La gorge serrée par l'angoisse, Sirius s'écarta de Mia après qu'elle se soit rendormie et posa le vers encore presque plein sur la table de chevet. Trois coups discrets furent tapés à la porte et il invita à voix basse London à entrer.

— J'ai les résultats, indiqua l'adolescente avec un air désolé.

Le Vhampyr ne s'était pas attendu à de bonnes nouvelles, mais lorsqu'il parcourut du regard les lignes d'information sur la tablette de la blonde, il sentit son cœur se serrer.

Sirius lui fit signe de sortir. De l'autre côté de la porte, il fut surpris de découvrir Tizia, Reyes, Kane et même Azael qui les attendait.

— Alors ? demanda la cheffe des Sentinelles en pinçant les lèvres.

— Elle lutte contre l'infection, son corps créer des anticorps pour combattre les gênes Vhampyriques qui lui ont été substituées, c'est ce qui aggrave ton état.

Tizia grimaça.

— Et en anglais ça donne quoi ?

Sirius prit une seconde pour répondre, consciente qu'il ne pouvait rien faire contre.

— Son corps est en train de la tuer.

Mia était une hérésie. Une Vhampyre créée génétiquement, et donc non-viable. On ne violait pas les lois de la nature sans conséquence. Le système immunitaire de Mia luttait contre l'invasion des gênes Vhampyrique qui se multipliait de plus en plus vite, si elle n'était pas stabilisée, la part Vhampyr aurait le dessus, sans aucun doute, et ça la tuerait. En découvrant le secret de leur gêne et en cherchant à l'exploiter pour créer des supersoldat, Jérémie et ceux au-dessus de lui n'avait pas réfléchit au-delà. Le corps des Vhampyrs était infiniment complexe, composer de millier de garde-fous, obligé lorsque vos gênes se régénéraient suffisamment vite pour guérir une blessure par balle en quelques secondes. Sans ces garde-fous qui manquaient cruellement à Mia, ses milliers de tumeurs allaient se créer et l'achever et ce serait très douloureux. Pour l'instant, ça se traduisait par de fortes fièvres, mais lorsqu'elle se sentirait mieux, il faudrait s'inquiéter. Parce que ça signifierait que sa part humaine aura perdu la bataille.

***

Mia se réveilla après ce qui lui semblait être des journées entières de sommeil. Elle avait trop chaud sous une pile de couvertures qu'elle repoussa d'une main. Elle était nue, réalisa-t-elle l'esprit encore embrumé par un trop long sommeil.

Tout son corps était courbaturé et elle se mit difficilement debout pour aller prendre une très longue douche chaude. Quand elle sortit de la salle de bain après s'être séchée, elle vit Sirius dans la chambre. Celui-ci la regarda de haut en bas, réalisa qu'elle était nue, releva vivement son regard sur son visage en rougissant. Mia ne fit pas mine d'essayer de se couvrir, la douche avait délassé ses muscles, mais elle avait toujours l'impression de flotter dans une espèce de brouillard.

— Tu vas bien ? demanda Sirius en s'avançant vers elle.

— J-... hum. J'ai l'impression de me réveiller d'un long rêve, chuchota-t-elle la bouche un peu pâteuse.

— J'espérais que j'aurais plus de temps, avoua-t-il comme s'il se parlait à lui-même. Tu dors depuis trois jours.

— Oh... comment je vais ?

Mia se souvenait parfaitement de tout ce qui lui avait été fait dans le laboratoire avant que Sirius vienne la chercher, et elle doutait que ça n'ait eu aucune conséquence. Sirius pinça les lèvres comme s'il hésitait à lui dire et de nouveau son regard se perdit sur son corps.

— Mal, dit-il finalement en allant lui chercher un t-shirt.

Il l'aida à s'habiller.

— Viens manger.

Mia se lécha les lèvres en songeant qu'elle était affamée. Ils se rendirent tous les deux dans une salle de réfectoire que la jeune femme n'avait jamais vu, il y avait plusieurs tables et un grand frigo. Sur une des tables, un repas totalement normal avait été posé à son intention. Il devait faire nuit, car plusieurs personnes étaient là. Mia reconnut les compagnons d'armes de Sirius. Tous la dévisagèrent avec attention et elle rosit en se rendant compte qu'elle portait en tout et pour tout un t-shirt du Vhampyr. Elle n'avait même pas de culotte. Super.

Sirius la fit s'asseoir devant le repas et à peine sentit-elle les odeurs de cuisine que son ventre se tordit. Elle détourna le regard en grimaçant.

— Il faut que tu manges, signala Sirius.

Mia secoua la tête comme une enfant capricieuse en repoussant l'assiette.

— J'ai envie de vomir, marmonna-t-elle une main sur sa bouche.

C'était comme si son corps se rebellait contre la nourriture.

Elle vit Sirius échanger un regard avec ses camarades, puis les jumeaux, Reyes et Tizia, se regardèrent à leur tour.

— Tu viens de penser à ce que j'ai pensé ? demanda Tizia.

— Évidemment puisque tu viens d'y penser.

— Ça pourrait marcher.

— Au pire, ça ne marche pas, et ça ne changera rien.

— Ouais, ça se tente.

Sirius gronda, vous pensez à quoi ?

— À un verre de jus, répondirent-ils en chœur.

Mia ne voyait pas en quoi du jus changerait quoi que ce soit, mais Sirius alla lui en servir un verre qu'il lui fourra dans la main.

— Bois.

Mia fit la moue et porta le verre à ses lèvres, comme elle n'eut aucune réaction de rejet, elle but goulûment tout son contenu. C'était chaud et un peu épais, doux sur sa langue comme du chocolat fondu mélanger à un peu de lait. Ça avait un goût un peu épicé, aussi, mais ce n'était pas mauvais.

— C'est un jus de quoi.

Tous les Vhampyrs présents lui adressèrent un sourire crispé.

— Tu ne veux pas savoir, répondit Reyes.

— Du sang, lâcha Tizia.

— Tizia !

— Reyes !

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Pas à pas nous nous dirigeons vers la fin les amis ! C'est fous ce que ça va vite ! ;-;

Nos personnages, enfin surtout Mia, on l'air dans de beau drap non ? n'as jamais dit que l'histoire se terminait bien.

A la semaine prochaine !

Kiss

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