Chapitre 24.
Sirius faisait les cent pas au QG. Le jour c'était lever et il avait été obligé de rentrée pour ne pas finir comme une merguez grillée, mais aucun signe de Mia. Il n'aurait jamais dû la laisser y aller, il aurait dû ...
Il aurait dû quoi ? Désobéir à Azael pour une humaine ? Il l'avait déjà fait une fois, en demandant à Kane de ne pas supprimer les souvenirs qui le concernaient. Celui-ci lui avait lancé un « Tu penses avec ta queue ! » pour toute réponse avant d'effacer la mémoire de Mia. Elle ne l'avait pas oubliée.
Il ne savait pas pourquoi ça comptait tant pour lui, et à vrai dire il s'en fichait. Il ne voulait juste pas que son humaine l'oubli.
— Tu vas faire un troue dans le tapis, signala Tizia en entrant dans la pièce.
Ses longs cheveux noirs étaient mouillés et elle portait un pyjama vert menthe avec des cupcakes. Sirius ignorait comment ça se passait dans les autres QG de par le monde, mais celui d'Aramoor ressemblait plus à une grande maison familiale qu'à une base militaire. Et leur maman était Azael.
— Il n'y a pas de tapis, soupira-t-il en s'efforçant de s'arrêter.
— Oh ? J'arrive trop tard alors, se moqua-t-elle en sortant une brique de sang du frigo.
Elle planta la paille dans l'ouverture facile et commença à aspirer le liquide mélangé à un anticoagulant qui permettait une meilleure conservation en brique.
— Mia ne répond plus, dit-il alors qu'elle ne lui avait rien demandé.
— Elle ne peut pas trahir nos identités, elle ne se souvient plus de rien.
Sirius serra la mâchoire en réalisant que Tizia se méprenait sur son inquiétude et que si Mia les trahissait ce serait de sa faute. Elle ne les trahirait pas, comme toujours, Sirius était intimement convaincue qu'elle n'était pas mauvaise. Mais depuis quelque temps, il avait l'impression que son jugement était faussé, c'était assez frustrant.
— London, où en est ta localisation ? demanda-t-il en portant son regarde sur sa nièce.
La petite vhampyre, ses lunettes cerclées d'or sur le bout du nez, faisait défiler des lignes de code sur ses trois écrans holographique, perché dans un fauteuil confortable.
— La balise qu'on lui à mit ne répond plus, et impossible de localiser son téléphone, soit ils l'ont trouvé et se sont débarrasser du téléphone, soit ils se trouvent à un endroit qui empêche les ondes de passer.
— Comme un sous-sol ? suggéra Sirius.
Tizia et London lui lancèrent un regard interdit.
— Non mais t'as quel âge ? s'exclama Tizia. Ça fait des siècles que les sous-sols n'empêchent plus les ondes de passer.
Sirius se renfrogna.
— Oui, bon...
— En fait ce n'est pas complètement idiot, contredit London, même si elle avait été plus encline à penser comme Tizia. Si le sous-sol à moins d'un siècle et aurait eu pour but d'empêcher les ondes de passer grâce à de l'alumondate, elle peut se trouver dans un sous-sol... ou dans une pièce au mur couvert d'alumondate.
Cette matière, créer spécifiquement pour protéger les salles de contrôle des armes nucléaires des différentes nations, empêchant leur déclenchement à distance, était difficile à se procurer, sans que ce soit insurmontable.
— Il est donc possible qu'elle soit encore dans le laboratoire ? suggéra Sirius, plein d'espoir.
— Le laboratoire est assez récent, alors je dirais que oui, mais si c'est le cas, ils ne l'y garderont pas longtemps, ils doivent forcément savoir qu'on la gardait à l'œil, ou alors elle nous a trahis et ils vont la mettre en sécurité.
— Elle ne nous a pas trahis, on va aller la chercher.
Sirius tourna les talons en essayant de ne pas penser à tout ce qu'ils, qui qu'ils soient, pourraient faire à son humaine.
— Hum, Sirius ? Funfact : il fait jour, intervint Tizia.
Sirius jura. Le tapis qui n'existait pas allait être élimé encore quelques heures.
***
— Tu n'as pas vraiment envie de faire ça, tenta de le raisonner Mia en reculant.
La porte du laboratoire était fermée à clé, elle avait entendu Jérémie en tourner le verrou lorsqu'il l'y avait fait entrer. Sa seule chance était de le mettre hors d'état de nuire et de trouver un moyen de contacter Sirius ou de sortir.
Jérémie venait d'enfiler des gants quand elle toucha la table métallique et froide derrière elle, dessus, il y avait des outils, d'on un scalpel qu'elle récupéra prudemment. Le jour s'était probablement levé, désormais, attendre que Sirius vienne la sauver était vain, il faudrait qu'elle se sauve elle-même.
— Allez, viens là, le processus est assez simple, il consiste à te faire passer en chimiothérapie pour détruire une partie de tes cellules, puis de faire de ton corps une boîte de pétrie géante et cultiver des cellules Vhampyrique. C'est de la vulgarisation, il y a bien entendu tout un tas d'injection tout au long du processus pour stabiliser ton état, mais ça... tu le découvriras bien assez tôt.
Il s'avança à grands pas sans se douter un instant que Mia tenait une arme. La jeune femme déglutit et dès qu'il fut à sa portée, elle projeta son bras vers les côtes de Jérémie.
— Espère de sales garces ! jura-t-il lorsque le scalpel s'enfonça dans le tissu de sa blouse dans le blesser.
Il lui attrapa violemment le poignet pour lui faire lâcher l'arme et du revers de la main lui assena une claque retentissante. Mia sentit le goût du sang envahir sa bouche alors que ses tempes pulsaient de douleur. Elle vacilla et il lui mit une seconde claque qui la projeta à terre. Des points noirs se mirent à danser devant ses yeux et elle eut l'impression qu'un marteau piqueur s'acharnait dans sa tête. Jérémie la releva le ménagement, mais cette fois, elle n'eut pas la force de lutter lorsqu'il la guida jusqu'à la machine et commença les premières injections.
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