Chapitre 22.


Des années de recherches effacées qui refaisaient soudain surface comme une vague incontrôlable avait réduit Mia à l'état de légume.

Pas littéralement, évidemment, toutes ses fonctions motrices fonctionnaient, mais c'était comme si elle s'était plongée en elle-même si profondément qu'elle ne réagissait pas malgré la bande de Vhampyr autour d'elle. Sirius la dévisagea encore quelques secondes, assise et immobile sur le canapé. Il avait dû insister auprès de Azael pour que Kane lui libère le cerveau et il n'avait eu gain de cause que lorsqu'elle avait commencé à saigner des yeux. Que leur cheffe le veuille ou non, Mia était leur meilleur espoir de vaincre l'ennemi invisible qui manipulait génétiquement les leurs. Son cerveau réduit à néant, elle n'était plus d'aucune utilité.

Sirius regrettait qu'ils doivent à nouveau bloquer ses souvenirs lorsqu'ils l'enverraient dans la gueule du loup. Ils ne pouvaient pas se permettre de la laisser révéler tout ce qu'elle savait sur leur génétique à leur ennemi.

Reyes se pencha vers Mia, passant la main devant son visage pour essayer d'avoir une réaction.

— Laisse tomber, s'agaça Sirius en ressentant l'envie d'éloigner ce mâle à la gueule d'ange de cette femme vulnérable. Elle revoit et reclasse toutes les informations qu'elle vient de récupérer, ça peut lui prendre du temps.

Tizia fit de grands yeux alors que son frère revenait à ses côtés. Elle lui tapa le bras avec un air excité.

— Sirius vient de dire qu'il comprend une femme ! s'exclama-t-elle d'une voix suraiguë.

— Tu crois que c'est possible ? enchaîna son jumeau en regardant vivement autour de lui comme s'il s'attendait à voir le QG s'effondrer.

Sirius plissa les yeux vers le duo infernal.

— Hilarant, marmonna-t-elle. C'est seulement qu'elle est scientifique, comme moi, je sais comment fonctionne son cerveau.

— Qu'elle ne se donne pas se mal, elle va tout oublier de toute façon, commenta Kane, l'air indifférent.

Sirius le fusilla du regard, alors même qu'il savait qu'il avait raison.

—Je l'emmène se reposer.

Passant un bras sous les jambes et l'autre derrière son dos il la souleva du canapé sans réussir pour autant à attirer son attention. Il ignora royalement les gloussements et les provocations grivoises des jumeaux et sortit de la salle de réunion pour la ramener dans sa chambre.

— Est-ce que je vais tout re oublier demain soir ? demanda Mia d'une petite voix alors qu'il la posait sur le lit.

Sirius s'interrompit, penchée au-dessus d'elle. Il savait qu'allongée ainsi, la jupe de sa robe s'était retroussée jusqu'au ras de ses fesses. Il fixa son regard, tâchant de penser à autre chose qu'aux cuisses ferme et douce de la petite humaine.

— Oui, dit-il à regret.

— Même... toi ?

Sirius serra la mâchoire.

— Oui.

Les yeux de Mia se remplir de larme et il se redressa, elle l'imita, s'essayant les bras passer autour de ses jambes.

— Je n'ai pas envie de t'oublier.

— L'identité des Sentinelles doit rester secrète, pour notre sécurité, mais aussi pour la tienne.

Mia esquissa une moue boudeuse et Sirius du se retenir de se pencher pour l'embrasser.

— Mais toi... tu te souviendras de moi ?

Elle avait dit ces derniers mots avec précipitation et son visage s'était empourpré. S'en fut trop pour le Vhampyr, il n'était pas un saint ! Se penchant sur elle, il l'embrassa avec fougue, la goûtant comme un désespéré.

— Oui, je me souviendrais de toi, Mia, souffla-t-il les lèvres pressées contre les siennes, la clouant sous son poids.

Il s'apprêta à se redresser lorsqu'elle le surprit en enroulant les jambes autour de ses hanches pour l'attirer à elle. Elle passa les mains sur ses épaules et tira. Il aurait aisément pu lui résister, mais il ne le fit pas, s'approchant de nouveau d'elle pour l'embrasser. Leurs langues se mêlèrent dans un ballet fou, impatient, mû par la certitude que bientôt ils se sépareraient. Mia tira la chemise de Sirius de son pantalon et commença à la déboutonner, les doigts tremblants. Le Vhampyr passa ses grandes mains chaudes sur les cuisses de la jeune femme, jusqu'à venir pétrir ses fesses nues. Elle poussa un petit soupire et rejeta la tête en arrière alors qu'il parsemait sa gorge de baiser.

Il poussa un petit grognement contre sa clavicule et soudain les redressa tous les deux. Il dévêtit Mia à la hâte et se déshabilla. Nu dans toute sa splendeur, la jeune femme ne pouvait que le contempler, la boucle entrouverte. Il avait des tatouages sur tout le bras droit et qui remontait jusqu'à son pectoral. Mia avait envie de les lécher du bout de la langue pour en connaître chaque forme et peut être même leur signification. Mais Sirius ne lui permit pas de s'y attarder, il la souleva par la taille et la déposa avec douceur sur le lit.

Il l'embrassa, la caressa, la parcourut avec minutie et déférence, comme s'il rendait grâce à chaque parcelle de son corps jusqu'à la rendre folle de désir.

— Sirius, haleta-t-elle alors qu'il effleurait pour la énième fois son clitoris de son pénis.

— Hmm ?

— Viens, supplia Mia en se tortillant sous lui.

Il revint vers son visage et l'embrassa, obtempérant comme si son seul but était de la satisfaire. Sirius faisait-il toujours l'amour avec autant de générosité ? se demanda-t-elle alors qu'il se glissait entre ses chairs chaude et fondante, lui laissant tout le temps qu'il lui fallait pour s'adapter à son sexe.

Elle était jalouse en songeant que d'autres femmes en avaient fait l'expérience et que d'autres lui succéderaient. Mais pas ce soir, ce soir il était à elle, même si ce n'était qu'une illusion. Elle l'embrassa en l'enserrant entre ses jambes pour l'inciter à aller et venir en elle. Le souffle court, Mia ouvrit les yeux pour le regarder, se demandant comment elle pourrait l'oublier, alors même que ça lui était déjà arrivé.

— Mia, souffla Sirius contre sa gorge en venant de plus en plus vite.

Mia sentit la chaleur entre ses cuisses gonfler et devenir insoutenable. Ce soir, elle le voulait en entier.

Prenant sa tête d'une main elle lui offrit sa gorge en murmurant un encouragement. Il n'en fallut pas plus au mâle pour céder à ses instincts et ses crocs s'enfoncèrent dans sa gorge. Elle eut à peine le temps d'avoir mal, car une douce chaleur envahit cette zone, comme anesthésiée, et l'orgasme la renversa.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top