Chapitre 17.

Mia avait mal au crane, comme après la cuite qu'elle s'était prise le lendemain de ses vingt-et-un an, alors qu'elle n'avait trouver d'autre moyen que d'échapper à la soirée déprimante que sa mère lui avait organisée autrement que par l'alcool.

Mia ouvrit doucement les yeux avant de vivement les refermer, la lumière était aveuglante et il lui fallut plusieurs minutes pour s'y habituer. Elle était allongée a même le sol d'une cellule entièrement blanche. Il n'y avait aucun meuble autre que les néons qui diffusait une lumière cru reflétée par les murs.

L'humaine s'assied et frotta doucement sa gorge, elle ne semblait pas avoir eu la trachée broyée, mais sa gorge la brulait et été endolorie. Elle semblait aussi avoir des contusions dans le dos.

La violence des évènements lui revenait progressivement, et elle se mit à trembler. Sirius... Sirius l'avait agressée. Oh bon sang, elle devait être dans son repaire tordue, attendant sagement de faire office de diner.

Mia se leva et s'approcha d'une grande vitre qui faisait office de mur et qui devait probablement s'ouvrir. Elle n'entendait aucun son venant de l'autre côté et elle songea avec horreur qu'elle devait être insonorisée. Il n'y avait d'ailleurs aucun son dans sa cellule... aucune couleur. Elle portait sa bouse blanche et elle réalisa que le matin même elle avait mit un tailleur de la même couleur. Quelle ironie, elle venait de se condamner elle-même a n'avoir aucune nuance dans sa prison.

Est-ce qu'il allait la torturer longtemps ? ou sa mort serait-elle brève ?

Peut-être l'avait-il finalement pris en pitié, car son questionnement ne dura pas longtemps. Soudain, sans crier garde, toute la lumière s'éteignit, plongeant Mia et ses pauvres yeux humains dans un noir impénétrable.

Son cœur fit une embardée et elle se figea, comme une proie aux aguets.

Un discret chuintement lui indiqua que la porte de sa cellule venait de s'ouvrir, et un silence mortel qu'elle avait été refermée. Elle n'était plus seul.

Déglutissant péniblement, Mia battit vivement des cils pour s'empêcher de pleurer. Ses mains tremblaient si violemment qu'elle aurait été bien en peine de se défendre. Enfin, quelle importance, face à un Vhampyr, elle n'était rien de plus qu'une fragile petite humaine.

— Sirius ? appela-t-elle, maudissant les accents fragiles dans sa voix.

Un souffle tout près de son oreille la fit sursauter et elle se tourna vivement, recula dans l'espoir de tomber sur une surface du contre laquelle se coller.

— Pourquoi est ce que tu fais ça ? demanda-t-elle dans l'espoir de le faire parler.

Elle entendait le froissement de ses vêtements dans le noir, alors qu'il lui tournait autour, mais elle n'arrivait pas à le localiser.

Sans crier garde, deux puissantes mains se posèrent brusquement contre sa taille et elle fut précipité vers le mur. Pas suffisamment fort pour la blesser, mais juste asser pour qu'elle comprenne qu'elle n'avait aucune chance.

— Je te retourne la question, Mia, chuchota une voix grave tout contre son oreille.

Le corps de Sirius se colla au sien, et soudain, Mia sentit une vague de chaleur remonter en elle. Elle jura, en se sentant stupide. Comment ce corps si parfait pouvait encore animer une flamme de désir en elle, alors même qu'il la menaçait ? ou alors, peut-être était-ce le danger qu'il représentait qui l'excitait ? Non, Mia se targuait d'être plus intelligente que ces bécasses qui tombaient amoureuse du Bad boy. Cela dit, elle avait été incapable de faire la différence entre un homme gentil et un meurtrier, alors elle pouvait difficilement faire confiance à son jugement.

— Je ne comprends pas de quoi tu parles, se plaignit-elle en se tortillant pour lui échapper.

Son souffle contre son coup, la chaleur de son corps loger entre ses jambes, son odeur, si typiquement masculine, elle se sentait irrésistiblement attiré par lui. Comment le désir et la peur pouvaient-ils s'entendre ? des images très explicite du mâle, la tête entre ses jambes s'imposèrent dans son esprit et un flot de chaleur liquide naquis à la jointure de ses cuisses.

— Vraiment, tu ne comprends pas ? chuchota Sirius, et ses crocs effleurèrent sa gorge.

Son cœur fit une embarder et elle se tortilla de plus belle, essayant de se défaire de sa prise.

— Arrête ça ! ordonna-t-elle.

Il eut un petit rire rauque et très masculin, comme s'ils étaient deux amants qui jouaient et non pas une prisonnière et son tortionnaire.

— Quoi donc ?

— Tu n'as pas le droit d'instiller du désir en moi, ce n'est pas naturel !

Enfin, voilà qu'elle mettait le doit sur la vérité, ce n'était pas elle qui le désirait, mais lui qui l'incitait à le désiré. Enfin, c'était ce qu'elle croyait, car il s'écarta vivement, comme pour la regarder, même si elle ne le voyait pas.

— Je ne possède pas le pouvoir de provoquer le désir, Mia, celui là t'appartient, il avait l'air surprise, et tout voile menaçant de sa voix venait de s'évanouir.

Mia poussa un petit cri de détresse et Sirius jura, tout deux comprenant en même temps que ce n'était plus la peur qui dominait leur échange. L'instant d'après, la bouche du Vhampyr s'écrasa sur la sienne forçant le passage de ses lèvres il entama un ballet indécent avec sa langue auquel Mia répondit favorablement avec beaucoup trop d'enthousiasme.

Ça ne dura que quelques secondes, le temps de faire monter un puissant désir dans tout les membres de la jeune femme, et soudain Sirius s'écarta.

— Bordel, c'est bien le moment de révélé tes petits fantasmes, jura Sirius.

— Ce n'est pas...

Mia renonça à protester lorsque la lumière revint. Pas aussi violente qu'avant son arrivé, plus tamisée, plus intime. Sirius se révéla à elle, les cheveux ébouriffés, probablement parce qu'il n'arrêtait pas de passer les mains dedans. Ses larges épaules tendaient un t-shirt vert militaire, et il portait un treillis et des bottes, elle ne l'avait jamais vue vêtue ainsi. Elle regretta sa première pensée qui fut de le trouver très séduisant. La seconde, était qu'elle aurait bien aimé voir son visage, mais sans ces lunettes, le monde devenait du coton. Elle percevait les contours des choses, mais les détails comme la lueur dans son regard lui échappait totalement.

Il s'arrêta pour la dévisager, et elle ne sut pas ce qu'il voyait exactement, probablement elle, terrifiée les bras croisés contre son ventre. Il s'approcha et fit apparaitre une image holographique grâce à sa montre. C'était une jeune femme, si Mia approchait assez son visage, elle voyait ses traits distinctement. Elle avait des cheveux blonds, et de jolis yeux bleus, et elle lui trouvait un petit air de ressemblance, dans son sourire timide et dans son nez, avec Sirius.

Sa fille ? se demanda-t-elle. Ou peut être sa sœur, ou sa mère, après tout les Vhampyrs ne vieillissent pas.

— Tu la reconnaît ? demanda-t-il froidement.

Mia secoua la tête.

— Elle te ressemble un peu ? tenta-t-elle sans être sûr.

Il lui sembla qu'il esquissa un sourire sarcastique. Et soudain, la photo changea. C'était plus une jeune femme, mais un corps mutiler, la bouches, sanguinolente aux dents arrachées, les cheveux presque entièrement couper, les yeux bleus la fixait d'un air morne et vide. Mort.

Un cri échappa à Mia alors qu'elle se reculait vivement, dégoûtée et horrifiée. Elle se cogna contre le mur, les larmes aux yeux et les mains devant la bouche. Elle comprit sans mal que la jeune femme de la photo d'avant avait été assassiner et elle se sentit révulsée.

— Tu ne la reconnaît toujours pas ?

Elle secoua vivement la tête, ne comprenant toujours pas où il voulait en venir.

— Bordel, jura-t-il a voix basse. Tu n'y es vraiment pour rien...

— Mais de quoi est-ce que tu parles !

Elle maudit sa voix plaintive, mais elle était à bout de nerf, et s'il ne lui expliquait pas, dans une minute elle allait fondre en larme.

— Des meurtres, plusieurs cadavres ont été retrouvé à Aramoor ces dernières semaines, je pensais que tu étais impliquée, mais personne ne joue aussi bien la surprise et l'horreur.

Mia fronça les sourcils.

— Mais... ce n'est pas toi, le meurtrier ?

Sirius soupira, s'agita et sortie quelques chose de sa poche, quelques secondes plus tard, il glissa les lunettes de Mia sur le bout de son nez et le monde retrouva ses formes. Le Vhampyr lui lança un regard très sérieux, il s'était penché vers elle pour que leur visage soit à la même hauteur, yeux dans les yeux.

— Je ne peux pas être le meurtrier, puisque je suis mandaté pour enquêter sur les meurtres. Mia, je suis une Sentinelle.

Huit ans d'étude, un doctorat, des travaux de recherche complexe et des thèses aujourd'hui encore disputer par les plus grands scientifiques de ce monde, et tout ce que Mia Salvatores trouva d'intelligent à répondre fut.

— Oh.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top