Chapitre 11

Précision : il y a eut une modification de l'identité du cadavre du chapitre précédent, parce que sinon ça sautait toute l'évolution des personnages ^^' so, petit retour en arrière et hop, c'est repartie,

bonne lecture, n'hésitez pas comme d'hab à voter et à commenter, ça me fait plaisir et l'algorithme wattpad aime bien aussi !

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Sirius observa le rassemblement de Sentinelles. Elles n'étaient pas toute là, la nuit n'étant pas encore fini, il fallait bien que certain reste sur le terrain pour empêcher les Chasseurs de s'en prendre aux innocents... et à leur monstre de s'en prendre aux humains.

— Cause de la mort ? demanda Azael.

Elle était encore plus sombre que d'habitude, elle avait dû faire le rapport à la Reine, car une lettre cachetée du sceau royal trônait devant elle – son altesse n'appréciait pas les moyens plus modernes de communiquer.

— Exsanguination, répondit Sirius, la mâchoire si serrée qu'il se demandait si ses crocs n'allaient pas percer ses lèvres.

Ilyana était morte, il n'arrivait pas à y crois, il connaissait cette Vhampyre depuis plus de deux cents ans... il couchait avec elle régulièrement depuis plus de deux cents ans. Ilyana était amoureuse de lui, ce n'était un secret pour personne, mais lui-même ne s'était pas attaché à elle comme elle l'aurait voulu. Il avait plusieurs autres amantes Vhampyres qu'il satisfaisait à tour de rôle et quelque mois plus tôt, Ilyana ne lui avait plus donné de nouvelle. Il en avait conclu qu'elle était partie faire l'ermite ou qu'elle s'était trouvé un autre amoureux, ça arrivait souvent. Il fallait croire qu'il avait mal supposé. Évidemment, tout ça, il l'avait déjà dit. Comme il connaissait la victime, Azael lui avait donné l'autorisation de ne pas participer à la réunion, mais rester les bras ballants lui paraissait encore pire.

— Une Vhampyre vidée de son sang... ça n'a aucun sens, souligna Reyes.

Les Vhampyrs pouvaient boire le sang des uns des autres, ça avait la même valeur nutritionnelle que celui d'un humain, mais ce n'était pas vraiment viable sur le long terme, de la même manière qu'un d'entre eux ne boirait à la même gorge plusieurs fois de suite. Le sang mettait du temps à se régénérer. Entre eux, c'était souvent les amants ou les enfants qui buvaient. Et les Bersherkyr préféraient le sang des humains. Il n'y avait donc aucune raison logique à cette mort, outre les mutilations subies, comme pour cacher ce qui lui avait été fait.

— Le même ADN bizarre ? demanda Azael.

— Non, mais des traces visibles de ponctions de la moelle osseuse... tellement que ça aurait fini par la tuer, si l'exsanguination ne l'avait pas fait, répondit London, les yeux plongés sur les métadonnées qui parcouraient l'écran lumineux de sa tablette.

— Donc on s'est servie d'elle comme une réserve à ADN Vhampyrs et avant qu'elle meure, on l'a vidée de son sang... charmant, résuma Reyes.

— Les preuves continuent d'affluer vers le Laboratoire ?

— Non.

Tous les regards se tournèrent vers leur petit génie blond. London remonta nerveusement ses lunettes sur le bout de son nez.

— J'ai suivi la camionnette que Sirius a vue grâce aux vidéos surveillance de la ville. Elle menait vers une ferme, à l'extérieur de la ville, qui appartient à un certain Michel Meyers.

— C'est une blague ? s'étrangla Tizia.

— Probablement, sur le papier il existe, mais aucune trace de lui dans la vraie vie. J'ai beau revisionner en accéléré les vidéos des derniers jours, à moins que ce soit un ermite, je ne l'ai pas vu mettre le nez en dehors de sa ferme. Mais les vidéos sont de mauvaise qualité, comme si elle se brouillait quand les caméras sont vers la maison.

— Les brouilleurs sont interdits, souligna Azael.

London haussa les épaules sans cesser de fixer son écran pour ne pas avoir à croiser le regard des autres.

— Tout le monde en utilise, même nous, personne n'aime que des caméras soit braquée sur le devant de leur maison, le gouvernement ferme les yeux tant qu'on se tient tranquille.

Azael soupira, la situation l'inquiétait et tout le monde comprenait.

— London, continue à faire des recherches pour voir si tu peux relier cette ferme au Laboratoire d'Aramoor. Sirius, il va falloir mettre les bouchés doubles, tu as une semaine pour soutirer des informations coûte que coûte à l'humaine, autrement on l'emmène ici pour l'interroger.

Sirius hocha la tête, comprenant par-là, qu'un Vhampyr fouillerait son cerveau, quitte à y laisser des dommages irréversibles. On ne jouait pas avec les souvenirs et les pensées sans prendre de risque. Le simple fait d'avoir fait oublier une partie de sa nuit d'anniversaire à Mia devait lui causer de vive migraine. Elles s'atténueraient avec le temps... normalement. À moins que son cerveau ne lutte contre le blocage, auxquelles cas, elle risquait l'anévrisme.

Sirius songea qu'il aurait probablement dû s'en inquiéter, mais l'humaine était probablement impliquée dans une série de meurtres tordue alors... et bien, ce n'était pas son problème.

***

Les bras croiser autour d'elle pour se protéger du vent froid de la nuit qui soufflait sans discontinue sur Aramoor, Mia pesta. Ses talons claquaient sur l'asphalte désert à cette heure où tout le monde dormait ou faisait la fête dans les boîtes les plus cotées de la ville. Elle détestait Jérémie. Elle n'aurait jamais dû le suivre, c'était la pire idée du monde.

Elle avait été faible et voilà où ça l'avait menée : rentrer à pied chez elle au beau milieu de la nuit parce que monsieur l'avait abandonné pour une autre femme. Bonjour l'amitié !

Elle n'aurait jamais dû non plus accepter de venir avec sa voiture. La sienne était rentrée toute seule dans son garage grâce à la conduite automatique. Et évidemment, parce que rien n'arrivait toute seul, son téléphone n'avait plus de batterie et aucune taxie ne semblait vouloir la prendre. Bref, elle était seule, de nuit, dans une robe ridicule à marcher chez elle. Et elle avait mal au pied.

Mia en était là dans ses râleries lorsqu'un groupe de personne au port militaire apparut devant elle. La jeune femme referma plus fermement ses bras autour d'elle, avant de se sentir soulager en voyant une autre femme dans le groupe. Elle continua à s'avancer en ce demandant ce que c'est Chasseur de Vhampyrs pouvait bien faire là.

La réponse lui fut vite donnée.

— Mia Salvatores ?

Mia se figea à deux mètres du groupe, et en se retournant, réalisa qu'elle était encerclée. Euh... ils n'étaient pas censés la protéger ?

— Tu n'as rien à craindre, nous voulons simplement te parler.

Mia déglutit.

— À quel sujet ?

L'homme qui lui avait adressé la parole cliqua sur un bouton et l'image de son assistant apparut. Son ventre fit un looping face à la beauté que dégageait Sirius sur la photo holographique.

— Vous le connaissez ?

— C'est Sirius Blackwell, mon assistant, pourquoi ?

— Votre assistant ?

Ils se lancèrent des regards que l'humaine ne sut interpréter.

— Vous couchez souvent avec vos assistants ? poursuivit-il après un instant.

— Pardon ? Je n'ai jamais couché avec ...

Une douleur pulsa dans son crâne et elle se frotta le front.

— Vous ne vous en souvenez pas, n'est-ce pas ?

Il y avait de la compassion sur son visage, comme s'il comprenait alors que Mia ne saisissait rien à ce qui se jouait là.

— Nous avons des raisons de penser que Sirius Blackwell est coupable de meurtre, d'expérience scientifique interdite et de toute évidence, de falsification de souvenir.

Mia laissa échapper un rire nerveux.

— Qu'est-ce que vous racontez, les Vhampyrs ne peuvent pas...

— Ça, c'est ce qu'ils vous font croire.

Le Chasseur s'approcha d'elle et lui tendit une carte que Mia prit par réflexe.

— Nous avons un marché à vous proposer, dans l'intérêt de l'humanité.

Mia releva les yeux vers son interlocuteur.

— Rapportez-nous tous ce qui pourrait paraître louche chez Sirius Blackwell, le moment venu, nous nous assurerons qu'il ne vous porte pas préjudice, ni à vous ni à l'humanité.

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