chapitre 3 - Calista

Calista

Le Dîner est bondé ce soir, une très grosse majorité des clients se compose de touristes. Ils viennent chercher en Floride le soleil qu'ils n'ont pas chez eux au mois de janvier. Je ne peux que les comprendre.

Lors de la balade sur l'avenue principale de Palm Beach, l'œil est indéniablement attiré par l'enseigne typique faite de chromes et de néons très colorés. Dès que l'on pousse la porte, la nostalgie des années soixante nous submerge même pour ceux qui ne l'ont pas connu car trop jeunes. Tout y est pensé pour nous y transporter : Le Dîner Chez Nate est digne d'un décor de film hollywoodien. Les tables sont en formica et alignées en rangées sont encadrées de sièges de skaï fuchsia, des hauts tabourets de couleur identique font face au bar en zinc, le carrelage représente un damier, des affiches publicitaires et une voiture coupée dans la longueur sont accrochées au mur. Un juke-box diffuse de la musique des années yé-yé et finit de compléter le tableau.

À peine les pieds à l'intérieur, tous se sent à l'aise, grâce à la simplicité et la prévenance du maître des lieux, Nate. Toujours le mot gentil pour chacun, habitués ou non, il est très avenant.

Tout au fond, deux filles discutent à leur table préférée. Une superbe blonde au visage ovale où sont harmonieusement disposés des yeux bleu glacier, une bouche pleine,un petit nez fin, les cheveux retombant en une cascade de boucles, le corps hâlé parfaitement sculpté, fait face à une brune typée espagnole aux yeux indéfinissables, oscillant entre le vert et le marron, le visage rond et au corps ferme grâce à une hygiène de vie irréprochable. C'est nous, la blonde c'est Hina ma meilleure amie.

Ça fait sept ans que j'ai emménagé en Floride et frappé à l'appartement voisin pour emprunter quelques ingrédients. Hina m'avait dépanné et informé des coins sympas, là où il vaut mieux éviter de s'y rendre, les bonnes adresses et celles à ne surtout pas manquer. Le feeling est immédiatement passé, nous sommes rapidement devenues très proches.

- À quelle heure Jill a dit qu'elle arrivait?

- Elle ne doit plus tarder, je pense.

- Il vaudrait mieux, ça serait bête qu'elle ait encore oublié son anniversaire mais elle en est bien capable, me répond Hina ma meilleure amie.

Nous pouffons toutes les deux en nous remémorant la dernière fois que Jill a oublié sa soirée. Nous avions attendu une heure avant de nous décider à l'appeler. Sans succès, mais nous avons l'habitude de ses oublis. Elle était au travail car elle avait omis de poser sa journée.

Quelle petite tête ! Contrairement à ce que l'on peut croire, cela ne lui arrive pas au travail, ce qui s'avère être une très bonne chose! Jill et moi travaillons à Bella Cuba, elle s'occupe du service et quant à moi, je suis chef de cuisine. Dès qu'elle a été embauchée, nous ne nous sommes plus quittées et Hina l'a adoptée direct également. Jill en fait tourner des têtes, elle aussi. Belle rousse aux yeux vert, le rose aux joues et les taches de rousseur la rendent mutine.

Je sors mon portable pour l'appeler.

- Ah, la voilà, s'exclame Hina!

- Salut les filles! Vous avez bien choisi, j'adore venir Chez Nate.

- Joyeux anniversaire, lui répondons-nous en même temps.

- Merci mes colombes. Vous avez vu, je n'ai pas oublié ! nous dit-elle avec son grand sourire.

- Quel est ton secret ? lui demande Hina un sourire aux lèvres.

- J'ai mis un rappel sur mon portable!

Nous rigolons de bon cœur, heureusement qu'elle n'a pas oublié qu'elle possédait un téléphone.

- Bonsoir les plus belles. Que désirez-vous boire ?

Nate, devenu un ami depuis que nous nous sommes toutes installées à Palm Beach, vient relever notre commande. Il est de taille moyenne, les yeux couleur whisky, les cheveux gris. Il nous fait penser à l'oncle gentil que chacun a dans sa famille. Il prend soin de nous quand nous pénétrons dans son établissement et éloigne les dragueurs au moindre signe de notre part.

- Trois mojitos, s'il te plaît !

- Ça marche les filles.

- Tu as fait quoi de beau pour ta journée? nous nous renseignons auprès de notre camarade.

- Papa m'a emmené faire du shopping. Je me suis fait plaisir... raisonnablement.

Le père de Jill l'aime plus que tout et la gâte plus qu'il n'en faut. Loin d'être blasée, elle reste super gentille et accessible. Elle n'a même pas besoin de travailler, son père lui payerait tout, mais elle n'a pas été habituée à l'oisiveté.

- Et toi, Hina?

- J'ai développé mes photos et préparé mon prochain départ.

- Chouette, tu pars où? Je lui demande envieuse.

- Aux Seychelles !

Elle est rayonnante quand nous dit ça. Je ne peux que partager son point de vue. Nous la félicitons pour le travail qu'elle a accompli jusqu'à maintenant, heureuses de son succès.

Hina voyage à travers le monde dans divers hôtels plus beaux les uns des autres. Ce n'est pas de tout repos, elle doit vérifier que l'hôtel soit aux normes, bien conforme à ce que l'hôtelier propose et plein d'autres choses dans le même genre.

Elle promet de nous envoyer une carte postale comme à l'accoutumée.

- Et toi, Calista?

- J'ai travaillé. C'était une journée calme mais il y a toujours à faire. J'ai planché sur mes prochains cours aussi.

Nous continuons la soirée en refaisant le monde et sirotant quelques mojitos comme sait bien les faire Nate. Hina nous raconte ses histoires d'un soir croustillantes et cocasses. Elle se ramasse toujours des gars qui ont un défaut ou une malformation. Mais tous très performants.

Hina lui offre un massage dans un institut et moi un coffret de DVD.

Ça lui fait bien plaisir.

L'heure est déjà aux au-revoir, Jill nous promet de remettre un rappel sur son téléphone pour son anniversaire l'année prochaine. Ça nous fait bien rire de nouveau. Sa voiture l'emporte direction de Palm Springs à quinze minutes d'ici. Hina et moi rentrons à pied, notre résidence se trouve à cinq minutes.

****

- Calista, un client désire te voir !

- Il a l'air content ou pas content ?

- Je dirai plus que ravi et l'air de s'être régalé, me répond Jill. Le très beau spécimen dont je t'ai parlé en début de service, j'en ai chaud depuis tout à l'heure, ajoute t-elle avec un clin d'œil

- Normal que tu aies chaud, c'est la saison qui veut ça.

- Non, non, ce n'est pas que la chaleur ! Enfin tu comprendras dès que tu le verras.

Le service a été très chargé, je vérifie que je présente bien, ok ça ira, ce n'est pas un défilé non plus. Dès que je suis prête, je donne le feu vert à Jill.

Les clients aiment venir dans la cuisine, je ne sais pas pourquoi. Sûrement pour s'assurer qu'elle est propre et bien tenue. Si ça peut leur faire plaisir, ça ne me dérange pas.

- Ok, je vais te chercher ça, ajoute-t-elle avec un clin d'œil

Je finis de tout ranger en attendant. Cela fait sept ans que je travaille à Bella Cuba et il n'est pas rare qu'un client me félicite pour ma cuisine. Espagnole, française et italienne mes spécialités.

J'ai commencé tout en bas de l'échelle et à force de travail et d'acharnement, je suis maintenant chef. Je ne suis pas peu fière de moi tout en restant modeste. J'ai tracé ma route après mon diplôme obtenu en France, une superbe opportunité m'a permis de réaliser mon rêve : La Floride, je n'en suis pas déçue. Chaque jour, je suis heureuse de tout ce chemin parcouru.

La porte s'ouvre enfin sur Jill qui laisse entrer le plus bel homme que je n'ai jamais vu ! J'ai l'impression de sauter d'une falaise en le regardant. Je veux bien croire qu'elle ait eu chaud pendant tout le service ! Cheveux foncés, presque noirs, des yeux bleu océan, athlétique mais pas à outrance, tout en finesse qui met en valeur le costume qu'il porte et non l'inverse. Indécent. Et grand, à peu près vingt centimètres de plus que moi. L'homme de mes rêves se tient devant moi. On se calme, qui dit rêve ne veut pas dire réel.

Reprends-toi et arrête de baver!

- Voici Calista Lenoir, notre chef. Calista voici Monsieur Perez, nous présente Jill qui repart aussitôt, le regard appuyé.

- Mlle Lenoir, je vous félicite pour ce merveilleux repas. Votre réputation n'est plus à faire. J'ai entendu parler de votre talent et voulais m'en assurer par moi-même.

Mon dieu ! Quelle voix. Grave et sexy. Elle m'enivre, m'évoque des images de sexe et coule comme du velours dans mes veines. Cet homme n'a pas besoin de toucher une femme pour lui faire l'amour, sa voix à elle seule et son regard pénétrant suffisent. À vous donner des frissons.

Concentre-toi !

- Je vous remercie, Monsieur Perez. Je suis très heureuse que ce repas vous ait plu.

- Depuis combien de temps travaillez-vous ici ?

- Depuis sept ans, Monsieur Perez.

- Connaissez-vous le restaurant La Côte ?

C'est quoi cette question? Il veut m'inviter à dîner? Qui ignore l'établissement qu'est La Côte?

- Bien sûr, qui ne connaît pas !

- Je possède ce restaurant et si un jour, vous désirez changer d'établissement, je serais très heureux de vous intégrer à la brigade au même poste. Je double votre salaire quel qu'il soit.

Bon sang, rien que ça, c'est plus que très tentant mais cet homme est à fuir. À tout prix ! Trop beau, il doit avoir une ribambelle de femmes à ses pieds et je ne pourrais m'empêcher de succomber à son charme.

- Je vous remercie beaucoup pour votre confiance mais pour le moment, je ne désire pas changer.

- Je vous laisse réfléchir, on ne sait jamais. Voici ma carte. Appelez-moi quand vous serez prête.

Il me tend sa carte et j'y jette un coup d'œil vite fait : Julian Perez ! Ça me dit vaguement quelque chose.

Comme si c'est possible, j'ai encore plus chaud quand nos doigts se touchent et des frissons s'emparent de mon corps. C'est confirmé, à éviter de toute urgence. Je n'ai vraiment pas besoin de ça !

- Je vous remercie et y réfléchirais.

Il me fixe de son regard scrutateur, semblant attendre quelque chose. Je me sens nue et diverses images interdites aux moins de dix-huit ans envahissent mon esprit. Le temps s'arrête et s'étire.

Enfin, il se reprend et s'apprête à prendre congé.

- Bien, vous avez sûrement encore à faire, je vais vous laisser. À bientôt Mlle Lenoir.

- Au revoir, Monsieur Perez !

En espérant ne jamais le croiser ! Trop dangereux. Trop beau. Trop tout.

Après avoir inspecté la cuisine, je me dirige vers les vestiaires et me change pour rentrer chez moi.

Trente minutes de transport en commun sont nécessaires, ils devraient mettre une climatisation de ce temps là, ça ne serait pas du luxe! Les odeurs des gens me rebutent à chaque fois, c'est dégoûtant.

Je pousse enfin la porte de mon petit chez moi. Un petit appartement dans une résidence qui comprend une petite cuisine ouverte sur un salon séjour en L aux murs blancs et mobilier hêtre fait face à la mer, une petite chambre fuchsia et girly donne sur une salle de bain fonctionnelle.

Des petites pièces mais c'est bien assez pour moi seule.

Je prépare mon prochain atelier de cuisine pour demain destinés aux enfants et me connecte ensuite sur ma chaîne pour mettre en ligne une vidéo pour confectionner des croissants. L'idée m'est venue il y a trois ans et depuis, le nombres d'abonnés ne cessent d'augmenter. Les gens adorent les cuisines que je propose.

Deux petits coups à la porte, je saute de mon siège et file ouvrir. Ma meilleure amie entre comme une tornade.

- Calista, je suis ravie de te voir. J'ai eu une notification de ta nouvelle vidéo, j'en ai déduis que tu étais rentrée ! Comment vas-tu ?

- Bonjour Hina, très bien comme tu vois et toi, ton inspection s'est bien déroulée ? Tu es resplendissante.

- Magnifique, un établissement dans l'atoll de Malé, idéal pour se relaxer et profiter de la beauté des lieux. Une vingtaine de petites villas, spacieuses et sur pilotis, possédant chacune un lit king size face à l'océan Indien. De toute beauté ! Et toi, tout s'est bien passé pendant mon absence ?

- Tout a été très calme.

Pourvu que ça dure...

- Tant mieux, ça te dit qu'on sorte ce soir ? À la taverne ?

- Oui, ça me dit bien, leur cuisine est extra !

- Chouette, je pars me préparer. On se retrouve à dix neuf heures en bas?

- Oui cela me convient. À tout à l'heure Hina

- À tout à l'heure ma belle.

Sitôt Hina partie, je file à la douche pour me détendre de cette journée. J'adore rester sous l'eau chaude, malheureusement, ce n'est pas illimité. Dès que l'eau commence à refroidir, je m'enveloppe d'une serviette. Un regard bleu profond ne quitte pas mon esprit.

Je sèche et lisse mes longs cheveux bruns, héritage d'un mélange de mes parents. Me reste plus que la tenue à choisir.

Un jean skinny noir et un haut turquoise ample qui cache un peu ma poitrine naturellement généreuse. Non pas que j'en ai honte mais ça m'agace prodigieusement que les hommes s'arrêtent à ça et bloquent dessus. J'opte pour un maquillage discret.

Je rejoins la mini cooper de Hina et nous roulons direction Ocean Drive. Il fait toujours aussi chaud, l'air climatisé de La Taverne nous fera du bien.

À l'intérieur, nous sommes une fois de plus conquises par ce bistrot à la française. Décoré très simplement mais avec beaucoup de goût, nous sommes accueillies par un nouveau serveur qui nous installe à notre table préférée à notre demande. Dès qu'il s'éloigne. Hina attaque sans aucune forme de procès :

- Alors, raconte-moi tout !

- J'ai eu une semaine chargée, comme d'habitude. Le restaurant, ma chaîne, les ateliers de cuisine.

- Ça marche toujours aussi bien ?

- Oh oui, les gens sont très demandeurs. De plus en plus de parents y inscrivent leur enfant. C'est assez mignon de les éduquer mais ça demande énormément de temps et de patience.

- Gentille et douce comme tu es, ce n'est pas difficile.

- C'est vrai, j'adore ça ! Ah, et ce midi un client est venu me féliciter.

- Ce n'est pas nouveau ça. Il a quoi de particulier ?

- Tu l'aurais vu. Trop beau pour être vrai, un espèce de mannequin ou quelque chose dans le genre.

- Tu l'as branché ?

- Ça ne va pas non ? D'ailleurs, son nom me dit vaguement quelque chose.

- Vraiment. Il s'appelle comment ?

- Attends, je cherche ça.

Après une inspection rapide dans mon petit sac, je lui tends la carte.

- Il t'a donné sa carte ? Ça veut dire qu'il y aura plus ?

- Non, Mec à éviter de toute urgence. Il désire me débaucher pour m'intégrer à sa brigade de La Côte.

- Rien que ça ? La Côte ! C'est à ne pas refuser une opportunité comme ça.

Hina regarde la carte et me fait de grands yeux. En me la rendant, elle me demande si je ne sais vraiment pas qui est cet homme.

- Ça me dit quelque chose mais je n'arrive pas à situer. Tu connais ?

- Attends LE Julian Perez? (elle s'agite et fait de grands gestes. Au secours!) Le numéro un des complexes hôteliers de luxe. Je ne savais pas qu'il possédait un restaurant par contre. Ce mec est juste trop beau. Tu as un orgasme rien qu'en le regardant ! Et cette voix de malade! Merde, je vais inonder la chaise si je continue.

- Chut, tout le monde va t'entendre.

Contrairement à Hina, je ne suis pas à l'aise avec les mots et je vire déjà rouge pivoine.

- Je teste beaucoup de ses superbes hôtels. Je ne l'ai croisé que de rares fois sans avoir de contacts directs avec lui. C'est bien dommage d'ailleurs. Impossible de dire non à un homme comme lui.

- Je savais bien que ce nom me disait quelque chose.

- Il apparaît de temps en temps dans les journaux, il est très engagé mais très secret aussi. Tu vas accepter j'espère, ?

- Non, je suis bien où je suis et j'évite les ennuis si tu vois ce que je veux dire. Tu as d'autres infos sur lui?

- Pas grand chose, on sait juste qu'il a trente-deux ans, son père Franck et sa mère Nancy, très gentils et impliqués dans plusieurs associations caritatives depuis leur retraite. Il a deux sœurs plus jeunes. Rien de plus que ce que le commun des mortels ne connaisse de lui.

Le serveur relève notre commande, salade niçoise pour Hina et risotto aux champignons pour moi. Bryan, selon son badge, dévore Hina des yeux. Attention jeune homme, un peu de bave se fait la malle.

Il faut dire aussi qu'elle ne passe pas inaperçue, je lui pardonne son manque de professionnalisme pour cette fois, que ça ne devienne pas une habitude. Quand il prend la direction de la cuisine, elle se tourne vers moi et ajoute :

- Sinon, tu penses éviter les ennuis à Bella Cuba avec ton patron qui te drague? Patron trop marié soit dit en passant.

- Il est rarement là et se tient relativement bien. Surtout que sa femme n'est jamais loin !

- Fais attention à toi, d'accord?

- Oui je te promets, ne t'inquiète pas.

Nos plats arrivent grâce à Bryan qui trépignait d'impatience pour nous servir. Je suis sûre qu'il a harcelé et pressé le cuisinier pour le faire activer.

Il n'en peut plus de rester bloqué sur Hina qui en joue bien évidemment. Il est mignon dans son genre gauche. Le pauvre.

- Bon...bon appétit, mesdemoiselles.

- Merci Bryan! Répond Hina, un sourire aux lèvres.

Il esquisse en retour un sourire digne d'une publicité pour un dentifrice. Il prend de l'assurance le bougre !

- Si vous avez besoin de quoi que ce soit, je ne suis pas loin. N'hésitez pas.

- Nous n'y manquerons pas, Bryan! susurre-t-elle

Je suis morte de rire intérieurement, elle ne peut pas s'en empêcher.

- C'est quoi ce numéro de drague ? je lui demande quand je suis sûre qu'il est assez éloigné.

- Quoi? C'est drôle. Il passera une bonne soirée grâce à moi.

- Et en quoi va t-il passer une excellente soirée?

- Il ne s'occupera pas que d'hommes mal embouchés ce soir. Je lui offre un peu de douceur là.

- Tu as raison, et ça ne fait de mal à personne.

- Exact, bon appétit Calista.

- Toi aussi Hina.

Le repas est très bon, nous ne sommes jamais déçues dans ce restaurant.

- Désirez- vous un dessert, mesdemoiselles ? nous demande Bryan sitôt les assiettes débarrassées.

- Oh, je ne sais pas. Ce n'est pas très bon pour la ligne.

Bryan en profite pour détailler Hina très attentivement. Trop même. Évidemment que nous pouvons nous le permettre, nous faisons assez de sport comme ça. Elle aime bien que les hommes apprécient ce qu'ils voient et le lui disent.

- Si je peux me permettre, vous n'avez aucune crainte à avoir.

Voilà, c'est ce que je disais.

- Dans ce cas, je vous fais confiance Bryan. Que nous suggérez-vous?

- Nous faisons un délicieux trianon ou le cheese-cake citron. Si cela ne vous tente pas, d'autres choix se trouvent sur la carte.

- Nous vous faisons confiance. Nous allons prendre un de chaque, s'il vous plaît, je lui réponds.

Il se tourne vers moi, surpris. Il a oublié ma présence tellement il est obnubilé par Hina.

- Bien, je vous apporte ça.

- Merci!

Je lui ai cassé son truc pour le coup, il ne va pas s'en remettre. Il devait se douter de ce nous allions choisir car il lui faut à peine deux minutes pour revenir. Je vous ai ajouté de la chantilly dit Bryan à Hina en lui tendant son assiette. Gnagnagna. Fayot!

Effectivement, les desserts sont très bons, nous les partageons pour pouvoir nous faire une idée de chaque. Hina affirme avoir un orgasme gustatif tellement les saveurs sont merveilleusement mises en valeur.

Le repas terminé et un serveur dépité de ne pas avoir eu le numéro de sa belle, nous rentrons chacune dans notre chez nous. Je me vautre dans mon lit après un passage rapide à la salle de bain et m'endors plus vite qu'il ne faut pour le dire.



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Merci de cocher la petite étoile si cela vous a plu. Ça fait toujours plaisir. Merci

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