OS 3 - Croisement Déterminant
Il s'agit de la suite de l'OS « Rencontre à l'Aveuglette » ! Bonne Lecture Mes Loupiots -^^-
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Croisement Déterminant
Cela faisait à présent plusieurs mois que le brun avait fait la connaissance d'Aichi. Il fût d'ailleurs assez surpris en le présentant à ses amis, d'apprendre que le jeune homme n'était au final son cadet que d'une année seulement. De par ce qu'il pouvait encore voir avec ses yeux malades, il l'avait pensé beaucoup plus jeune... il l'aurait même certainement pris pour une fille sans sa façon de parler masculine.
Les mois passaient et le nouveau membre du groupe n'avait eu aucun mal à s'intégrer à la bande, bien au contraire ! Le fait d'avoir de vrais amis semblait l'avoir rendu plus sûr de lui, plus ouvert et surtout moins timide. En voyant le jeune discutait avec ses deux amis les plus proches, Kai ne put s'empêcher d'esquisser un léger sourire... très discret.
Il n'avait pas voulu se l'avouer au début mais, le bleuté le troublait énormément et cela... depuis leur rencontre. Troublé... au début, il n'avait pas su de quoi il en retournait... mais ça, c'était avant qu'un rouge et un blond complètement déluré -et accessoirement ses meilleurs amis- viennent y mettre leur grain de sel.
C'est ainsi que sans plus de tact et après quelques questions plus ou moins... gênantes, les deux hommes se regardèrent, avant de se retourner vers lui par un beau jour ensoleillé dans un parc et assis sur un banc et lui lâchèrent la plus grosse bombe de toute sa vie :
« Bah c'est cool vieux ! T'es amoureux ! »
Oui... donc comme je disais... pour le tact, faudrait repasser... d'autant plus qu'au même moment, ils ne s'étaient pas privés de s'esclaffer de rire en voyant la magnifique grimace que Kai avait tiré à cette déclaration.
Le temps passa et le brun, malgré qu'au début eut du mal à accepter ses sentiments, ne put que se rendre compte de l'évidence on n'échappe pas à ses sentiments.
Toutefois, il n'osait toujours pas avouer son amour au bleuté... après tout... ce n'est pas courant un homme qui en aime un autre ? Encore plus dans un laps de temps si court ?... Un rejet serait donc encore plus à prévoir dans cette situation. Peur ? Kai avait peur ? Non... ce n'était encore qu'un doux euphémisme ça... à côté de ses propres tripes qui essayaient de se broyer entre elles... à chaque fois qu'il s'imaginait ce genre de scène.
Le quasi-aveugle soupira bruyamment de dépit, attirant l'attention d'Aichi malgré lui. Il ferma les yeux pour mieux rassembler ses idées quand il sentit une pression sur sa main. Il ré-ouvrit immédiatement les yeux et crût apercevoir des prunelles d'un bleu intense face à lui.
Surpris, il marqua un temps d'arrêt avant de ressaisir et de voir qu'il s'agissait de son cadet... qui était d'ailleurs un peu trop près de son visage à son goût... à moins que ce n'était l'inverse ?... Ahh... dans ce genre de situation, s'il le pouvait, il le serrerait dans ses bras et plus jamais, il ne le laisserais s'en aller loin de lui. Sauf que ça, ce n'était pas prêt d'arriver à priori.
- Kai-kun ? Quelque chose ne va pas ?
Demanda le bleuté, d'une voix un peu inquiète. Le brun déglutit. Voilà, une qualité qu'il appréciait chez le cadet... mais pas à cet instant précis. Aichi avait comme un don pour savoir quand quelque chose n'allait pas... à moins qu'il ne soit très observateur.
Une goutte glissa le long de la tempe du plus grand. Il allait répondre au plus petit de ne pas s'inquiéter, que tout allait bien... cependant, son téléphone se mit à sonner, l'interrompant dans sa lancée. Un bruit d'agacement s'échappa de sa bouche puis, il s'excusa tout en recherchant l'appareil dans sa poche.
Déjà agacé, quand il eut le portable en main et vit le nom de la personne qui l'appelait... l'expression du brun sembla profondément s'assombrir et son corps se crispa. Le bleuté, toujours non loin de lui, eut un frisson. Il sentait que ça n'annonçait rien de bon... mais, il ne voulait pas non plus s'immiscer dans la vie de son aîné.
Il ne décrocha pas... bien au contraire, il raccrocha l'appel. Surpris, Aichi allait tout de même lui demander des explications. Il n'en eut toutefois pas le temps car, sans dire le moindre mot, Kai tourna les talons et sortit d'un pas rapide de la boutique où ils se trouvaient tous réunis à chaque fois.
Le bleuté resta interdit tandis que le reste de leurs amis semblaient intrigués... hormis deux d'entres eux dont l'expression s'assombrit en écho à celle du brun quelques minutes plus tôt. Le plus petit s'inquiétait... il ne savait pas s'il devait le suivre ou évitait de se mêlait de ses affaires. Hésitant, il remarqua la canne de Kai près du comptoir, laisser à l'abandon. Dans sa précipitation, le plus grand semblait l'avoir oublié.
Cet objet finit par décider le jeune homme qui prit la canne à la volée et se lança à la poursuite de son aîné... il ne pouvait pas s'en empêcher. Depuis quelques temps déjà, son cœur battait la chamade à chaque fois qu'il le voyait et criait à l'agonie quand il voyait celui-ci souffrir... était-ce ce qu'on appelait l'amour ? Il n'était pas tout à fait sûr mais, c'était le seul mot qu'il arrivait à mettre sur ce qu'il ressentait.
Il courait et cherchait du regard Kai quand il le repéra du coin de l'œil. Il se précipita à sa suite, sans même que celui-ci ne remarqua sa présence... c'est tout dire l'état mental actuel dans lequel il se trouvait.
À bout de souffle, il n'avait pas réussi à rattraper le brun et le vit bientôt entrer dans un immeuble de plusieurs étages. Aichi reste un petit moment planté devant l'entrée... ne sachant pas s'il devait le suivre à l'intérieur ou bien l'attendre à l'extérieur... après tout, il avait son numéro de téléphone. Il pouvait très bien l'appeler pour lui signaler son oubli et lorsqu'il redescendrait, il lui rendrait la canne. Cependant, un profond malaise s'était installé au plus profond de lui et lui enserrait la gorge... comme si... quelque chose allait se passer... un mauvais pressentiment.
N'écoutant que son instinct comme il l'avait toujours fait, il s'engouffra timidement à travers les divers couloirs. Ah par contre, là, ça se corsait. Il ne savait pas du tout dans quel appartement le brun était entré... c'était bien son aubaine. Il allait retroussé chemin quand une voix forte se manifeste, résonnant sur les murs du bâtiment. Un frisson le parcourut... cette voix... ce ton... la personne était clairement en rogne... et n'avait pas du tout l'air d'être un enfant de joie.
Sous ce constat, le bleuté allait partir d'autant plus vite du lieu quand une autre voix se manifesta. Une voix qui tentait d'être plus posé, plus calme mais, d'où on ressentait de l'agacement, de la colère et aussi... de la tristesse ? Cette voix, il ne pouvait pas se tromper, c'était celle de Kai.
Sans même s'en rendre compte, son corps se rendit automatiquement près de la porte... restée entrouverte. Revenant soudain à lui, il se crispa... devait-il finalement interrompre cette échange pour le moins agressif ? Était-ce son rôle ? À lui ? Une personne qu'il venait juste de connaître ? En avait-il le droit ? Il décida, pour le moment, d'observer et pencha imperceptiblement sa tête dans l'entrebâillement de la porte.
Dedans, la conversation entre les deux hommes étaient plus qu'houleuse. Kai n'en pouvait plus. Déjà que sa maladie lui menait la vie dure, il fallait aussi que son paternel en remet une couche. Il ne supportait pas cette homme... il ne le considérait même pas comme son géniteur tellement il le répugnait... et c'était réciproque. Depuis tout petit, il ne s'était occupé de lui que parce que s'il ne le faisait pas, il aurait eu la justice sur le dos mais, en plus, il n'avait pas arrêter de le blâmer comme quoi, c'était lui le responsable de la mort de sa mère et de surplus, qu'il n'était qu'un moins que rien... un fardeau... d'autant plus, depuis que cette fichue maladie s'était déclarée !
Le brun inspira et expira, tentant de reprendre difficilement son calme. Aujourd'hui encore, il l'accusait de tout les mots mais en plus, il lui demandait de l'argent. Non ! Il ne lui donnerait plus rien ! Il avait tout fait pour partir loin de lui, de son influence, de vivre par lui-même... ce n'était pas pour donner son dur labeur à cette loque humaine qu'il avait en face de lui ! Ah oui, parce qu'il a oublié de le préciser mais, son paternel ne pouvait plus se passer de l'alcool depuis déjà longtemps ! Ne voulant pas envenimer la situation et en finir le plus vite possible, Kai reprit la parole, d'un ton calme et ferme :
- Je te l'ai déjà dit mais, je te le répète encore une fois, vu que tu ne sembles pas comprendre : Je ne te donnerais pas d'argent. Je n'ai plus aucun compte à te rendre, d'autant plus depuis que je ne vis plus sous ton toit. Maintenant, je suis navré mais, je vais te laisser... j'ai d'autres choses à faire.
Il allait s'en allait s'en se retourner mais, une main agrippa soudain son bras, le retenant dans la pièce, juste devant la porte. Aichi se dissimula précipitamment derrière le mur et par chance (ou pas), le brun ne l'avait pas aperçu. Le brun se retourna de nouveau vers l'adulte, accroché à son bras et ne loupa pas le regard brûlant de l'homme en face de lui ainsi que son expression déformé par la colère. Ça sentait le roussi.
- De quel droit tu me parles comme ça ?! Je suis ton père et même si tu es un moins que rien, je t'ai quand même élevé toutes ses années ! Tu me dois ta reconnaissance ! Si tu es en vie et que tu te portes bien, c'est grâce à moi ! Sale ingrat !
- Ma reconnaissance ? Tu n'as fait tout ça que parce que tu y étais obligé ! En vie ? Certes mais, ce n'est pas tout à fait grâce à tes bons soins ! Et n'essayes pas de me sortir l'argument de « l'amour paternel », je sais très bien que tu n'en a rien à faire de moi et ce, depuis toujours !
- Tu... sale... ESPECE D'ESTROPIÉ ! TU N'AURAIS JAMAIS DU NAITRE ! TOUT EST DE TA FAUTE ! FILE MOI DE L'ARGENT SINON...
- Sinon ''quoi'' ?
Il n'eut pas le temps de réagir que le brun vit tout à coup son père prendre le premier objet à portée de main, en l'occurence, un vase et le diriger férocement sur lui. Il mit son bras par réflexe au dessus de sa tête pour se protéger, c'était le minimum qu'il pouvait faire sur l'instant. Il entendit l'objet se briser, cependant, il ne ressentit aucunement le choc. Ayant fermé instinctivement les yeux, il les ré-ouvrit pour voir une silhouette aux cheveux bleus devant lui. Il resta stupéfait.
- Aichi ?
Effectivement, c'était bien son cadet. Le bleuté avait vu avant le brun, l'adulte se saisir du vase et son corps avait agi avant sa pensée, s'interposant entre les deux hommes. Il avait reçu l'objet sur la tête et ça l'avait un peu déboussolé mais, il était toujours conscient et tenait parfaitement sur ses jambes. Un fin filet de sang coula le long de sa tempe alors qu'il releva la tête. Ses sourcils étaient froncés comme jamais et il arborait un air furieux... jamais le plus petit n'avait été aussi hors de lui ! Cette personne avait craché pleins de méchancetés envers son aîné mais, en plus, avait tenté de l'agresser... et cette personne était son père ! Fou de rage, Aichi braqua son regard perçant l'adulte en face de lui et s'exclama avec toute l'animosité qu'il ressentait envers cet odieux personnage :
- Vous devriez avoir honte ! Vous abusez de votre statut de parent mais, en plus, vous ne vous privez pas pour blesser votre fils verbalement mais aussi physiquement ! Vous êtes une honte pour l'espèce humaine ! Kai-kun ne vous doit absolument rien ! Vivez votre vie de votre côté ! Il vivra la sienne se con côté ! Alors fichez lui la paix !
Le petit avait la larme au coin de l'oeil, tellement la rage avait pris possession de son corps... qui tremblait légèrement aussi d'ailleurs. Il s'attendait à avoir un minimum résonner l'homme devant lui... malheureusement, ce ne fût pas le cas. L'effet inverse se produit. L'adulte, encore plus énervé par cette intervention imprévu, s'exclama cette fois-ci envers le bleuté :
- De quoi tu te mêles toi ? Tu es un de ses amis ? Et alors ? Ce sont nos affaires ?... À moins que...
Il marqua une pose. Observant les deux adolescents successivement avant d'éclater de rire... un rire de dément.
- Ne me dis pas que c'est ton « chéri » ? Tu es tombé encore plus bas que ce que je pensais sale chien ! Tu me dégoutes ! ET TOI HORS DE MA VUE SALE PEDALE !
Avant même de réaliser ce qu'il se passait, le plus jeune se prit une violente gifle qui l'envoya valser contre le mur qu'il percuta violemment. Sur le moment, il en eut le souffle coupé et retomba lourdement sur le sol, le corps courbé sur lui-même. Il voyait trouble et remarqua qu'il avait un peu craché du sang.
De son côté, le sang de Kai ne fit qu'un tour. Il empoigna l'homme et le balança à son tour avec une rare violence contre un meuble contre lequel il s'écrasa complètement dessus. Le brun allait lui en remettre plusieurs couches avec ses poings, complètement aveuglé par la haine mais, alors qu'il allait se rapprocher de l'ivrogne, une petite main agrippa le bas de son jean.
Il reprit enfin pied sur Terre et baissa les yeux au sol. Aichi avait, avec beaucoup de mal, attrapé un pans de son pantalon pour l'empêcher de faire une bêtise... et il avait bien fait. L'adulte bien alcoolisé était déjà dans les vapes après ce vol plané... inutile d'en rajouter. Le brun se baissa et demanda au plus jeune s'il allait bien. Le bleuté tenta de le rassurer mais, le plus grand remarqua que par moment celui-ci sembla se crisper.
Il finit par le soulever et contre son grès, malgré ses timides protestations, le conduisit à l'hôpital... laissant le soin aux voisins qui avaient assistés à toute la scène, d'appeler la police et peut-être même l'asile, vu l'état mentale de l'individu évanoui.
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Coin des Lecteurs
Ren : J'adore comme on est juste « évoqués » dans ce chapitre avec les autres...
Moi : Moooo, Ren-sama nous fait du boudin ! 8D
Miwa : Pas grave, on reviendra en trompe au prochain chapitre ! =D
Moi : Ou pas. *sifflote*
Kai : Tu veux mourir ?
Moi : *frisonne* Euh... nan.. c'est pas dans mes projets immédiats disons ^_^'
Aichi : Coupez comme ça... t'es vraiment pas gentille Onee !
Moi : *vient lui pincer les joues* Mais nan ! T'en fais pas, j'ai une GRANDE idée déjà pour la suite et je suis SÛRE que vous allez adorer ! Autant toi que le gronchon brun ! 8DD
Kai : *aura assassine* ...
Moi : Euh... en fait... je crois que... j'ai laissé quelque chose sur le feu... à toutes ! è3333è#
*met les voiles avant de se retrouver sur une plaque de cuisson elle-même*
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