16 | Suite de confidences

Coucou !
J'espère que vous allez bien :)
Finalement j'ai réussi à finir une deuxième fois le chapitre 16, heureusement que j'en ai retrouvé une bonne partie djdjdj
Logiquement je pourrais aussi poster le chapitre 17 en temps et en heure !
Sinon, bonne chance à tous pour vos examens  si vous en avez et bonnes vacances à ceux qui sont déjà tranquilles, ou qui le sont bientôt !

Prochain chapitre le 27 juin ! Vous voulez un fun fact ? Vous vous souvenez que j'ai souvent passé mes examens blancs un jour de publication ?
et bah je passe mon oral de français le 27 juin entre 8h30 et 10h c'est super sympa.
Bonne lecture ! :D

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Chapitre Seize – Suite de confidences

Au final, Dazai ne fut pas tué par l'infirmière Yosano, même si celle-ci semblait très agacée lorsqu'elle sortit du château, visiblement à la recherche de son patient. La surprise de le voir embrasser Chuuya devait avoir été trop grande – sa tête fut d'ailleurs mémorable, elle devait sûrement être la seule de Poudlard à ne pas attendre cet évènement.

Le point le plus positif dans le fait qu'il avait pu mettre au clair sa relation avec Dazai était sans conteste le fait que les gens pourraient arrêter leurs sous-entendus peu subtils à leur sujet. Le point négatif, c'était qu'ils avaient de nouveaux sous-entendus à faire. En entrant dans la Grande Salle pour le repas de midi, après avoir séché toute la matinée finalement, Chuuya en eut un aperçu.

« Tiens, Nakahara, ça va ? »

« C'était bien ce matin ? »

« Pas trop fatigué ? »

Le tout accompagné de sourires emplis de sous-entendus et de clins d'œil amusés. Finalement, le rouquin avait hâte de quitter Poudlard. Encore qu'il n'était pas sûr d'échapper à ces allusions malgré tout. Il s'assit en soupirant à la table des Serpentards, au milieu de ses camarades qui lui envoyèrent tous un sourire entendu.

« Le premier qui pose une seule question aura affaire à moi, intervint tout de suite le rouquin, ce qui fit rire ses camarades.

Voyons, nous n'allions rien dire, répondit innocemment l'un de ses joueurs.

Évidemment, renchérit un autre sur le même ton.

Sinon, comment vous êtes au courant ?

– On vous a vus. Tu as oublié que le devant de Poudlard est parfaitement visible depuis les tours ? Une bonne partie des élèves qui s'y trouvaient vous ont vu, et les rumeurs ont fait le tour du château en moins temps qu'il n'en faut pour jeter un sort.

– Même les professeurs doivent être au courant ! »

Chuuya soupira. S'il ne regrettait pas d'avoir contraint Dazai à être honnête avec lui, il regrettait de ne pas l'avoir fait dans un lieu plus... intime. Quoique, les rumeurs auraient été bon train également.

« Heureusement qu'on a déjà joué notre dernier match contre Serdaigle, déclara l'une des poursuiveuses. Sinon, cela aurait été compliqué ! » Les joueurs rirent et leur capitaine s'empourpra légèrement.

« Je n'aurais jamais fait de favoritisme ! » Ses coéquipiers sourirent d'un air peu convaincu, aussi il ajouta : « Si vous continuez, je mets des entraînements à six heures le dimanche matin. »

Une vague de protestation répondit à sa déclaration.

« Ça, c'est réservé aux périodes d'avant-match !

– Et on ne joue pas avant le début du mois de mai !

– Mais, leur répondit Chuuya, on joue contre Poufsouffle. Je me méfie d'Oda, il a du temps pour peaufiner sa stratégie.

– Nous aussi, ils jouent bientôt contre Gryffondor !

– L'issue du match est évidente d'ailleurs. »

Quelques rires moqueurs agitèrent la table des serpents. Tout le monde savait à quel point l'équipe de Gryffondor était d'un niveau bien inférieur à celui des autres équipes, déjà en temps normal, et particulièrement maintenant que Tachihara n'était plus parmi eux. Chuuya songea d'ailleurs que le rouquin avait disparu depuis presque un mois déjà. Soit il avait réellement réussi à fuir du pays, soit il était... Il chassa cette pensée morbide rapidement. Il préférait ne pas songer à cette issue. Il n'appréciait pas vraiment le griffon mais ne désirait pas le voir mort pour autant.

Il entama son repas en écoutant les conversations de ses coéquipiers et aperçut Gin, qui arrivait dans la Grande Salle. D'un signe de la main, il l'invita à se joindre à eux, invitation qu'elle accepta.

« Ton frère n'est pas avec toi ? » lui demanda-t-il lorsqu'elle s'assit. D'ordinaire, les Akutagawa arrivaient ensembles pour les repas.

« Non. Il discute avec Nakajima. » Plusieurs joueurs l'observèrent à la dérobée et Chuuya ne put résister à l'opportunité de se venger des sous-entends que le noir avait fait sur Dazai et lui le jour de la victoire.

« Ah oui ? répondit-il avec un sourire en coin. Ils discutent pas mal en ce moment, non ? »

Gin leva les yeux de la viande qu'elle coupait consciencieusement et les posa sur Chuuya. Lorsqu'elle intégra le sous-entendu dans sa phrase, elle grimaça.

« Je sais ce que tu insinues mais je ne pense pas que...

– Ils ne se parlaient jamais les autres années.

– Je suis sûre que tu ne savais même pas qu'il y avait un Atsushi Nakajima dans le château les autres années.

– En effet. Et je ne le sais cette année que parce que ton frère et toi m'en parlez. » Gin soupira.

« On fait nos rondes ensemble trois fois par semaines.

– Et ton frère ne fait strictement rien de cela. Ils ont juste certains cours en commun. Chose...

– ... qu'ils n'avaient pas auparavant ! le coupa la jeune femme. Voilà ton explication.

– Balivernes. Ça ne prouve rien du tout. Et pourquoi essayes-tu autant de me contredire ? Je veux dire, ce devrait être le rôle de Ryunosuke.

– Je défends mon frère contre les rumeurs que tu essayes de lancer et qui ne tarderont pas à faire le tour du château.

– Chacun son tour d'avoir un fan-club qui n'attendent qu'une mise en couple. »

Sa répartie eut au moins le mérite de faire sourire Gin.

« Félicitations en passant, lança-t-elle. Le château ne parle que de ça.

– Je sais. » Il grimaça. « Moi qui espérais avoir la paix...

– Pas tout de suite visiblement. »

Gin recommença à manger, et les deux serpents terminèrent leur repas en silence. Lorsqu'ils furent au dessert, elle reprit la parole.

« Ça ne me dérangerait pas.

– Quoi donc ?

– Que Ryunosuke sorte avec Nakajima. Je ne sais pas s'ils iraient bien ensembles mais ça ne me poserait aucun problème. Mais...

– Mais ? » Chuuya se demandait vraiment quelles raisons rendaient la jeune femme aussi défensive si elle acceptait leur potentielle relation.

« Je ne sais pas, il y a quelque chose d'étrange. Je ne saurais pas définir quoi exactement mais... Quelque chose me dérange. Je connais mon frère et j'ai l'impression qu'il y a quelque chose d'étrange dans leur relation.

Quelque chose d'étrange ? répéta le rouquin, surpris.

– Oui. J'ai l'impression... Qu'il cache quelque chose. Mon frère, je veux dire. »

Gin attrapa une mèche de cheveux qui se trouvait dans son champ de vision, la fit tournoyer un instant autour de son doigt, puis la lâcha en soupirant.

« Enfin, je dois me faire des idées. Je ne vois pas vraiment ce que mon frère pourrait cacher à Nakajima...

– Tu sais qu'il y a une rumeur qui court à Poudlard ? intervint un élève non loin d'eux, qui semblait avoir écouté leur conversation.

– Il y a des tonnes de rumeurs qui courent à Poudlard, répliqua Gin, sèchement.

– On raconte que c'est Sugimoto qui l'a tué. Le premier ministre. »

Les deux serpents se tournèrent vers leur camarade. Chuuya se demanda si cela pouvait avoir un lien avec les hypothèses de Dazai, comme quoi Junsa Sugimoto aurait été tué parce qu'il en savait trop. Il avait cependant du mal à croire que le jeune homme, décrit comme adorable par tous ses camarades, ait pu commettre une telle atrocité.

« C'est n'importe quoi, fit Gin, avec fermeté. J'avais des cours communs avec Sugimoto jusqu'à l'année dernière et il était le parfait cliché du Poufsouffle. Gentil, serviable, loyal, honnête, et tout ce que tu veux. Comment aurait-il pu tuer le premier ministre ?

– Je dis ce que j'ai entendu, c'est tout, se défendit l'élève. Certains pensent qu'il a été éliminé parce qu'il était prêt à tout avouer.

– Mon frère n'aurait aucune raison d'endosser sa responsabilité. Il ne le connaissait même pas personnellement.

– Mais il suffit de connaître son nom pour savoir qu'il est proche de Nakajima, intervint Chuuya à son tour.

– Franchement, pesta Gin, vous croyez vraiment que Ryunosuke est attiré par Nakajima et qu'il a joué le rôle du coupable juste pour l'empêcher d'apprendre que son meilleur ami était un tueur ? »

Les deux Serpentards n'eurent pas besoin de rajouter quelque chose, la version semblait déjà suffisamment crédible, et Gin paraissait en avoir pris conscience en la formulant.

« J'ai beaucoup de mal à croire ça. Ça ne me ressemble pas à mon frère.

– Mais il porte beaucoup d'intérêt à Nakajima, lui rappela Chuuya.

– D'accord, j'ai bien compris ça. Mais bon, je ne peux de toute manière pas lui poser directement la question.

– C'est sûr qu'il y a peu de chances qu'il te réponde sincèrement. » commenta le rouquin.

La cadette de la famille Akutagawa sembla réfléchir un long moment, avant de reprendre la parole.

« Je pense quand même que c'est plus compliqué que cela. »

Chuuya ouvrit la bouche pour critiquer son scepticisme mais s'interrompit en voyant que leur sujet de conversation arrivait vers eux. Il s'installa aux côtés de sa sœur en soupirant ; un rapide coup d'œil vers la table des Poufsouffles apprit au rouquin qu'Atsushi Nakajima était également arrivé.

« Tu arrives bien tard, commenta-t-il avec un léger sourire innocent.

– Nakajima voulait me parler.

– A quel sujet ?

– ... Je n'en sais rien.

– Pardon ? s'exclamèrent de concert Gin et Chuuya.

– On a été interrompus par Fukuzawa qui devait parler à Nakajima. Donc, je ne sais pas.

Fukuzawa voulait lui parler ? releva Gin.

– Ouais. Ça semblait important. »

Chuuya fronça les sourcils. Lorsque le directeur en personne se déplaçait pour vous parler, c'était rarement bon signe. Surtout ces derniers temps, le bureau de Fukuzawa avait plus souvent été le théâtre des mauvaises nouvelles que celui des bonnes. Il regretta que Dazai soit toujours coincé à l'infirmerie, il saurait sûrement ce qui se tramait encore une fois dans l'enceinte du château, où à l'extérieur. Malheureusement, il ne pouvait qu'attendre pour être fixé.

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Ce ne fut qu'en fin de journée, alors qu'il sortait de son cours d'histoire de la magie, qu'Akutagawa retomba sur le Poufsouffle qui avait voulu lui parler le matin même. Atsushi était adossé au mur, en face de la porte de la salle de classe et semblait perdu dans ses pensées. Ryunosuke hésita à aller lui parler ; Gin finit par le devancer et se planta devant le gris, qui parut revenir sur terre.

« Un problème avec la ronde de ce soir ? s'enquit-elle.

– Oh, non, pas du tout ! la rassura le jeune homme. Je voulais juste parler à ton frère. » Le noir, qui était jusque là resté en retrait, se rapprocha. « On peut aller dehors ? l'interrogea le Nakajima en le voyant faire.

– ... Si tu préfères. »

Le trajet jusqu'au parc de Poudlard se fit dans un silence assez encombrant, si bien qu'Akutagawa finit par briser son habitude de ne jamais parler en premier sauf pour les choses importantes/dérangeantes et demanda :

« Qu'est ce que Fukuzawa te voulait ce matin ? » Le jaune et noir sursauta légèrement – Ryunosuke ne put déterminer si c'était parce qu'il ne s'attendait pas à ce qu'il parle ou parce que la question le mettait mal à l'aise – avant de répondre :

« Rien de très grave... »

Il ne semblait pas vraiment convaincu lui-même, mais le Serpentard n'insista pas, ce n'était pas dans ses habitudes d'insister, contrairement à certaines personnes. Au bout de quelques instants, l'argenté reprit :

« Bon, peut-être un petit peu... Un peu beaucoup même. » Ryunosuke lui jeta un regard en biais, quelque peu curieux, et il clarifia : « C'est au sujet de l'Auror qui s'est occupé de mon témoignage au Ministère. Elle avait disparu depuis l'audience mais ils l'ont finalement retrouvée... »

« Morte » compléta intérieurement le vert et argent qui voyait bien que son camarade avait du mal à formuler le terme. Bien sûr, il aurait pu juste vouloir dire qu'elle était blessée, mais il n'aurait pas été aussi mal à l'aise.

« Et ce n'est pas grave ? ne put-il s'empêcher de demander.

– Si, bien sûr ! Mais, pour être honnête, je ne sais pas vraiment comment interpréter ça... D'après le directeur Fukuzawa, il y a une mince possibilité pour que... Pour qu'elle ait été tuée... Avant mon interrogatoire. » termina-t-il dans un murmure.

Le problème était donc là. Si jamais elle était réellement morte avant... Cela signifiait que l'Auror qui avait été interrogé Atsushi était un imposteur. Mais cela lui paraissait peu crédible, après tout ses collègues se seraient rendus compte que ce n'était pas leur habituelle camarade non ?

« Enfin, d'après le directeur c'est vraiment une infime possibilité ! reprit Atsushi. Les Aurors vont enquêter pour tenter de déterminer le moment où elle est morte...

– Tu as dit qu'elle a été tuée c'est ça ? Les Aurors savent par qui ?

– ... Vraisemblablement, Q. »

Akutagawa retint un juron. Le meurtre du premier ministre moldu, et les meurtres de onze personnes par un tueur en série... Si les deux affaires entretenaient déjà un mince lien au départ, puisque Q était apparu quelques semaines après la mort du ministre, elles ne cessaient de s'entrecroiser encore et encore ces derniers temps. S'ils avaient tenté de ne pas montrer leur lien, il devenait de plus en plus évident qu'ils avaient changé de tactique.

Qu'est-ce qui expliquerait ce brusque changement de situation cependant ? La découverte de l'identité de Q ? Mais au moment de l'interrogatoire, elle n'avait pas été révélée. Il devait y avoir autre chose dans ce cas. Quelque chose dont ils n'avaient pas encore conscience.

« Étant donné que Q devrait être interpellé dans les jours à venir, poursuivit Atsushi, ils espèrent également pouvoir l'interroger.

– Espérons qu'ils arrivent à l'attraper alors. »

Le Poufsouffle lui jeta un regard qu'il ne parvint pas à déchiffrer alors qu'ils pénétraient dans le parc du château, rendu fade par les couleurs ternes de l'hiver. Il n'avait pas encore beaucoup neigé malgré qu'ils soient en janvier. Tant mieux, il haïssait la neige.

Ryunosuke suivit le jaune et noir jusqu'au bord du lac, où l'argenté reprit doucement la parole.

« Je ne voulais pas te parler de ça ce matin.

– Je me doute, répliqua le serpent sèchement, plus par habitude qu'autre chose.

– Hum, je voulais te poser une question.

– J'ai l'impression qu'on ne fait que ça, se poser des questions, commenta le noir.

– Qu'est-ce qu'on pourrait faire d'autre ? » lança du tac au tac Atsushi, ce qui surprit son interlocuteur qui se contenta d'esquisser un sourire vague.

« Quelle était ta question alors ?

– Tu penses que je suis sain d'esprit ?

– Pardon ? »

Alors là, il ne s'y attendait pas du tout. Quelle mouche piquait son interlocuteur pour qu'il lui demande une chose pareille ?

« S'il te plaît, réponds-moi juste.

– Et bien, étant donné que tu viens délibérément me parler alors que je suis complice d'un meurtre, la question peut se poser, mais de mon point de vue tu es sain d'esprit. Plus que Dazai en tout cas. »

Il ne connaissait pas encore les raisons exactes qui avaient poussé le brun à se jeter dans la gueule du loup, mais une chose était sûre : personne de complètement normal ne ferait une chose pareille. Atsushi rit légèrement à cette comparaison.

« Je vois...

– Pourquoi cette remise en question subite ? » Le Poufsouffle parut hésiter un instant avant de répondre :

« Parce que j'ai l'impression de devenir fou. » murmura-t-il.

Ryunosuke l'observa, cherchant à comprendre s'il se moquait de lui, mais comprit vite que son interlocuteur était tout à fait sérieux. Tête basse, il évitait son regard en serrant avec force ses poings, pour cacher un tremblement que l'ancien prisonnier n'eut cependant aucun mal à repérer.

« Qu'est-ce qui te fait penser ça ? demanda-t-il en essayant de ne pas prendre un ton trop agressif.

– Depuis le début de l'année, je fais des malaises de temps en temps. Durant ces malaises, je revois des scènes que je ne me souviens pas avoir vécues mais qui paraissent incroyablement réelles. Et...

– Et... ?

– J'entends des voix depuis mon dernier malaise. C'est-à-dire il y a deux jours.

– Des voix ? répéta le noir en tentant de cacher son malaise grandissant.

– Une voix pour être précis. La voix de Junsa... »

Ryunosuke eut l'impression de se trouver dans un film d'horreur. Un jeune homme qui entendait la voix de son meilleur ami décédé... Il était sûr que cela marcherait. Cependant, ils n'étaient pas dans une histoire de fiction et Atsushi était parfaitement sérieux. Sauf qu'ils avaient beau être des sorciers et vivre dans un monde de magie, entendre des voix était anormal, surtout les voix d'une personne décédée.

« Et... tu l'entends là ? » Question stupide oui, mais il n'avait pas su quoi dire d'autre d'accord ?

« Non. Je ne l'entends pas en continu... Juste par moments. Il dit toujours la même chose. « C'est lui, c'est lui, c'est lui, c'est de sa faute. ». Quelque chose d'incompréhensible pour moi... Mais peut-être pas pour toi. » Atsushi releva les yeux vers lui, plein d'espoir. « Je sais que tu connais l'identité du tueur.

– Je ne connais pas...

– Son nom, juste son visage je sais. Oda me l'a dit. Mais ce que j'ai besoin de savoir, c'est si Junsa aurait pu le connaître. Est-ce qu'il parle du coupable ? Est-ce que cela signifie qu'il le connaissait ? Alors, est-ce qu'il a vraiment été tué par hasard ou... »

Akutagawa leva une main pour calmer le flux d'hypothèses qu'était en train d'émettre son compagnon et qui commençait à lui donner le tournis.

« Je ne sais pas qui est le vrai coupable. Je n'avais jamais vu son visage auparavant.

– Et comment tu l'as vu ?

– Je fais de la divination. » lâcha-t-il, pince-sans-rire. Le jaune et noir le fixa, surpris, avant de pouffer.

« Ce n'est pas très crédible.

– Je sais, sourit-il légèrement. Je l'ai vu, c'est tout ce qui compte. Et je ne crois pas qu'il ait été relié d'une quelconque manière à Sugimoto. »

Une lueur sombre passa dans les yeux d'Atsushi et Akutagawa eut le sentiment qu'il avait encore des doutes.

« Je vois, dit-il néanmoins. Merci...

– Nakajima.

– Oui ?

– Tu devrais sûrement te reposer. Perdre un ami, c'est difficile. »

Atsushi le fixa un long instant avant d'esquisser un sourire reconnaissant.

« Oui, je suppose. Merci en tout cas, Akutagawa.

– Arrête de me remercier, soupira le susnommé en roulant des yeux mais avec un ton relativement doux.

– D'accord... »

Ils se sourirent vaguement et restèrent un instant, l'un face à l'autre. Atsushi semblait hésitant et son regard passa sur le visage du noir à plusieurs reprises sans se fixer sur un point précis. Puis, il tressaillit et le salua à nouveau avant de s'éloigner sans rien dire. Ryunosuke le regarda faire, songeur. Les paroles d'Atsushi résonnèrent dans son esprit. « J'entends la voix de Junsa. » Qu'est-ce qui se cachait derrière cet état de fait ?

Bien évidemment, il croyait l'argenté. Et bien évidemment, il ne croyait pas réellement que le Poufsouffle était juste fatigué. Il avait donné cette explication pour convaincre son camarade de ne pas trop se ronger les sangs. Et, avec des motifs beaucoup moins altruistes, pour l'empêcher de trop creuser un sujet qu'il ne désirait pas mettre sur le tapis. Junsa Sugimoto était mort et, s'il n'irait pas jusqu'à dire que c'était mieux ainsi, cela l'arrangeait d'une certaine manière. Cela avait au moins créé un rempart solide, un mur même, qui empêcherait la vérité d'éclater trop vite.

Mais pour combien de temps ?

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Ryunosuke rentra ensuite au château et se rendit dans sa salle commune, où l'attendait une pile de travail à faire. Les BUSEs se rapprochaient aux yeux des professeurs et ils en profitaient pour les assommer de dissertations longues et ennuyeuses. Il observa d'un œil dubitatif le sujet que leur avait donné Fitzgerald avant de décider de la faire le lendemain et se rallongea sur son lit. Alors qu'il venait de s'installer, la porte du dortoir s'ouvrit sur Gin.

« J'ai un message de maman pour toi, lâcha sa cadette en le voyant se retourner pour lui faire comprendre qu'il ne voulait pas lui parler.

– Si c'est pour me dire de manger parce que je ressemble à un cadavre, pas la peine.

– C'est plus sérieux Ryunosuke. »

Au ton ferme de sa sœur, il se retourna vers elle et se mit en position assise. Elle s'assit à ses côtés et soupira.

« Grand-père et grand-mère sont venus la voir ce matin.

– Le retour des ancêtres. » grimaça Ryunosuke ; sa sœur lui donna un coup de coude mais sans violence.

Aucun d'eux n'appréciait leurs grands parents paternels, et leur mère encore moins. Ils étaient à l'image de la famille Akutagawa, typiquement sang-purs : coincés, arriérés, sans aucun humour, hautains, avec des postures travaillées pendant des heures devant un miroir, méprisants et méprisables.

Ils étaient bien heureux de ne pas être au manoir actuellement : ils avaient échappé aux critiques sur le jardin, l'aile désaffectée et le fait que Fuku vivait toujours seule avec ses elfes de maison. Selon eux, elle aurait dû refaire sa vie depuis belle lurette. Et des enfants, parce que « avec un fils tueur et une fille silencieuse, c'était pas une super réussite ces enfants ». Enfin, au moins maintenant ils les reconnaissaient comme des enfants légitimes. Parce qu'au début, on était plutôt sur des « Ce sont vraiment les enfants de Toshizoo ? ».

La première fois qu'ils avaient rencontré leurs grands parents paternels, c'était à l'enterrement dudit paternel et c'était la première chose qu'ils avaient dit. Bonne ambiance familiale en perspective. Ryunosuke et Gin les détestaient cordialement et remerciaient Merlin, Morgane et Salazar à chaque fois qu'ils venaient en leur absence.

« Qu'est-ce qu'ils ont dit ?

– Ils voulaient parler de toi. De ton innocence déclarée, des soupçons de culpabilité qui pèsent sur toi, entre autres.

– Je suis toujours la honte de la famille alors ? demanda-t-il, pince-sans-rire.

– Tu t'es un peu rattrapé. » répliqua sa sœur sur le même ton.

Ils échangèrent un mince sourire, à la fois amusés et désespérés par cette situation absurde. Le pire, c'est que le terme « honte de la famille » avait réellement été employé par leurs grands parents pour le qualifier. D'après Gin, pendant plusieurs repas de famille, son prénom n'avait même pas été prononcé, remplacé par ce terme.

« C'est tout ? J'ai dû mal à les imaginer quitter leur « somptueuse demeure sur la côte » juste pour parler de moi.

– Ils voulaient aborder le sujet « Kyôka » aussi.

– Ah. »

Ah, oui, il comprenait mieux. Tout faisait sens désormais. Les ancêtres Akutagawa avaient également été convoqués au Ministère pour interrogatoire, et plusieurs questions leur avaient été posées au sujet de la deuxième « honte de la famille », enfin théoriquement la première. Le plus amusant dans cette histoire-là, c'était que, si Kyôka ne méritait même pas sa place au sein de la famille Akutagawa, rien n'avait été reproché à Toshizoo, le principal responsable. Pour les parents de Toshizoo, s'il fallait blâmer quelqu'un, il s'agissait obligatoirement de Fuku pour ne pas avoir satisfait les attentes de son mari, la mère de Kyôka pour avoir tenté Toshizoo, et de Kyôka elle-même pour être née.

« Qu'est-ce qu'ils ont dit ?

– Ils voulaient se plaindre du fait qu'elle donnait une mauvaise image de notre famille.

– L'affaire n'est même pas publique. Seuls les Aurors sont au courant.

– « Les Aurors représentent l'autorité, c'est important de rester en bons termes avec eux. » cita Gin avec un sourire.

Il reconnut la phrase favorite de son grand-père, ainsi que la plus ridicule. Il devait se retenir de rire à chaque fois qu'il la lançait.

« Quoiqu'il en soit, maman voulait que je prévienne Kyôka, et je voulais que tu sois mis au courant aussi.

– Je pense que Kyôka sait déjà que nos grands-parents la méprisent, commenta Ryunosuke.

– C'est aussi mon avis, mais tu connais maman, elle veut toujours qu'on soit au courant de tout ce qui peut nous concerner. C'est sa philosophie principale de vie. »

Akutagawa esquissa un sourire. Leur mère accordait une grande importance au fait qu'ils sachent tout ce qui pourrait les concerner. Certains trouvaient cela étrange, et peut-être que cela l'était en effet, mais personne n'oserait jamais le faire remarquer à Fuku. Ils avaient trop peur d'en subir les conséquences.

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Dazai soupira et s'affala un peu plus sur son lit. Il s'ennuyait fermement. Il n'y avait rien à faire dans cette infirmerie, à part compter les dalles au plafond et les plis des rideaux. Il avait déjà terminé de rattraper son retard dans les cours – Oda et Chuuya lui avaient prêté leurs notes – et il avait même réalisé les devoirs demandés par les professeurs. Il espérait que madame Yosano l'autoriserait bientôt à sortir.

La porte s'ouvrit justement sur la jeune femme, ainsi que sur le directeur Fukuzawa. Le Serdaigle les regarda traverser la pièce jusqu'au lit qu'il occupait. Le directeur tenait dans sa main droite une pile de lettres qu'il tendit à Dazai.

« Vous recevez beaucoup de lettres, monsieur Dazai, commenta avec un amusement visible le vieil homme en lui tendant le paquet. La rançon du succès je suppose ?

– Un succès obtenu grâce à une action qui aurait pu vous coûter la vie. » répliqua l'infirmière sur un ton critique.

Dazai se contenta de sourire, et observa les expéditeurs des lettres. La première de la pile venait de sa tante, qui devait s'excuser de ne pas pouvoir venir le voir ; elle était actuellement en Australie pour son travail de journaliste. La seconde venait de la famille d'Oda, et il fut touché par cette attention. Il était vrai qu'il avait passé beaucoup de temps chez eux quand il était plus jeune, mais il ne s'attendait pas à recevoir une lettre de leur part.

Les deux lettres suivantes provenaient de cousins éloignés, quant à la dernière... Il fut surpris de lire le nom d'Ango Sakaguchi comme expéditeur. Il n'aurait jamais pensé que son ancien ami allait lui écrire. Fukuzawa sembla remarquer son trouble – sans doute avait-il déjà regardé les expéditeurs – et déclara :

« Je pense que vous avez besoin de calme pour lire ces lettres, aussi nous allons vous laisser. Cependant, avant cela, Herman m'a demandé de vous transmettre une information importante. Q a été arrêté. » Osamu haussa un sourcil, surpris par l'annonce. Bien sûr, il s'attendait à ce que cela arrive. Il trouvait d'ailleurs que le ministère avait pris son temps pour l'arrêter. Mais il ne pensait pas qu'on le tiendrait au courant en priorité. On lui avait suffisamment reproché son inconscience, et très peu félicité pour les informations qu'il avait recueilli. « Il va être interrogé par le ministère prochainement, et vous avez l'autorisation d'y assister. Bien sûr, rien ne vous y oblige mais...

– J'accepte, le coupa immédiatement le bleu et bronze. Mais j'aimerais que Chuuya puisse aussi venir. »

Les deux adultes l'observèrent avec surprise. La requête du « génie » de Poudlard semblait les prendre au dépourvu.

« Eh bien, déclara Fukuzawa, compte tenu de la... situation de monsieur Nakahara, je ne pense pas que le ministère s'y opposera. Cependant, monsieur Dazai, je dois vous informer d'une chose : Kensuke Nakahara assistera lui aussi à l'interrogatoire, en sa qualité de chef du département des Aurors. »

Dazai grimaça légèrement à la mention du père de Chuuya. Il ne l'avait jamais rencontré, mais il savait d'office qu'il ne l'apprécierait pas ; tout ce que le rouquin lui avait raconté à son sujet avait fait comprendre au Serdaigle que l'Auror en chef n'était pas un père exemplaire. Il ignorait de ce fait si son petit ami accepterait de venir à l'audience de Q, tout en sachant que le père qu'il évitait soigneusement depuis le mois de septembre serait présent.

« Monsieur le directeur, finit-il par répondre, proposez au moins à Chuuya de venir. Il choisira lui-même. » Fukuzawa acquiesça avec un léger sourire.

« Je transmettrai cette requête au ministère, puis à monsieur Nakahara si elle est acceptée. »

Osamu le remercia et l'observa prendre congé, tandis que l'infirmière Yosano retournait dans son bureau. Ils échangèrent quelques mots que le bleu et bronze n'entendit pas, de toute manière, toute son attention était focalisée sur les lettres qu'il tenait encore dans ses mains.

Il déposa les lettres de ses cousins sur sa table de chevet, et ouvrit la lettre de sa tante. Comme il s'en doutait, elle s'excusait de ne pas être venue après son attaque, et le sermonnait pour son imprudence. Il lut à peine la lettre, il avait déjà eu son lot de sermons ces derniers jours.

Il lut avec bien plus d'attention la lettre des Oda. Elle avait été rédigée par sa mère, mais la petite sœur d'Oda avait joint sa propre missive, un petit bout de papier sur lequel elle avait dessiné son grand frère, Dazai et elle. Le Serdaigle ne put réprimer un sourire attendri devant le dessin. Il appréciait beaucoup Oryo, qui débordait d'énergie du haut de ses huit ans. Il mit de côté le dessin, et rangea la lettre avec les autres qu'il avait reçues.

Il ne lui en restait plus qu'une, celle d'Ango. Il l'observa longuement et remarqua que l'enveloppe portait deux noms de destinataires. Le sien, et en plus petit « ou Sakunosuke Oda ». Il finit par l'ouvrir, avec une certaine appréhension. Sans doute Ango lui avait-il écrit pour le remercier de lui avoir sauvé la vie, le tout de manière formelle afin qu'il comprenne bien qu'ils n'étaient pas redevenus amis pour autant. Mais il découvrit que son ex-ami avait été plutôt bavard : deux papiers étaient glissés à l'intérieur, noircis de son écriture bien ronde et grosse.

Il vérifia que l'enveloppe ne contenait rien d'autre, et déplia le premier papier pour commencer sa lecture.

Dazai,

J'écris cette lettre sans savoir si tu es bien en vie, c'est pour cela que j'ai inscrit le nom d'Oda comme destinataire également. Je suis sûr que lui est encore en vie, il n'est pas du genre à risquer sa vie inutilement comme toi. Mais je m'autorise à espérer que tu sois encore vivant, aussi je m'adresse à toi. Quelque chose me dit que tu n'es pas du genre à mourir si facilement.

Je ne m'attendais pas à te croiser à Inverness, même si j'aurais dû me douter de quelque chose. Cette lettre anonyme était trop étrange, et trop belle pour être vraie : une opportunité d'apprendre le nom de tous les sorciers d'Écosse aurait été incroyable, mais c'est surtout très utopique. J'ai quand même eu un choc en te voyant sortir de cette ruelle, et me protéger de Q.

Rien ne t'obligeait à le faire, et cela m'oblige à t'écrire pour te remercier, ce qui me contrarie quelque peu. Je n'ai pas envie d'avoir de dette envers quelqu'un comme toi. Mais je serais bien ingrat si je ne te remerciais pas d'avoir sauvé ma vie.

Quand les officiers de police sont retournés dans la rue où j'ai été attaqué, ils n'ont trouvé que des traces de sang sur le sol. Puisqu'ils n'ont pas retrouvé ton cadavre, je suppose que tu es en vie.

J'aimerais te demander pourquoi j'ai été attaqué – tu dois sûrement le savoir puisque tu m'as sauvé – mais je pense déjà le savoir aussi. Quelque chose me dit que tout ceci est lié à Junsa Sugimoto. Je suppose que je sais des choses qui ne doivent pas être connues des autorités des sorciers, au risque de compromettre je ne sais trop quoi.

Honnêtement, je ne vois pas quelles informations pourraient vous intéresser, mais je vais quand même te les raconter dans cette lettre. Au moins, je ne serais pas le seul à être en danger à cause de ces informations, même si tu ne sembles pas avoir besoin de cela pour mettre ta vie en danger. Je n'ai pas beaucoup connu Junsa Sugimoto. Et, crois-moi, je ne m'en plains pas tant que ça.

La première fois que je l'ai rencontré, c'est en juin de l'année dernière. Il s'est présenté à l'une de nos réunions ouvertes à tous. Quand je l'ai vu, avec ses cheveux bruns et son visage angélique, je me suis dit que c'était un gamin qui n'avait pas sa place ici.

Pourtant, c'était loin d'être un gamin, et il n'était surtout pas angélique. Il semblait avoir une haine farouche à l'égard des sorciers et se proposait pour participer à toutes les offensives directes contre eux.

Parfois, il me faisait peur. Quand on évoquait les pertes chez les sorciers, il souriait, tel un enfant heureux devant son cadeau de Noël. Quand on élaborait nos offensives, il était toujours le premier à inventer des moyens de tuer des sorciers.

En août, il est venu à l'un de nos meetings avec une « grande idée ». Selon lui, cela aurait permis de renverser la situation, de nous faire gagner contre les sorciers. Il n'a pas voulu entrer dans les détails, mais il était très motivé.

Il m'a donné rendez-vous à Londres à la fin du mois d'août, pour qu'on commence à mettre en place son plan. On s'est retrouvés près de chez lui, et il a commencé à me parler de lui, et de ses amis.

Je n'ai pas réellement compris où il voulait en venir. Il me racontait qui étaient ses amis, comment ils s'étaient rencontrés. Il m'a dit qu'il m'en présenterait un. Atsushi je crois, ou quelque chose comme ça. Il disait que ce serait intéressant que je le rencontre. Personnellement, j'avais quelques doutes. Il ne cessait de répéter « Le pauvre, il ne va rien comprendre », le regard perdu dans le vide, comme pour lui-même. C'était assez effrayant.

Il me parlait de faire ça un peu après la rentrée, mais au final, il a disparu le jour même et son cadavre a été retrouvé peu après. On m'a dit qu'il a été tué par Q. Une bien triste fin pour quelqu'un d'aussi jeune. Je sais que Q n'a pas pour habitude de tuer rapidement ses victimes, et qu'au contraire, il apprécie de les torturer longuement.

Je vais être honnête avec toi Dazai. La mort de Junsa Sugimoto est un drame qui n'aurait pas dû se produire. Mais les gens comme toi devraient plutôt s'en réjouir selon moi. Ce type avait une dent sérieuse contre les sorciers et sa mort a peut-être empêché votre monde de s'effondrer un peu plus.

Une dernière information pour toi : la Milice a prévu de faire une attaque à Londres, dans un bar fréquenté par des sorciers, dans deux semaines. Si tu pouvais éviter de t'y trouver, cela m'arrangerait. Je pourrais considérer ma dette envers toi comme remboursée.

Ango.

Dazai termina sa lecture avec un vague sourire. Cette lettre était d'Ango, aucun doute à ce sujet. C'était totalement son style, tellement guindé qu'on aurait pu croire qu'il avait quarante-cinq ans. Son sourire disparut cependant rapidement, remplacé par un mélange d'inquiétude et de curiosité. Les révélations de son ancien ami sur Junsa Sugimoto le surprenaient énormément. Il avait déjà eu vent des rumeurs qui couraient au sujet du Poufsouffle, sur le fait qu'il avait peut-être trahi le monde des sorciers. Cette lettre était la preuve complète que ce n'étaient pas que des rumeurs, mais bel et bien la réalité.

Devait-il la montrer aux Aurors ? Elle les intéresserait sûrement, mais il hésitait. Cette lettre lui donnait un coup d'avance sur tous. Il allait probablement la montrer à Oda, comme lui avait demandé Ango... Mais il s'en servirait d'abord pour parler à Akutagawa. Cette missive avait amené une question claire dans son esprit, qu'il devait absolument poser à l'ancien prisonnier.

Il se laissa tomber sur son lit et soupira. Avec tous ces récents évènements, son ennui avait clairement disparu. La seule chose qui lui restait, c'était l'envie de voir Chuuya. Si seulement madame Yosano pouvait autoriser les visites... 

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