La première fois que je t'ai vue, je t'ai immédiatement trouvée bizarre.

Je me rends compte maintenant qu'il ne  m'a fallu qu'une seule seconde pour te juger.

Une seule seconde pour décider que tu étais totalement folle, puis je ne me suis plus vraiment penchée sur la question.

Par la suite, j'ai réalisé que j'avais tord.

Oui, J'AI réalisé que j'avais tord.

Si Harry et Ron étaient là, ils diraient que ceci est un grand moment.

Mais c'est vrai: j'aurais voulu mieux te connaître.

Harry était le plus proche de toi, et Ron, étant Ron, restait un peu plus dans sa bulle.

Je ne peux pas m'empêcher de penser que j'aurais pu comprendre ce qu'il se produisait dans ta tête, si je m'y étais intéressée.

Maintenant que j'ai moi aussi vu quelque chose qui dépasse l'entendement.

Je me demande si je l'ai imaginé, et j'aimerais en parler à quelqu'un.

Je pense qu'ils m'écouteraient, évidemment, mais pas qu'ils me croiraient.

Et certainement pas qu'ils me verraient comme quelqu'un d'équilibré, après ça.

C'est au moment où j'ai l'impression de me retrouver dans ta position que je me rends compte combien les gens ont le jugement facile.

Un mot en dehors du personnage habituel et bam, une étiquette !

J'aimerais tellement pouvoir te raconter ce qu'il s'est passé.

Mais tu n'es pas là, et ça fait un peu de mal, au fond.

Peut être que ton imagination n'était pas si débordante, après tout.

Ça me fait changer de perspective sur chaque phrase que tu m'as dite.

Tout a un nouveau sens, maintenant.

Et puis, qui sait...

Ce n'était probablement que les Nargoles.

H.