HERMIONE commençait à être passablement agacée par le directeur est ses idées saugrenues. Sa dernière lubie, qu'il lui avait confiée avant de mourir: la faire retourner dans le passé, dans le cas où Harry échouerait, afin d'empêcher certains éléments de se produire et ainsi laisser le champ à un futur... alternatif.

- Cet orbe vous servira, si vous acceptez, à retourner dans la passé.

La lionne qui était à cette époque en sixième année avait hoché la tête.

- Si j'accepte, devrai-je obéir aux lois temporelles ?

Harry, Ron et plus encore étaient morts. Elle n'avait plus rien à perdre après tout, se dit-elle tout en sortant l'orbe bleu de son sac de perles, se remémorant sa conversation avec Dumbledore, les phrases qu'ils avaient échangé résonnant dans sa tête, au plus profond de son esprit.

- Pour ce voyage-ci, Miss Granger, je vous autoriserai à briser les règles temporelles. Évitez simplement de dire aux personnes que vous croiserez à cette époque que vous venez du futur, cela pourrait faire... Mauvais effet.

- Harry est l'Élu. Il devrait remplir cette mission, l'avait-elle contredit.

- Si vous devez en venir à utiliser ce plan, cela signifiera que meilleur ami est mort, miss Granger. Ce sera sur vos épaules que le monde sorcier s'appuyera. Pensez à tout ce que vous pourriez changer en effectuant ce voyage. Ce serait l'ouverture d'un nombre infini de possibilités, avait ajouté le viel homme, tout en observant la jeune fille paniquée qui se trouvait devant lui. Si vous ne le faites pas pour nous sauver tous, faites-le pour vos amis.

Hermione soupira. Elle lâcha un long soupir à fendre l'âme, cachée dans la cabane hurlante. À l'extérieur, elle entendit des cris et des bruits de pas qui se rapprochaient. Quelqu'un était en train de passer par le passage.

- Pour Harry, murmura t-elle en prenant l'orbe lumineux entre ses mains tremblantes.

Sur ces mots, la Sphère se mit à briller et Hermione se retrouva progetée dans le temps.

Tout cela pour arriver des années plus tôt dans le bureau du directeur, qui ne prit tout d'abord pas la peine de relever la tête.

- Messieurs les Maraudeurs, il me semble déjà vous avoir demandé de cesser de vous introduire dans mon bureau avant la rentrée.

Face au silence de plomb qui lui répondit, le vieux mage releva la tête.

- De toute évidence, vous n'êtes pas l'une des membres de ce groupe de fauteurs de troubles. Vous ne ressemblez à aucun d'entre eux.

Hermione avait l'impression que son cœur était broyé en mille morceaux.

- Un bonbon au citron, miss ?

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A.