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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 1: 𝐅𝐔𝐈𝐓𝐄







꧁ 𖧷 ꧂














Décembre 2017


D'un air évasif, la chamane observait la multitude de paysages se succédant à travers la vitre obstruée de flocons du shinkansen, dont elle était l'une des occupantes.

Les tours de verre et d'acier, surplombant la métropole de leur hauteur ; les buildings lumineux, dont la multitude d'écrans publicitaires étourdissait la jeune femme ; la jungle de câbles enchâssés au-dessus des immeubles à l'image d'une toile d'araignée, refermant le piège urbain savamment établi sur les tokyoïtes, avaient remplacé le calme olympien qu'elle trouvait à la baie d'Osaka.

Rin Amane aimait cette eau, bien plus que de raison.

Quand elle était si tranquille qu'on croyait voir une étendue de verre opalescente, luisant dans la nuit des éclats renvoyés par la voûte céleste.

Quand elle était houleuse et inconstante, menaçante et imprévisible, reflétant l'état émotionnel de la chamane avec une précision redoutable.

Quand elle était gelée, étendue de cristaux à la beauté éphémère. Si froide que quand elle s'y baignait, l'exorciste entrait en transe, coupée du monde, de la douleur, de son esprit.

Quand elle était vaporeuse, que la brume qui l'entourait lui donnait des airs de sanctuaire, et dégageait une sensation de sérénité dont Rin s'enivrait.

Mais Osaka n'était plus. La jeune femme avait choisi de la quitter, elle et tout ce qui allait avec.

Parce que si elle n'arrivait pas à la freiner, sa décomposition était imminente.
Alors quand l'occasion de fuir s'était présentée, Rin s'y était jetée corps et âme.

《 Le train va arriver en gare. Merci de vous préparer à la descente et de ne pas oublier vos éventuels bagages. 》

Le temps qu'elle soupire et récupère son unique bagage, une légère valise sombre à l'éclat mat, la machine s'était arrêtée.

D'un pas nonchalant, elle franchit les marches qui séparaient le train du quais et regagna le hall de gare.
Malgré la taille démesurée du lieu, et de la foule accompagnée de l'état de brassage constant qu'elle produisait, la chamane n'avait pas l'ombre d'un doute sur la direction à emprunter.
Elle reconnaîtrait le flux occulte de Megumi Fushiguro entre mille.

Rin slaloma entre les passants, à la recherche de la tignasse brune aux épis familiers de l'adolescent.

Cependant, ce n'est pas le visage du garçon qui s'imprima en premier sur sa rétine quand elle eût remonté sa trace occulte, mais celui d'un grand homme aux cheveux blancs dont les yeux étaient cachés par un bandeau de jais, aux côtés de son compagnon.

- Megumi ! Ça faisait longtemps !

L'interpellé se retourna, pas surpris pour un sou, et son visage se fendit d'un sourire affectueux.

- Pas si longtemps si on compte la fois où t'es passée en novembre.

- C'est vrai. Mais c'était pour aller chez les Zenin au départ, j'aurais pas crû t'y croiser. Tu vas bien ?

- Comme un exorciste quoi.

La jeune femme ricana.

- Et toi alors ? Renchérit le brun.

- Mouais. Comme une exorciste quoi.

Elle jeta un coup d'œil circulaire autour d'elle qui termina sa course sur un homme pour le moins atypique dont les cheveux platine semblaient défier la loi de la gravité.
Rin plissa les sourcils.
Voilà le flic qui lui collerait probablement aux fesses pour un moment, trop longtemps à son goût.

- Et lui alors ? interrogea-t-elle le garçon, le regard tourné vers l'exorciste, feignant l'ignorance.

Celui-ci arbora fugitivement un air surpris qui se mua bien vite en une expression ostensiblement amusée.
D'une enjambée, il arriva à hauteur de la jeune femme et se pencha sur elle, détruisant toute formalité de par la distance de leurs têtes, avant de confirmer ses craintes :

- Gojõ Satoru en chair et en os, pour vous servir.







❄︎





Satoru était d'humeur joueuse quand il rejoignit finalement Fushiguro Megumi à l'école d'exorcisme Jujutsu.

Faisant peu fit de l'agacement que son retard avait suscité chez le jeune homme, il fit distraitement la conversation à son élève sur le chemin floconneux qui les conduisait à la gare.

L'exorciste bouillonnait.
Un mois plus tôt, une information était tombée, attisant l'intérêt difficile du professeur.

La rejetonne aînée des Amane intégrait la cellule de soutien de l'école d'exorcisme de Tokyo.

C'était pour le moins surprenant.

La lignée Amane était un clan de chamans vieux de la fin de l'Ère Sengoku, une famille emblématique qui traversa les âges de l'exorcisme et marqua une ribambelle d'époques de son empreinte.
Tantôt exubérants, tantôt effacés, ils étaient craints par la plupart des pontes de la société occulte, et avaient des contacts parmi les Trois Clans.

Leur nom était synonyme d'imprévisible. De déroutant. D'inconnu.

Et la nature humaine redoute ce qu'elle ignore. Attaque puis s'intéresse.

Jalouse.

Nombreux étaient les mystères de cette famille.
Tapis dans l'obscurité, tel un prédateur chassant sa proie, abysses de mensonges où les chimères difformes sombraient dans l'oubli, soustraites à la vue de tous, crasses méprisables dont on s'efforçait de nier l'existence.

L'exposition délibérée d'une part de leurs arcanes au profit de l'exorciste le plus incontrôlable du milieu, le laissant en disposer à sa guise, comme d'un nouveau jouet susceptible de le distraire un tant soit peu, laissait l'exorciste sceptique.

C'était une invitation à fourrer son nez là où il ne devrait pas y être.

Une tentative subtile de noyer un poisson amorphe dans une abîme dont on ne pourrait pas le repêcher.

De le faire nager en eaux troubles.

Alors il se ferait un plaisir de se divertir pour oublier ses peines.

- Dis-moi Megumi, cette Rin, tu la connais bien non ?

- Mmh.

Une moue agacée s'imprima sur les traits gracieux de l'exorciste.

- Ça te fatiguerait de développer, petit morveux ?

L'adolescent lui décocha un regard noir pour seule réponse.

- Aïe Megumi, ça me blesse. Tu sais que si un regard pouvait tuer je serais déjà mort ? Moi qui remuerai ciel et terre pour ton bonheur !

Un soupir excédé franchit les lèvres du brun tandis qu'il déclarait à son professeur en guise d'avertissement :

- Si vous vous montrez aussi pénible avec elle dès le début, elle va s'effaroucher.

Et il pressa le pas, le talon de ses bottes claquant énergiquement sur les dalles de pierres de la rue marchande dans laquelle ils progressaient, signant la fin de leur conversation.

L'enseignant inclina nonchalamment la tête en regardant son élève s'éloigner, tandis qu'un fin sourire découpait son visage.

C'était quand les gens avaient sa frivolité en horreur qu'il prenait le plus de plaisir à l'afficher.

Il salua d'un geste de la main les demoiselles qui pavoisaient à sa vue, emmitouflées dans de longues écharpes chaudes, avant d'emboîter le pas de l'étudiant, ses pieds crissant dans la neige, sa chevelure immaculée ondulant dans l'air vif de l'hiver.

Une poignée de minutes plus tard, les contours de l'Akihabara Station se reflétèrent dans les joyaux aigue-marine de l'exorciste.
Il prit grand soin de replacer son bandeau à hauteur de ses pommettes, puis s'engouffra dans l'océan cosmopolite des voyageurs de Tokyo.
Ses yeux dévièrent sur l'entrée des quais, et Satoru se fit jeu de parvenir à identifier le plus rapidement possible sa nouvelle protégée.

Son regard papillona d'un passant à un autre.
Tantôt stricts, parfois blonds, à la silhouette haute, au teint pâle, peu importait. Nul ne pouvait échapper à l'œillade inquisitrice du Sixième Oeil. L'exorciste sondait l'environnement avec une précision mécanique, décryptait les flux d'énergie étrangers à une vitesse quasi divine qui lui était propre, ressentait du plus profond de son être les mélodies jouées par l'orchestre que composait la race humaine.

Soudain, ses orbes vrillèrent au sommet de l'aile ouest du complexe.

Il avait trouvé sa cible.

Au milieu du hall majestueux, de colossaux piliers s'édifiaient jusqu'au plafond de la structure, étendue de carreaux épurés où dansait une affluence de lumières aveuglantes.
Le bâtiment se décomposait en plusieurs niveaux, et, surplombant la foule depuis les escalators encastrés à une paroie azurine, Rin Amane se présentait à lui, menton dressé, le visage parfaitement sûr de la direction qu'elle empruntait.

Sur sa silhouette gracile et musclée reposait un visage altier, d'où l'on distinguait des traits d'une finesse peu commune.
Deux yeux de chats aux longs cils recourbés siégeaient sur le haut de son visage, d'un vert d'eau parsemé de taches ocres, que le teint hâlé de la jeune femme faisait luire tel des gemmes de cristal.
L'ovale de sa tête était élégamment encadré par un carré châtain clair aux pointes platines, s'arrêtant au-dessus de ses épaules minces.
Des mèches rebelles s'en échappaient pour rembarrer le front de la chamane, balançant de gauche à droite au gré de ses mouvements.
Enfin, un nez droit et des lèvres délicates trônaient au milieu de son visage, soulignés par de fins grains de beauté ça et là sur le profil de Rin.

La jeune femme était vêtue d'un hoodie crème dans lequel ses doigts se perdaient, enfilé par-dessus un col roulé blanc qui remontait jusqu'à son cou dans une marée d'ourlures.
Un tailleur de cuir ébène, dont les pans fouettaient l'air à chacune de ses enjambées, marquait sa taille, le textile coulant le long de ses hanches pour s'échancrer sur des bottines sombres à la plateforme épaisse.

Ah, il semblerait qu'elle l'ait remarqué.

Pendant une fraction de seconde, son regard se posa sur le bandeau du professeur, et celui-ci sentit un changement infime dans l'énergie occulte de l'Amane.

Elle en avait réduit l'affluence.

C'était donc comme ça.

Satoru eut bien du mal à réprimer un sourire en la voyant approcher, et se contenta d'observer d'un œil amusé l'échange de banalités enjouées que se partageaient la chamane et son élève.

- Et lui alors ? Enjoins la jeune femme, ramenant brusquement l'attention sur l'exorciste.

Un rictus surpris passa par le visage de Satoru avant qu'il prenne conscience de l'ironie de la question.
Ses traits s'étirèrent en une moue taquine tandis qu'il s'appliqua à réduire drastiquement la distance qui le séparait de la jeune femme.

Il aurait suffit à l'exorciste d'incliner la tête pour que leurs nez se touchent.

- Gojõ Satoru en chair et en os, pour vous servir.

Lèvres insolemment retroussées et mains sur les hanches, il attendait de la jeune femme une réaction qui ne se fit pas attendre.
Rin s'éloigna prestement de l'enseignant en le lorgnant avec défiance, évitant néanmoins gracieusement le salaryman pressé qui manqua de la renverser.
L'exorciste leva le bras, maladroite tentative d'effleurer l'épaule de la chamane dans un signe amical, mais celle-ci réagit à son geste d'un tressaillement instinctif sans lui laisser le temps de l'approcher.

Le choc de la surprise passé, elle retrouva gracieusement contenance en approchant le duo d'un bond félin.
Mâchoire décrispée et visage détendu, elle reprit le fil de la discussion avec une désinvolture déconcertante.

- Je me doute, répliqua-t-elle d'un ton sarcastique. N'importe qui prétend être chaman connaît le célèbre exorciste au Sixième Oeil.

Satoru hocha energiquement la tête en signe d'approbation suintant de condescendance enfantine, et la jeune femme se retrouva à l'observer avec intensité, s'appliquant toutefois à masquer son trouble face au comportement puéril de l'exorciste.
Celui-ci reporta son attention sur la chamane, interpellé par la gestuelle et le regard de cette dernière.

Elle avait des allures de chat sauvage, songeait-il.

- Bon, vous êtes bien gentils mais je compte pas passer ma journée planté là.

Le timbre las de l'adolescent sorti l'exorciste de ses rêveries.

- Tu as raison, comme toujours, mon petit Megumi ! Je me demande qui t'as élevé pour que tu sois si intelligent.

Le brun ne prit même pas la peine de réagir.

- Ne fais pas attention à lui, Rin. Tu croiseras rarement dans ta vie quelqu'un d'aussi horripilant.

Celle-ci haussa les épaules en se dirigeant derechef vers la sortie de la station.

- Il peut pas être pire que Taïga, renifla-t-elle dans un rictus dédaigneux.

Tous trois entreprirent de rejoindre les souterrains donnant accès au métro situés un peu plus loin. Une vingtaine de minutes plus tard, les quartiers urbains s'effaçaient pour laisser place à une arène de montagnes verdoyantes, auréolée de cristaux gelés d'une éclatante blancheur.

Ouvrant la marche, la chamane et le ténébreux se tenaient côte à côte dans un silence entrecoupé de légers bruissements de feuillages, se mouvant avec aisance sur le sentier de terre battue qui menait au siège des exorcistes.

Satoru se tenait en retrait, refermant leur cortège de son habituelle nonchalance. Il avisait la jeune femme attentivement sous un désintérêt de façade, cherchant l'indice qui lui permetterai de se forger une idée du tempérament de l'héritière du clan Amane.

Elle dégageait une aura de sérénité inébranlable en cet instant, trouvait-il. Sa physionomie parlait d'elle-même.
Mains ouvertes le long du corps, visage relâché incliné en direction de son partenaire, respiration lente et régulière, elle transpirait le bien-être sous la déferlante de pellicules neigeuses, de plus en plus intense au fil de leur progression au cœur de la montagne.
Rien qui puisse contenter l'exorciste dans ses spéculations, mais assez pour le conforter dans l'idée qu'une attitude sauvage émanait de la chamane.

- Tu vas voir, Rin, je serai tellement éblouissant dans mon rôle de professeur que tu en deviendras aveugle, lança-t-il à la cantonade.

Le visage de la jeune femme se fit neutre lorsqu'elle se tourna vers son interlocuteur, mais le ton cassant qu'elle employa ne laissait pas place au doute.

- Je ne sais pas si c'est la manière dont vous traitez habituellement les gens, mais je préférerais que vous utilisiez mon nom pour vous adresser à moi, s'il-vous-plaît.

Si Satoru fût loin d'être perturbé par la requête de la jeune femme, l'inflexion utilisée, elle, fit tiquer le chaman. Rin ne plaisantait pas.
Il revient à sa hauteur et déclara, sourire goguenard imprimé sur la figure :

- Si il faut ça pour contenter Miss Amane alors, minauda-t-il.

Megumi tourna brusquement la tête vers son mentor, surpris de la docilité dont l'exorciste faisait preuve.

- Je dois prévenir Ieri que vous êtes malade ?

- Non. Je fais comme tu m'as dit.

De toute façon je pourrais bien être en train d'agoniser qu'elle ne bougerait pas ses fesses pour m'aider, celle-là.

L'adolescent n'avait pas la moindre idée de ce qu'il pouvait bien avoir dit, mais il ne chercha pas pour autant à comprendre. Il avait renoncé à comprendre Gojõ Satoru depuis des années, en fait.

L'exorciste, lui, avait très bien compris, autant lui-même que son élève lorsqu'il disait que la jeune femme allait s'effaroucher.

On ne sympathisait pas avec Rin Amane. On l'apprivoisait.







❄︎





La jeune femme se coulait dans la pénombre.

Arrivée depuis plusieurs heures à l'école d'exorcisme de Tokyo, elle avait entamé une sieste qui n'avait pris fin qu'aux alentours de vingt et une heures.
Aussi, après avoir quelque peu aménagé sa chambre, Rin était sortie profiter du calme nocturne que lui offrait la nuit à pas feutrés.
Seulement vêtue d'une veste zippée laissée ouverte par-dessus un fin débardeur, la chamane bascula la tête en arrière, s'abreuvant de la fraîcheur du blizzard de tout son soûl.

Son short, repoussé sur ses genoux suite à la pression du vent, se perdait dans les barreaux métalliques de la rambarde auquelle elle était adossée.

La chamane émis un profond soupir nasal qui s'éleva dans l'air sous forme de buée.
Le serpentin translucide prit lentement de la hauteur, et elle l'observa paresseusement, petite brume fragile bravant la tempête pour atteindre l'éther.
C'était sans compter l'intervention d'une bourrasque violente, Faucheuse tranchant l'ascension de la fumée sans état d'âme.

Les pupilles vert d'eau de la jeune femme restèrent figées sur le point d'impact.

Éphémère. La vie ne tient qu'à un fil sur lequel on devient équilibriste.

Et si le malheur nous prend d'y glisser,

Fin du spectacle.

Nouveau soupir.
Elle ne le savait que trop bien.
Seul le temps qu'elle supporterait encore de passer éveillée demeurait un mystère.

Le flux neigeux s'intensifia.








La gamine suait sang et eau sur le tatami du dojo qu'elle foulait depuis plusieurs heures déjà. La main posée sur le fourreau de son wakizashi, elle adoptait pour la énième fois la posture qui lui permetterai d'ôter la vie de son adversaire d'une seule et unique touche.
L'enfant prit une profonde inspiration. Ses yeux se plissèrent.
Sa main se resserra sur sa garde.

Clac.

Le point culminant du mannequin glissa au sol dans un bruissement sourd.
Le couteau tournoya au-dessus de la tête de la gamine dans un sifflement strident.

Clac.

La lame s'abattit violemment sur sa cible.
La petite virvoleta.

Clac.

Nouvelle pirouette.

Clac.

D'un lancer habile, elle positionna l'arme horizontalement, manche en main, lame inclinée vers l'épaule.

Clac.

Remise en garde. Uppercut.

Clac.

L'ensemble des mannequins gisait désormais aux pieds de la fillette.
Celle-ci exécuta une pluie de coups de pieds en guise de kihon* avant de se tourner vers la véranda du dojo familial.

Elle ne fût qu'à moitié surprise quand elle vit le quadragénaire émerger de la forêt de bambous qui entourait le domaine.

Une chance que l'Ancêtre soit absent, apprécia-t-elle.

Elle épongea avec empressement la sueur coulant de son front puis s'élança à toute jambe, traversant le pont de bois qui surplombait l'étang, slalomant entre les allées de galets blancs et gris pour finalement rejoindre l'homme.

- Bonjour, Rin. Comment tu vas aujourd'hui ?

- Bien et vous, monsieur Jakken ?

Vous m'apprenez des sorts ?

Son aîné se fendit d'un rire charmant, puis posa un regard inquisiteur sur la jeune fille.

- Enfin, ne soit pas si pressée ! Que dirais-tu de faire un tour avant de nous y mettre ?

La gamine hocha la tête avec enthousiasme.

- J'ai hâte que vous me montriez vos techniques, après !







- Je me disais bien qu'il y avait un truc avec le froid. N'empêche, c'est hallucinant une résistance pareille.

Impassible, la jeune femme pivota pour apercevoir Gojõ Satoru s'avancer vers elle, une parka épaisse sur le dos.
Si elle se borna à ne rien montrer de son trouble à l'exorciste, l'appréhension mêlée de peur remua au fond de la chamane.
Elle ne l'avait pas vu arriver, ni même ressenti. Cet homme était dangereux.

Les yeux désormais plantés dans les siens, Rin contempla longuement les orbes glaciales de l'exorciste.
Elles étaient semblables à l'océan, et la jeune femme se noya dans leur marée.

Son agitation décru.

- Je sais pas. Peut-être qu'à moins cent je finirais par en crever.









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*Travail des techniques basiques utilisées dans les arts martiaux

Salut ! Nous voici donc au premier chapitre de Wait a Minute, que je suis un peu nerveuse (mais heureuse) de vous présenter ! Je suis un peu dubitative face à la construction de celui-ci, mais c'était les essais avant de réellement plonger dans l'histoire haha.

J'espère avoir réussi à vous intriguer tout en posant le contexte ma foi assez particulier 👀

La dernière partie du chapitre est un prémice aux parties antérieures qui entrecouperont les chapitres tout le long de l'histoire.

À plus tard !

Yuu

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