Beren
Bonjour à tous ! J'espère que vous allez bien !
Voici le deuxième chapitre de cette histoire, n'hésitez pas a me signaler si vous voyez des fautes ;)
Bonne lecture !
Je ferme les yeux, remplissant d'air mes poumons, essayant de me concentrer sur mon environnement et surtout de faire abstraction d'Aminata à mes côtés qui ne cesse de parler depuis que nous ayons quitté les lieux.
- Tu as tellement de chance ! répéte-elle encore, j'aurai tellement aimé que ça m'arrive ! J'en reviens pas !
- J'en ai bien conscience, je t'assure.
- C'est tellement... waw !
Je lui lance enfin un regard qui de veut réticent qu'elle comprit aussitôt et cesse de s'extasier de la situation malgré que je sois touchée qu'elle soit heureuse pour moi.
Voilà maintenant plusieurs heures que nous remontons les routes, moi sur mon étalon, elle sur le dos de son cheval baie qu'elle avait laissé à l'orée de la forêt au moment de nos retrouvailles. Le soleil commence à se coucher derrière les montagnes au loin, et je ne peux detacher mon regard de ce spectacle envoutant. Mon amie a mes côtés jette un coup d'œil dand ma direction et affiche un leger sourire, sachant très bien que je ne vie que pour voir le soleil se lever chaque matin et laisser place aux étoiles chaque soir, à l'infini. Au bout d'un moment, nous appercevons enfin l'abord d'une petite maisonnette jaune au toit de pierre et de feuille.
- Ah nous y sommes, dit-elle souriante, Garamond doit nour attendre !
Je lui souris, heureuse de la voir ainsi mais gênée de m'ajouter à leur table. Cela n'a jamais été dans mes habitudes et ne le sera jamais.
- Thenin ne vient pas ?
Je secoue la tête, avant de regarder rapidement les bois proches dans lesquels mon loup c'est enfoncé il y a un petit moment.
- Non, il va continuer seul, dans les bois. Il reviendra au moment venu.
Elle hoche la tête et descend rapidement de sa monture avant de la diriger vers l'écurie, tandis que je ressers ma prise sur l'œuf avant de moi aussi descendre de selle. Elle de tourne vers moi, me faisant signe de la suivre de la main, avant de s'arrêter, surprise, sous mon regard rieur. Car oui, je ne tiens jamais les rênes de mon cheval quand je suis à terre, Maeg me suis sans rechigner, en surprenant plus d'un comme la jeune femme. Cet étalon m'a toujours étonné et ne cessera jamais de le faire. Je souris, venant lui caresser l'épaule.
- On se s'est pas choisis pour rien mon beau, n'est pas ?
Il s'ébroue comme pour approuver tandis que je le fais rentrer dans un box, le même qui m'est prêté par Aminata les fois où je vient ici. Je cale mon œuf dans un coin de l'écurie, dans de la paille avant de m'occuper de mon cheval.
- Et bien qui voilà !
Je souris au jeune homme arrivant vers nous tandis qu'il vient me faire une accolade amicale.
- Garamond ! Quel plaisir de te voir.
- Et bien oui quel plaisir ! Je ne m'attendais pas à te revoir de si peu !
- Moi non plus, je dois avouer.
Il rit sincèrement avant de regarder Aminata qui lui lance un clin d'œil voulant tout dire à mon sujet. Il vient ensuite donner une petite tape amicale sur l'arrière train de Maeg qui émit un sursaut, avant d'être attiré par une chose dans le coin de la pièce.
- Ne me dîtes pas que c'est ce que je crois...
- D'accord, je ne te le dis pas, dis-je avec un sourire moqueur.
Il me lance un regard blasé avant de réaliser.
- Je peux ?
J'hoche la tête alors qu'il prend mon œuf dans ses bras, étonné par son poids.
- Et bah ça alors...
Il plisse le nez avant de se diriger à grands pas vers la maisonnette, Aminata courant à sa suite, ne voulant pas manquer une miette de l'analyse du jeune homme.
- Attends moi !
Je les laisse filer, finissant d'installer confortablement mon cheval au quel je permets ensuite de bientôt revenir. Je rejoins mes amis à l'intérieur, posant mes armes à l'entrée au risque de me faire réprimander par Garamond qui je cite "je ne veux voir aucune arme dans cette maison sauf si vous voulez que je vous coupe un bras avec", avant de tirer une chaise avant de m'assoit lourdement face à eux qui ne relèvent à aucun moment la tête, concentrés.
- Et bien... au vue de la forme de l'œuf, de la coquille et des gravures qu'elle comporte, cela ne fait aucun doute, il s'agit d'un rim guerrier ou protecteur.
- Incroyable... souffle la jeune femme à sa droite.
- Il ne t'as pas choisis pour rien !
Je ris, sachant qu'il s'agit pour lui d'un compliment et cela me touche beaucoup.
- Sais-tu comment tu vas l'appeler ? me demande Aminata.
- Je n'y ai pas encore réfléchi, et cela dépendra de s'il s'agit d'un mâle ou d'une femelle.
- Et tu as des idées qui te viennent ?
- Oui, mais je ne vous dirai rien !
- Mais pourquoi ?
Elle me regarde à nouveaux avec ses yeux de chat mais je secoue la tête, lui faisant comprendre que c'est peine perdue.
- J'espère qu'il va bientôt éclore alors...
Garamond hoche la tête, relèvent sa loupe à pied posée sur la table de devant ses yeux.
- Au vue de ce que je peux en ressentir, il devra probablement éclore dans quelques mois, 3 tout au plus.
- Oui, de toute manière la mère ne m'aurais jamais remis son œuf sinon.
- En effet oui.
Aminata vient saisir ma main, la serrant entre les siennes en sautillant sur sa chaise.
- Tu entends ? Il va bientôt être parmi nous ! Ah que je suis heureuse !
- Ah t'entendre c'est toi qui attends un enfant !
Garamond rit ouvertement de sa plaisanterie et de la voir aussi excitée qu'une puce ce qui lui vaut un coup de coude de sa part, me faisant grandement sourire.
- Mais une fois qu'il aura éclot, tu sais ce que ça veut dire ? Que tu pourras te rendre à la fameuse académie d'Elpaidepia !
Mon visage se referme légèrement n'ayant absolument pas pensé à cela.
- Elpaidepia Amel, tu te rends compte ?!
- Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée, Aminata.
Les deux se regardent, surpris.
- Tu plaisantes j'espère !
- En aucun cas, je ne suis pas sûre de vouloir me retrouver là bas, quitter les routes et les voyages ne m'enchante pas, et encore moins vivre entourée de beaucoup d'autres élèves.
- Mais pourquoi ? insiste la jeune femme.
- Parce que c'est moi Aminata. Je ne suis pas comme toi, comme vous, dis-je en regardant ensuite le jeune homme. C'est impossible pour moi.
- Oh...
Je vois bien qu'elle est déçue, tout comme mon ami qui lui le montre moins.
- Je suis sûr que tu changeras d'avis un de ces jours. Je te connais.
- Justement.
Il lève les yeux au ciel, exaspéré de mon comportement mais ne rajoute rien.
- Comme tu voudras, reprend Aminata, mais songe simplement aux rencontres que tu pourrais faire, et à tout ce que tu pourrais y apprendre.
Voyant que ses mots ne m'atteignent pas, elle jette un regard à Garamond, avant de finalement dire ce qu'elle pense.
- Cela pourrait être ton billet pour... eux.
Cette fois, je la regarde, réfléchissant à la suite de sa phrase.
- Tu sais bien la renommée qu'à cette académie, tout le monde rêve d'y aller et d'être instruit de ses connaissances, même les mafieux. Tu sais très bien que tu n'as qu'une faible chance de pouvoir les rejoindre. Avec ça, je suis sûre que tu pourras. Comme un laisser passer...
Je ne réponds rien, à présent prise entre deux. Il est vrai que sur ce point là elle a raison...
- Et tu sais que ce n'est pas dans mes habitudes de t'y encourager...
Je la regarde un instant avant de faire d ememe avec Garamond qui hoche la tête, du même avis.
- Je vais y réfléchir...
Ils secouent la tête mais n'ajoute rien avant que mon ami de lève installer mon œuf dans un coin douiller, à porté de vue. Il s'empresse ensuite de retourner à la cuisine où une odeur de légumes vient rapidement à nos narines.
Voilà maintenant plus de 2 mois qu'à eu lieu mes retrouvailles avec Aminata et Garamond. J'avais repris la route quelques jours plus tard, mes amis ayant insisté pour que je reste un peu, mais je ne me suis pas attardée et suis rapidement reparti. Je me suis donc rendue sur les terres Est, là où se trouvent la grande côte océanique. Je me suis installée dans un petit village de pêcheurs, recule du reste, où se compte seulement deux, trois petits commerces et peu d'habitants. J'ai choisis ce lieu voulant résider au calme, pour que Thenin ne de fasse pas remarqué, car les choses ne sont pas trop chères, et surtout car ici, personne ne pose de questions sur nous et d'où nous venons. Grâce à cela, j'ai facilement pu trouver un logement, louant une chambre a l'auberge du village, et du travail à la forge du village, bien qu'au départ on ne voulait pas me prendre car je suis une femme. Mais ce fameux forgeron, Gustave, a rapidement changé d'avis en voyant mes talents.
"Non d'une pipe, avait-il dit, si j'avais pensé voir ça un jour !"
C'est donc comme ça que je me rends à la forge en ce doux matin, traversant le village calme. Avant de partir, comme tous les jours, j'ai reverifié au moins trois fois que mon "œuf cuirassé" comme l'avait nommé Garamond, soit bien caché dans un coin de la pièce, dans une malle. Je ne tiens pas à ce que quelqu'un découvre ce que je cache.
Alors que je passe la grande porte de ce lieu sentant le fer brûle à plusieurs mètres, je ralenti, tournant la tête, scrutant les alentours, ressentant la désagréable sensation d'être observée. Au bout de quelques minutes, je me résigne à entrer dans la bâtisse, n'ayant rien aperçu de spécial, mais ressentant toujours cette étrange sensation. Je chasse rapidement cette pensée de mon esprit et lance un salut de la main au grand et imposant forgeron à côté du four.
- Bonjour Gustave ! criais-je par dessus le bruit impressionnant des flammes.
- Amel ! Content de te voir ! J'aurai bien besoin d'un coup de main !
J'accroche rapidement ma cape au porte manteau avant d'enfiler un tablier encore sal de la veille, enfilant ensuite mes gants, avant de récupérer une épée commencée la veille et de la plongée dans l'autre four, tandis que Gustave frappe à grands coups son métal brûlant.
Le temps passant assez rapidement en ces lieux, les ventres commencent à donner des signes de faim.
- Ah ! J'ai une de ces faim moi !
- Pour changer, dis-je à Gustave en un rire.
- Hum... allons manger.
Posant nos instruments après nous être assuré que tout soit sécurisé, nous récupérons rapidement notre repas préparé dans nos sacs avant de nous asseoir dehors sur des pierres. A peine sortie du bâtiment que cette sensation d'être épiée me reprend aussitôt. Je fronce les sourcils, sentant bien que quelque chose cloche, mais je ne dis rien, préférant ne pas inquiéter mon collègue et patron.
Quand la fin de ma journée de travail fut annoncée par ce dernier, je m'empresse de rassembler mes affaires sous son regard étonné, mais je oui explique simplement que Maria, la femme de l'aubergiste qui m'accueille gentiment, a besoin de moi ce soir, l'homme ne posant pas plus de question. Je remonte rapidement la rue principale, saluant de la tête les quelques habitants que je croise, avant de rentrer dans la seule écurie présente ici. Je me dirige vers Maeg qui, sentant mon inquiétude, s'agite fortement.
- Chut... ne fais pas de bruit mon beau...
L'étalon cesse tout mouvement, comprenant très bien mes paroles. Je viens lui remettre du foin et de l'eau avant de jetter un œil à chaque box de l'écurie, mais ne remarque aucun cheval supplémentaire. Attendant encore un moment, je me décide finalement à rentrer à l'auberge.
- Amel ! Tu m'as l'air bien pressée dis-moi !
- Oui, excuses-moi.
Maria hoche la tête, n'ajoutant rien, comprenant bien qu'il y a quelque chose que je ne souhaite pas dire.
- Oh, ce soir c'est l'anniversaire de Jason, tout le monde ha se rejoindre ici pour fêter ça.
Car oui, l'auberge fait aussi bar.
- Je pourrai compter sur toi ! Ça va être dur ce soir.
J'hoche la tête, acceptant de l'aider. Je le fais des que je le peux, pour les remercier, elle et son mari, pour la chambre et les besoins qu'ils m'offrent. Elle me remercie grandement, finissant de nettoyer des verres pour ce dit anniversaire, tandis que je monte dans ma chambre, filant rapidement me laver, ayant fermé toutes les fenêtres et portes à clé. L'eau chaude sur mon corps me fait un grand bien, mais autant que je l'aurai souhaité. Cette histoire ne me sort pas de la tête, le stress ne me quittant pas. Je songe alors préparer un message que j'enverrai par rim aérien à Garamond pour savoir si je pouvais revenir loger chez lui, en cas de danger, avant de secouer la tête. Je ne vais pas m'imposer chez mon ami alors que je ne sais pas si mon impression est vraie. Alors que je me perds dans plusieurs plans de secours, un craquement ainsi qu'un bruit sourd retenti dans ma chambre, dans la pièce juste à côté. Je coupe l'eau, ne faisant aucun bruit pendant quelques secondes, et finit par m'enrouler dans une serviette avant d'ouvrir doucement la porte, saisissant un ciseau traînant dans la salle de bain dans ma main, me préparant au moindre danger.
Un air surpris prend place sur mon visage et je n'ai aucune réaction pendant un petit moment. Là, assis au sol, une petite créature blanche aux écailles de métal me regarde de ses grands yeux noirs et pétillants, remuant la tête en me découvrant. Je laisse retomber mon bras le long de mon corps, tournant la tête vers la malle à présent ouverte, mon œuf totalement brisé. Mon rim est né.
- Et bah, si je m'y attendais...
Je vais rapidement chercher une couverture dans mon armoire ainsi qu'un coussin, et m'empresse de vider la grande malle dans laquelle trône encore la paille pour l'œuf. Je retire toutes les coquilles et installe la couverture par dessus le foin, posant le coussin dans un coin, avant de me tourner vers le petit pangolin. C'est alors que je réalise que l'animal a peine né a ouvert lui-même la malle pour en sortir. Je n'ai jamais vu un animal avoir la force et le courage de faire une telle chose. Il semble me sourire, comme s'il comprenait le fond de ma pensée.
Les mots d'Aminata me reviennent alors en tête : "sais-tu comment tu vas l'appeler ?"
Je souris, répondant enfin à sa question pour moi-même.
- Maintenant je peux le dire. Tu es un rim courageux et brave n'est-ce pas ?
L'animal semble me regarder avec sérieux, tel un soldat, attendant son nom. Je le regarde de la même manière, avec un sourire.
- Beren.
Voilà pour ce nouveau chapitre ! J'espère qu'il vous a plût !
2518 mots
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