34 - Déteste moi si tu veux.

Pdv (T/p) :

Je me réveille avec ce mal de crâne que je connais si bien. Mes oreilles n'entendent qu'un bourdonnement très désagréable. Une dizaine de secondes se sont écoulées, mais la différence avec la dernière fois c'est que je me sens de continuer.

Je tousse et me lève difficilement, le feu m'entoure de partout. Les flammes m'envahissent et me pointent du doigt, elles se moquent de ma faiblesse. Je tousse de plus belle et j'essaie de rester sur mes deux pieds. Je fais un tour sur moi-même en essayant de percevoir le ciel bleu-orangé, dans le but de trouver une sortie.

Ma toux s'amplifie et je suis obligée de me mettre sur les genoux en m'agrippant le ventre tellement mes poumons souffrent. Mes yeux pleurent tout seuls du sang et je sens que ma gorge fait circuler un liquide similaire. Je crache ce rouge sur le parquet brûlé.

« La deuxième étape enchaînant les larmes de sang sera la toux. Votre fille toussera du sang de temps à autre. Cela signifiera qu'il ne lui restera que deux semaines. »

Je pleure. Je pleure mes grands morts. Je me relève, mais la fumée me fait suffoquer. J'ai bien envie de sortir mais je ne veux pas prendre le risque de me cramer la gueule et de crever. Sauf que si je fais rien je vais aussi mourir...

- À l'aide ! Je crie dans les décombres que j'ai causé.

Je suis stupide. Me voilà piégée dans ma propre embuscade. Leur tronche... Ça me faisait tellement bizarre de les voir et je m'attendais à des excuses...! Qui aurait pu penser qu'après ce qu'ils m'ont infligé ils en rajouteraient une couche. J'ai pas la patience de Shoto, ni son calme.

- (T/P) !! Hurle Kei.

- KEI ! AIDE MOI JE T'EN SUPPLIE ! Je réponds de toutes mes forces en chialant, et je dégobille du sang en prime.

J'avance malgré les brûlures que ça m'inflige mais j'ai plus trop le choix là, sinon je ne pourrais plus respirer. Mes jambes flanchent et je vacille sur place, du flou remplace la netteté dans mes pupilles alors que mon souffle s'éteint.

Je tends ma main gauche à travers ce flot de flammes et effleure celle de Kei. Je la rate et chancelle, puis m'effondre. Des cris me parviennent bien qu'ils soient brouillons.

- ELLE ES- .... VIE-.... AI-.... DÉP-....

Je suis sacrement conne quand même... Dire que je vais mourir de mon alter pouhaha...

- (T/P) ! Hurle une voix que je ne peux plus reconnaître.

Ma vie aura bien été de la merde... J'aurais même pas pu voir Shoto et lui dire que je l'aime...

La chaleur diminue autour de moi, je n'ai plus la force d'ouvrir les yeux et je peine à absorber le moindre filet d'oxygène passant sur ma trajectoire, je m'endors tout doucement, du moins c'est ce qui arrivait avant qu'on ne me tire violemment vers la lumière.

- ES-.... M'EN-....

- (T/P) EST-C-.... M'ENTE-....

Je me mets à tousser bruyamment et je recrache du sang, je sens que le filet d'oxygène s'élargit, mes oreilles se débouchent petit à petit, je me sens revivre.

- (T/P) !!!! S'exclame de soulagement... Shoto ?

- Sh- À la première syllabe, mes yeux s'écarquillent et je dégueule une marre de sang.

- Il faut l'emmener à l'hôpital. Dit gravement Shoto.

- Non, on ne peut pas. L'arrête Kei froidement.

- Pardon ?! Tu as vu l'état dans lequel elle est !??? SI ON FAIT RIEN ELLE VA MOURIR ! Il s'énerve en prenant mon frère par le col.

- JE SAIS ABRUTI ! Mais on ne peut pas ! Elle vient de tuer nos parents putain ! Ils sont MORTS ! Il s'écrie en pleurant. La police et les héros vont débarquer dans quelques minutes, c'est foutu...

Je relève mon buste très doucement.

- J- je vais pas mourir. Je chuchote tout bas. Pas avant deux semaines... J'ai appris récemment que ma régénération allait à une vitesse énorme... Dans une heure je suis sur pattes. Je lâche et retombe allongée.

- (T/p) ne te force pas comme ça ! Me réprimande Shoto.

- On l'emmène chez moi, dépêche toi. Lui ordonne fermement Kei.

Je sens qu'on me porte et décide d'arrêter de forcer comme Shoto m'a dit, alors je m'endors. Les brûlures et blessures sur mon corps sont énormes, mais comme d'habitude, dans quelques jours ça ira mieux...

***

Le tic régulier de l'horloge m'alarme et réveille mon cerveau. J'en profite et je regarde l'heure. Dix-neuf heures zéro sept... J'ai dormi pendant quatre heures ?

Je me redresse, j'ai des bandages partout sur le corps, ils sont tâchés de sang. Je me trouve dans un lit avec une couverture rose pâle en plus. À ma droite se trouve l'horloge et une fenêtre, et à me gauche Shoto qui roupille.

Encore une fois il m'a sauvé...

Je le pousse très légèrement à l'aide de mes doigts, ce qui lui suffit pour sortir des bras de Morphée.

- (T/p)...! Est-ce que ça va !!? Comment tu te sens ?!

- Ça va, ça va... Je lui dis en lui caressant sa joue, ce qu'il ignore. Sérieusement... Je me demande comment on en est arrivé là... Je marmonne. Shoto, merci. Aujourd'hui encore tu m'as sauvé, je te suis vraiment reconnaissante.

- Je ne fais que mon devoir de héros, c'est normal d'aider les gens en difficulté. Il me répond simplement ce à quoi je souffle du nez.

- Shoto, je t'-

- (T/P) ! Hurle mon frère en se jetant sur moi.

Il a choisi le bon moment lui... Purée.

- Tu me fais mal. Je l'informe avec un faux sourire.

- Oh pardon ! C'est juste que... Qu'après ce que je t'ai fait, je veux faire tout mon possible pour que plus rien ne t'arrive ! Du moins durant ces deux prochaines semaines...

- Je vois, merci. Je lâche et je lui affiche cette fois-ci un sourire sincère. Euhm sinon... Papa et maman... Ils sont...

- Morts ? Oui. Affirme Shoto.

Je regarde Kei qui baisse la tête.

Ça doit être horrible pour lui. Il a toujours aimé nos parents et a appris il y a pas longtemps qu'en réalité ils sont des gros connards, pourtant il les aime quand même, c'est logique. Et puis moi je les tue parce que j'ai pas de patience et que mes envies meurtrières ont pris le dessus. Il doit du coup vouloir me détester mais il n'a pas le droit, c'est en un sens à cause de lui tout ça donc il ne peut que se blâmer pour l'erreur qu'il a commise il y a quatre ans.

- Déteste moi si tu veux, enfin je veux dire, je l'ai bien fait pendant ces quatre dernières années alors si tu as envie vas-y, déteste moi, insulte moi.

Il plante ses pupilles noires et ses iris rouges-roses dans mes yeux (c/y) et de belles larmes transparentes perlent sur sa peau.

- Je suis désolée. Je m'excuse et je le prends dans mes bras.

J'ai tué mes parents... Bizarrement je ne ressens rien de particulier. Ah si, de la peur. J'ai peur que Shoto soit dégoûté de moi, qu'il ne veuille plus me voir ou qu'il s'enfuisse de nouveau. J'ai merdé, je dois l'avouer.

▽▽▽

MERCI POUR LES 6 000 VUES 💗

Et d'ailleurs, j'ai remarqué que pas mal de gens votaient donc merci infiniment à vous aussi, vraiment, merci de voter 🥺💗

Anyway, nos parents sont morts ! CHAMPAAAAGNE. Nan mais j'hésitais vraiment à les faire mourir et je me suis laissée aller mdr 😭

D'ailleurs, ça vous est déjà arrivé d'avoir le nez irrité tellement vous vous mouchiez ?

MOI OUI, JE LE VIS À L'INSTANT MÊME.

Sinon j'avais une ✨question✨

C'est quand votre anniversaire ? :3

Pour savoir quand je dois vous le souhaiter ;)

C'était tout pour moi :P

See ya !

~ Maë ♡ ~

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top