19 - Trois semaines.
Pdv (t/p) :
Je ressens quelque chose de froid sur mon visage, qui me picote les joues et me démange le nez. Mes yeux s'ouvrent difficilement et je peux déjà sentir la douleur venant de mes muscles tiraillés. Une personne est en train de me caresser les cheveux. Sa main est chaude et ses gestes sont rassurants. Ma vue troublée se dégage, et des cheveux rouges et blancs m'apparaissent en gros plan.
- Shoto ? Je demande d'une voix faible, pas sûre et un peu paumée.
- Oh tu es réveillée.
- ... Attends... SHOTO ?? Je répète scandalisée, de nouveau du monde des actifs.
Il me fixe inquiet et désolé, ne sachant pas quoi dire ou faire. J'en profite pour remarquer qu'il neige, d'où la sensation de froid sur mon visage. Et qu'il fait nuit noire, seul un pauvre lampadaire nous éclaire. Je suis allongée sur un banc, ma tête reposant sûrs ses cuisses.
- C'est toi qui m'a sauvé !!? Après m'avoir trahi et délaissé ?! Je m'exclame sur le même ton, et je me redresse.
- Ne bouge pas tu vas aggraver tes blessures ! Il m'ordonne plein de bienveillance.
- Sale petit con ! J'ajoute en ignorant sa demande et je le frappe sur le bras droit, mais j'ai l'impression que ça me fait plus mal à moi qu'à lui.
- Désolé, je voulais te protéger et te laisser avoir une vie normale...
- C'est ça votre problème à vous les héros, vous ne pensez qu'à ce que vous vous aimeriez, mais vous ne comprenez pas, vous êtes tout le temps dans le jugement. C'est là la différence. Chez nous, c'est le plus fort qui a le droit de parole, pas besoin de savoir si il est beau, intelligent, poli ou propre, et ça a toujours été le même système. Et malgré ça, qu'on soit faible, seul, ou que la vie décide de bientôt nous effacer de sa liste de présence, nos compagnons seront toujours là pour nous aider. Peu importe si on les connait depuis une heure ou deux ans, ils seront là, ils essaieront de nous comprendre. Alors que vous les héros il faut que chaque personne rentre dans une case, et ensuite vous vous enfuyez dès que vous en avez l'occasion après avoir lâché trois belles paroles. Je dis amèrement.
- Tu as tort. Il lâche froidement en haussant le ton, ce à quoi j'hausse les sourcils. Je te comprends. Je comprends que tu veuilles vivre à fond avant de mourir. Je comprends ton point de vue sur le monde après ce qu'il t'est arrivé. Je comprends.
- Alors parce que tu me comprends tu m'envoies chez les héros pour soit disant m'aider ?! Je le questionne pour être sûre de bien avoir compris ce qu'il vient de me dire.
-... Je pensais bien faire. Désolé.
- Ne t'excuses pas idiot. C'est trop tard pour ça de toute manière. Je râle sous la colère, et je me lève.
- Pardon. Il continue en baissant la tête, puis il se lève à son tour en se rapprochant vers moi.
Je verse une larme, frustrée. Je veux tellement lui en vouloir pour ce qu'il m'a fait endurer mais je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à lui en vouloir, et en plus il s'excuse.
Il approche sa main de mon bras que je repousse d'un coup sec.
- Ne me touche pas. Je le préviens gravement en relevant ma tête pour le fusiller du regard.
- (T/p)... Il commence en me regardant choqué, ce qui m'intrigue un peu. Tes larmes... Tu pleures du sang... Il termine, étonné.
“Cette maladie contient plusieurs phases. Ce n'est qu'à partir de la fin que des symptômes apparaissent. En premier des phénomènes étranges sur le corps. Ça peut être un changement de couleur de cheveux durant la nuit mais ça peut aussi bien être des larmes de sang... À partir de ce moment là, il ne lui restera plus que trois semaines à vivre.”
Les paroles du médecin me reviennent comme un boomerang en pleine tronche.
Pdv extérieur :
Tu as l'impression que tout se décompose autour de toi. Ça y est. La définition de bientôt est apparu dans ton dictionnaire. Il te reste trois semaines. Trois putains de courtes semaines.
- Ça va ? Te tire de tes pensées Shoto.
- J'en sais rien, je-... Tu commences et fais une pause pour respirer longuement. Je meurs dans trois semaines. Tu finis par sortir comme une horloge complètement déréglée après un long blanc. C'est un des premiers symptômes...
Il ouvre légèrement la bouche, ne bougeant plus du tout, mais décide finalement de passer ses bras autour des tiens, sa main sur ta petite tête. Vous êtes sous la faible lumière du lampadaire usagé, la neige recouvrant la couleur de vos cheveux pour la rendre blanche.
- Je veux pas mourir... Tu lâches à voix basses sous le choc, l'air ailleurs. Je veux pas mourir...! Tu t'exclames en serrant le pull de Shoto, des gouttes de sang perlant sur tes joues.
- ... Qu'est-ce que tu veux faire ? Il te questionne une fois une bonne minute de silence écoulée.
- Hein ? Tu demandes en relevant ton minois.
- Dis moi ce que tu veux faire là maintenant. Il répète très sérieusement.
Pdv (T/p) :
Je rougis pour je ne sais quelle raison, mais je rougis, ce qui me réchauffe un peu le visage dans ce froid. Je le fixe et contemple pour la énième fois son visage.
- Je... J'ai envie que tu m'embrasses. J'avoue un peu honteuse, ce qui le surprend pas mal.
Si la faucille de la Mort vient de se positionner à l'arrière de mon cou, prête à me trancher la tête, je n'ai plus de raison de me mettre des limites. Puisque la grande faucheuse va bientôt venir m'enlever de ce monde, autant m'abandonner à mes envies.
- ... Je n'ai jamais embrassé quelqu'un, je ne sais pas comment on fait, désolé.
- C'est pas grave, je ne l'ai jamais effectué non plus. C'est pour ça que je veux le faire avant de mourir. Je lui dis tranquillement. Si tu veux je peux essayer... Je lui propose désormais cramoisie.
Lui rosit partiellement, et détourne le regard. Je prends ça pour un oui.
Je viens placer ma main droite endolorie sur son visage et ma main gauche sur son torse, puis je rapproche mes lèvres gercées à cause du froid de sa bouche, mon souffle chaud croisant le sien.
Mon cœur s'emballe, ma main gauche se resserre sur son t-shirt, et ma bouche rencontre enfin la sienne. Très rapidement nos langues viennent s'entre-choquer pour faire des mouvements fluides, nos salives mélangées.
Je finis par me retirer, à bout de souffle. Je n'imaginais pas ce type de baiser, mais ça marche aussi.
- ... Il m'observe, le rouge de ses cheveux ayant déteint sur son visage.
- ... Je sais pas ce que t'en as pensé mais j'ai bien aimé... Je chuchote, gênée.
- Je ne suis pas sûr... C'est bizarre. Il dit hésitant. Mais je crois que j'aime bien aussi. Il conclut.
- ... Un long silence en réalité court prend place. Tu veux recommencer ? J'ose demander.
Pour la seconde fois, il détourne le regard ce qui me fait sourire. Et pour la seconde fois, le début se fait en délicatesse pour aller crechendo. Comme un violon finalement. Puis on se re-sépare pour continuer la ronde.
Je ne pourrais jamais assez le remercier pour ce soir. J'ai vécu le rêve de toute adolescente, embrasser la personne que j'aime. Et grâce à ses actions, j'ai oublié pendant un instant la mort inévitable qui m'attendait.
▽▽▽
:)
ON VA BIENTÔT MOURIR YAY. N'est-ce pas une merveilleuse nouvelle ?
...
ET ON A EMBRASSÉ SHOTO !
:D
Donc pour le coup il se passe des trucs dans ce chapitre hehe.
Sinon j'ai une question, est-ce que vos parents vous punissent souvent ? Nan parce que j'étais en appel sur insta pour jouer à Among Us cette semaine avec mes amis et les deux jumeaux qui en faisaient partis se sont fait engueuler par leur mère en direct (c'était drôle). Sauf que leur mère elle les punissait pas ! Alors que moi j'aurais déjà été privé de téléphone pendant tout une journée.
Oui, il y a deux jours j'ai failli ne pas avoir de wifi pendant tout une journée parce que j'étais au toilette et qu'il fallait partir pour commémorer la mort du prof. ON ÉTAIT MÊME PAS EN RETARD EH 💀
Bref du coup, vos parents vous punissent souvent ?
Anyway je poste dimanche !
See ya !
~ Maë ♡ ~
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