9 - Naissance d'une diligence.

   ── Les rencontres sont comme le vent ;
   certains vous effleurent la peau, d'autres
   vous renversent.

1675 | 19 avril ▣ 22h10 ⊹ 」
▢ ── FRANCErennes.

Pdv interne :

Il est déjà vingt-deux heures, nous nous apprêtons à passer une seconde nuit dans l'humble demeure de Marie. Ce matin je m'entraînais avec Shidou, et cette après-midi c'était le bain... Entre-temps l'autre fou est parti en ville, et ni Reo ni moi n'avions l'envie de venir avec lui. On a passé la soirée à se creuser la tête pour trouver un moyen d'obtenir quelques sous, en vain.

Au pire on demande à Marie. Me suggère le violet.

─ T'as fumé toi ou quoi ?? Elle nous héberge déjà gratuitement et tu veux qu'on la racket ? N'importe quoi. Je réponds sévèrement.

─ Je propose moi au moins ! S'énerve-t-il en s'asseyant par terre. Puis il fait quoi Shidou bordel ?! Ça fait trois heures qu'il est parti, ça devient long nom d'un chien.

L'ambiance devient sérieusement tendue, et je pense qu'on va se coucher aigri à deux à ce rythme là. J'ai l'impression d'être dans une impasse et qu'on va jamais s'en sortir. Sans compter le fait qu'on vit littéralement aux dépends de Marie, sans elle on est plus rien.

Dans ma tête je me pose toujours de nombreuses questions, étant incapable de me résoudre à accepter le fait qu'on ait voyagé dans le temps. C'est très difficile mentalement, surtout quand on se retrouve dans une situation comme ça.

Je soupire longuement, et je m'allonge dans la paille, les yeux rivés sur le plafond fait de planches. Je tente de me vider l'esprit en comptant le nombre de cavités qui se trouvent dans la voûte. Le bruit de la porte qui s'ouvre violemment interrompt mon occupation, je lève la tête.

─ Tiens. Lâche Shidou qui débarque dans la maison en m'envoyant une bourse.

Je peine à comprendre ce qu'il se passe donc je me prends le sac de thune dans la tronche.

─ Aïe...

─ C'est quoi ça ?? S'écrie Reo agressivement.

─ De l'argent pour qu'on se taille d'ici. Il répond nonchalamment.

Je le fixe, lui qui se trouve devant l'encadrement de la porte. Les lumières extérieures éclairent son dos et forment sa silhouette imposante. Je vois mal son visage, mais je pense déceler un petit sourire satisfait.

─ Comment tu l'as eu ? Demande le violet très suspicieux.

─ Ça t'intéresse même ? J'ai ramené le blé, me pose pas de question. Demain matin on monte en calèche direction la capitale, devrait y avoir assez.

Je reste silencieuse, et j'ouvre la bourse. À l'intérieur du porte monnaie, il y a plusieurs pièces d'or, je crois que ce sont des francs. Mes yeux se posent sur lui, et se redirigent sur l'argent. Comment diable a-t-il récupéré tout ça ?

─ T'es vraiment taré... Je souffle en posant le sac par terre et en me tournant dans ce lit de paille.

J'entends le rire du blond avant qu'il ne vienne s'installer à côté de moi. Mes yeux s'écarquillent tandis qu'il se fait son nid. Même Reo est choqué. Hier il est allé dormir tout seul dans son coin et aujourd'hui il s'installe avec nous ? Le garçon évolue vite ma parole. Et moi au final je me retrouve en sandwich entre eux deux...

─ Bon allez, au dodo. On aura le temps de parler demain, mais faut qu'on soit en forme. Nous dit Mikage.

Mes paupières se ferment, mais la fatigue ne me trouve pas. Je prie pour rejoindre Morphée rapidement, sinon demain risque d'être compliqué...

✩   ✩   ✩

─ Il est l'heure ! S'exclame une douce voix que je galère à comprendre.

Les rayons du soleil tapent sur ma peau (c/p), comme un beaume de chaleur. Mes sens me reviennent petit à petit en même temps que je me réveille.

─ Vous partez ce matin, n'est-ce pas ? Je crois reconnaître le timbre de Marie. Shidou m'a informé, le carrosse est déjà dehors !

J'ouvre péniblement les yeux et fait face à la lumière du jour. Je sens directement mon corps empêtré dans le matelas de paille, puisque les jambes des deux autres zigotos me recouvrent. Ils se sont mis en étoile de mer pendant la nuit, ce qui fait que je suis incapable de trop bouger.

─ Qu'est-ce que... Mais vous êtes à l'aise ? Je m'étonne en me redressant brusquement.

─ Allez, dépêchez-vous ! Nous presse la blonde.

─ Fallait nous réveiller avant... Râle Shidou en s'étirant.

Pour ne pas importuner la belle, je l'écoute et je me lève. Je suis dans les mêmes habits qu'hier, sales et puants, sans pouvoir me changer. Ça me répugne, mais je n'ai pas vraiment le choix.

─ J'ai pris le soin de vous mettre quelques morceaux de pains dans le carrosse. Me dit-elle rayonnante.

En voyant à quel point elle est bienveillante et douce, je ne peux m'empêcher de me sentir coupable. On ne lui a littéralement rien donné, rien offert, rien apporté. Alors qu'elle nous a sauvé.

─ Shidou il reste des sous ?

─ Ouais quelques pièces.

─ Elles sont pour toi Marie, pour nous avoir hébergé. Je rajoute sur le même ton calme qu'elle a toujours employé.

Je peux sentir derrière moi une légère frustration que de donner nos dernières ressources, mais je sais qu'ils comprennent. On est pas des sauvages non plus, et la pauvre méritait au moins ça pour le dérangement occasionné.

─ Hâtons-nous alors. Soupire Reo.

Après quelques minutes, et la tête dans le cul, nous sortons dehors rejoindre le véhicule qui nous attendait. Enfin véhicule, c'est un bien grand mot. Encore une fois je fais face à quelque chose d'inédit. Deux chevaux qui traînent une sorte de charette avec un toit.

─ Waaah on va voyager là-dedans ?? Je m'extasie, les yeux remplis d'étoiles.

─ Venez braves gens ! Nous appelle le cocher.

Celui-ci a un béret auburn qui recouvre ses cheveux, avec des vêtements de la même couleur. Sa peau quant à elle est abîmée au même titre que ses fringues. Néanmoins, malgré la crasse qui l'entoure, le monsieur a l'air franchement sympa et agréable.

─ Adieu Marie, et merci pour tout. Je lui dis, la saluant de la main.

Nous montons à l'intérieur, et comme vu d'extérieur, et bien c'est étroit. Il y a deux banquettes l'une en face de l'autre, avec des fenêtres possédants des rideaux. Je m'installe sur l'une d'entre elle, Reo se met en face de moi et Shidou à mes côtés. Nos genoux se touchent presque, on croirait voir des sardines en barquette.

─ Le voyage va être long, on fera des pauses dans des auberges. Nous informe l'homme avant de fermer la petite porte, nous mettant presque entièrement dans l'obscurité.

Je pose mes mains sur mes cuisses et triture les plis de ma jupe. Si on doit passer autant de temps ensemble, j'ai peur qu'on ait rapidement plus rien à se dire et que ça devienne terriblement gênant...

On entend un hennissement de cheval ainsi que quelques coups de fouets, et la calèche prend vie. Les roues écrasent quelques bouts de bois, signifiant qu'on se met en route.

─ Bon alors dites-moi, vous vous êtes rencontrés comment ? Je leur demande pour meubler la conversation.

─ Ça t'intéresse ? Me questionne le violet surpris en se marrant.

Bah écoute on a du temps à perdre, alors pourquoi pas apprendre à se connaître un peu non ?

Il détourne le regard et fait la moue, tirant par la même occasion le voile qui recouvrait la vitre.

─ On fait tous les deux partie du Blue Lock.

─ Le Blue Lock ? Ça me parle mais très vaguement...

─ C'est un projet qui a pour but de redorer le blason du Japon au foot. Il m'explique en soufflant. Honnêtement c'était cool ! Même si ça l'a pas toujours été, et Shidou l'a bien montré.

─ J'ai fait mon chemin, c'est tout. Répond l'autre sévèrement.

Un froid s'installe et vient parcourir mon échine, me faisant frissonner. Peut-être aurais-je dû ne rien dire.

─ Y'a une raison pour laquelle il était tout seul au karaoké, et nous autres étions ensemble. M'enfin, ça n'a plus d'importance. Conclut Reo en plantant ses yeux lilas dans les miens. L'objectif c'est de rejoindre la capitale, réparer la montre et rentrer chez nous. Actuellement, c'est ça qui m'importe.

─ Oui, t'as raison... J'admets en observant mon cadran complètement détruit.

Nous échangeons quelques mots et partageons plusieurs courtes discussions tout au long de ce trajet. J'en apprends un peu plus sur eux, enfin surtout sur Reo.

─ Et toi t'étais dans quel lycée ? Il me questionne, sincèrement curieux de ma réponse.

─ Clairement pas le lycée huppé dans lequel t'étais. Je réplique en riant. Non j'étais da- les cris des chevaux m'arrêtent.

La diligence s'arrête, et je peux voir par la petite fenêtre les bestiaux se cambrer, comme si on rencontrait quelque chose sur la route.

─ Qu'est-ce qu'il se passe ?!

─ Restez à l'intérieur ma dame, des brigands attaquent une autre diligence !

Mon cœur s'emballent, je jette un regard paniqué à Shidou. On dirait bien qu'on n'en a pas fini avec les ennuis.

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Que des problèmes avec eux, sinon c'est pas drôle ‼️

Je poste un peu tard d'ailleurs, mais j'ai fêté l'anniv d'une amie aujourd'hui ! Et j'ai pris des coups de soleil alors que j'avais mis de la crème solaire 💀 ça me donne envie de tout casser je vous jure (surtout que demain je vais à la plage avec des amis, je vais cuire comme une saucisse help)

J'espère que vous passez de bonnes vacances en tout cas, à dimanche prochain ! <3

~ Maë ♡ ~

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