18 - Les deux idiots.

Pdv (T/p) :

Je me réveille, de lourds coups frénétiques harcelant la pauvre porte. J'ai du mal à ouvrir mes yeux en entier, et baille. Je suis éclatax, j'ai pas dû dormir assez. Alors, dans le noir, je me lève avec difficulté, faisant grincer le sommier en bois trop ancien, et essaie de retrouver l'interrupteur.

Et avec ma chance, la porte s'ouvre à l'exact même moment où je me trouve devant. Elle heurte mon coude et me fait tomber à la renverse sur le sol.

- Ah bah t'étais là ! S'exclame Jean.

Je me tiens le coude, j'ai très mal. En essayant de me relever je ne fais que appuyer sur des membres endoloris, me faisant grincer des dents.

- Oh je t'ai bousculé ? Pardon c'était pas mon intention. Il s'excuse sincèrement. Par contre tu devrais te changer, dans cette tenue tu feras pas long feu.

Je me regarde, et effectivement. J'ai toujours la tenue d'hier exprès pour la soirée. Je soupire et tourne la tête vers un pauvre placard sur ma gauche que j'ouvre violement. Mes muscles se crispent à ce geste trop brusque.

- Fait chier... Je grommelle ennuyée.

J'observe rapidement le contenu sur les étagères de cette armoire et saisis une chemise blanche plutôt large et un pantalon en tissu.

- Tu peux... Je commence, me dirigeant vers Jean.

- Je me tourne, pas besoin de me le dire. Il termine en se mettant dos à moi.

J'essaie d'enlever ma robe avec une énorme difficulté, tellement grande qu'après quelques minutes, Jean me demande si j'ai besoin d'aide.

- N-non c'est bon. Je peux bien faire ça toute seule. Je réplique avec l'envie de pleurer.

Je n'arrive même pas à faire ça moi-même ? Putain ça fait cinq minutes que je galère !

J'essaie d'atteindre la fermeture dans le dos, mais j'ai trop mal.

- ... Ne bouges pas. Me dit gentiment Jean en s'approchant de moi.

Il baisse la fermeture à ma place alors que je relâche mes bras. Ce bruit désagréable, irritant mes oreilles dès le réveil se termine aussitôt que je sens la fermeture arriver au bout, en bas du dos, ou en haut des fesses, tout dépend du point de vue.

- ... Merci. Je chuchote avec honte, tandis qu'il retourne à sa place.

Je me dépêche par la suite d'enfiler ce pantalon, le boutonne, et passe à la chemise. Après deux minutes j'avais terminé.

- Allez on y va, les deux autres idiots t'attendent. Il me dit et commence à partir.

- Euh attend qui sont les deux idiots et où est-ce qu'on va là ? Je demande pas rassurée.

- Ne t'en fais pas, tu les connais.

Je les connais ? Deux idiots ? Ici ?

Il y a bien le mec qui se nomme Connie il me semble... C'est vrai qu'il est con celui-là haha.

On avance et en même temps il se plaint du temps qu'il a mis à me trouver. En arrivant, se tiennent en chair et en os Sasha et Connie.

- Nan mais je t'assure, elle m'a dit qu'à cause de lui elle était un zèbre et qu'elle avait honte ! S'exclame Connie en clouant une planche de bois à une autre.

- Un zèbre ? Enchaîne Miss Patate perdue.

Zèbre ? C'est pas le nom caché des personnes avec plein de scarifications ?

- Mais oui ! Du coup je lui ai dit qu'il y avait pas à avoir honte, que moi je me sentais comme un cochon à une époque ! Il réplique sûr de lui.

Mais ?

- Et du coup ?!? Elle demande impatiente.

- Du coup elle m'a dit "t'es vraiment qu'un con" et elle partie. Il finit en se foutant le marteau sur le doigt au lieu du clou.

Les deux idiots. Je comprends mieux.

- Vous êtes tellement bêtes... Souffle Jean désespéré.

- Jean !!! (T/p) !!! S'écrie Sasha et me saute dessus, en laissant tomber une planche en bois, prête à être clouée.

- Ah tu m'écrases ! Je geins la gorge compressée.

Elle relâche la force dans ses bras et me laisse respirer.

- Je suis trop contente de te voir !!!

- Mais en fait tu fais quoi ici ? Je la questionne curieuse. Et tu connais les deux là ?

- Jean je le connais des soirées, et Connie des sorties, je le croise souvent faire son travail quand moi aussi je fais le mien, donc la plupart du temps je viens rendre visite à ces deux là comme tu dis au moins une fois par mois ! En plus quand j'ai su que toi aussi tu étais là, comment te dire que j'ai foncé ! S'exclame t-elle en souriant.

Je souris en retour, heureuse de m'être fait une amie, ma première ici.

- Par contre je suis partie pendant même pas trente minutes, pourquoi vous montez un putain de meuble ? Demande Jean halluciné.

- Bah en fait o- commence la brunette mais s'arrête en voyant le doigt du chauve. AAAAH MAIS TU PISSES LE SANG !!!! Elle hurle les yeux écarquillés et remplis de choc.

- Quoi mais je pis-... ... OH MAIS JE PISSE LE SANG !!!! Il réalise en regardant son doigt, puis le bout du marteau, puis le doigt, et ainsi de suite.

- Bordel c'est pas possible de vous laisser seuls pendant deux minutes ! Râle Jean.

Je ne peux pas m'empêcher de rire, mais discrètement, sinon je vais me faire crier dessus.

- Où est Armin quand on a besoin de lui !!?! Crie Connie en détresse totale, comme si c'était une question de vie ou de mort.

- ARMIIIIIIIIN !!!!!!!! Hurle Sasha du plus profond de ses entrailles, réveillant probablement ceux qui dorment encore.

- Putain de merde... Soupire le grand.

- Ça promet... Je murmure en riant silencieusement.

***


- C'est déjà l'heure ? Geins Miss Patate fatiguée.

- Tu rentres comment toi de base ? L'interroge Connie.

- À pied.

- ....

- Tu restes là pour dormir ? Je lui propose en regardant l'heure sur l'horloge de la pièce.

- Je suppose, de toute manière je suis trop crevée pour faire un pas de plus ! Elle s'exclame et s'écroule sur le lit deux places se trouvant derrière elle.

- Je dors avec elle, hors de question de fouiller les souterrains juste pour trouver une piaule de dispo, vous vous risquez rien donc vous allez dormir ailleurs. J'impose et m'effondre à mon tour sur le lit.

Celui-ci n'est pas plus confortable que les autres, mais ça fera l'affaire.

- C'était drôle aujourd'hui, je me suis bien amusée. Je dis à tout le monde avant qu'ils ne partent.

- J'avoue que ça change de l'ambiance de d'habitude. Affirme Connie, un bandage fait maison par Jean au doigt.

- Par contre demain... C'est le retour au bouleau, on sera lundi et c'est la dernière semaine avant les enchères donc on a beaucoup à gérer.

- ... Techniquement on est déjà lundi, genre tôt le matin mais d'accord. Ajoute Sasha.

- ...

- Bon on y va, dans six heures on doit être en train de bosser. Appréhende Jean tristement.

Ils s'en vont et nous laissent toutes les deux.

- Je dors habillée, rien à foutre. Elle déclare à voix haute bien fort une fois seules.

- Pareil, j'ai trop la flemme de me changer...

- Par contre j'ai faim. Elle me dit très sérieusement.

- ...

- ...

- Bonne nuit. Je conclus avec le sourire aux lèvres.

- Bonne nuit (T/p).

:)

La joie sera de courte durée, je préviens tout de suite.

Sinon je vais republier l'intro, fyi ;)
Je l'ai réécrite vite fait donc voilà soyez pas surpris en voyant "intro" comme nouveau chapitre de publié !

À samedi 🦦

~ Maë ♡ ~

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