18 - Pompon a décidé de s'enfuir.
— secret.
(n.) Something you tell everybody to
tell nobody.
Pdv interne :
La lune illuminait mon chemin, je courrais à toute allure dans les champs, m'aventurant toujours un peu plus loin à chaque pied posé sur le sol. Les herbes hautes frottaient le bas de mon kimono, et la brise devenant plus forte avec ma vitesse bousculait mes cheveux (c/c).
Quelques fois mes pensées se tournaient vers Dōma. Un sentiment amer de culpabilité et de regret rendait ma langue pâteuse quant au fait que je sois partie sans prévenir personne. Il reviendra au temple comme à son habitude, mais moi je ne serai plus là. Évidemment de mon côté ce n'est qu'un séjour en classe verte, mais ça il ne le sait pas.
- Oh ?
J'entendais un cours d'eau. Enfin, c'était brouillon dans mon oreille, donc peut-être pas un cours d'eau, mais le son perçu était définitivement celui d'un ruissellement.
Je m'arrêtais un moment, et me concentrais sur ce bruit. Les yeux fermés, je respirais intensément et usais mes tympans. L'instant d'après je me remettais à courir, je savais d'où provenait la douce mélodie.
Le son devenait de plus en plus précis et mon ouïe s'affûtait. Bien assez vite, je tombais nez à nez à un monstre de l'eau : une gigantesque casquade. Forte heureusement j'étais à ses pieds, et non en haut au bord d'une falaise.
- Et si...
En voyant la piscine naturelle qui servait de cuvette à la cascade, je repensais à cette fois où j'étais allée me rincer dans une fontaine, et là où Seijo m'avait sauvé.
J'aime être dans l'eau, et surtout sous l'eau. Ça me permet de faire abstraction de la vie en général, et des autres.
Alors sans plus attendre, je me débarrassais des mes vêtements en les posant sur un rocher, et je plongeais dans l'eau gelée. J'avais rapidement la chair de poule et je claquais des dents, c'était pas si agréable que ça au final.
- Ça valait le coup tiens. Je râle en nageant un peu. Bon, j'en profite pour boire et je me casse, je commence à avoir faim, il va bien falloir que je me nourrisse... Je soupire en pensant à la trotte que j'allais devoir faire avant de tomber sur un humain, étant donné que je suis au milieu de nulle part.
Et sans plus tarder, je m'exécute. Je me rafraîchis, me rhabille, et m'en vais. Malheureusement le temps que j'avais passé à gambader et à faire trempette était conséquent sur une nuit. Le soleil allait bientôt se lever, dans à peine une heure, ce qui ne me laissait que très peu de temps.
Je me bougeais le derche et filais à toute vitesse dans la nature, sur mes gardes. Je n'attendais qu'une chose, c'était de trouver un humain à manger, et vite.
- Un deux trois j'irai dans les bois ♪ Chantonnait une voix plutôt aiguë.
Quelle merveilleuse coïncidence ?
En l'entendant, je ralentis et me cache derrière une arbre.
Une fois posée en silence, je l'observe discrètement. C'est bel et bien une humaine, une jeune femme. Et en la voyant, mon ventre m'a crié de l'attaquer. Sauf qu'au premier pas que j'ai fait vers cette fille, j'ai pensé à Mitsuko.
Puis j'ai renoncé. Car même si mon estomac me supplie d'avaler rien qu'une dame, un morceau de viande, je me suis promise de lui faire vengeance. Et ce n'est certainement pas en tuant des jeunes femmes qui se baladent dans la montagne que je lui ferais justice.
- Quatre cinq six cueillir des cerises ♪
J'écoutais sa petite chanson, et une fois arrivée à la fin, je partais trouver un abri, le ventre vide. Le soleil se levait beaucoup trop rapidement, et je n'avais donc pas le choix que de m'abriter sous quelques arbres pour me protéger des rayons lumineux.
Et comme une imbécile, je restais bloquée sous un arbre, dans une zone de trois mètres carrés, à attendre. Bon sang que le temps passe lentement quand on s'ennuie.
Je stagnais et me prélassais dans l'herbe, me reposant d'une fatigue que je n'avais pas. À plusieurs reprises je baillais, en même temps que les heures passaient. Et mon ventre reprenait ses jérémiades, m'énervant au possible. Puis, par miracle, je percevais un bruit de pas. Des pas humains. Sauf qu'ils étaient loin, et peut-être que l'humain ne viendrait pas dans ma direction.
Il fallait donc que je l'appâte pour qu'il vienne à ma rencontre, qu'il rejoigne la zone d'ombre et que je le mange.
- IL Y A QUELQU'UN ?? J'hurlais à gorge déployée, espérant qu'il m'entende et vienne. J'AI BESOIN D'AIDE, MON CHAT EST COINCÉ DANS UN ARBRE MAIS JE NE SUIS PAS ASSEZ GRANDE POUR L'ATTRAPER !!
Bon comme excuse c'est bancal- surtout que le mec sera ça se trouve plus petit que moi.
J'attendais un peu, et après une vingtaine de secondes, j'entendais l'humain se rediriger vers moi.
Avec de la chance c'est un homme.
Et vu que j'ai tout de même un peu de chance, la personne qui se pointa devant moi fut un homme.
- Oh monsieur ! Vous tombez bien, mon chat est coincé dans l'arbre et j'arrive pas à le faire descendre !
- Qu'est-ce que vous faites ici en pleine forêt ?! Me demandait agressivement le paysan qui était très méfiant.
- En fait j'habite pas très loin d'ici, je vis dans une maisonnette avec mon chat et mon père. Et sans savoir pourquoi, ce matin Pompon a décidé de s'enfuir en courant ! J'ai passé toute ma matinée à le courser, je suis à bout ! Je m'écriais et jouais la fatigue.
Il hésita un peu, et fini par avancer de quelques pas en observant l'arbre.
- Je ne le vois pas votre chat. Il répondait sévèrement.
- C'est normal vous n'êtes pas du bon angle ! Venez à côté de moi, il est sur une petite branche vous allez voir ! Je lui assurais d'un air convaincant.
L'homme marmonnait quelques trucs, et avançait de plusieurs autres pas, jusqu'à pénétrer dans la zone d'ombre. Un sourire carnassier apparaissait sur mon visage.
- Il est où ?
- Juste là, là. J'insistais en l'incitant à se déplacer un peu plus vers moi.
Et dès qu'il se rapprocha, je lui sautai dessus, mâchoire grande ouverte.
Le pauvre paysan ne rentrera jamais chez lui, il fut mon festin du midi, et mon occupation de la journée.
Le soleil passait enfin de l'autre côté du globe avant de longues heures d'attente, et moi j'étais libre de nouveau. Je me retrouvais à gambader avec insouciance dans la nature de nouveau, et j'aimais ça.
La lune rayonnait, tandis que je longeais une rivière d'eau douce, profitant de la nuit. Je m'arrêtais même à son bord pour y tremper mes pieds. Tout allait bien, jusqu'à ce moment. Le moment où dans ton mon être j'ai senti une aura écrasante faire surface.
Elle était semblable à celle de Dōma, mais en pire. Mes muscles se raidissaient et par curiosité, j'osais me retourner, faiblarde.
- Que ?
C'était un démon, ça se sentait. Mais pas n'importe lequel, sur ses pupilles on pouvait y lire le chiffre trois...
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On se demande qui c'est tient 🤭
Merci pour les 3k vues et les votes btw, je vous aime fort 💕
Je me sens grave mal pour le paysan, le pauvre je l'ai fait mourir alors qu'en plus il voulait sauver le chat :')
D'ailleurs, si vous voulez savoir il ne me reste plus que 2 chapitres à écrire aaaah 😭
Donc je pense finir la publication d'ici mi/fin novembre :')
À dimanche prochain <3
~ Maë ♡ ~
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