14 - Une nuit étoilée.
— nothing.
(n.) obviously something, just keep
asking.
Pdv interne :
Je sors de ma chambre, habillée, et pars retrouver Dōma. Je traverse de nombreux couloirs, avant d'arriver devant la chambre du démon aux yeux arc-en-ciel. J'allais ouvrir la porte mais je crois l'entendre autre part.
Je fronce les sourcils et abaisse la poignée de la porte d'en face.
- Oula-
Face à moi, Dōma et des adeptes. Ces derniers donnaient des offrandes à foison au démon, pensant qu'il était signe d'une divinité.
Je ne pus m'empêcher de penser à la stupidité de l'humain en voyant ce spectacle ridicule. Ils lui décernaient toute leur fortune, et leur récompense sera de finir dans mon ventre, ou le sien. C'était d'un pathétisme sans pareil.
Je m'apprêtais à parler, mais il me vit et se leva, comprenant qu'il était l'heure de sortir. Il ne s'adressait pas à ses adeptes et me suivait sans rien expliquer.
- Tu sais quoi ?
- Dis-moi ?
- Tu ne manges que les belles femmes, alors j'ai choisi de ne manger que les hommes. Les riches si possible. Je lui annonce sûre de moi.
- Oh ? De la joie émanait de son étonnement. On se complète alors.
Je souriais, satisfaite de cette remarque.
- C'est vrai. J'affirmais heureuse.
On quittait le temple côte à côte, prêts à aller chasser.
- On va au quartier des plaisirs. M'affirme Dōma.
- Tu y vas toujours, t'es jamais allé autre part ?
- Il n'y a que là-bas où la qualité est aussi bonne. Mais il m'arrive parfois de changer, m'empifrer de filles plus pâles que le blanc de mon œil c'est lassant.
- Dōma... Je commence, curieuse. Pourquoi y'a t-il un six sur tes yeux ?
- Ah ça, c'est parce que je suis une lune supérieure. Il me dit avec un sourire qui lui était propre.
- Une lune supérieure ?
- Vois-tu, Muzan est le maître des démons, et il a comme des... Valets. Les valets sont ce qu'on appelle des lunes supérieures. Il y en a six, et j'en fais parti.
Il est aussi fort que ça ???
Je remets mon existence en question là.
- Puis il y a les lunes inférieures, elles sont fortes, mais beaucoup moins que nous. Elles sont six aussi. Et après il y a le reste des démons. J'aimerais qu'un jour tu deviennes une lune supérieure aussi.
Je levais la tête et observais les étoiles tandis qu'il m'expliquait tout ça.
- Un jour je l'aimerais aussi, on pourra toujours rester ensemble, et on pourra même mettre fin à la lignée de pourfendeur. J'enchaînais l'air rêveuse.
Il riait et m'ébouriffait les cheveux, ce qui me faisait pouffer à mon tour.
- Dōma, je pense que je vais te laisser aller au quartier des plaisirs, de mon côté je vais passer par la forêt. Je lui disais et je partais en fonçant tout droit sans même attendre sa réponse.
Je voulais profiter du calme de la forêt et de sa sérénité. Et puis je voulais aussi avoir un moment seule à regarder les étoiles.
Je ralentissais le pas en arrivant, et humais l'air frais de fin d'été, et de fin de soirée. Le bruit du vent qui frappait sur les feuilles et les branches étaient tel une mélodie à mes oreilles. Chaque pas que je faisais engendrait un son croustillant de bout de bois qui se cassait sous mon poids. J'adorais ces bruits purs et naturels, et je me sentais comme... apaisée.
Je m'arrêtais à un endroit un peu plus silencieux, et m'asseyais sur un tapis de feuilles verdoyantes. J'écrasais les quelques pousses qui se trouvaient là, tassais l'herbe fine du bois. Puis, j'observais les étoiles, et la magnifique lune.
Cependant, le plaisir fut de courte durée. Mon ouïe désormais bien aiguisée pouvait percevoir les sons les plus infimes. Mais ce n'étaient pas ceux de la forêt, c'étaient des bruits martelés, des bruits de pas affolés. Je fronçais les sourcils et baissais la tête qui observait le ciel, analysant les alentours. Et c'est à ma plus grande surprise que j'aperçus au loin un être qui m'était familié.
Seijo agitait un sabre à une quarantaine de mètres de moi, on aurait dit qu'il s'entraînait à le manier. Il n'était pas seul, on l'aidait et on le guidait. Et après avoir fixé, avec toute ma concentration, son sabre, je pouvais deviner que c'était celui d'un pourfendeur, et non pas un sabre anodin.
Un sentiment de trahison s'installait en moi. J'avais cette impression de m'être pris un coup de couteau dans le dos.
- AAAAAH !!!
À peine n'eus-je le temps de me relever qu'on m'attaquait réellement par derrière.
Dieu merci j'avais de bons réflexes. J'esquivais de peu le coup de sabre qui m'était porté à la gorge en me penchant vers l'avant.
- Seul un démon peut avoir des cornes, et d'aussi bon réflexes ! Me reproche le pourfendeur.
Albatard il a une bonne vue.
- Tu penses pouvoir me battre même en le sachant ? Je lui demande l'air narquois.
Je me retournais pour lui faire face. J'avais à faire à un jeune homme. Son physique était très original. Il était doté d'une chevelure verte pomme en désordre, et d'yeux au contraire pour le moins basique. Ses iris étaient tout ce qu'il y avait de plus normal, ils possédaient la couleur du fruit du marronnier. Mais en regardant avec un peu plus d'attention ses mirettes, on pouvait discerner de minces tâches jaunes au sein de cette couleur boueuse. Le garçon était de taille moyenne, et sa carrure n'était pas encore complètement bien bâtie. On devinait qu'il n'était qu'encore qu'un nouveau dans le domaine. Malgré le fait qu'il soit sûrement un débutant expérimenté, son kimono n'était pas noir comme Dōma te l'avait dit, il était vert, de la même teinte que ses cheveux. Et pour couronner le tout, son visage arborait une expression de haine jamais vu auparavant.
- YAAAH !!
Il ne me répondait pas à proprement parler, et se contentait de foncer sur moi, sa lame en avant.
- Souffle de la terre, deuxième mouvement !!
Qu'est-ce que c'est que ça ??
- Oh fuck !! Je m'écrie en voyant l'attaque passer à deux doigts de mon cou.
Je commence à stresser, je ne sais pas quoi faire, est-ce que je le tue ? Nah, on va commencer par les jambes.
Je réutilisais la technique de Dōma, et tentais de faire une profonde entaille à ses genoux.
- Haha... Je crois que je t'ai sous-estimé... Je lâche alors que le bougre de pourfendeur esquive mon coup.
- Souffle de la terre, premier mouvement !!
Le sol tremble sous mes pieds, il plante son sabre dans le parterre et le ressort l'instant d'après. Ses mouvements étaient plus rapides et plus précis. Il m'assénait d'attaques, je ne faisais que me défendre et éviter ce qui pouvait m'être létal.
- Tu commences à être lourd bordel !
J'avais assez d'endurance pour continuer jusqu'à la fin de la nuit, mais ça commençait sérieusement à me taper sur le système de ne pas pouvoir attaquer. Sans parler du fait que mes attaques sont pas folichones non plus comparé aux siennes.
Quand soudain, je me rappelais de ce que m'avait dit Dōma par rapport aux pouvoirs sanguinaires. Ce qui me manque, c'est pas la puissance mais l'expérience ! C'est le moment idéal pour essayer de déclencher les miens !
Je rassemblais ma concentration en un temps record, tout en évitant ses attaques. Et j'essayais de réveiller ce fameux pouvoir qui sommeillait en moi depuis tout ce temps déjà...
Une fumée rouge s'échappait de ma peau (c/p) sans que je n'en comprenne sa source. La brume bordeaux envoûtait le jeune garçon, et le faisait tousser. Il stoppait toutes offensives et s'écartait de moi, ainsi que de la vapeur écarlate qui émanait de mon corps.
C'était un gaz soporifique, qui rentrait dans ses poumons et qui prenait le contrôle de son cerveau, celui-ci réclamant le sommeil.
- Des derniers mots ? Je lui demandais fièrement.
- Que ce soit moi ou un autre, on finira par t'avoir...
- On verra ça.
Et sur ces paroles, il rejoignait l'inconscient et plongeait dans les bras si accueillant de Morphée.
- Aller, c'est la fin.
Je m'apprêtais à le tuer, mais ma conscience m'arrêtait juste avant de passer à l'acte.
Était-ce la bonne chose à faire ? Tuer un pauvre garçon innocent qui ne souhaite que protéger sa famille ?
Puis je pensais à Mitsuko, et plus encore à Dōma et à Muzan. Je n'avais pas le choix, il fallait que je mette fin à ses jours.
Alors, contrainte de mes actions, je lui tranchais la gorge, et relâchais le véritable démon en moi. Telle une bête affamée, je buvais son sang et mangeais sa chair, et ce, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que le bas du corps. J'étais rassasiée, j'avais avalé tout son buste et même sa tête, goûtant aux plaisirs les plus diablotins.
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Ce chapitre était un peu plus long que les autres, et les deux suivants le seront encore plus :)
Je poste en despi donc sur le moment j'ai rien à dire-
J'espère que l'histoire vous plaît toujours, si vous avez des requêtes à me faire vis à vis de la trame ou des perso n'hésitez pas ! <3
(By the way je ferai une double update pour le chapitre 16 et 17, comme ça ceux qui ne liront pas le chapitre 16 – chapitre avec lemon – pourrons quand même lire quelque chose !)
~ Maë ♡ ~
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