AHSOKA' star wars


1 821 mots


  Les deux fines lames immaculées tournoient dans l’opacité brouillardeuse. L’unique soleil de lothal est endormi depuis bien longtemps, tout comme ses principaux habitants, et seules les nombreuses étoiles lointaines illuminent le ciel de jais. Face à la togruta expérimenté se trouve une jeune humaine à la peau laiteuse qui détonne dans le noir de la nuit. Les différents tatouages noirs corbeaux sur les deux joues de la brune lui accordent un niveau de sagesse plus présent que ce qu’elle possède réellement. Le personnage tient en sa main un sabre laser orangé prêt à servir à la moindre offensive de la jedi, ou du moins ce qui s’en rapproche le plus. Les deux se permettent de penser au combat qui va suivre l’observation qu’elles subissent, cherchant des faiblesses sans jamais bougé de la place qu’elle se sont toutes deux attribué dans la grandes prairies d’herbes jaunes.

Finalement, un vaisseau de l’empire sort de l’hyper-espace et c'est là qu’un pied habillé de blanc recule. C'est la togruta. Elle trace un cercle avec la pointe de ses orteils avant de se projeter jusqu'à son ennemi grâce au pouvoir si particulier qu’est la Force. La lame vibrante barre le passage des deux sabre et repousse tant bien que mal la femme. Les cheveux bruns de l’humaine virevoltent suite au recul et à la trace marron foncé formée sur le sol, prouvant la rencontre de l'utilisation de la Force par les deux combattantes à cet endroit précis.

Elles n’ont aucune envie de se battre. L’une aimerait se rendre aux archives et parcourir nombre de documents pour l’aider à comprendre, au lieu d’analyser, la personnalité d’Ahsoka Tano, la togruta face à elle. L'autre aimerait parcourir la galaxie et retrouver Ezra. C'est tout ce qu’elle demande. Cependant, la Force l’avait conduit ici, à se battre à cet endroit, le lieu de naissance de celui qu'elle cherchait, et il semble que rien ne puisse repousser cet instant.

Étonnamment, le temps passe sans qu’aucune des deux ne bougent. C'est surprenant et les roues métalliques du cerveau de l’inquisitrice semblent être si rouillées qu’il ne tourne pas ou peu et seulement dans un grincement désagréable. Elle prend une inspiration, puis éteint son sabre. La lassitude dans ces traits montrent son manque de sommeil. Sa respiration chétive ouvre une brèche dans le grand cœur de la grande togruta. L’humaine n'abandonne pas, elle en ait incapable, trop rancunière. Mais rien ne se passe comme elle le prévoit. Son sabre laser, le seul objet pour qui elle risquerait sa vie jusqu'à se jeter du haut d’une falaise alors que celui-ci n'hésite aucunement à la condamner de sa simple couleur, lui glisse entre les mains. Ses mains moites et la poignée de chrome décident en ce jour de la trahir de la façon la plus vil possible. Cependant la Force règle rapidement ce problème de circonstance et c’est avec une colère fictive que Runhia et ses cheveux bruns se jettent sur l’ennemi. Elle a vite abandonné les bras de la mort douce pour rejoindre celle, plus impressionnante, de la mort en combat. La togruta glisse sur ses jambes en mouvement de recule complexe et rapide. Ahsoka se projette et atterrit avec une grâce peu commune dans le dos de son adversaire. Elle la bouscule, s’épuise à la garder en bonne santé, en vie, sans blessure. Elle s’exorte à le faire malgré la colère que renferme la femme face à elle.

- Comptes-tu me tuer ? c’est presque trop doux alors Runhia s’énerve. elle veut crier et frapper autour d’elle comme une enfant. à la place, le champ prend feu autour d’elles et les isolent du monde endormi de Lothal.

- Non. Non, je ne crois pas. Et toi ?

- Il n’y a aucune chance que j’essaie. silence. grand silence suit ces brèves mots volées.

Dans les reflets rouges des yeux de Runhia, pour une fois provoquée par autre chose que ses émotions négatives, Ahsoka voit bien le feu lui arriver dessus en trombe, poussé par une force invisible. Pourtant, elle s’oblige à rester immobile, droite comme un piquet. et quand les flammèches atteignent sa cape blanche, elles se dispersent par manque de courage de par celle qui les avaient conduit jusqu’ici.

- Merci.

Runhia a prévenu. elle ne tue pas. Ahsoka l’a cru et ce choix judicieux a sûrement été le début de la fin du combat.

Elle s'était déjà vu, a bien y réfléchir. Ahsoka s'assoit par terre. En tailleur, elle n’inspire ni la crainte ni aucune émotion négative. Elle est calme comme la mer après une tempête mais ses yeux lancent des orages. De jolis nuages bleus flamboyant qui n'effraient pas, qui invite à prendre place à sa table factice. Alors Runhia, au loin, à quelques mètres, autour des flammes rouges et du champs jaune, s’assoit et patiente.

Ahsoka médite. Elle pourrait l’attaquer. Ce serait simple, rapide, elle ne souffrirait même pas. Les deux, étant donné que Runhia, sans savoir pourquoi, c'était attaché à cette femme. Ça ne faisait pas plus d’une rotation qu'elle s'était rencontrée comme blanche et orange. Cela faisait encore moins de temps que Runhia s'était rendu compte qu’il y a longtemps, quand elle était encore toute petite comme un bout de pomme autour de mur de granite sur Coruscant, dans le temple jedi, elle avait vu la togruta. Brièvement. Elle n’avait que son petit cerveau d’enfant jeune pour s’en rappeler, aujourd'hui. Mais elle s’en rappelait, parce qu’elle avait été frappé par la jolie espèce qu'était la femme face à elle. Elle médite encore. Essaye de chasser ses pensées. Elle grommelle. Elle tape le sol. Rien n’y fait, le souvenir de la togruta, jeune d’une dizaine d'années à l'époque, lui reste en mémoire aussi clair que le feu est orange autour d’elles. Il prend trop de place, maintenant, autour des deux combattantes et le peu de Force qu’elles utilisent toutes les deux, imperceptiblement, ne sert qu’à ralentir le moment où elles devront se lever et partir. Ahsoka ouvre les yeux et tombe sur les billes sombres de Runhia. c’est à ce moment qu'elle décide de se propulser avant même d’être debout et de sortir de la braise chaleureuse qui entourait les deux corps. Runhia, pour son plus grand malheur, se relève difficilement et se contente de marcher à travers les flammes pour sortir de la zone incandescente. c’est sans surprise sans égratignure ni feu sur ses vêtements qu’elle en sort. son sourire semble presque surnaturel avec la situation aux alentours

- Ahsoka. C’est ça ?

Elle sait que c’est ça autant qu’elle sait que le feu brûle la peau mais elle demande quand même pour nourrir le retour de son obsession qu’elle avait caché, endormi et finalement assassiné dans son sommeil. C'est là que la brune commence à croire en la renaissance et la résurrection.

un mouvement de la tête et cela suffit à ruhnia pour le prendre comme un prétexte et l’approcher. leur corps face à face s’aimantent et bientôt Runhia et ses fines épaules s'affaissent pour atteindre le cou d’Ahsoka et s’y loger. Les deux paires de jambes vacillent et les genoux tombent dans la poussière de Lothal qui avait précédé le feu. c’est doux comme le coton des nuages qui cache la lune aux multiples regards des insomniaques alors aucune des deux ne s’écartent pour frotter leurs genoux. il est tard et la nuit les appelle. Ce soir, elles ne seront plus insomniaques. les bras oranges de la togruta encercle Runhia et la font fondre sur le sol comme une cascade silencieuse. alors les deux corps s’éteignent, appuient sur pause et se laissent bercer par les vrombissements des moteurs des vaisseaux qui atterrissent sur la planète en de rares occasions pendant le laps de temps ou tout réflexe a déserté les corps. Dans l’un de ses vaisseaux, il y a l’effroi que Ahsoka ne peut pas ressentir : l’apaisement et le silence de son corps et de ses réflexes ne lui permettent pas. L’effroi, c’est la lame rouge qui vrombit de bonheur devant le sang que son maître va lui offrir ce soir, bien que celui-ci en soit encore inconscient. Les pas lourds, à cause de la large armure noire caractéristique des lames rouges, il marche un peu au hasard. il sent l’apaisement, inconnu, suspect, de sa vieille apprentie. c’est différent de la haine, même minime en de bon jours, qu’elle trimballe comme une ancre de bateau depuis des décennies. quand il trouve l’emplacement carbonisé ou la présence de son acolyte se faisait ressentir et que les deux corps emboîtés est la première chose qui infiltre ses globes oculaires. son sabre laser vrombit encore. il sent la mort à ses pieds. Il sent le gonflement, presque douloureux, de la résolution de son utilisateur qui se doit de tuer un ennemi, réjouissant dans le désespoir que lui cause la proximité des deux êtres, mais aussi un proche. une amie, finalement, qu’était devenu Runhia pour son compagnon de voyage. il serre les dents, ferme les yeux. la colère l’oppresse, insupportable, sans que les deux corps ne décident de se réveiller. Les deux semblent déjà mortes, trop en paix avec elles-mêmes pour encore respirer dans ce monde ou le côté obscur et le côté lumineux se chevauchent chez chaque êtres vivants de la galaxie.
Le sabre laser déjà couleur sang se lève dans les airs et un sursaut dans le sommeil de Runhia l'accueillent. pour une fois depuis toutes les fois ou le mercenaire avait frôlé sa mort et celle des autres, la douleur dans son estomac le consumait plus que la colère qu’il avait accumulée avec les années. La lame s’abat. Le sang coule un peu. Les têtes étaient droites et face à face. Un seul coup avait suffi. Maintenant, c’était une grande peine qui envahissait tout le corps du mercenaire et qui, sans pitié, l’amène au sol en sanglots. Tout tremblant, la douleur sort par perles salées, encore et encore, jusqu’à ce que le soleil de la planète se lève et que les moteurs des véhicules de l’organisation criminelle viennent trouver les trois corps sur le sol, entre l'apaisement, l'odeur de sang et le brûlée d’hier. Le deuil n'est pas une période dont il peut jouir, tout comme la pitié qu’il ne peut inspirer. Alors le mercenaire - Zuj - se relève et donne des ordres, comme il le faisait depuis des années, mais cette fois il n’a pas l’épaule de Runhia à ses côtés. Son épaule gît sur le sol, sa tête coupée collé à l’habit et le sang poisseux, et l’odeur de la chair morte, et celle des larmes. Tout ça donne le mélange d’une mort terrible, de deux amantes trop accrochées à leur nuit douillette pour en sortir et qui, maintenant, se retrouve coupé en deux par les faux monstres qui effraient le peuple.

Le sabre laser de Runhia a été récupéré. Pas ceux d’Ahsoka. Trop blanc. Trop pure. Trop délavé. Ce sera donc au prochain gambadeur qui trouvera les corps et les armes. 


“fun” fact : une théorie des fans laisse à penser que les sabres oranges ont cette couleur comme symbole de la guérison partielle d'un cristal kyber rouge, qui laisse une trace écarlate derrière lui…

À méditerranée. (ok j'arrête les vannes ça me va pas)

bisous ?

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