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TOKYO REVENGERS

: ̗̀➛ pairing : yuzuha shiba x toshiko oishi (fem!oc)
: ̗̀➛ contexte : univers canon, époque 2018
: ̗̀➛ aucun warning, aucun spoil
: ̗̀➛ 1887 mots

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LE TROISIÈME JOUR DE DÉCEMBRE, on fêta l'anniversaire de Toshiko Oishi.

Comme elle l'avait souhaité, ce ne fut rien de trop extravagant ; elle reçut des messages de ses amis, se fit offrir un toffee nut latte dont elle raffolait au Starbucks le plus proche et prit plus de plaisir que d'habitude à sourire aux inconnus dans la rue. Les routes de Tokyo étaient un peu glissantes depuis les premières tombées de neige alors elle dut relever quelques gamins au hasard sur son passage, puis elle aida une vieille dame à porter ses courses jusqu'à chez elle et tint le bras d'un homme aveugle au passage piéton. La fête de Toshiko devint vite celle de tous ceux qui avaient la chance de croiser son chemin puisqu'elle tenait à célébrer le monde qui l'avait fait naître plus que le contraire, ainsi une petite partie des Tokyoïtes passa la journée à se demander qui pouvait être cette grande blonde si heureuse d'exister au beau milieu d'une société si monotone et par un temps si terne.

— Alors, vous faites quoi ce soir ?

Surprise, Toshiko laissa tomber sa contemplation du monde alentour pour baisser les yeux vers sa meilleure amie de toujours qui, elle, la couvrait d'un regard bien curieux. Bien plus frileuse que la blonde, Midori se cachait sous au moins deux pulls, une lourde veste, un bonnet, une énorme écharpe et peut-être même deux paires de gants, la connaissant. C'était comique à voir, en tout cas selon Toshiko à qui un seul blouson suffisait. 

— Je sais pas trop, hésita-t-elle finalement en haussant les épaules. Rien de plus que d'habitude j'imagine ? Vous voulez pas venir manger à la maison, Kazu' et toi ?

— Eh, laisse-nous en dehors de ça. J'ai taffé toute la semaine jusqu'à pas d'heure et cet imbécile est déjà pratiquement jamais là, tu vas pas commencer à nous sortir de chez nous pour le peu qu'on y est.

— C'est bien ce que je pensais.

— Vu comment tu traites tous ces inconnus aujourd'hui, j'ose espérer que tu donneras la même attention à ta copine en rentrant, lança Midori en la jaugeant du coin de l'œil.

Toshiko sirota un instant sa boisson caramélisée sans un mot, l'air presque vexée.

— C'est chaque jour de l'année ça, madame. N'essaie pas de me faire passer pour une mauvaise copine alors que de nous deux, c'est moi qui ai jamais galéré en amour.

L'air de rien, la jeune avocate leva les mains en gage de paix avant de frapper l'épaule de sa meilleure amie dès qu'elle baissa sa garde. L'initiative taquine fit rire la blonde qui lui rendit son coup sans hésiter et bientôt, on n'entendit plus que les rires de ces deux femmes trop heureuses pour ne pas le faire savoir à toute la capitale nippone presque endormie sous le voile blanc qui s'y était déposé depuis peu. La boisson dans la main de Toshiko fut bien vite ingurgitée avant de devenir trop froide pour être consommée et elle se fit un plaisir de suivre Midori à travers les rues de Shinjuku à la recherche de sa librairie préférée, là où - elle le savait - son amie d'enfance lui achèterait tout ce qu'elle souhaitait pour célébrer ce jour particulier.

Ni l'âge, ni l'expérience de la vie adulte agrémentée de sa propre relation amoureuse n'avait éloigné Toshiko de son goût prononcé pour la romance. Qu'il s'agît de films moyens, de longs romans ou bien de mangas shojos conseillés par Chifuyu, elle était toujours partante pour se nourrir de sentiments fictifs jusqu'à en verser des larmes à chaque déclaration un peu trop enflammée. Midori savait tout cela aussi bien que n'importe qui côtoyant Toshiko alors elle n'hésita pas à faire chauffer sa carte bancaire pour le sourire de sa sœur de cœur, au moins certaine que tous ces cadeaux lui seraient utiles - une imbécile comme elle n'avait pu apprendre comment traiter les femmes qu'à travers la fiction, elle ne s'expliquait pas autrement son étrange succès auprès de la gente féminine.

— Celui-là a l'air génial, se réjouit la blonde lorsqu'elles furent à nouveau dehors. Et il est de saison !

Midori tourna la tête vers elle pour apercevoir le livre qu'elle lui désignait sans se soucier du fait qu'elle en tenait une petite dizaine d'autres à bout de bras. La couverture bleue était rigide et décorée de flocons brillants, bien annonciatrice de la romance de Noël très clichée qu'elle renfermait. L'avocate n'était pas aussi fan de l'amour que sa meilleure amie mais puisque l'objet sembla la ravir, elle ne put que lui répondre avec un sourire sincère qu'elle était contente de la voir si enthousiaste.

Toshiko rentra chez elle un peu avant la fin de l'après-midi, alors que le Soleil disparaissait déjà derrière les plus hauts immeubles de Tokyo et qu'elle portait encore sur le bout de son nez les rougeurs causées par le froid. Pressée de raconter à sa moitié la superbe journée qu'elle venait de passer, elle retira en vitesse sa lourde veste et ses chaussures mouillées dans l'entrée, puis avança jusqu'au salon où elle trouva Yuzuha au téléphone, penchée sur un calepin et les sourcils froncés de concentration. Son visage se détendit pourtant dès qu'elle aperçut sa tête blonde préférée et surtout le sac de livres qu'elle tenait fièrement en attendant de pouvoir lui dévoiler son contenu.

— D'accord, c'est noté, acquiesça la jeune manager après avoir griffonné une dernière information du bout de son stylo. Oui, bien sûr, on aura l'occasion d'en reparler lors du rendez-vous de la semaine prochaine. Voilà, exactement !

Pressée d'en finir avec ces responsabilités qui la suivaient jusqu'après ses heures habituelles, Yuzuha observa sa partenaire tout en écoutant distraitement son interlocuteur. Toshiko avait l'air heureuse, bien qu'un peu impatiente d'avoir son attention complète. La vue de son visage teinté de rose après avoir passé la journée dehors arracha un très discret sourire à Yuzuha qui ne lassait pas de cette beauté humble qu'elle représentait, elle qui ne se rendait même pas compte de son propre charme. Ses cheveux aussi étaient bien moins ordonnés que le matin même, bien qu'encore attachés en un demi-chignon comme ils l'étaient toujours depuis qu'ils avaient atteint la longueur nécessaire.

Quand, enfin, Yuzuha put raccrocher et se concentrer sur sa petite-amie, le sourire factice qu'elle réservait à ses contacts professionnels disparut pour laisser la place à un autre plus sincère qui grandit encore lorsque Toshiko vint embrasser sa joue en guise de bonjour, une main instinctivement posée sur sa hanche. Et bien qu'elle n'avait jamais été la plus expressive des deux quant à ses sentiments pour ce qui était pourtant sans nul doute l'amour de sa vie, Yuzuha fit l'effort pour son anniversaire et retint  son visage près du sien pour poser ses lèvres contre les siennes dans une salutation plus appropriée. 

— Alors ? questionna-t-elle ensuite. Ta journée ?

— Géniale, sourit Toshiko avant de s'éloigner dans l'unique but de récupérer ses cadeaux. Faut que je te montre tout ça, je suis sûre que tu vas en aimer certains !

— Avant, il faut que je te demande pour être sûre : ça te va si je fais des gyozas pour ce soir avec les nouilles ? Je sais que t'adores ça donc je me disais que pour ton anniversaire...

— Bien sûr que oui, répondit-elle sur le ton de l'évidence. Ne le dis pas à Midori mais il se peut que ce soit un meilleur cadeau encore que tous ces bouquins... C'est peut-être juste parce que ça vient de toi, aussi.

Le rire attendri de la manager provoqua le sourire de Toshiko. Elle la trouvait si belle, encore vêtue du tailleur dans lequel elle avait passé la journée au travail et les cheveux libres de tomber avec élégance dans son dos plutôt que regroupés en un chignon haut. Elle portait aux oreilles les bijoux que Toshiko lui avait offerts deux Noël précédents et sur elle, pas une seule trace de la vie de misère qu'elle avait connue plus jeune. Ce devait être cela l'ultime présent, l'avoir elle à ses côtés et loin de tout ce qui avait pu lui faire du mal par le passé - c'était plus que le peu qu'elle avait longtemps pensé mériter. 

— J'ai un vrai cadeau pour toi aussi, tu sais ? révéla Yuzuha. Je suppose que tu le veux maintenant et pas après le gâteau, impatiente comme t'es ?

— Tu me connais si bien, ironisa la blonde. Attends, il y a un gâteau en plus ?

— Evidemment qu'il y a un gâteau, et puis quoi encore ? Bon, bouge pas. 

Toshiko obéit sans rechigner et alla s'adosser contre le bord de la table où elle avait déposé tous ses nouveaux livres. Yuzuha, quant à elle, tourna les talons en direction du canapé derrière lequel elle avait caché sa surprise. Elle revint auprès de la célébrée du jour armée de deux sacs, dont l'un qu'elle tendit sans plus attendre à la blonde, presque aussi impatiente qu'elle.

— Il est pas emballé, prévint-elle. Et c'est du fait main alors si tu vois des défauts, t'auras qu'à fermer les yeux.

Étonnée par cette histoire de fait main, l'intéressée ouvrit le sac et baissa les yeux sur son contenu. Elle aperçut d'abord de vagues motifs qui lui parurent abstraits dans l'obscurité du contenant en papier, puis plongea sa main dedans pour en extirper le pull de laine épais qui s'y trouvait. Il était aussi vert que le sapin qu'elle voulait absolument installer chez elles dans les jours à venir et décoré de rennes et de petits flocons ; un accoutrement aussi cliché que ces romans qu'elle adorait et qui ne manqua pas de la ravir. 

— Tu l'as fait toi-même ? se rappela-t-elle alors. Vraiment ?

— J'ai dû demander de l'aide à Mitsuya et j'en ai eu pour longtemps, mais oui. Et j'en ai fait un deuxième.

Sous le regard amoureux de Toshiko qui ne se lassait pas de découvrir les talents inédits de sa copine, Yuzuha sortit le vêtement que l'autre sac contenait. La blonde ouvrit la bouche d'étonnement en constatant qu'il s'agissait du même pull, dans une laine rouge cette fois-ci. Ainsi, les deux étaient parfaitement assortis et elles pourraient passer l'hiver au coin du feu dans leurs vêtements complémentaires. C'était une idée de génie pour Toshiko, et forcément rentable car elle n'aurait jamais refusé une occasion de partager quelque chose avec la femme qu'elle aimait. 

— C'est génial, fit-elle avant de relâcher le sac vide sur le sol. Je veux le mettre maintenant.

Yuzuha ne put qu'être heureuse de la voir si enthousiaste et, le sourire aux lèvres, l'observa retirer le haut bien chaud qu'elle avait déjà sur le dos pour le remplacer par sa création. Elle s'approcha pour vérifier que les mesures étaient bonnes et puisque c'était le cas, elle n'eut aucune raison de ne pas se concentrer entièrement sur l'étreinte que Toshiko lui offrit. Une étreinte plus chaleureuse que les bûches occupées à brûler dans le poêle et plus douce que toute la laine qu'elle avait manipulée pour concevoir ce cadeau. Pleines d'une tendresse qu'elles ne savaient jamais où mettre ailleurs que sur elle, les mains parées de quelques bagues de l'ancienne délinquante renommée trouvèrent respectivement son dos et l'arrière de sa tête, alors elle dissimula son visage dans le creux de son cou et respira sur sa peau l'odeur de l'hiver qui la lui avait volée toute la journée en songeant à cette soirée tranquille qui les attendait désormais.

La tête posée contre celle de Yuzuha et plus reconnaissante pour cet anniversaire qu'elle n'aurait su l'exprimer, Toshiko provoqua un énième sourire comblé sur le visage de la cadette Shiba lorsqu'elle reprit la parole avec beaucoup d'ambition mais plus encore d'affection pour elle :

— À Noël, je t'offrirai quatre fois tout ce qu'on m'a offert aujourd'hui.

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POUR RETROUVER
YUZUHA & TOSHIKO :
BED OF ROSES,
en ligne sur mon
profil et en cours <3

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tout le monde dit joyeux anniversaire à toshiko ou ça part en lynchage sur la place publique

oui j'ai menti il est à nouveau 23h passées mais c'est vraiment une erreur de débutant de m'écouter quand je dis que je vais faire quelque chose

toshiko a eu son sweater pour le 3 décembre et pas vous 🫵

bravo les lesbiennes comme on dit par chez moi

je sais pas ce que je raconte je vais me coucher là

bonne nuit la plèbe

(btw starbucks est mentionné dans cet os mais n'oubliez pas qu'on boycott pour la palestine 😁)

- dae