OS26 - Sirine_L'évasion
Salut !
Un nouveau OS Sirine !! N'est-ce pas ma-gni-fi-que !
Pour Katherine et Sirius, la période de jeunesse insouciante est terminé. Sirius est a Azkaban, Katherine s'est faite une raison et est devenue une femme froide pour ne pas souffrir...
L'OS qui suit se déroule à l'été 1993, où s'évade Sirius Black !
Souvenez-vous, il y a longtemps j'avais écrit un OS :
OS 5 - Quelqu'un d'inconnue...
Sur Katherine ! L'OS d'aujourd'hui le suit totalement dans sa continuité ! Vous pourriez le relire si vous voulez, mais je fais quand même un résumé :
❢❢❢
Résumé : Katherine se réveille pour une journée de travail banal. Aujourd'hui, elle a rêvé d'une jeune enfant aux cheveux noirs qui ressemblaient étrangement à l'amour qu'elle a refoulé pour Sirius Black. Ce rêve lui fait repenser à ses souvenirs de jeunesse qu'elle a repoussé. Elle se souvient de ses années à Poudlard, des Maraudeurs et de Sirius... Puis, elle arrive à Sainte-Mangouste, là où elle travaille. Avec étonnement, elle se rend compte qu'elle est en retard...
*
Juillet 1993, Ministère
Katherine n'en était pas revenue. Toute sa journée allait de travers.
Son retard avait empiété toute sa journée de travail. Elle n'arrivait pas à gérer tous ses patients alors qu'habituellement, elle était si calme et tranquille qu'elle battait des records. Là, elle n'arrêtait pas de courir dans tous les sens, débordé au possible.
Elle crut pouvoir rattraper cet étrange phénomène à l'heure de sa pause de dix heures. Elle devait partir pour son deuxième travail, au ministère de la magie. Seulement, même arrivé au bureau des Aurors, elle fut consternée de voir s'afficher à sa montre un retard de trois minutes.
Katherine Dumas soupira, elle n'en pouvait plus, comme si une force l'empêchait d'aller bien aujourd'hui. Une veine tambourinait sur sa tempe, comme si on était en train d'y planter des clous, son crâne lui faisait terriblement mal. Elle décida de rentrer chez elle, une migraine insoutenable pointait le bout de son nez. Ce n'était pas une bonne journée, elle ne pouvait travailler dans cet état, il ne valait mieux pas accentuer les dégâts... Elle avait simplement envie de s'enfermer dans le noir...
Kathy partit voir le vieux Maugrey Fol-Œil pour qu'il prévienne lui-même le chef du bureau dont un écriteau sur la porte informait « Ne pas déranger ». Celui-ci, qui paraissait furieux et débordé, pesta contre elle, Kate ne releva pas parce qu'elle en avait l'habitude. Ce vieux fou appela une jeune fille qui portait un tas de dossier si conséquent qu'on ne voyait dépasser d'elle que des cheveux d'un bleu turquoise. Maugrey la chargea de prévenir le chef que la consultante de Sainte-Mangouste ne ferait pas de consultations.
Ce fut à l'instant où Maugrey partit en pestant que Kathy remarqua qu'une étrange ambiance englobée le bureau, même tout le ministère, maintenant qu'elle s'en rendait compte. Katherine remercia cette jeune fille qui, en partant un peu plus loin, fit tomber son tas de dossiers sous les remontrances de la moitié des Aurors qui paraissait tous sur les nerfs.
Elle eut une soudaine empathie pour la demoiselle et décida d'aller aider cette jeune fille qui se faisait moquer par quelques jeunes Aurors, en badaud autour d'elle.
- Laissez là tranquille, leur ordonna Kathy de son ton froid et sans équivoque qui marchait à chaque fois.
Les hommes laissèrent échapper un rire en haussant les sourcils et tournèrent enfin leur attention vers quelques choses d'autres.
- Heu... je me débrouillais très bien toute seul, dit une voix.
Katherine baissa ses yeux vers la jeune fille en question qui s'attelait à reclasser les parchemins et de les faire tenir dans des pochettes trop petites.
- Je peux vous aider ? demanda Katherine d'un ton poli.
- Heu... non ça va, répondit la jeune Auror.
Katherine fronça alors les sourcils en voyant ses cheveux prendre une couleur rouge vif. La jeune femme ne la laissa pas parler et se tourna vers elle d'un air de défi :
- Je suis Métamorphomage, je ne vous permettrais pas d'en rire.
Katherine lui sourit, touché par son caractère, et se baissa pour l'aider, malgré les contre avis de la petite.
- Ils sont toujours comme ça, marmonna la demoiselle en montrant de l'œil les trois garçons qui s'était moqué d'elle, mais je les bats tous dans tous les domaines. Sauf en filature et tapinois, ajouta-t-elle avec une grimace. Je suis d'une maladresse abominable, désolé que vous ayez vu ça.
- Oh il n'y a aucun problème, j'étais très maladroite aussi, avant, et vous voyez ça s'est arrangé, plaisanta Katherine qui sentait un bon courant passer entre elle et cette Métamorphomage.
La jeune fille laissa échapper un sourire.
- J'ai peut-être mes chances alors.
Ses cheveux reprirent alors un violet aubergine. Elle ne devait pas avoir plus que vingt-ans, sûrement en formation d'Auror. Katherine réalisa qu'elle ne l'avait pourtant jamais vu, de toute manière, elle ne voyait jamais plus rien...
- Mon nom c'est Tonks, dit-elle d'une voix joyeuse en lui tendant la main.
- Je m'appelle Katherine Dumas.
- Dumas ? Comme Jacques Dumas ? L'Auror à la retraite active, mentor de poison et antidote ?
- Oui, avoua Katherine en repoussant les difficultés de relation qu'elle avait avec son père dans son cœur. C'est... mon père.
- Oh !
Katherine l'accompagna jusqu'à un bureau où elle posa tous les dossiers ramassés, abandonnant l'idée de prévenir le chef du bureau des Aurors qu'elle ne travaillerait pas.
- Vous êtes en études ? Demanda Katherine en massant son crâne douloureux, piqué par sa migraine.
- Oui, pour devenir Auror. Je commence ma troisième année d'étude en Septembre. Ensuite l'année prochaine ce serra les examens finaux. J'espère réussir, comme je suis Métamorphomage ça m'avantage sur pleins de choses. Enfin, comme je vous ai dit, je surpasse tous les hommes de mon âge.
Katherine lui sourit. Elle était ambitieuse, elle était jeune, elle était pleine d'énergie, et en plus elle avait des airs de féministe. Tout ce qu'elle même était auparavant, tout ce qu'elle-même n'était plus.
De là où elles étaient, des voix fortes résonnèrent soudainement, des appels, comme si on rejoignait les troupes. Intrigué, elles sortirent toute les deux et se rendirent vers le point de rassemblement des Aurors, devant le panneau d'affichage
Le chef du bureau des Aurors, Rufus Scrimgeour se tenait debout sur un tabouret. Il attendit que toute ses forces soient réunis autour de lui pour commencer à parler. Tonks partit dans le groupe tandis que Katherine restait en retrait, voyant son père arriver des bureaux. Lorsqu'il la vit, Jacques s'approcha discrètement et Katherine sentit la tempête arriver :
-Qu'est-ce que tu fais là Katherine ? lui demanda-t-il en observant Rufus Scrimgeour qui tentait d'amener le silence.
- Je travaille, répondit-elle en évitant de le regarder. Enfin je travaillais, j'allais rentrer chez moi.
Jacques hocha la tête d'un air dédaigneux, et la quitta pour rejoindre le groupe des Aurors. Il n'avait jamais vraiment digéré l'affront que lui avait fait Katherine lors du procès, il y avait maintenant douze années... Le scandale que Katherine avait entaché la stature de son père et longtemps on l'avait moqué et mis de côté. Kathy avait été désolée pour lui... mais elle supportait durement la manière dont il lui faisait payer depuis des années.
- Nous venons d'avoir la confirmation d'une funeste nouvelle, s'éleva enfin la voix de Scrimgeour. Cela vient juste de se confirmer à Azkaban. Les Détraqueurs avaient découvert qu'il leur manquait un prisonnier, ils viennent de découvrir lequel...
Un cri d'exclamation résonna dans toute la salle.
- De qui s'agit-il ? Demanda l'un des Aurors.
- J'allais y venir. Il s'agit du plus infâme criminelle jamais détenu à Azkaban, je parle bien sûr de Sirius Black.
Un brouhaha énorme prit alors le bureau des Aurors, de tel manière que Scrimgeour fut incapable de faire revenir le silence.
Katherine resta interdite. Il lui semblait qu'on venait de lui enfoncer un poignard glacial dans le cœur. Sa gorge se serra si fort qu'elle eut bientôt du mal à respirer. Son sang se glaça dans ses veines, comme si le froid du poignard se répandait dans tout son corps. Elle resta pourtant droite comme un piqué, ne traduisant rien de son état intérieur.
Tous les bruits autour d'elle lui parvenait aux ralentit. Elle ne croyait pas ce qui, pourtant, avait résonné jusqu'à ses oreilles. La silhouette de son père se retourna lentement vers elle, comme un nouveau coup de poignard dans sa poitrine.
Ses mains commencèrent à trembler dangereusement, entraînant son corps entier. Sa blessure intérieure n'avait jamais vraiment guéri...
- Silence ! S'il-vous-plaît ! Tous le Ministère est en alerte, reprit le chef des Aurors. Il s'agit là d'un fait très grave. Sirius Black est en fuite, et il est connu pour être un des plus dangereux criminel...
Elle ne pouvait en écouter plus, ses jambes purent la porter hors de bureau. Elle longea le couloir, la respiration rapide et bientôt impossible à contrôler, le cœur battant et le corps tremblant. Trouvant un coin de couloir tranquille, un banc se dressant devant elle, Katherine jugea bon de s'asseoir avant que ses genoux ne cèdent à la fureur de son corps.
Tout tournait autour d'elle.
« En fuite » répéta son inconscient.
Katherine pensait avoir mal entendu. C'était comme dans un cauchemar, ou un rêve, elle ne savait pas... Elle courba le dos et logea sa tête entre ses mains.
Il venait de s'échapper... de s'échapper d'Azkaban... après douze ans... ? Elle n'y croyait pas.
Son cerveau était en pleine explosion. Trop de questions apparaissait dans son esprit et elle ne voulait pas y céder. Devait-elle être heureuse ou triste ? Dans quel état était-elle ? était-elle joyeuse ? triste ?
Perturbé, ça c'était sûr. Katherine se redressa, essayant de s'accrocher à ce qu'il y avait autour d'elle pour ne pas s'effondrer. La moquette qui tapissait les lieux lui parut soudainement d'un intérêt cruel...
S'il était en fuite... alors il était libre, d'une certaine manière ? Tout le monde le jugeait coupable, un infâme traître, et même elle, elle doutait. Depuis douze ans, elle avait fini par croire ce qu'on disait sur lui, elle avait fini par se faire à l'idée qu'il était peut-être coupable. Ceci seulement dans le but de se fondre dans la foule, de penser comme tous et de pouvoir être tranquille...
Comment avait-il fait pour s'enfuir ? Pourquoi maintenant ?! Pourquoi après douze ans ? Pourquoi ne l'avait-il pas fait avant s'il savait comment s'y prendre ? Pourquoi le faisait-il ? S'était-il servi de son pouvoir d'Animagus non déclaré – pouvoir qu'elle avait également ?
Un sentiment clair prit sa poitrine. Enfin, Katherine sut qu'elle ressentait une haine à son égard... s'il pouvait s'échapper, pourquoi ne l'avait-il pas fait plus tôt ? Pourquoi l'avait-il laissé toute seule pendant douze ans s'il était en capacité de s'enfuir ? Avait-il seulement pensé à elle pendant toute ces années ? Pourquoi lui avait-il tourné le dos, au procès ? Était-il coupable ? Ou innocent comme elle s'était forgé l'idée dans sa jeunesse ?
Katherine compressa ses lèvres l'une contre l'autre, des larmes coulèrent dessus sans qu'elle puisse les retenir. Elle s'en voulu, elle ne pleurait jamais.
Elle eut soudainement une furieuse envie de le revoir, de lui poser toute ces questions elle-même, de lui mettre une gifle bien mérité pour ce qu'il lui avait fait jusqu'à ce qu'il s'excuse...
Arrête de réfléchir, se dit-elle.
Des pas semblèrent soudainement s'approcher d'elle. Katherine, toujours penché en avant, s'essuya les joues précipitamment avec ses manches. Elle se redressa le visage aussi insensible que possible. Son père était là, devant elle, plus vieux que jamais, ses yeux verts la toisant avec plus de brillance que jamais...
-Tu veux peut-être rentrer avec moi à la maison ? demanda-t-il fébrilement, n'ayant jamais été douté pour montrer ses sentiments.
Katherine bondit du banc et hocha négativement la tête :
-Ma maison se trouve à Londres, dans mon appartement, répondit-elle avec hargne, engageant un pas.
- Attends Kathy.
La blonde se retourna brutalement, cela faisait douze ans que son père n'avait pas utilisé son diminutif...
-Je ne veux pas que tu rentres seule... Tu n'es pas venue voir ta mère depuis cinq mois... Et avec ce qu'il vient de se passer... dit-il en essayant de trouver des mots qui lui manquait.
- Je suis assez grande pour me gérer toute seule à trente-trois ans, répartit-elle.
- Je le sais bien...
- Alors, disons-nous au revoir, c'est tout.
Katherine comprenait la pensée de son père, mais elle ne voulait pas entendre parler de sa pitié ou de sa culpabilité, ni du manque de présence qu'elle faisait près de sa mère. Elle s'approcha de lui pour lui baiser la joue, mais Jacques la prit précipitamment et un peu maladroitement dans ses bras. Katherine resta crispé...
-Tu es mon unique fille Katherine, et je... prend soin de toi, malgré ce qu'il se passe, ne fait pas de choses stupides.
Et il la lâcha. Troublé, elle lui jeta un regard incertain et s'empressa de quitter les lieux...
*
Katherine fit cliqueté la serrure et la porte s'ouvrit. Elle entra avec soulagement dans son antre, posa lourdement son sac sur le bar et s'allongea bien droite dans le fauteuil.
Sirius Black pourquoi m'empêches-tu autant de vivre ? se demanda-t-elle en fermant les yeux. Sûrement parce que je t'aime, lui répondit son cœur.
Elle soupira et ouvrit à nouveau les yeux avant de voir son visage apparaître sur ses paupières closes. Malgré tous ses sentiments contradictoires, le tempérament rebelle et refoulé de Katherine prit une décision.
S'il était en fuite, alors Katherine Dumas se jura de le retrouver et de lui faire payer elle-même le poids de son amour pour lui.
❢❢❢
Alors ? Vous aimez ?
Vous allez commencer à comprendre l'histoire de Katherine et Sirius ! Aussi compliqué soit-elle ! Il reste 7 OS sur leur histoire... !
A votre avis, quel sera le prochain ?
A la semaine prochaine pour un des premiers Bloopers que j'ai fait... !
PaulaTena
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