un regard à mon reflet, le sang a séché, laissant découvrir d'horribles traces.

je m'habille rapidement, laissant mon téléphone sur ma table de chevet avec ma lame.

je prend le chemin pour le lycée, redoutant ce qui va arriver quand j'y serais.

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les regards insistent sur moi, je baisse la tête, honteux. pourquoi, dites moi ? mon nez comme à me piquer, annonçant que les larmes vont pas tarder à nous rejoindre.

« Maxime ! »

je me retourne vers la source de la provenance de mon prénom. mon "ami" eu un mouvement de recule en voyant ma figure amochée bien plus qu'elle ne l'était avant à cause de ma plaie profonde.

« je te jure je n'ai jamais envoyé ce screen à qui que ce soit ! je te le promet Maxime ! »

je reste silencieux. si ce n'est pas lui, ce serait qui ?

« mes potes ont mon code... je te promet... jamais je n'aurais fait ça Maxime ! »

ma gorge me brûle. deuxième signe que je vais bientôt pleurer.

« Maxime... tu dois me croire... je tiens à toi même si on s'est parlé peu de fois. t'as l'air d'être un bon type. j'aurais jamais fait ça. »

ne pas craquer. ne pas craquer. ne pas craquer. ne pas craquer. ne pas craquer. ne pas craquer. ne pas craquer. ne pas craquer.

« pleure pas Max. viens là. dit il en tendant ses bras. »

je ne tiens plus et explose dans ses bras. je sens mon nez se remplir mais je n'ose pas renifler. mes larmes défilent rapidement sur mes joues. sa main caresse mon dos avec douceur et j'entends des remarques et des rires moqueurs autour de nous.

« tu penses qu'ils sont ensembles ?
― la honte t'as vu il pleure !
― hé mais c'est pas le pédé de l'article sur le site du lycée ?
― qu'est ce qu'il fout avec Valentin, lui ? »

leurs remarquent me touchent profondément. je veux que ça s'arrête.

« putain mais foutez lui la paix un peu ! grogne-t-il.
― laisse les ils ont raison. dit-je en me décollant de lui. »

je remarque qu'un peu de morve a coulé sur son sweat. il me tend un mouchoir et j'essuie son sweat avant de me moucher.

« arrête tu sais bien que c'est faux Max. ils ont tous tord. les écoutes pas.
― merci... »

je me retiens de me remettre à pleurer. je me suis déjà assez ridiculisé en sa présence pour aujourd'hui.

« bon maintenant dit moi pourquoi t'as fait ça ?
― d-de quoi ? »

son pouce caresse avec douceur ma plaie sur la joue, son geste me procure un léger frisson.

« oh ça c'est rien.
― et en vrai c'est quoi ?
― une plaie ?
― pourquoi tu fais ça ? »

recherche d'excuse en cours. veuillez patienter.

« je veux pas te le dire.
― pourquoi ?
― parce que, j'ai pas envie.
― d'accord. mais t'as pas intérêt à recommencer. montre tes bras. »

c'est comme ça que je me suis retrouvé torse nu face à lui en plein milieu du hall du lycée, regardé de près par des inconnus homophobes pour la plupart.