◬ Chapitre 16 ◬
Tu choisis de poursuivre cette connexion naissante malgré les dangers extérieurs, poussé par un étrange instinct qui te murmure que la clé de la paix pourrait résider dans cette alliance improbable. Le cœur encore battant de l'interruption soudaine, tu retournes ton regard vers le chef des Hyènes.
Ses yeux brillent d'une intensité nouvelle, comme s'il savait que tu es sur le point de franchir une frontière que tu n'aurais jamais imaginé traverser.
"Je vais accepter ta proposition," dis-tu lentement, pesant chaque mot. "Mais à une condition : si tu me trahis, si tout ceci n'est qu'un jeu pour te libérer et reprendre la guerre, je te tuerai moi-même."
Un sourire en coin apparaît sur son visage, mais tu vois dans ses yeux qu'il comprend le sérieux de ton avertissement. "Je n'attendais pas moins de toi, Baptiste. Faisons en sorte que ni toi ni moi n'ayons à tester cette promesse."
Les jours suivants, tu organises des réunions secrètes dans l'ombre de la base militaire, loin des regards méfiants de tes compagnons. À chaque rencontre, tu ressens cette tension croissante, cette étrange fusion entre la méfiance et la curiosité qui te pousse à en savoir plus sur cet homme. Il te parle de ses stratagèmes, de ses tentatives passées pour mettre fin à la guerre par des moyens détournés, et surtout des multiples trahisons qui ont transformé ces tentatives en échecs sanglants.
Vous vous retrouvez dans une pièce à l'écart des autres, sous la base. Les murs sont épais, les portes lourdes, et seuls quelques rayons de lumière filtrent à travers les petites ouvertures en haut des murs. C'est ici que, loin des oreilles indiscrètes, vous pouvez parler librement. Une nuit, alors que tu es assis en face de lui, il te montre un plan esquissé sur un vieux morceau de parchemin.
"Voici comment nous pourrions les surprendre. Si nous réussissons à tendre une embuscade ici," dit-il en pointant du doigt une vallée isolée entre deux montagnes, "nous pourrions non seulement neutraliser la force principale de mes hommes rebelles, mais aussi leur offrir un choix : déposer les armes et négocier."
"Et pourquoi crois-tu que tes hommes te suivront encore ?" demandes-tu, sceptique. "Après tout, ils te croient captif et faible."
Il esquisse un sourire, mais cette fois, c'est un sourire de douleur. "Parce qu'ils n'ont jamais cessé de me suivre. Ils me voient comme leur chef, même enchaîné. Ce n'est pas de la faiblesse qu'ils verront, mais une chance de vivre autrement."
Les jours passent, et une étrange complicité se développe entre vous. Les conversations s'intensifient, devenant parfois presque philosophiques, explorant des idées sur la guerre, la loyauté, et même la nature humaine. L'un des soirs, l'atmosphère devient plus intime, plus personnelle. Le chef des Hyènes t'explique la douleur de son enfance, un moment de faiblesse qu'il n'a jamais révélé à personne. Tu te sens à la fois vulnérable et connecté d'une manière que tu ne comprends pas entièrement.
"Je ne pensais pas pouvoir un jour discuter ainsi avec un ennemi," dis-tu, un sourire amer au coin des lèvres.
"Peut-être que nous n'étions pas destinés à être ennemis," rétorque-t-il calmement. "Peut-être que cette guerre est une erreur. Une erreur que nous pouvons corriger."
À cet instant, le chef des Hyènes s'approche de toi. Vous êtes si proches que tu peux sentir la chaleur de son souffle. Il te regarde avec une intensité déconcertante, ses yeux scrutant les tiens comme s'il cherchait quelque chose de plus profond.
Sans prévenir, il franchit la distance entre vous et pose ses lèvres sur les tiennes. Le baiser est doux, inattendu, et tu sens ton cœur s'accélérer. Une myriade d'émotions te traverse, de la surprise, de l'incertitude, mais aussi une chaleur qui t'envahit. Pendant un bref instant, tu oublies où tu es, qui il est. Ce moment suspendu au-dessus du vide semble irréel.
Mais l'illusion est brisée par le claquement brutal d'une porte qui s'ouvre derrière vous. Tu te détournes rapidement, ton cœur battant à tout rompre, pour voir le supérieur de la base, le commandant Zerator , se tenir là, ses yeux fixés sur vous avec une expression de rage et de dégoût. Son visage est figé dans une expression de colère froide. Tu sais immédiatement que vous êtes perdus.
"Qu'est-ce que c'est que ça ?" hurle Adrian , sa voix résonnant contre les murs de pierre. "Baptiste, as-tu perdu la tête ? Embrasser un ennemi, le traiter comme un égal ?!"
Tu essaies de te justifier, de trouver les mots. "Commandant, ce n'est pas ce que vous croyez. Nous avions une chance de mettre fin à cette guerre sans plus de sang versé. Nous..."
Mais Zerator ne t'écoute pas. Son regard est fixé sur le chef des Hyènes avec une intensité meurtrière. "Ce chien ne mérite que la corde, Aujourd'hui il t'embrasse demain vous avez des gosses , Baptiste, tu t'es trahi toi-même et tu nous as trahis ."
Avant que tu puisses réagir, Le commandant sort son revolver de son étui. Le chef des Hyènes, toujours face à lui, reste immobile, comme s'il savait que tout ceci était inévitable. Le regard de l'homme est froid et sans pitié. En une fraction de seconde, il presse la détente.
Le coup de feu résonne dans la petite pièce. Tu vois le chef des Hyènes reculer, une expression de surprise et de douleur sur son visage. Il s'effondre contre le mur, sa main instinctivement posée sur la blessure qui s'élargit dans sa poitrine. Le rouge se répand rapidement, tachant ses vêtements et le sol de pierre.
"Non !" cries-tu, ton cri déchirant le silence. Tu te précipites vers lui, tombant à genoux à ses côtés. Son souffle est court, haché, et ses yeux commencent à se voiler. Tu attrapes sa main, sentant la vie s'échapper de lui.
"Baptiste..." murmure-t-il, sa voix faible, presque un souffle. "Je pensais... que peut-être... nous avions une chance."
"Reste avec moi.... Lucas" implores-tu, les larmes te montant aux yeux. Mais tu sais que c'est inutile. Son regard se fixe sur toi une dernière fois, puis se perd dans le vide.
Tu sens une rage monter en toi, une colère brûlante qui te consume. Tu te relèves lentement, faisant face à Adrian .
"Vous avez tout gâché," dis-tu, la voix tremblante de rage. "Nous avions une chance de mettre fin à tout cela, et vous l'avez détruite."
Il te regarde avec mépris. "Mieux vaut détruire une possibilité dangereuse que de risquer la trahison et l'honneur de notre base."
Mais tu sais, dans ton cœur, que quelque chose s'est brisé aujourd'hui. Tu regardes une dernière fois le corps sans vie du chef des Hyènes. Tout ce que tu espérais, tout ce que tu aurais pu construire, est maintenant réduit en cendres. Et toi, tu te retrouves à nouveau plongé dans les ténèbres d'une guerre qui semble, aujourd'hui plus que jamais, sans fin.
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.~ { 𝕲𝖆𝖒𝖊 𝕺𝖛𝖊𝖗 } ~
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