Au-delà du précipice, j'observe en silence.
Celui qui faisait naître ma différence,
Pour ne pas dire mon insouciance,
Mais ma vie fut réduite au silence.

Je pensais que tu étais le bon.
Mais apparemment non.
Je pensais vraiment que l'amour entre nous allait triompher.
Que nous allions tout gagner, avec succès.

Mais je me suis trompée.
J'ai cédé.
Pour me détruire.
Mais aujourd'hui, je ne fais que souffrir.

De cet abandon de ta part.
Tu étais à part.
Tu m'étais destiné.
Mais c'est bel et bien l'autre, que tu as préféré.

Je ne t'en veux pas.
Je m'en veux à moi.
De m'être trompée.
À ton sujet.

J'avance dans une toute autre direction à présent.
Je pense au bonheur que tu ressens en ce moment.

Avec elle.

Et j'avance encore et encore.
Un dernier petit effort.
Je m'apprête à atteindre mon but, ma destinée.
Je suis prête, je vais y arriver.

J'observe le ciel étoilé comme si l'on y avait déposé un grand-voile de lumière.
De ce monde, de cette terre, j'en étais fière.
Mais aujourd'hui, c'est de trop.
Peut-être est-ce bien trop tôt.

J'atteins finalement presque mon but ultime.

Et l'heure était enfin venue.
L'arrivée des anges déchus.

Je sautais de la fenêtre, pour mettre fin à tout ça.
À tout ce que j'avais construit.
Tout était fini.
Tous ces éclats...

Brisés.
Envolés.

Au-delà d'une fatale mortalité.