ℭ𝔥𝔞𝔭𝔦𝔱𝔯𝔢 15 ~ ℌ𝔦𝔡𝔡𝔢𝔫 𝔓𝔞𝔦𝔫
⚠ Chapitre very important !! ⚠
LOVE YOU ALL :3💜💜💜
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~ PDV Jennie ~
Rosé et moi descendions les escaliers de l'hôpital afin de rejoindre notre manager en bas. J'avais bien mangé mais je me sentais lourde et étourdie. Mon mal de ventre n'avait pas cessé, et continuait de me ronger davantage. Je ne savais pas si je pourrais vraiment participer aux répétitions dans cet état-là.
Je n'allais pas bien.
Je n'allais pas bien, et tout le monde s'en fichait. Parce que oui, ils le savaient tous, puisque ça se voyait. Je n'osais même pas imaginer à quoi pourrait ressembler ma tête en ce moment-là. Je devais être affreuse.
Notre manager nous attendait, assit au-devant de la voiture près du chauffeur.
Je montai dans la voiture, suivie de Chaeyoung, et partis m'asseoir à l'extrémité gauche du véhicule, blottie contre la vitre, laissant un espace d'environ un mètre entre mon amie et moi. Celle-ci ne dit rien, et se contenta de fixer ses pieds pendant que le chauffeur démarrait. Notre destination était la salle de concert dans laquelle nous allions répéter.
Pendant tout le trajet, j'avais mal au ventre. Cela s'amplifiait au fur et à mesure que le temps passait. C'était donc loin de n'être qu'un simple rhume...
Pourquoi m'ignorent-ils tous ? Pourquoi personne ne remarque ma détresse ?
C'est là que, d'un coup, je me remis à penser à lui...
Lui qui m'avait un jour bousculée à un Award Show sans faire exprès. Lui qui m'avait longuement épiée en silence de son regard de braise et stimulé en moi une envie de lui plaire. Lui, qui quelques jours plus tard m'avait chastement demandé mon numéro de téléphone. Lui, à qui je l'avais donné sans réfléchir à ce qui pourrait arriver, à ce qui en adviendrait. Lui, que j'avais commencé à voir fréquemment, et avec qui quelque chose s'installait, petit à petit. Lui, qui s'était attaché à moi et m'avait épaulée. Lui, qui jura de toujours rester à mes côtés. Lui, que je n'avais pas su remercier et que je finis par perdre.
Lui, qui m'aima...éperdument...comme personne ne m'avait jamais aimée.
Ma gorge se serrait étroitement quand je pensais à lui, quand je pensais à tout ce que l'on avait partagé... Je savais qu'en ce jour, où je me sentais faible et seule, lui l'aurait remarqué tout de suite, lui aurait été là pour moi, lui m'aurait dit que je ne méritais pas de souffrir, lui aurait su me redonner le sourire...si j'avais réussi à le garder à mes côtés.
Mais je n'ai pas réussi.
J'ai été horrible, et j'ai mérité de me retrouver seule. Mais pourquoi ai-je le don de détruire toutes les belles choses ?
Il m'avait certes ôté ce que toute fille craint de perdre, mais m'avait en échange voué le plus bel amour que quiconque pourrait imaginer. Je ne me suis rendue compte de sa valeur que lorsque tout était fini, mais il était trop tard à présent.
Cela faisait des mois que j'essayais de l'oublier et de passer à autre chose, mais à chaque fois je suis rongée par la culpabilité, je repense à ce qu'on a fait, je repense à ce qu'on a caché au monde entier, et je m'énerve contre tout le monde sans raison car je sais que jamais je ne pourrai le récupérer.
Je déprime à cause de lui...car lui a souffert à cause de moi.
Pendant que j'observais la ville défiler devant mes yeux, le visage contre la vitre glacée, deux larmes perlèrent aux coins de mes yeux, avant de couler silencieusement le long de mes joues pâles. Quelle idiote j'ai été...
- Allez hop hop les filles, préparez-vous à descendre ! lança précipitamment notre manager.
Perdue dans mes pensées, je n'avais pas vu le temps passer, ni remarqué que nous étions presque arrivés à destination. La voiture pénétra dans le garage du bâtiment de la salle de concert, pendant que le chauffeur informait par talkie-walkie la sécurité de notre arrivée.
Mon mal de ventre recommença aussitôt que j'avais arrêté de penser à mon mal émotionnel. C'est drôle : quand un mal s'en va, un autre prend le relais à sa place. Sauf que le mal le plus grand était celui qui venait de me quitter, pour laisser place à cette horrible sensation d'avoir des couteaux dans les tripes. Qu'est-ce que j'ai bon sang ?
- Mademoiselle Jennie ? interrogea le chauffeur qui me regardait d'un air surpris dans le rétroviseur. Vous allez bien ? Pourquoi pleurez-vous?
En entendant cette question, Chaeyoung et notre manager, qui étaient déjà sortis du véhicule, braquèrent furtivement leurs regards sur moi, me dévisageant, inquiets.
- Je vais très bien monsieur ! ai-je grogné.
Zut, pourquoi fallait-il qu'il me remarque celui-là ? Je me suis empressée d'essuyer mes yeux du revers de mes mains, et d'esquisser un faux sourire.
- Kim Jennie, ressaisis-toi petite, tu ne vas pas pleurer pour un petit rhume comme un enfant quand même ! se moqua mon manager avant de claquer la portière.
Si tu savais pourquoi je pleurais...
Lorsque je sortis à mon tour de la voiture, ma dongsaeng vint vers moi en me tendant ma veste et en questionnant :
- Unnie tout va bien ?
- Tu veux des contons-tiges pour te nettoyer les oreilles ? Je viens de dire que je vais très bien.
Je lui arrachai ma veste des mains en avançant vers l'ascenseur, la laissant en plan devant mon agressivité. Je déteste être comme ça, mais je suis comme ça...
Elle finit par nous rejoindre au moment où l'ascenseur arrivait. Nous montâmes et nous retrouvâmes dans les coulisses de la scène, où une multitude de chorégraphes, maquilleurs et techniciens s'agitaient dans tous les sens. Pasta et moi rejoignîmes nos membres sur la scène après nous être munies de micros et avoir enfilé chacune un tee-shirt blanc et un jogging noir afin d'être à l'aise.
- UNNIE !! s'écria Lisa en m'apercevant.
Celle-ci courut vers moi et me sauta au cou, avant de saluer Chaeyoung à son tour de la même manière. Je ne pus m'empêcher de sourire malgré ma mauvaise humeur.
La maknae ajouta aussitôt :
- Tout va bien ? Vous allez mieux ? La bouf de l'hôpital était pas trop dégueu ?
- Doucement Lisa ! l'interrompit la chanteuse principale en riant. Oui tout va bien heureusement, ce n'était rien de grave...
Parle pour toi...
Je jetai alors un regard par-dessus l'épaule de Lisa, pour apercevoir Jisoo Unnie, hésitant à venir nous saluer. Elle allait dire quelque chose, puis elle se retint et se contenta de marcher doucement vers nous en regardant le sol.
- Heureuse que tout aille mieux pour vous, dit-elle doucement en regardant le plafond.
- Merci, fit timidement Rosé en regardant ses pieds.
Après un petit silence, Jisoo ajouta en essayant d'éviter le regard de la chanteuse :
- Bon maintenant ce serait bien que vous vous dépêchiez car vous avez pas mal de retard sur les répétitions, alors en ligne !
Sur ces mots, elle fit volte-face et alla se placer au centre de la scène. C'est une attitude vraiment bizarre. Ça ne ressemble pas à Jisoo de nous parler de cette manière. En temps normal, elle nous aurait serré dans ses bras et aurait pris de nos nouvelles en nous disant qu'on lui avait terriblement manqué. Mais elle ne fit rien de tout cela.
C'est là que la musique de Ddu-Du Ddu-Du retentit pendant que les projecteurs s'allumaient, et nous nous précipitâmes vers la Unnie du groupe afin de nous mettre en ligne. Nous commencions à danser la chorégraphie de l'intro, jusqu'au premier couplet, où ce fut à moi de chanter.
Je me plaçai au centre, dansant, mon micro à la main, et commençai à chanter ma partie d'une voix faible et instable, faisant plusieurs fausses notes. Mon ventre continuait de me faire horriblement mal, et mon corps tout entier était pris de tremblements et d'une fatigue extrême. J'ai tout de même terminé de chanter ma partie et continué à danser après, jusqu'au refrain où ce fut encore mon tour de chanter.
Je faisais des efforts considérables pour rester debout, et tentais de vaincre ma douleur en chantant plus fort, sauf que je ne me rendis pas compte que je criais.
Mais une fois arrivée à ma partie de rap du deuxième couplet, ce qui sortit de ma bouche ne furent pas les paroles de la chanson mais un réel cri de douleur. Je lâchai le micro et m'arrêtai aussitôt de danser. Je me laissai tomber au sol en hurlant, les deux mains sur mon ventre.
Ma souffrance s'était extrêmement amplifiée à cause de l'effort physique.
Lisa, Rosé et Jisoo s'arrêtèrent de danser à leur tour et vinrent à moi en criant mon nom. Notre manager ordonna à ce qu'on arrête la musique et tous se précipitèrent vers cette fille souffrante et incomprise, assise par terre à pleurer et crier de peine...
Pitié que ça s'arrête...
~
~ PDV Lisa ~
Jennie Unnie tomba par terre au milieu de la chanson en criant et en se tenant le ventre. Nous allâmes toutes vers elles en hurlant son nom et en paniquant.
- UNNIE ÇA VA ? s'inquiéta Rosé.
- JENNIE DIS QUELQUE CHOSE ! ajouta Jisoo.
Je le savais. Je l'avais senti. Je l'avais vu dans les yeux de Jennie quand elle nous a rejointes sur la scène : elle était fatiguée, souffrante, et avait pleuré. Je suis la seule qui sait aussi bien lire les émotions sur son visage.
Je savais qu'elle ne pouvait pas répéter dans cet état-là.
Elle continuait de crier, tête baissée, des larmes coulant de ses yeux. Tout le monde s'agitait autour d'elle, la secouant pour savoir ce qu'elle a.
- UNNIE DIS NOUS CE QUE TU AS !! continua de hurler Rosé.
- Mon...mon ventre ! gémit Jennie.
Son ventre ? Mon Dieu, mais qu'est-ce qu'elle a ?
- Je...je dois aller vomir ! annonça-t-elle en se levant précipitamment.
Elle manqua de glisser en se levant, avant de courir vers les toilettes, suivie par nous tous. Nous la suivîmes jusqu'à la porte des toilettes, qu'elle avait pris soin de verrouiller avant que nous ne puissions la rejoindre, s'enfermant à l'intérieur.
Rosé et moi tapions sur la porte comme des psychopathes en l'appelant pour qu'elle nous ouvre.
- Ça ne sert à rien les filles, s'écria Jisoo d'une voix désespérée. Attendons qu'elle sorte.
Le manager nous demanda de retourner sur scène, et de continuer à répéter en attendant que Jennie finisse.
- Attendez quoi ? Mais ça va pas ? me suis-je énervée. Notre Jennie va mal et vous, vous nous demandez de retourner danser au lieu de nous assurer qu'elle va mieux ?
- Soyez fortes les filles ! répliqua-t-il. Ce n'est pas à cause d'un petit malaise de 5 minutes que l'on va arrêter toute une séance de répétitions, pour laquelle nous sommes, je le rappelle, très en retard en raison de l'absence de Rosé et Jennie hier.
- Mais...
- Ça passera ne vous inquiétez pas, Jennie ira mieux dans quelques minutes. Après tout, ce ne sont que de petits vomissements, ça ne doit pas être bien méchant. Allez venez.
J'aimerais être aussi optimiste. Sauf que j'avais comme le sentiment que ce n'étaient pas que de simples « petits vomissements » comme le dit notre manager. C'était anormal.
Nous retournâmes donc sur scène à contrecœur, toujours inquiètes, essayant de reprendre la chorégraphie et de continuer notre répétition.
Plus de trente minutes étaient passées, et Jennie n'était toujours pas revenue. Nous avions répété Boombayah, Kill This Love, Kick It, Forever Young et Playing with Fire, et toujours aucun signe de notre rappeuse.
Nous avions le droit à une pause de 10 minutes, pendant laquelle Rosé et moi continuâmes de taper sur la porte des toilettes sans réponses, sous le regard inquiet de Jisoo.
C'est là que j'entendis mon téléphone sonner dans mon sac. Je l'en sortis et poussai un hoquet de stupéfaction quand je vis que c'était Jennie qui m'appelait.
Je décrochai et m'écriai :
- Jennie Unnie ! Qu'est-ce que tu as ? Pourquoi tu n'es pas sortie des toilettes ?
- Chut ! fit-elle au bout du fil. Doucement Lisa, je ne veux pas que tu mettes tout le monde au courant que je t'ai appelée.
Je fus soulagée d'entendre sa voix.
- D'accord, ai-je chuchoté. Mais alors pourquoi tu...
- Je ne suis pas aux toilettes Lisa, m'interrompit-elle d'un ton grave.
- Hein ? Quoi ? T'es où ?
- J'ai filé en douce...je suis à la pharmacie.
- Mais comment t'as fait pour...
- Le chauffeur m'a aidée à sortir sans que l'on me voie.
- Oh mais c'est génial ça ! me suis-je enthousiasmée. Tu peux te soigner maintenant et revenir plus en forme que jamais pour continuer la répétition.
- Non Lisa...écoute-moi...
- Quoi ? Tu ne veux pas revenir à la répétition ? Je te promets que...
- Lisa s'il-te-plaît écoute...
- Quoi ? Qu'y a-t-il?
Le ton de sa voix me donnait la chair de poule, je commençais à m'inquiéter. C'est là que j'entendis Jennie pleurer, et que mes mains se mirent à trembler de peur.
- Unnie qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu pleures ?
- Panique pas Lisa...c'est juste...
Elle continua de pleurer pendant que j'insistais :
- C'est juste quoi ? Dis-moi !
- Lisa...
- Oui ?
- Lisa je...
- Tu ?
Et après avoir réprimé un sanglot, j'entendis Jennie annoncer au bout du fil :
- Je suis enceinte.
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