Chapitre 8
“Petit frère.. Tu sais bien que je suis pas là juste par hasard...”
“Je sais Syu’tun.. Je sais qu’il veut que je revienne et qu’il t’a envoyé pour me convaincre, mais tu sais aussi que mes sentiments pour Neteyam sont vrais.. Je ne peux pas l’abandonner... Il est celui avec qui je veux me lier, lui et personne d’autre...”
La fratrie se disait ainsi au revoir à la porte de la hutte de l’hyride albinos qui finissait ses affaires, câlinant son frère en lui souhaitant le bonheur qu’il méritait.
C’était le moment, le jour j, les chasseurs des Taronyu’om du moins une partie d’entre se devait de quitter le village des Metkayina pour rentrer chez eux. Yo’ean devait par contre elle rester avec le bébé et avait choisi Aty’ael pour rester à ses côtés, aussi bien car celui-ci était son meilleur ami mais aussi car elle se refusait complètement de le laisser abandonner ainsi l’ainé Sully avec qui il commençait à vraiment débuter une relation amoureuse complexe mais présente. Ils s’aimaient c’était un fait que personne ne pouvaient remettre en cause, rien ne pouvait les séparer...
Enfin sauf peut-être les responsabilitées de futur Olo’eyktan que portait le mauve sur ses épaules depuis son enfance, il savait qu’il devrait y retourner hélas, son clan l’attendait et Syu’tun le lui avait rappelé avant de partir.
Leur père voulait le revoir, lui donner davantage de responsabilité mais son amour pour Neteyam l’empêchait de
repartir des maintenant, même si finalement cela ne faisait que plus lui faire redouter son départ.
“A la prochaine fois chère sœur.. Faites attention à vous sur le retour... Un seul chasseur de perdu suffira !”
Il souffla cela doucement en saluant tous les membres de son clan, pourtant parmi eux il y avait une jeune na’vi à la peau violâtre qui semblait hésité, quelqu’un la retenait ici, une jolie Metkayina avec qui elle avait passé tous son séjour, et désormais elle n’était plus convaincue qu’elle voulait repartir aux risques de laisser cette magnifique femme derrière elle.
Aty’ael remarqua cela et s’approcha d’elle en venant poser sa main sur son épaule en croisant son regard.
“Rien ne te force à repartir.. Tu peux choisir de rester ici et d’épouser celle que tu aimes, personne ne te retient là-bas après tout.. Ta famille comprendra ton choix et rien ne t’empêchera de retourner les voir quand bon te semblera... Mais l’amour est un bien trop précieux pour être ignorer... Après tout ce n’est pas pour rien que nos cœurs sont symbolisés par des cristaux car rien n’est plus précieux que cela...!”
Il esquissa un sourire doux, ses paroles touchant plus d’une personne qui avaient eu la chance d’entendre ces mots dignes d’un grand chef en devenir qu’il était, et ceux depuis bien longtemps. La chasseuse regarda le mauve aux yeux verts puis sa douce avant de prendre sa décision, s’écartant du groupe qui étaient sur le point de partir en venant enlacer sa bien-aimée, demandant ainsi sa main par la même occasion sous une pluie d’applaudissement et de cri de guerriers félicitant l’amour de ces deux êtres qui formerait d’ici peu un couple fort.
Pourtant dans ce brouhaha de joie ambiant durant laquelle tous les regards étaient poser sur ce duo, tous ? Non pas tous, un regard d’un jaune or bien connu ne lâchait plus le mauve dont le regard s’était remplit de larmes, à la fois de joie pour elles mais aussi d’une immense tristesse qu’il ne pouvait contenir en réalisant qu’il n’avait aucune chance de pouvoir faire un tel choix, son rang lui interdisait de choisir l’amour. Du moins c’était la crainte qui le rongeait toujours plus depuis qu’il avait réalisé ses sentiments pour le fils Sully. Il avait déjà fait son choix cela dit, un choix dur et il savait que peu importe celui qu’il ferait il en souffrirait. Il ignorait si choisir son clan ou choisir l’amour était meilleur pour lui. Il voulait en parler à celui qu’il espérait être son futur partenaire pourtant, il craignait bien trop de se faire haïr de lui en le faisant.
Le village devint presque vide une fois les guerriers partis, le mauve souffla longuement en fixant l’horizon, Neteyam venant le rejoindre. S’asseyant à ses côtés en caressant ses hanches de sa main et posant sa tête contre son épaule pour demander si tout allait bien.
“Ma’teyam... Je...”
“J’aime ce surnom... Je pourrais presque mis faire !” Fut la réponse que donna le bleu face au bégayement de son joli violet visiblement mal à l’aise mais à la fois rassurer dans ses bras, y ronronnant même doucement.
“Il faut que je te dise quelques choses... Tu sais.. Enfin tu vois que... Je... Je te vois Ma’teyam tu le sais n’est-ce pas ?”
Il finit par murmurer ces quelques mots en caressant sa cicatrice avant de venir lui voler un tendre baiser d’amour, un amour pur et pleins de craintes pourtant, ce genre d’angoisse perfide qu’on ne peut hélas pas calmer sans des actes, surtout dans de tels situations difficiles à prévoir.
“Je te vois aussi.. Ma’ty’ael ?” L’azuré ria faiblement cela en caressant sa joue tendrement, lui rendant amoureusement cet échange délicat de mouvements de leurs lèvres les unes contre les autres en les faisant longuement rougir avant qu’un cri de joie venant de derrière eux ne les fassent presque sursauter.
C’était Tuk qui venait de pousser un léger son d’hystérie tant voire ainsi les deux jeunes guerriers enfin s’embrasser la comblait de joie au plus haut point. Elle se jeta sur eux pour les serrer contre elle, les roulant par la même occasion dans le sable, faisant éclater de rire le mauve qui en avait plein les cheveux.
“Vous êtes enfin tous les deux ensembles ! Vous vous êtes lié ? C’est encore que des bisous ?”
“T’es pas un peu jeune pour ce genre de question toi ?”
S’exclama Neteyam en commençant à lui chatouiller les cotes pour ainsi cacher la façon dont ses joues étaient devenues rouge en entendant cette question, ça il en avait envie c’était un fait, il voulait se lier au chasseur du clan de l’est et même avoir des enfants avec lui si Eywa le lui permettait !
Le reste du petit groupe d’ami arriva à leurs tours en s’amusant ainsi à vanner le nouveau couple, sachant que Aty’ael ne manqua pas de retourner les blagues contre eux surtout dans le cas de Tsireya et Lo’ak qui eut ne cachait pas leur relation et ceux depuis bien longtemps. Aonung lui restait assez bien dans sa situation de célibataire et s’en ventait même.
“Dit surtout que personne ne supporte ta tête de poisson !” Lâcha Lo’ak en choquant tout le monde qui rirent ainsi aux éclats dans un élan de joie qui fit énormément de bien au moral du mauve qui regardait ainsi tous ceux qui était ses amis. Même une part de sa famille il fallait bien le dire !
Ainsi ils passèrent leur journée ensemble, partant dans les récifs, partant récupérer des coquillages pour se faire un petit repas sur la plage comme ils le faisaient toujours. Et cette journée bien que loin d’être vraiment différentes des autres que le violacé avait vécu à leurs côtés avaient été le dernier déclique dont il avait eu besoin pour prendre sa décision. Il avait désormais fait son choix entre son clan et l’amour qu’il avait découvert ici.
Les discussions fusaient presque en débat sur des légendes de leurs clans respectifs, quand Aty’ael vient murmurer quelques choses à l’oreille de son futur partenaire, quelques choses qui eut pour effet de le faire particulièrement rougir, ses oreilles s’affaissant un peu alors que la prise que celui-ci avait sur sa taille se raffermit assez vivement comme surpris et prit au dépourvu mais dans le bon sens du terme.
Ces mots que pouvaient-ils bien être ? Ces mots qui eurent pour effet de mettre le bleu dans un état de confusion mêlé à une sorte d’impatience que la soirée ne se termine enfin. Il voulait se retrouver seul avec lui, Aty’ael avait visiblement éveillé en Neteyam une envie qu’il gardait en lui depuis un moment, le désir de lui appartenir réellement, le désir de se lier à lui et par conséquent de devenir son unique époux. Chez les na’vi après tout l’accouplement et le mariage sont caractérisé par le même mot dans leur langue.
“Je veux t’offrir mon cœur ce soir...~”
Voilà ce que le mauve avait ainsi souffler aux creux de l’oreille de ce guerrier bien plus grand que lui, il voulait lui offrir son cristal cœur, voulant ainsi lui offrir son corps et se lier à lui par la même occasion. Cela était la preuve d’amour la plus pure que celui-ci pouvait lui faire, celui de lui appartenir pour toujours et ceux dans l’intimité la plus totale seulement sous le regard puissant de la grande mère qui les protégeait depuis toujours.
Ils étaient tant pour eux de ne faire qu’un, et ils comptaient bien le faire cette nuit-là, sous les rayonnements luisants de la planète qui luisait comme la Lune terrienne dans le ciel sombre de Pandora
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top