Chapitre 3
15:10
<< Tu n'est pas folle, Sacha. Moi, je te crois.>>
<< Non. Personne ne me crois. Je suis seule et je le serais toujours. >>
<< Tu peux me faire confiance, Sacha. Je sais ce que tu ressens. >>
<< Tu ne sais pas ce que je vois. Tu ne sais même pas la vraie raison de pourquoi on me crois folle. >>
<< Peut être. Mais moi aussi je suis fou. Selon la société.>>
Je me réveillais en sursaut avant de cligner faiblement des yeux. Mon regard se posais sur les murs blancs de ma chambre. Blancs...? Les murs de ma chambre était tellement recouverts de posters que l'on n'en voyait plus la couleur. Où étais-je donc ?
J'avais un vague souvenir de personnes m'injectant un liquide vert. Ils m'avaient probablement emmener ici.
J'analysai la pièce: tous les murs était d'un blanc éclatant. Et il y avait une horloge produisant d'horribles " tic-tac" accrochée au mur ainsi qu'un seau blanc. Je me levais et je fis le tour de la pièce. Elle étais au moins 3 fois moins grande que ma chambre. Cette pièce n'est pas fermée (heureusement !) : il y avait une porte, blanche aussi avec une sorte de petite trappe, que j'essayai d'ouvrir, sans succès.
Je m'assis dans un coin de cette pièce et me mis à méditer. Je repensais à ce songe bizarre que je vennais de faire il y a quelques minutes. Qui était cette voix ? A quoi ressemblait cette personne ? Comment était elle au courant de mes problèmes ?
Je soupirai. Après tout, ce n'était qu'un rêve.
15:20
Le "tic-tac" de cette foutue horloge était une véritable agression pour mes oreilles. Je me demandais toutes les minutes où avais-je atterri et j'en suis arrivée à trois conclusions.
Soit :
1) Le liquide que ces hommes bizarres m'avait injecté était en réalité un antidote contre ma " folie" et me provoquait des hallucinations. En réalité je n'étais pas dans cette pièce mais chez moi !
2) J'étais bel et bien dans cette petite salle toute blanche. Mes parents avaient décidés de m'envoyer dans une colo pour enfants fous en plein milieu de l'année.
3) Tout ce qui c'était passé (avec Lebrument et Lyam y compris) n'était qu'un rêve.
Les deux explications les plus logiques étaient les numéros deux et trois, forcément. Je me recrovillais sur moi même et je ferma les yeux.
16h00
Je commençais à avoir des fourmillements de partout alors je me levais. Je voulais sortir de cet endroit le plus rapidement possible et j'en avais vraiment marre d'attendre qu'une personne vienne me chercher. J'analysai la serrure de la porte qui me retenait prisonnière. Elle étais très petite ; ce n'était donc pas une clé qui pouvait l'ouvrir mais quoi ? Perplexe j'approchais ma main quand un scan rouge sortit de la cerrure bizarre. Je retirais subitement ma main quand la porte s'ouvrit. Enfin.
- Sacha Millers. Veuillez avancer.
Je plissait les yeux quand je vis qui m'avait adressé la parole.
C'était une femme à l'air pincé, comme une vieille bibliothècaire. Ses cheveux étaient rassemblés en un chignon propre et elle avait des petites lunettes rouges.
- Z'êtes qui, vous ?, dis-je d'un air brouillon. Et chui où ?
Elle leva les sourcils, comme si ma manière de parler l'avait offensé, avant de me juger de la tête aux pieds.
- Veuillez avancer, répéta-t-elle.
Je ne bougeais pas d'un pouce. On m'avait fait attendre dans cette pièce pendant près d'une heure pour qu'en suite " super nani 2.0 " me dise de la suivre ? Non mais sérieux...
- Répondez à ma question, d'abord...
Elle se pinça l'arrête du nez.
- Bon... nous n'aurons pas le choix que de vous faire avancer de force, alors...
Aussitôt, deux hommes cagoulés ( semblables à ceux qui m'avaient injecté le sérum étrange) passèrent devant elle et m'attrapèrent chacun un bras, me soulevant de terre, avant de me bander les yeux.
- Hé ! Vous n'allez pas recommencer, quand même ! , criais-je, indignée, tandis que les hommes me transportais.
Même si je ne voyait plus rien, j'entendais les talons de "super nani 2.0" devant nous. Mais qui étaient-ils, elle et les hommes cagoulés...?
- Elle est pas sympa, votre colo...!
- Une...colo ?
Je sentis que " super nani 2.0 " s'arrêta de marcher.
- Qu'est ce qui vous fait croire que vous vous trouvez dans une colo ?
- Bah...
Je n'eus pas le temps de terminer car on me plaqua une main sur ma bouche. Sûrement l'un des deux hommes.
La femme recommença à marcher pendant un bon bout de temps. Puis, je sentis qu'on m'installais sur une chaise. On m'enleva le bandeau et la main de ma bouche. J'observais autour de moi.
J'étais assise sur une chaise, où j'étais attachée dessus par des sortes de ceintures, ce qui m'empêchais de bouger. En face de moi était assis un homme et à ses côtés se trouvait la femme, qui était debout. On étais séparés par une table de bureau.
- C'est quoi ce délire..., murmurais-je.
- Sacha !, me dit l'homme, un grand sourire aux lèvres. Quel plaisir de te rencontrer enfin !
Je l'analysais rapidement, lui aussi. C'était un homme qui devait avoir dans la quarantaine. Il n'avait pas beaucoup de rides sur son visage mais avait les cheveux de couleur grise. En tout honnêteté, il ne m'inspirais pas confiance, mais alors pas du tout.
- Tu dois avoir plein de questions !, continua-t-il.
- Et comment !, dit-je ironiquement en levant les yeux au ciel.
Il ignora proprement mon commentaire.
- Pour commencer, je m'appelle Harisson Clarke. Je suis le directeur...
- ... le directeur de la colo. Ça se voyait, le coupais-je.
Il pencha légèrement la tête, comme si il ne voyait pas où je venais en venir.
- De quoi parles tu donc ?
- Bah...on est bien dans une colonie de vacances, non ? Qui n'est pas très accueillante, d'ailleurs...
Il sourit de plus belle, un léger air de mépris sur les lèvres.
- Ma pauvre Sacha...regarde moi. Ai-je la tête à diriger une colo ? Sérieusement ?
- Heu...oui ?
- Et bien, tu te méprends complètement...
La femme commençais à sourire, elle aussi. Ah, comment j'aimerais lui faire ravaler son air pincé...
- On est dans une asile.
Mes yeux s'équarquillèrent complètement à ces mots. Une... asile...? Mais pourquoi ? Il y avait forcément une erreur... Mes parents n'avaient tout de même pas osé...?
- Je sais que beaucoup de questions se bousculent dans ta tête actuellement, repris Clarke, mais je te demande de bien écouter ce que j'ai à dire sans m'interrompre...
- Attendez ! Détachez moi, au moins !
Il posa les yeux sur les ceintures qui me retenaient.
- Comme je l'ai dit, on est dans une asile. Si je t'es faite attachée, ce n'est pas pour rien.
Je le regardais, bouche bée. Mais il n'était pas bien, lui ! Je froncais les sourcils.
Clarke, croisa ses mains sur le bureau, un air songeur sur le visage.
- Tout à commencer quand j'ai reçu un coup de fil de tes parents, il y à un peu près trois mois. Ils m'ont expliqués que leur fille était... très dérangé dans sa tête.
Je serrais les dents mais ne dis rien. Alors comme ça, mes parents pensaient aussi que j'étais folle...? Moi qui pensais qu'ils étaient les seuls à me comprendre un peu plus que les autres...
- Ils ne m'ont pas expliqué précisément pourquoi ils pensaient cela, repris-il lentement. Ils m'ont juste dit que j'allais voir par moi même. Afin de ne pas précipiter les choses, je leur ai dit d'attendre encore un peu avant de t'emmener ici. Après tout, tu n'est qu'une adolescente... J'ai donc raccrocher et on en est resté là. Et puis, il y a deux semaines... ils m'ont rappelés.
Je frissonnais. Il y à deux semaines... c'était là où j'avais...
Je fermais les yeux, en essayant de ne pas y repenser.
Clarke continua son récit.
- À ce qu'il paraît, tu avais crié en plein milieu de la cour de récréation " la fin du monde est proche ! ", avant de peindre en rouge sur les toilettes de ton établissement la même phrase.
Je tressaillis. C'était vrai mais... je n'étais pas vraiment moi.
Il sourit en voyant mon expression.
- J'ai donc accepté de te laisser venir ici. Ton cas est particulièrement fascinant...
J'ecarquillais légèrement les yeux. Je n'avais que quatorze ans... Et puis, ils n'avaient pas le droit ! Ce n'est pas parce que j'avais crié cela dans la cour que j'étais folle...Si...?
Je m'enfonçais dans mon siège. Une question me brûlait les lèvres.
- Et... combien de temps mes parents ont ils décider de me laisser ici...?
Clarke souris en joignant les mains sur la table et en approchant légèrement la tête.
- Oh, ma petite Sacha...tu vas rester ici au minimum un ans.
𝐉'𝐚𝐯𝐚𝐢𝐭 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐥𝐞̀𝐭𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐚𝐛𝐚𝐧𝐝𝐨𝐧𝐧𝐞́𝐞 𝐜𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐡𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 ^^
𝐉'𝐚𝐢 𝐥'𝐢𝐦𝐩𝐫𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐪𝐮'𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐧'𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐬𝐮𝐩𝐞𝐫 𝐬𝐮𝐩𝐞𝐫 𝐢𝐧𝐭𝐞́𝐫𝐞𝐬𝐬𝐚𝐧𝐭𝐞...
𝐁𝐨𝐧...
𝐂̧𝐚 𝐯𝐞𝐮𝐭 𝐝𝐢𝐫𝐞 𝐪𝐮'𝐢𝐥 𝐯𝐚 𝐟𝐚𝐥𝐥𝐨𝐢𝐫 𝐚𝐣𝐨𝐮𝐭𝐞𝐫 𝐝𝐞𝐬 𝐭𝐫𝐮𝐜𝐬 𝐪𝐮𝐢 𝐫𝐞𝐧𝐝𝐫𝐨𝐧𝐬 𝐜̧𝐚 ✨ 𝐖𝐨𝐚𝐰 ✨ !
𝐁𝐫𝐞𝐟, 𝐚̀ 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐣𝐞 𝐧𝐞 𝐬𝐚𝐢𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐛𝐢𝐞𝐧 𝐝𝐞 𝐭𝐞𝐦𝐩𝐬 ^^
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