Chapitre 1.
Je marchais sans grand but dans les rues de Shibuya en traînant parfois des pieds et parfois pas, je venais de finir mon troisième jeu qui était un jeu d'équipe et d'endurance, ce jeu s'appelait « le jeu du chat » et la difficulté était un cinq de pique. Je me souviens encore de ce que m'avait dit Mononobe, un joueur avec un chapeau, sur les différentes épreuves.
Flash-back :
Mononobe : Oh mais tu m'as l'air d'être nouvelle, ici...
Moi : Et alors ?
Mononobe : Tu m'as l'air bien jeune.
Je n'ai que vingt-deux ans alors forcément que je suis jeune.
Je le regardais d'un air méfiant et il me souriait, je sentais des frissons de la tête aux pieds lorsque j'aperçu son sourire.
Un vrai sourire de psychopathe et de pédophile...
Mononobe : Connais-tu les différentes épreuves et leur spécialité ?
Les quoi ? Les différentes étapes et leur spécialité ? Où est-ce que je suis tombée, encore ?
Moi : Non, je suis nouvelle.
Et tu le sais.
Mononobe : Je vais te les dire, alors.
Il agrandissait son sourire et je plaçais mes mains derrière mon dos pour agripper le bas de mon t-shirt, cet homme me faisait peur et je n'avais pas confiance en lui.
Putain... y a vraiment des détraqués sexuels dans ce monde ?
Mononobe : Tu as quatre épreuves différentes pendant les jeux : le diamant, le pique, le trèfle et le coeur.
Ouais, c'est comme les différentes cartes que l'on peut trouver dans le jeu de cartes.
Mononobe : L'épreuve de diamant a la spécialité d'intelligence parce que ce sont des jeux d'intelligence et de stratégie ; l'épreuve de pique a la spécialité physique parce que ce sont des jeux d'endurance physique, d'agilité et de force ; l'épreuve de trèfle a la spécialité d'équilibre parce que ce sont des jeux qui regroupent l'intelligence, la capacité physique et la confiance mais également un travail d'équipe ; le dernier...
Il faisait une pause dans son monologue et regardait derrière moi, je tournais la tête et je remarquais deux hommes ; l'un était blond avec une chemise noire avec des motifs dessus et un t-shirt gris tandis que l'autre était noireaux avec un t-shirt couleur moutarde et un gilet gris.
Je me sens petite face au blond mais plutôt moyenne face au noireaux.
Je détournais mon regard d'eux quand mon regard croisa leur regard et je regardais Mononobe.
Mononobe : La dernière épreuve a la spécialité psychologique parce que ce sont des jeux qui jouent avec le cœur des gens, vous gagnez leur confiance et vous les trahissez en les tuant pour gagner.
Ah... bah c'est vraiment génial, ça.
Je ne disais rien à la fin de son explication et je tournais le regard vers la table où se trouvait des téléphones avant de m'avancer pour en prendre un. Il m'identifia avec la reconnaissance faciale et je remarquais qu'il ne me restait qu'aujourd'hui comme dernier jour avant que je meure.
Nom : Huang.
Prénom : Jia.
Visa restant : un jour.
Heureusement que j'ai réussi à trouver cet endroit sinon je serais déjà morte. J'espère que Hannah va bien et qu'elle est saine et sauve dans cette réalité alternative de Tokyo.
Je regardais autour de moi et j'analysais les autres participants, un jeune homme attira particulièrement mon attention ; il écoutait de la musique et semblait recharger quelque chose. Il était blond et il avait une capuche sur la tête, je n'arrivais pas bien à distinguer son pantalon à cause de l'ombre mais j'arrivais à discerner ce qui ressemblait à un short.
Fin flash-back.
***
Je continuais de marcher dans les rues et je m'arrêtais devant une supérette avant d'entrer à l'intérieur, des hommes y étaient mais je ne leur prêtais aucune attention car je me dirigeais au rayon des chips avant de prendre un paquet de chips au fromage puis j'allais au rayon boissons pour prendre deux bouteilles d'eau avec trois bouteilles de soda - du coca-cola - avant d'aller au rayon fruits et légumes pour prendre des pommes, des bananes, des mangues et des oranges - qui semblaient mûres contre toute attente.
C'est vraiment bizarre cette histoire... tous les lieux publics comme les centres commerciaux, les supérettes, les parcs, etc. sont en parfait état. Ce qui est encore plus étrange, c'est que les aliments, même ceux que l'on met au frigo ou au congélateur, ne sont pas périmés
Une fois que j'avais la nourriture et les boissons que j'avais besoin, je me dirigeais vers la caisse avant de passer derrière - en me faisant glisser sur le comptoir de la caisse, comme si c'était de la glace - pour prendre deux sachets plastiques ; dans le premier, je mettais les chips avec les bouteilles d'eau et de soda puis dans le second, je mettais les fruits.
Je sortais de derrière la caisse, de la même façon que j'ai utilisée pour passer, et je prenais les deux sachets en plastique puis je décidais de porter mon attention sur les hommes, ils avaient leur regard sur moi et j'arquais un sourcil en les regardant. L'un d'eux s'approchaient de moi, il était chauve avec un air impassible et il était habillé d'un débardeur noir avec un pantalon militaire et des rangers à ses pieds, je pouvais apercevoir des pistolets à sa ceinture.
Je le reconnais ! Il était au jeu du chat et il a même aider le mec blond pour piéger le "chat" !
Homme : Comment t'appelles-tu ?
Moi : Pourquoi vous voulez savoir mon nom ?
Homme : Ferme-là et réponds à ma question.
Moi : Vous vous contredisez, vous voulez que je la ferme mais vous voulez que je vous réponde.
J'ai toujours été insolente, dès mon plus jeune âge... remerciez mon père pour ça, je tiens mon insolence de lui.
Homme : Donne simplement ton nom !
Moi : Huang.
Il me regardait d'un air impassible, que je n'arrivais pas à décrire, et il fronçait les sourcils.
Homme : C'est ton prénom que je veux, je m'en fou de ton nom de famille.
Oui bah je ne pouvais pas le savoir...
Moi : Non mais si vous ne précisez pas aussi...
Je levais les yeux au ciel et je reposais mon regard sur lui, je sentais dans son regard qu'il s'impatientait et qu'il pouvait me coller une balle entre les deux yeux à n'importe quel moment.
Moi : Jia.
Homme : Tu n'es pas japonaise ?
Moi : Non, ça se voit tant que ça ?
Homme : Niragi.
C'est génial... je viens de me prendre un vent à ma question. Mais je suppose que ça se voit tant que ça que je ne suis pas japonaise.
Un mec, aux cheveux noirs mi-longs où le dessus était attaché dans un chignon avec des piercings - un à l'arcade sourcilière, un au nez et un à l'hélix - sur le visage, portait une chemise noire avec des motifs girafes hideux, un pantalon en cuir noir et des rangers à ses pieds ; il avait une mitraillette sur l'épaule.
Je n'ai pas confiance, je crois que je me suis foutue dans la merde...
Niragi ? : Oui, chef ?
Homme : Prends la fille, elle vient avec nous. Elle nous sera utile.
Il souriait avant de se lécher les lèvres - de façon perverse - et je sentais un frisson de froid parcourir tout mon échine.
Putain... je suis tombée sur des détraqués sexuels !
Il s'approchait de moi et au moment où je voulais me débattre, il se baissait devant mes cuisses avant de les attraper pour me faire passer sur son épaule à la place de son arme et j'en faisais tomber mes sachets en lâchant un cri de surprise.
C'est sauvage leur recrutement de joueurs...
Moi : Vous savez comment on appelle ça !?
Homme : Du recrutement de joueurs.
Moi : Un kidnappi- Ahn !
Le percé venait de me gifler les fesses avec ses mains et un gémissement était sorti de ma bouche, je rougissais en couvrant ma bouche avec mes mains pendant que je l'entendais ricaner – les autres hommes, sauf celui qui semblait être son chef, avaient des sourires pervers après avoir entendu mon gémissement.
Putain... j'ai intérêt à ne pas me trouver là où se trouvent ces détraqués sexuels sinon je passe à la casserole.
Ils me regardaient tous, sauf le percé qui me regardait du coin de l'oeil en souriant.
Niragi : Je pourrais m'amuser avec elle ?
Homme : Seulement si le Chapelier ne la met pas sous sa protection.
« Le Chapelier » ? C'est qui lui encore ?
[...]
Le dénommé Niragi continuait de me porter sur son épaule pendant que je me débattais en frappant son dos avec mes poings et son ventre avec la pointe de mes chaussures mais ça ne lui faisait aucun effet, c'était comme si j'étais un ours en peluche. Je sentais le regard de plusieurs personnes sur nous à notre arrivée et il était tous dénudés, ils portaient seulement des maillots de bain.
Dans quoi je me suis embarquée encore ?
Je poussais un soupire et je redressais le haut de mon corps avant de poser mon coude sur son épaule, de façon à pouvoir lui faire mal - pour poser mon menton dans la paume de ma main. Il marchait jusqu'à une grande salle et il se baissait pour me déposer sur le sol, je me décalais de lui et je me retrouvais bloquer des bras ; des mecs, qui étaient apparu de je-ne-sais-où, me tenaient fermement par les bras et je sentais leur force.
Moi : Aïe ! Vous me faites mal bande de connard !
??? : Allons allons... pourquoi de vulgaires mots sortent de la bouche d'une aussi belle femme ?
Je tournais mon regard vers la voix et je tombais sur un mec... spécial ? Il portait un maillot de bain, un peignoir à motif et des lunettes de soleil surses yeux ; il ne portait pas de chaussures, comme les autres gens que j'ai vu en arrivant sur l'épaule de Niragi.
Moi : Peut-être parce que je me suis fait kidnapper par le percé à la mitraillette et le chauve aux pistolets !?
Il se servait du rhum dans son verre où un gros glaçon carré était au fond et il bougeait ses deux doigts de gauche à droite, les deux hommes me lâchaient les bras avant de s'éloigner vers je-ne-sais-où.
??? : Je m'appelle Takeru Danma, ou Boshiya, mais tout le monde m'appelle le Chapelier, ici. Comment t'appelles-tu ?
Moi : Huang, Jia Huang.
Il buvait une gorgée avant de reposer son regard sur moi, je me sentais mal à l'aise car il me regardait de haut en bas avant de reposer son regard sur mon visage.
Ok... on va me faire une fouille corporelle ou pas besoin ?
Chapelier : Depuis combien de temps es-tu ici ?
Moi : Euh... je dirais depuis que je suis ici ? Je ne sais pas vraiment depuis combien de temps je suis ici mais je me rappelle mes deux premiers jeux.
Chapelier : Intéressant...
J'ai surtout répondu vaguement à ta question, oui. Ce n'est vraiment pas le couteau le plus aiguisé du tiroir...
Il posait son verre sur la table et il se levait avant de s'approcher de moi pour tendre la main vers moi avant de la glisser dans ma poche de pantalon.
Moi : Eh ! Vous n'avez pas le droit de me toucher sans mon autorisation !
Il tenait deux cartes, celle de mon premier jeu, le deux de cœur et celle de mon deuxième jeu, le trois de carreau.
Mes premiers jeux en arrivant ici...
Chapelier : Bingo ! Deux cartes en moins !
J'avalais lentement ma salive en fixant les carte mais plus particulièrement celle du deux de cœur et la façon dont la mort des autres joueurs me revenait en tête, j'avais envie de vomir et ma main se plaçait immédiatement contre ma bouche. Ce jeu m'avait traumatisée pendant au moins une nuit où je ne pouvais pas dormir sans revoir leur mort.
Chapelier : Mira.
Une jeune femme habillée en noir avec de longs cheveux jusqu'à la fin de son dos, une frange en casque et des yeux foncés s'approchait en avant quand elle entendait son nom.
Elle est belle mais je ne lui ferais pas confiance, elle a l'air de bien savoir comment cacher son jeu... un beau comportement d'hypocrite.
Mira : Oui, Chapelier ?
Chapelier : Veux-tu bien apporter un verre d'eau, un comprimé et un sceau pour notre invitée ? Je ne voudrais pas qu'elle vomisse dans mes appartements.
Excuse-nous, monsieur.
Mira : Bien, Chapelier.
Elle me souriait et elle partait chercher ce que le Chapelier lui avait demander. Je levais les yeux au ciel et je retirais prudemment ma main de ma bouche pour prendre le sceau en main mais n'y une et n'y deux, je vomissais dans le sceau.
Je sentais le regard des autres sur moi mais j'entends aussi des personnes qui grimaçaient de dégoût face à mon geste, c'était la première fois que je vomissais devant autant de personnes – les autres fois, je vomissais devant Hannah car elle me tenait compagnie aux toilettes pendant que je vomissais.
[...]
Le Chapelier venait de finir de m'expliquer les trois règles importantes à la Plage : on devait toujours être en maillot car on ne pouvait pas cacher d'armes dans les maillots de bain – les seules personnes autorisées à ne pas en mettre sont les membres du conseil exécutif (dirigé par le Chapelier en personne) et les activistes (dirigés par Aguni, le chauve aux pistolets), on est livre de vivre notre vie comme on le souhaite en se droguant et en baisant avec qui on veut – j'avais senti le regard de certains membres d'Aguni sur moi – et la dernière était celle qui m'a le plus marquée... ils tuaient les traites.
Chapelier : Tu dois aussi savoir deux choses importantes ?
Moi : Quoi ?
Chapelier : Il est interdit de s'enfermer à clé dans une chambre, même si c'est ta chambre.
Moi : Et pour la douche, je fais comment ?
Chapelier : Tu laisses ouvert.
Moi : Ah... génial.
Chapelier : La deuxième chose importante est que si tu nous aides à ramener le plus de cartes pendant les jeux, nous pourront enfin sortir de ce monde et retrouver nos vies d'avant !
Il se levait en disant ça et me tournait le dos en écartant les bras, deux rideaux s'ouvraient pour laisser place à un grand drap blanc qui était décoré des cinquante-deux cartes. Il prenait un feutre noir et il barrait le deux de cœur puis le trois de carreau avant de ranger mes cartes dans un petit coffre.
Il m'avait présenté aux membres du conseil ainsi qu'aux activistes et il m'avaitmême expliqué ce qu'était cet endroit au moment où un jeune homme aux cheveuxbleus entrait.
Homme aux cheveux bleus : Tu as demandé à me voir, Chapelier ?
Chapelier : Oui. Je voudrais que tu apportes une bouteille d'eau et un médicament pour Jia.
Homme aux cheveux bleus : J'y ai pensé.
Il sortait de la poche de sa veste un médicament – sûrement un anti-vomitif – et il sortait une bouteille d'eau de l'autre poche de sa veste. Il s'approchait de moi avant de me donner la bouteille d'eau puis le comprimé avant de me prendre le sceau de vomi des mains, j'avalais le médicament avec l'eau avant de tirer une grimace de dégoût au goût du médicament sur ma langue puis je reprenais une gorgée d'eau.
Chapelier : Merci Iroki, tu peux disposer.
Iroki : Bien, Chapelier.
Il portait avec le sceau de vomi, sûrement pour le vider, puis je gardais la bouteille avec moi et le Chapelier me scrutait.
Quoi ? J'ai fait quoi, encore ?
Chapelier : Aguni.
L'homme, que j'avais vu au jeu du chat et qui avait demandé à Niragi de me kidnapper, s'approchait.
Chapelier : Est-ce bien la jeune fille dont tu m'as parlé ?
Parce qu'il a parlé de moi, en plus ? Il a dû lui parler de moi à la fin du jeu de chat...
Aguni : Oui, c'est bien elle, Chapelier.
Chapelier : Comme tu le sais, une fois que tu es ici, tu peux plus sortir sauf si tu veux mourir pour trahison. Je vais demander à Niragi de te conduire dans la pièce à vêtements et de te conduire à ta chambre.
Moi : C'est obligé que je sois lui ?
Chapelier : Oui.
Ah...
Niragi : Je n'écoute que les ordres de mon chef.
Chapelier : Aguni, rappelle-moi qui est ton chef.
Aguni : C'est toi, Chapelier.
Chapelier : Bien. Maintenant Niragi, tu vas la conduire chercher des vêtements pour ici ainsi qu'un maillot de bain et la conduire dans sa chambre.
Il levait les yeux au ciel.
Niragi : Oui, Chapelier.
Je sentais l'arrogance dans sa voix et il s'approchait de moi avant de se baisser devant mes cuisses et de me reprendre sur son épaule comme un vieux sac à patates.
Moi : Mais je sais marcher ! Lâche-moi !
Niragi : Tu es trop lente.
Je lançais un regard au Chapelier en espérant de l'aide mais il se contentait de boire son verre de rhum.
Connard... sur la vie des filles que je n'aimais pas au collège, au lycée et à l'université, tu vas mourir.
Je laissais Niragi me porter en sortant de la pièce pour marcher dans les couloirs sans vraiment savoir où on allait, on croisait des membres de la Plage et ils me regardaient tous - et toutes - bizarrement en me voyant sur l'épaule du noireaux.
Super... tout le monde me regarde comme si c'était une bête de foire de sa faute...
On arrivait bien assez rapidement dans un couloir et il me déposait sur le sol, je me retournais pour lui montrer mon dos et je me retrouvais face à une porte.
Ok ?
Niragi sortait une clé de sa poche de pantalon et il déverrouillait la porte avant de l'ouvrir.
Moi : Je croyais qu'on n'avait pas le droit de fermer les portes à clé ?
Niragi : Cette porte appartient au conseil et aux activistes alors elle doit être fermer à clé. Dépêche-toi de te choisir un maillot de bain et des vêtements.
Moi : Ok.
J'entrais dans la pièce et je la parcourais du regard puis j'allais vers les vêtements pour m'en prendre – je me prenais également des sous-vêtements – puis je prenais différents maillots de bain.
Moi : Y a des machines à laver ?
Niragi : Non.
Moi : Je lave comment mon linge ?
Niragi : Tu ne le laves pas.
Moi : Eurk...
Niragi : Je rigole.
Tu n'avais pas l'air de rigoler, pourtant.
Niragi : On lave nos vêtements sous la douche ou au lavabo.
C'est dingue, c'était ce que je faisais quand je n'avais pas de machines à laver chez moi et que je ne voulais pas que le père d'Hannah lave tous les week-ends mes vêtements.
Niragi : Maintenant, direction ta chambre.
Je sortais de la pièce avec mes affaires et je le laissais fermer la porte à clé derrière moi puis on se dirigeait dans d'autres couloirs.
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