Chapitre 21

Tout d'abord je tiens à m'excuser de cette pose... j'espère que vous m'avez pas trop oublié ! En tout cas voilà la suite !
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La journée était passée à une vitesse fulgurante. Le soleil était déjà couché que je n'avais même pas eu le temps de m'en rendre compte. Hélios avait été occupé toute la journée avec son père, j'avais donc passer le reste de mon temps avec Danaé et Laurie, j'étais mal de laisser Danaé seule ici mais je ne voulais pas l'emporter dans ce qui ne la concernait pas. Thésée allait sûrement me tuer d'être sortie sans protection, mais peu importait, l'avis de mon frère était devenue inutile. D'après les rumeurs, il était de plus en plus vu en compagnie de la duchesse de Nether, ce qui me rassurait car ça nous laisserait moins de chance de tomber sur elle lors de notre expédition à Nether.

Dix-huit heures avait sonné, je savais que le moment arrivait. Rejoignant ma chambre, je défis ma robe et la laissai tomber à mes pieds avant de récupérer l'un de mes fameux pantalon. Fuir en robe n'étais pas pratique. Bien que la chambre soit confortable, je ne regrettais pas de la quitter, je ne savais pas pour combien de temps nous devions partir ni si je reviendrai ici un jour.

Je sortis de la chambre en espérant ne croiser personne, les gardes patrouillaient très peu dans ma chambre, à croire que ma sécurité n'importait personne ici. J'étais censée rejoindre le prince ainsi que Laurie au niveau de la bibliothèque. Le peu de confiance en mon plan rendait mes mains moites et j'étais étrangement mal à l'aise dans mon pantalon.

—  Faites que ça marche..., priai-je.

J'espérais que c'était la dernière fois que je marchais dans les couloirs du château. Laurie et Hélios m'attendaient déjà, ils semblaient se regarder dans le blanc des yeux. Heureusement que je n'avais pas pris part à ce malaise. Laurie avait encore du mal à accorder sa confiance au prince, ce qui ne me surprenais pas tant que ça.

—  Ah enfin ! On a failli t'attendre, ironisa mon ami.

Je remarquai que Hélios avait troqué ses tenues officielles pour une ample chemise du bleu typique de Caelfall. Il portait tous les deux un sac qui devait contenir les affaires qu'ils jugeaient nécessaires. Un garde passa à coté de nous et salua le prince, mais ne releva pas le fait qu'on semblait tous les trois partir en balade. Poussant un soupir de soulagement face au peu d'attention qu'on nous prêtait, je posai mon regard sur Hélios et dit :

—  Prêt ?

—  Prêt... ça ne devrais pas être si compliqué !

Il paressait étrangement serein, peut être qu'il masquait seulement sa peur, en revanche Laurie ne semblait pas vouloir masquer sa crainte. Il avait toujours un doute sur l'issue de ce plan et moi aussi, à vrai dire.

Hélios posa son sac contre l'un des mur et frotta ses deux mains entre elles, comme si cela allait les réchauffer. Malgré l'habitude, je ne pus retenir un petit cri de surprise quand deux flammes sortirent de ses mains. Restant derrière lui avec Laurie, je me répétai notre plan en boucle :

1) Déclencher un petit incendie ;
2) Crier ;
3) Sortir ;
4) Monter dans une voiture ;
5) Fuir !

—  Un petit feu..., répéta Hélios avant de poser ses deux mains par terre.

Le feu qui s'y propagea semblait suivre une trajectoire précise mais je n'avais pas le temps d'y faire attention. Il était temps d'attaquer la deuxième partie.

—  Au feu ! hurlai-je, accompagnée de Laurie et Hélios, qui avait fait taire les flammes de ses mains, laissant les autres flammes gagner peu à peu le couloir.

Plusieurs pas saccadés arrivaient dans notre direction, nous signalant que les gardes avaient entendu. Troisième partie. Un garde que je reconnu nous fit signe de nous éloigner des flammes en nous faisant prendre le chemin de la sortie, je finis par reconnaître Wilson, le garde personnel du prince qui nous mena à la sortie. Quelques cris fusèrent, nous forçant à accélérer la cadence. J'espérais qu'il n'y ai aucune victime. La fumé gagnait déjà notre chemin et je dûs mettre ma main sur ma bouche pour éviter de tousser.

—  Attendez ici ! ordonna le garde Wilson une fois dehors.

Je jetai un regard à mes deux amis une fois le garde retourné dans le palais. On savait très bien qu'attendre ne faisait pas partie de nos plans.

—  Là-bas ! dit Hélios en désignant une voiture où le chauffeur regardait son téléphone sans se douter une seconde de ce qu'il pouvait bien se passer dans le palais, contrairement à moi qui ne pouvait m'empêcher de penser à ce que nous venions de faire.

On rejoignit la voiture qui était une voiture noire simple souvent utilisée par les familles royales pour les déplacement, Hélios toqua à la vitre et le chauffeur releva la tête vers nous. En voyant le prince, il ouvrit les portière.

—  Bibliothèque de Caelfall, ordonna Hélios d'une voix que je ne lui reconnaissais pas une fois que nous étions montés dans la voiture.

Mais son ton fit son effet car le chauffeur démarra sans broncher. C'était un homme d'une trentaine d'années au crane dégarni. Il portait l'uniforme bleu foncé. Normalement nous devions arriver à la bibliothèque de Caelfall dans une quinzaine de minutes, ce qui nous laissait le temps de souffler. La bibliothèque qui appartenait auparavant au royaume de Démos avait été donner à Caelfall, Eddilas en possédant déjà une, c'était le seul endroit où on pouvait trouver l'ouvrage qu'on recherchait, bien que notre chance de le trouver là-bas soit minime.

J'avais la boule au ventre, tout s'était passé comme on le voulait, mais le feu semblait devenir incontrôlable de ce que j'avais entendu lors de notre sortie du palais. Je repensai à Norton et Nives, s'il leur arrivait quelque chose je m'en voudrai pour toujours, c'est certain. J'avais eu l'occasion de croiser Norton et sa sœur quelques fois et ses enfants semblaient bien heureux, malgré leur mère autoritaire et leur père absent, de plus il semblait être attaché à Hélios.

—  Vous pensez qu'il y aura des blessés... ? demandai-je, soucieuse.

Hélios ne répondit rien, il avait pleinement conscience que le feu qu'il avait déclenché n'avait rien de rassurant. Laurie tripotait nerveusement son téléphone. Je ne dis rien de plus, de peur de renforcer le malaise qui régnait. S'il y avait des blessés, ça serait de notre faute et on en avait tous les trois conscience.

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