Chapitre 20
" Vous devriez faire plus attention à ceux à qui vous confiez vos sentiments."
Cette phrase n'avait aucun sens, je faisais déjà attention, de plus j'étais proche de peu de personne et je confiais aucun de mes sentiments. Pourtant je sais bien qu'il parlait de lui. Que voulait il dire par la ?
Je n'avais pas vraiment le temps d'y cogiter, je devais réveiller Laurie et lui expliquer notre plan totalement fou.
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Je dansais, la musique était floue, presque imperceptible, les yeux fermés je sentais le souffle chaud contre ma peau. Un souffle chaud, presque trop chaud. Ouvrant soudainement les yeux, je retins un cri, des flammes nous entouraient, moi ainsi que la personne avec qui je partageais cette valse. Posant mon regard sur son visage devenu familier, je plongeai mes yeux dans les siens. Ses yeux. Malgré ses flammes autour de nous j'avais l'impression de plonger dans un océan. Il avait ses lèvres proches des miennes, trop proches. Je voulais sentir ses lèvres contre les miennes et oublier à quel point c'était impossible. Mais des cris me parvinrent, Thésée, Laurie, Danaé, tous appelaient mon nom.
Mais j'étais aveuglée ; par ses flammes et par ses yeux.
Le souffle court et la sueur coulant de mon front, je me réveillai enfin. Un rêve, tout ceci n'était qu'un rêve. Je détaillai chaque coin de la chambre pour être sûre que rien de ceci n'était réel.
Reprenant enfin mes esprit, j'attrapai mon téléphone posé près de mon lit et fit défiler les photos de ma galerie. J'avais pris l'habitude de faire ça à l'époque où les cauchemars hantaient mes nuits. Mais cette fois, les photos de Thésée et moi n'avaient rien de réconfortant. Au contraire, elles me rappelaient à quel point ma vie n'était plus la même depuis la mort de Père et Mère.
J'avais passé la soirée dernière à expliquer mon plan a Laurie, au début il avait eu du mal à accepter mon idée mais j'avais été assez persuasive. Je savais qu'il avait encore du mal à accorder sa confiance au prince, mais maintenant qu'il connaissait l'existence des livres il avait finit par accepter l'idée que Hélios nous serait utile.
Je n'aurais jamais cru faire une chose pareil dans ma vie.
J'avais pris une douche pour oublier ce cauchemars puis j'étais sorti dans le couloir ; je me demandais une fois de plus ce que j'allais faire de cette journée. Le plan était prévu pour ce soir, j'avais donc la journée entière à combler pour éviter de me faire ronger par le stress.
Je n'avais pas faim et puis je n'avais pas non plus envie de supporter le regard du roi et le silence de la comtesse. En parlant de la comtesse, elle se dirigeait droit vers moi, vêtue d'une robe en tulle vert, les yeux plongés sur son téléphone. Je n'eus pas le temps de reculer qu'elle me percutait de plein fouet.
– Désolée... encore..., dit-elle en me regardant.
Il était vrai que c'était la deuxième fois qu'on se percutait ; la première fois était lors du banquet. Elle s'apprêtait à reprendre son chemin, mais je lui pris le bras.
– Attend... ça vous dirais de vous promener avec moi ?
Je savais pertinemment que mon idée était mal venue de ma part. J'étais surement la dernière personne avec qui elle aurait désirer une promenade. Mais je devais lui expliquer qu'elle n'avait pas à se faire de ma relation avec Hélios, qui n'avait rien de plus qu'un amitié.
Elle me toisa quelque instant avant de sourire et d'accepter mon invitation d'un hochement de tête.
Prenant alors la direction de couloir qui m'étais familier, je tentai de m'éloigner au plus des endroits où notre chemin pourrait croiser celui du roi ou de la reine. Je n'avais aucune envie de tomber sur l'un deux. A mes coté, Heaven gardait le silence . Je ne savais pas vraiment comment démarrer un conversation constructive.
– Je tenais a m'excusez..., tentais-je.
Elle me regarda, intriguée, ne comprenant surement pas où je voulais en venir.
– Hélios....
Elle ouvrit doucement la bouche puis la referma.
– Votre relation ne me concerne pas..., dit-elle.
– Justement, je voulais vous dire qu'il n'y avait rien entre le prince et moi, et il n'y aura jamais rien de plus qu'une amitié. Donc ne vous en faites pas, je ne viendrai pas perturber votre union, croyez-moi.
Je savais que c'était partiellement un mensonge, mon plan allait surement perturber leur union, mais dans la logique cela ne lui était pas personnellement visé.
Elle ne dit rien pendant quelques minutes, il me semblait qu'elle réfléchissait mais cela commençait à faire long.
– D'accord, finit-elle par dire.
Muette comme une table basse. Finalement Hélios n'exagérait pas tant que ça, sans vouloir la blesser elle fera une piètre reine si elle ne parle pas plus. Posant mon regard sur elle en continuant mon chemin, je vis qu'elle triturait nerveusement son téléphone. Apparemment ma seule présence la rendait nerveuse, pourtant j'étais très loin d'être impressionnante.
– Tout va bien ? tentai-je.
Elle hocha la tête en ne disant toujours rien, nous replongeant dans ce silence qui devenait de plus en plus pesant. Ne pouvant plus supporter ce silence, je dis :
– Si je vous pose un problème, dite le moi en face.
– Non, vous ne me posez aucun problème ... c'est juste que... laissez tomber, je pense aller déjeuner, bonne journée à vous.
Et elle repartit dans la direction opposée, me laissant seule au milieu du couloir. Elle avait un réel problème avec moi, cela ne faisait aucun doute.
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