Different from the others

Louis

'' Et voilà, encore une fois j'ai l'impression de me noyer dans ton absence. Pourquoi n'es-tu jamais là lorsque j'en ai besoins? Vais-je devoir te réclamer en silence longtemps pour que tu daigne me sourire. Bordel de merde, tu es juste à côté de moi et pourtant tu es si loin. Comme à l'autre bout du monde. On ne se parle pas, comme tout les soirs. Je sais que je ne te suffit plus. Je sais que tu en vois d'autres. Alors, qu'est-ce qui a foiré? Ou est-ce qu'on s'est planté ? Peut-être qu'on était trop jeune. Trop jeune pour s'aimer aussi fort, pour comprendre la valeur de ce qu'on avait. Maintenant, tout part en fumé. La vérité, Harry, c'est que tu me manque. Putain tu me manque tellement et je voudrais tant que tout redevienne comme au premier jour. Tu sais, ce vingt-huit septembre lorsque tu m'as embrassé en haut du London Eye, il y'a exactement neuf ans. Lorsque je ferme les yeux, chaque soirs, je me remémore cette journée, elle a été la plus belle de ma vie ainsi que toutes les autres à tes côtés. Même lors de nos disputes, de nos crises de nerf, de nos pots cassés jamais recollés.

Tu vois, t'es arrivé comme un cheveu sur la soupe. Je ne t'attendais pas. Mais tu m'as trouvé, avec tes boucles et ton rire là... Ta grosse tête d'imbécile, tes joues, ta peau, ta taille, tes jambes et tout le reste. Ce qu'on a créé ensemble était sincèrement formidable. Tout ces voyages, ces sourire, ce Palais de joie dans lequel on s'enferme lorsqu'on est tout les deux. Cette petite bulle, notre univers, rien qu'a nous. On fait partie de cette fameuse génération qui ne répare plus, mais qui jette. Bien, qu'il en soit ainsi, jettons les débris brûlant de notre royaume consumé dans la poubelle à passion.

Tu regarde la télé, à l'autre bout de notre canapé, tandis que moi, également dans celui-ci, je fait mine de rédiger une nouvelle chanson. Tu ne te doute de rien. Tu n'es pas au courant que je sais à qui tu textes toutes les nuits. Une certaine Kendall... Elle a un joli prénom. Je suppose que tout est joli chez elle. Elle doit avoir de long cheveux, de beaux yeux, et des lèvres charnues. Comme tu adore. J'espère qu'elle te comble et qu'elle te rend heureux. Plus que moi en tout cas. Le bonheur à disparue et je ne pense pas qu'il revienne. Il a coulé sous le poids de nos pleures. Mais je vais te dire quelque chose: On s'aime encore. Et c'est bien le seul fait qui n'a pas divergé de la première fois. On est fou amoureux l'un de l'autre, j'en suis sûr. Je le perçois à ta façon de me regarder, de me sourire stupidement parfois. Le matin, quand tu penses que je dors, je sens t'es doigts glisser doucement sur mon visage, je t'entends me murmurer que je suis la plus belle des créatures, que tu es fière de toi pour m'avoir à tes côtés, et que tu es désolée de tout gâcher.

Une question subsiste. Je me suis demandé pourquoi tu t'excusais si tu étais conscient de ta bêtises. Puis au final je me suis rendu compte que le problème n'est pas toi. En réalité, il n'y a pas de problème. C'est simplement que ça ne fonctionne plus. Parfois c'est comme ça, pas autrement. Alors j'aurais beau te pardonner de ne plus toucher que moi, je ne te pardonnerai pas de la détailler comme tu me détaille, d'avoir caressé son bras pour qu'elle s'endorme, de lui laisser embrasser ta peau, tout cela lentement. Je ne te pardonnerai pas de lui murmurer des mots doux après l'amour, alors que ceux-ci me sont réservé. Tu ne m'as pas trompé en couchant avec quelqu'un d'autre. Tu m'as trompé en emmelant vos mains, en promenant avec elle, en lui disant que tu la trouve merveilleuse. Et cela m'a blesser à vie. Je m'interdit d'aimer à nouveau aussi fort que toi. C'est donc ça la vie d'adulte, construire des châteaux de sable, puis sauter dessus à pied joints. Peut-être qu'on a simplement besoins de temps, de ne pas devoir se répondre dans l'instant, d'un peu d'espace pour réapprendre à respirer, d'un peu de silence pour se retrouver. Peut-être qu'il faut qu'on comprenne, qu'on accepte, qu'il faut lâcher prise. Et je sais que tu me retiendrais en pleurant, en me disant que c'est faux, que tu ne vois personne, je pourrais presque te croire. Tu embrasse aussi bien que tu mens. Mais parfois, ce que tu es parle si fort, qu'on entend pas ce que tu dis.

Hier, j'ai pensé à nos demain. Et alors quoi, on va s'aimer quelques années, pour au final se détester parce qu'on arrivera plus à se voir dans la même pièce? On ira baiser avec n'importe qui sans se le dire? On aura des pensé malsaines l'un en vers l'autre? Qu'est-ce que tu veux que j'écrive? Moi ce que je veux vraiment savoir, c'est pourquoi tu restes? Qu'est-ce que j'ai de plus qu'elle? Je ne peux pas te faire confiance, tu n'as même pas confiance en toi. Donne moi une raison parce qu'a chaque fois que je te vois, j'ai la haine. À chaque fois que je te vois, tu m'as l'air triste et ça m'rends triste putain... Moi j'ai pas envie de ça. Si c'est ça que les gens qui se jures pour toujours font, moi j'ai pas envie d'être les gens! On est pas comme eux! Il faut arrêter de me mentir maintenant, il faut arrêter de me dire que tu m'aime alors que tu t'aime pas! Si tu espère encore faire battre mon cœur à coup de rein, sache que tu vas être déçu.

Car je m'en vais, Harry. Ce soir, je pars pour de bon. Pour la toute dernière fois. Et je sais que tu le sens. Je vois tes larmes, tu vois les miennes. Ma valise est dans ma voiture, je vais simplement aller acheter des clopes, mais je ne reviendrais pas. Tout le monde essaira de nous faire oublier, mais s'il te plaît, n'efface rien. Soit capable d'accepter nos souvenirs, de faire le deuil de ce que l'ont n'aura plus, et avance. Pourquoi devrait-on haïr ce qu'on a tant aimé ? Alors, ne dansons plus ce slow tragique. Considère cette lettre comme tout les messages que je ne t'ai jamais envoyé. Arrivera sûrement le moment où tu n'auras plus besoins de nos photos sur le mur, sur ton téléphone. Tu les supprimera et tu passera à autre chose. Mais garde au moins le première que l'ont à fait ensemble. Je sais que tu l'as encore. Ne m'oublies pas. Si tu savais, il y a tellement de choses que j'aurais aimé te dire avant la fin de notre monde mon amour. Tu me manquera pour toujours, comme le soleil manque aux étoiles dans le ciel du matin. Malgré tout, je suis fou amoureux de toi. Vraiment, comme un dingue.

Au revoir. ''

Je me lève du canapé, lentement. Puis je prends ma veste. Il renifle. Il connaît la suite.

-Je... J'vais au tabac.

Il hoche la tête. C'est tout. Alors je lui tourne le dos, pour le dernière fois. Et avant que je n'ouvre la porte, sa voix cristalline résonne dans notre appartement.

-Lou?

Je fais volte-face, nos yeux larmoyant se croisent et il sourit. Il est si beau, si doux.

-Je t'aime. Pour toujours. Ne l'oublies pas.

-Je t'aime aussi, Hazza. Pour toujours.

Et je claque la porte, laissant la feuille de mon adieu à ses côtés.

End

Désolée j'avais besoins d'écrire quelque chose de triste