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Holà chicas, bonne lecture 🃏
«Et les autres ne savent pas qu'à chaque fois qu'on se croise, c'est le temps qui s'arrête.»
S I N A N
Il était vingt heures quand j'ai déposé Nowez à l'appart avant de reprendre ma route. J'avais besoin de me vider l'esprit, je savais très bien où aller. J'ai roulé une bonne vingtaine de minutes avant de m'arrêter devant un pavillon qui m'était très familier.
J'ai toqué à la porte, les mains tremblantes de rage. Et elle m'a ouvert quelques instants plus tard, en peignoir.
Ilyem – Sinan ? Ça va ?
J'ai haussé les épaules désespérément, en réalité je ne savais même plus ce que je ressentais avec cette haine mélangée au désespoir.
Ilyem – Viens, entres.
Elle m'a fait entrer et m'a menée jusqu'à la cuisine.
Sinan – Mira..
Ilyem – Quoi Mira ?
Sinan – Elle aurait pu survivre !
Ilyem – Mais non ! C'est le destin Sinan, c'était écrit...
Sinan – Non, non.. Zaven, ce fils de pute.. Il a tout simulé !
Ilyem – Zaven ? Mais c'est quoi le rapport ?
Sinan – Il est pas mort c't'enfoiré, il a juste fuis.
Ilyem – Mama mia... C'est horrible !
Sinan – Tu te rends compte ? Si seulement il avait agis comme un homme... Un vrai. J'aurai encore ma femme à mes côtés, j'aurai même pu avoir des enfants avec elle, ils auraient put jouer avec les tiens.. J'les aurais fait voyager dans les quatre coins du monde. Moi.. Et la famille que j'aurai construis avec ma femme. Mais au lieu de ça, j'me retrouve seul livré face à moi même à lui déposer des fleurs sur sa tombe.
Je ne pus m'empêcher de laisser une larme s'échapper de mon œil que je rattrapa aussi tôt avec mon pouce en tentant de la cacher.
Y A Z E E N
J'ai attendu que Nowez et Sinan reviennent pour pouvoir aller rejoindre mon avocate. Et finalement Nowez revint seul, je n'ai même pas cherché à comprendre, j'ai pris mes clefs et j'leur ai averti mon départ.
Arrivé chez Sefinata, elle m'ouvrit en robe bustier.. J'avoue, j'faisais tâche à côté d'elle en jean. Elle m'a fait entré et m'a installé dans son salon, là où elle avait préparé une table digne d'un restaurant. La lumière était tamisée et dispersée avec des bougies dans la pièce, deux roses étaient dressées dans un vase au milieu de la table.
Sefinata – T'as vu ? J'ai pas fais les choses à moitié !
J'ai souris en m'asseyant.
Yazeen – T'as géré j'avoue.
Elle m'a ensuite incité à la suivre dans la cuisine pour me montrer ce qu'elle préparait et c'était des pâtes bolognaise.
Sefinata – J'y ai mis tout mon amour donc j'espère que ça va te plaire.
Yazeen – Ne t'inquiète pas pour ça.
N O W E Z
Tout le monde était parti, il ne restait plus qu'Ezmîa et moi dans l'appart. Personne ne parlait, on s'évitait sans savoir pourquoi. Je venais d'allumer la playstation quand elle m'a proposé de faire à manger pour ne pas prendre le billet de Sinan, et j'lui ai dis de faire comme elle voulait.
Une vingtaine de minutes plus tard, elle revint avec un plat de crevettes qu'elle posa sur la table avant de mettre nos assiettes et nos couverts.
Ezmîa – Allez, viens c'est prêt ! J'me suis tuée pour les décortiquer !
Elle essayait de parler pour détendre cette atmosphère bizarre qui s'était installée entre nous. J'me suis assis face à elle et elle m'a servi une assiette de crevettes. J'vais pas vous mentir, je crevais la dalle et je détestais les crevettes. Mais, j'avais bien vu qu'elle s'était donné du mal à les faire donc je voulais pas la recaler. Si ça lui f'sait plaisir, c'est le principal. Donc j'en ai mangé peu en simulant ne pas avoir faim.
Dès qu'elle eut fini de se servir, elle saisit sa fourchette en me regardant droit dans les yeux.
Ezmîa – Bon.. J'crois qu'on va devoir parler..
J'la regardais attentivement, la tête légèrement penchée.
Ezmîa – Je.. Bon..
E Z M Î A
Je perdais mes mots en le regardant. Ces yeux me déstabilisaient et des bouffées de chaleur m'envahissaient. Lui, avait juste ravalé sa salive en continuant de me regarder attentivement. C'est tellement étrange, je n'ai jamais ressenti cette pression avec quelqu'un... J'avais l'impression qu'on s'attirait comme des aimants l'un et l'autre sans pour autant être consentants. C'était plus fort que nous, plus fort que nos raisons.
Une certaine alchimie s'était installée dans notre relation, personne ne pouvait vraiment comprendre. Je me suis levée en prétextant devoir chercher quelque chose dans le frigo, mais il m'a suivi jusqu'à la cuisine... Là où il m'a enlacé. J'étais dos à lui et je n'osais pas bouger. Il me déposait de multiples baisers de la clavicule jusqu'au cou... J'avais terriblement chaud.
J'ai refermé le frigo en me tournant vers Nowez qui me regardait avec ardeur.
Il a suffit de quelques instants pour que tout bascule... On aurait dit des gamins têtus, on agissait sans réfléchir aux conséquences, mais on se sentait tellement bien durant le moment présent. Nowez m'a attrapé brusquement par les hanches pour me faire glisser sur la table de la cuisine, là où j'ai poussé ce qui traînait pour être à l'aise. Je me suis redressée sur mes coudes en l'admirant, il descendait progressivement ma jupe pour la laisser tomber à terre avant de retirer ma culotte avec ses dents, ce qui me fit sourire discrètement.
La suite s'est déroulée tellement vite et sans douceur... Je crois et je l'avoue avec honte, avoir du réveiller le voisinage !
Après l'acte, il est parti se doucher et je l'ai suivi. Comme d'habitude, on ne parlait pas. Je l'ai savonné et il a fait de même avec moi. Et étonnement, il me taquinait en me mettant du savon sur la bouche. C'est tellement frustrant de se rendre compte que cet homme puisse changer de comportement d'un instant à un autre, il est vraiment indiscernable... Je n'avais pas l'habitude de le voir aussi gentil avec moi que je ne pus m'empêcher de le serrer contre moi et même si il n'était pas réceptif et ne bougeait pas, ça m'apaisait d'entendre son coeur battre dans mon oreille collée contre son torse.
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