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aloha chicas, ça va ? 🎈



«J'ai cru voir un "je t'aime" dans mes notifications









[...]







Le lendemain, 2:18pm.








E Z M Î A





Je me promenais au centre d'un des quartiers de la ville, l'air sereine, poussant ma poussette en direction du parc du coin.

Non loin de là, se tenait Sinan dans son 4x4, près à agir. Quant à Yazeen, il était entre deux voitures sur le parking du quartier entrain de briefer un groupe de mômes.

Je m'étais lancée dans cette nouvelle épreuve contre mon gré. J'étais pleine d'appréhension, morte de peur intérieurement. Je n'avais personne pour me rassurer, et tout simplement personne à mes côtés.

Tout était paisible, le soleil régnait et nous pouvions entendre seulement les enfants dans les airs de jeux. Hormis les enfants, le quartier était désert.

Seul un homme capuché était dans sa voiture, une golf il me semble ?

Mais soudain, un fourgon arriva à vive allure... Je le sentais, c'était pour moi, c'était... comme une évidence.

J'étais désormais crispée, je tenais fermement ma poussette puis lorsque j'entendis une voix masculine vociférer «Si tu cours, je tire !» Mon premier réflexe a été de prendre Soyla dans mes bras.

Je sentis une main se poser sur mon épaule et me retourner, tentant de reconnaître mon visage.

Je le reconnu également, c'était Boris. Un employé de Mikhaïl. Boris était accompagné d'un nouveau, puisque visiblement il ne me disait rien... Mais je devais bien m'en méfier, il était armé d'un calibre 12, je me mise à crier instinctivement, me rendant compte que personne ne venait à mon secours. 

Donc c'était ça leur plan ? Se débarrasser de moi ?

Boris me plaqua la main sur la bouche pour cesser mon cri. Sur le coup, Soyla se mise également à pleurer, donc Boris ne perdit pas de temps et me tira pour m'emporter dans le fourgon, mais je persistais... Donc l'assistant mit un coup sur la tête de Soyla pour me forcer à me laisser faire.




O M N I S C I E N T






Yazeen non loin de là, observait nerveusement la scène... Si ça continue comme ça, la mexicaine allait se faire embarquer, alors il ne perdit pas plus de temps pour voler au secours d'Ezmîa.

Arrivé à la hauteur des trois personnes, Yazeen tentait de les apeurer, mais il n'était même pas armé... Ce fut après ce long moment que Sinan débarqua enfin, à bord de sa grosse Mercedez.

Il fit un dérapage avant de descendre à pleine vitesse de la voiture, armé d'un 9 mm,

SinanLâchez la.

L'assistant de Boris pointa son arme sur Sinan pendant que Boris serrait progressivement le cou d'Ezmîa.

Sinan avait l'air totalement calme, serein. Il gardait son sang froid alors qu'il avait une arme chargée pointée sur lui. Enfin, ce n'était pas la première fois.

Sinan – Vous voulez jouer à ça ? Très bien. Visiblement vous ne tenez pas à vos vies, malheureusement... Puisque derrière vous, sur le toit des deux bâtiments se tiennent des kalashnikov et croyez moi, ils tireront sans aucun scrupule.

Les deux hommes se sont retournés et ont aperçu un point rouge et lumineux pointé sur eux en plein cœur.

Sinan – Vous en avez maintenant la certitude, vous êtes bien visés.

Ils étaient à leurs tours crispés, la peur de la mort se lisait sur leurs regards... Peur de mourir ? Ce n'est plus d'actualité pour ce fameux Sinan.

Sinan – Maintenant, je vous le dirai une fois, mais pas deux. C'est simple : (il prit une voix calme) baisse ton arme, petit si tu tiens à ta vie.

E Z M Î A



Je priais Dieu en fermant les yeux, pour que ça se passe comme prévu. Mais ce serait trop facile... C'était que le début d'une longue histoire. On allait peut être gagner la première manche, mais qui gagnerait la deuxième ?

En ouvrant les yeux, je vis l'arme de l'homme baissée.

Sinan – Très bien. Maintenant toi, lâche-la.

Dit-il en retirant la protection de son arme.

Miraculeusement, Boris me lâcha lentement.

Yazeen vint me tirer vers eux.

Hmmm.. C'était tellement facile, vraiment trop. Et ce n'est réellement pas normal. Non.

Ni une ni deux, nous sautons dans la voiture de  Sinan pour prendre la fuite.

Moi – Merci... Merci mille fois.

OMNISCIENT




Boris et son collègue Nika (des russes) étaient désemparés d'avoir raté leur mission... Surtout après que Nika s'est aperçu d'une faille...

A quelques mètres d'eux, sur le parking entre deux voitures se tenait un groupe d'enfants, jouant avec des lasers et d'autres brandissaient un billet d'un montant de cinquante euros.

Sans un grand temps de réflexion, Nika finit par comprendre la supercherie.

Nika – Tu vois ce que je vois ?

Boris – Les fils de pute...

Ils finirent par démarrer en troisième vitesse.

Pendant ce temps, l'homme capuché du début était toujours dans sa voiture, il avait bien suivi tout le parcours.

La guerre ne faisait que de commencer.

8:00 pm.

EZMÎA

J'étais chez moi, le regard vide, ma mère était au téléphone avec moi, me parlait en me racontant sa vie et j'acquiesçait seulement toutes ses paroles, comme pour approuver ce qu'elle disait. Mais je n'écoutais rien.

J'avais terriblement peur. Et je ne faisais que de penser à ce qui s'était passé en serrant Soyla contre moi.

[...] Moi – Au revoir mama.

Je raccrocha enfin l'appel. J'avais tellement besoin de me confier, de parler, de me vider mais au lieu de ça je me retrouvais seule avec moi moi.

Cette nuit la, je n'avais pas fermé l'œil une seconde. C'était littéralement impossible pour moi. Je veillais constamment sur ma fille.

Le lendemain c'est à dix heures du matin que Yazeen m'appela pour m'annoncer quelque chose de grave.

Effectivement, dès sa venue il me prévint qu'on était déjà démasqués. Il était en compagnie de Sinan.

Moi – Démasqués ?!

Yazeen – A vrai dire, on avait pas de kalash sur les toits mais c'était des gosses qui visait des lasers sur eux.

Moi – Mais quelle idée de faire ça ? Je vais finir par mourir si ça continue...

Sinan – On était pas véritablement armés, c'était le seul moyen de les effrayer subtilement.

Moi – Et comment vous savez qu'ils savent que c'en était pas des vrai ?

Sinan – Longue histoire, mais pour faire plus court, t'as d'la chance d'avoir un ange gardien p'tite.

Yazeen – Faut t'emmener à Bruxelles, Sinan peut te cacher la-bas !

Sinan – Quoi ? Non ! J'peux pas l'emmener la bas, j'ai rien pour elle.

Yazeen – Et les femmes qui venait à ton agence  ?

Sinan – Ilyem et Havika ? Je veux plus les mêler à ça, elles ont déjà beaucoup vécu d'atrocités, je veux leur épargner ça.

Yazeen – Peut être, je connais pas leur nom. Et dans d'autres pays, t'as pas d'idée ?

Sinan – Non.. Yaz, règle primordial : ne pas fuir. 

Yazeen – Tu veux faire quoi ?

Sinan – L'emmener dans notre hôtel.

Yazeen – Nowez va peter un câble !

Sinan – Il a rien a dire.

Moi – Et il est même pas là...

Y a eu un long moment de silence, ils réfléchissaient sûrement...

Sinan – Refais tes affaires. On veillera sur toi là-bas.

11h00 am.


[...]

Mes affaires étaient faites. Soyla dormait dans mes bras. On descendit dans la voiture de Sinan.

En parlant de Sinan, cet homme a un certain charme qui m'attire, c'est vraiment inexplicable.

Bon... C'est pas le moment de parler de ça, je bifurque.

On roulait, roulait et roulait sur plusieurs petites routes avant d'arriver à un hôtel.

Yazeen m'aida a porter mes sacs, on monta dans la chambre... Et surprise ! Nowez était présent...

Nowez – Elle fout quoi ici ?!

Sinan – No, ferme la. Elle va rester ici le temps qu'on trouve pas d'idée et tu vas faire quoi ?

Nowez le regardait de travers, néanmoins il ne répondait pas.

Sinan – Rien, on est d'accord. Bon, Yaz on bouge, j'vais chercher quelques trucs qui pourront nous servir.

Sur ses mots, Sinan emporta Yazeen avec lui. Me laissant seule debout devant Nowez qui était assis sur son lit.

Nowez – Tu sais quoi ? Ils vont pas tarder à arriver tes russes. Et le pire ? C'est que mes cousins ne seront pas revenus à temps. Dommage, hein.

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