Je ne savais plus où donner de la tête. Autour de moi, tout le monde courrait dans des sens différents.

- Ils vont à Pré au lard. C'est là que se déroule la bataille. Viens.

Drago Malfoy m'a fermement attrapé le bras, me tirant avec lui jusque dans la grande salle, alors que j'avais toujours le coffre en lévitation derrière moi.

- Mr Malfoy ! Je commençais à m'inquiéter. Alors, miss Rogue, qu'y a t-il dans ce coffre ?

Mon professeur de Métamorphose avait l'air survolté.

- Du Polynectar, ainsi que des cheveux de nombreux mangemorts. Et des quantités astronomiques de dictame.

Une lueur d'espoir à traversé son regard fatigué, et elle a pris le professeur Londubat dans ses bras, sous les yeux ébahis de tout Poudlard.

- Pardon, Neville. C'est l'émotion. Severus Rogue était un génie !

Elle lui a gentiment tapoté les cheveux, comme si il n'était qu'un enfant.

- Mrs. Joy a besoin d'aide à l'infermerie, lança Ginny Weasley, qui était essoufflée. Ah, Anastasia !

Elle m'a serré tellement fort dans ses bras que c'est limite si je ne pouvais plus respirer.

- James, Albus, Rose, Scorpius et... L'ensemble de la famille, pour faire vite, se sont fait un sang d'encre !

J'ai cligné des yeux. À côté de nous, Harry et Hermione se hurlaient dessus.

- Anastasia ?

Elle a claqué ses doigts devant mes yeux, cherchant une réaction de ma part. J'ai inspiré et expiré, lentement.

- Qu'est-ce qui lui arrive ?

Harry et Hermione ont arrêté de se hurler dessus. Même Slughorn, qui n'était plus réduit à l'état de statue, s'était tu. Ginny m'a forcé à m'asseoir sur une chaise.

- Elle s'est pris trois Doloris. Sauf qu'elle a encaissé. Je sais même pas où elle a appris à faire ça. Ça m'a même surpris de voir qu'elle avait réussi à atteindre cette salle sans s'écrouler. Même Dumbledore se serait retrouvé au tapis. Et là, c'est que l'on appelle le contrecoup, à expliqué le père de Scorpius, calmement.

J'ai vu Mr Potter serrer les poings.

- Qui serait assez cruel pour jeter un Doloris à une fillette de onze ans ?

- Bellatrix Lestrange.

La voix de l'ancien mangemort n'était qu'un murmure.

- Et comment ce fait-il qu'elle soit capable d'encaisser alors que je n'ai jamais vu ou entendu personne en parler ?

Le voix d'Hermione était tremblante.

- On peut encaisser si on a l'habitude de recevoir des sorts impardonnables.

Même Drago Malfoy avait quitté son masque froid.

- Ou bien si on est habitué à la douleur. Dans ce cas là, je pense que c'est les deux.

J'ai entendu quelques petites voix, mais tout se mélangeait autour de moi.

- Miss Rogue ? C'est pas le moment de s'évanouir !

La voix autoritaire de mon professeur de Sortilège me semblait parvenir de très loin. Les ténèbres s'emparaient déjà de mon esprit.

Passe outre de la douleur. Tu peux la surmonter. J'ai confiance en toi.

Comme sur le terrain de Quidditch, un regain d'énergie me fit relever la tête.

- Ah, miss... Je ne sais plus du tout comment vous appeler, en fait. Vous m'aviez dit que votre père vous avait appris les gestes de premiers secours. Vous pourriez venir aider à l'infirmerie ? m'interrogea Mrs Joy, sous le regard lourd de reproches des personnes présentes.

Je me suis relevée, sous le regard des personnes présentes autour de moi.

- Ce n'est pas normal...

Le professeur Lupin semblait pensif.

- Arrêtez moi si je me trompe, Mr Malfoy. Il faut déjà être habitué à recevoir des sortilèges impardonnables pour pouvoir encaisser. Et encore, il faut être un sorcier puissant. Mais récupérer d'un contrecoup aussi vite, ça relève du miracle. Ce jour là, dans la grande salle, alors que vous étiez en colère contre Albus, vous avez dit que cela devrait faire longtemps qu' Harry Potter ne devrait plus porter le titre de Survivant. Vous vous êtes déjà pris combien de sortilèges impardonnables, miss Rogue ?

Tout le monde était silencieux.

- Je ne sais pas. Tout ce que je sais, c'est que c'est à mon goût bien assez pour toute une vie. Ma mère me déteste, dis-je ne grattant mon bras, à l'endroit même où elle m'avait laissé une plaie qui ne voulait pas se refermer. Elle pense que je suis un monstre. Un abomination. Au final, peut être qu'elle a raison.

J'ai tourné les talons pour rejoindre Mrs. Joy qui m'attendait en bas des marches, pour aller vers l'infirmerie, les laissant disserter sur ces belles paroles.

. . .

J'étais entrée dans l'infirmerie, un peu craintive quant à ce que j'allais apercevoir. Je connaissais les gestes de premier secours, mais je n'étais pas sûre de pouvoir voir, ne serais-ce que durant une fraction de seconde, un cadavre. Pas une deuxième fois.

. . .

PDV Albus Potter :

Ne me demandez comment les événements ont pu se passer de cette façon lors de cette étrange journée. Je ne le sais pas. Même lorsque, quelques heures après, j'avais voulu comprendre, tout ce qu'il s'était produit était entouré d'un étrange brouillard. Berf, on était tous dans la grande Salle, après avoir miraculeusement découvert qu'Anastasia était le fille de Severus Rogue lorsque j'ai ressenti un vif mal de tête. Vous voyez, le genre de mal de crâne ou vous avez l'impression qu' une dizaine d'aiguilles vous transpercent de part en part.

- Professeur, est-ce que je pourrais aller dans un endroit plus calme ? J'ai vraiment mal à la tête.

Le professeur Slughorn m'avait observé quelques instants, puis il m'avait donné l'autorisation de me rendre dans la salle commune de Serpentard.

- Albus ! Où est-ce que tu vas, encore !?

La voix de ma mère me transperçait presque les tympans, rendant ma progression difficile.

- Je retourne dans la salle commune. J'ai mal à la tête.

Elle s'est perdue dans ses pensées, l'air de peser le pour et le contre.

- Je demande à Victoire de t'accompagner.

Elle a appellé Victoire de sa voix forte, me faisant limite sursauter.

- Accompagne-le à sa salle commune. Veille à ce qu'il ne lui arrive rien.

Ma cousine a hoché la tête, l'air très sérieux. Elle m'a attrapé par le bras, comme elle avait l'habitude de le faire alors que je n'étais encore qu'un gamin.

- Bon, ben, je te laisse. Si quelque chose d'étrange se passe... Ben...

Elle était sur le point de partir de la salle verte et argent, mais elle s'était retournée au dernier moment.

- Crie, d'accord ?

Je lui ai souri, et elle a tourné les talons. Avec tout le respect que je devais à ma médicomage de cousine, sa technique pour montrer au monde que je n'allais pas bien n'allait pas être très utile.

- Drago Malfoy et l'ensemble des aurors ont été assez stupides pour croire que j'étais morte. Bientôt, ce sera toi qu'ils croiront mort.

Bellatrix Lestrange se tenait au centre de la salle commune, un sourire mauvais affiché sur son sournois visage.

. . .

Plus qu'un seul chapitre et une note d'auteur, je crois que je vais faire une dépression... 😅
Bref, on se retrouve mardi pour la suite et je vais ensuite prendre un petit mois pour continuer d'avancer sur le tome 2 sans le publier. ( Bah oui, ça fait depuis 3 semaines que j'ai terminé ce tome, soyez pas étonnés !)
À mardi prochain bande de gobelins ! (cette phrase va me manquer...)