C H A P I T R E 𝟼
— Et si les flics t'attrapent ?
Kaminari Denki, au milieu de sa grande chambre, qui était beaucoup trop encombrée selon les dires de Kyoka, paniquait, faisant les milles pas.
— T'inquiètes, je cours vite.
— Et si tu te mange un mauvais coup et qu'ils finissent par te tuer ?
— T'inquiètes mec, j'suis coriace.
— J'veux pas être la dernière personne qui t'ai vu en vie ! Denki s'affola.
— Tu seras pas la dernière personne qui me verra en vie, Eijiro posa sa casquette sur sa touffe carmin, Bakugo, Shinso et Monoma seront là.
— Et ça, c'est sensé me rassurer ? C'est types sont même pas digne de confiance !
— Bakugou est plein de truc différent, mais pas un mytho. En tout cas, il m'a à peu près prouvé que je pouvais lui faire en quelques sorte confiance.
— Ta naïveté te tuera !
— T'inquiètes pas mec, Eijiro répéta ajustant son teeshirt sous son sweat, de toute façon si j'meurs tu pourras prendre tous mes jeux vidéos de zombie, le rouquin plaisanta.
Pendant que Kaminari était abasourdi par la zen attitude du rouge, Kirishima fit le tour du sommier de son ami pour débrancher son téléphone de son chargeur.
— J'veux pas recevoir des jeux de zombie d'un type mort, Kirishima ! C'est super glauque.
— Qu'est-ce que tu veux alors ? il demanda, ses yeux occupés à lire le message que Monoma venait de lui envoyer.
— Que tu restes là, mec !
Eijiro soupira, glissant son portable dans sa poche. S'il voulait qu'on s'inquiète autant pour lui, il n'aurait pas chercher à mentir à sa mère.
— Détend toi Kaminari, on dirait que c'est toi qui y va, il prit par les épaules son camarade.
Après une bonne nuit de sommeil, la première sans douleur, Kirishima s'était réveillé plutôt confiant. Il avait mis tous ses doutes et appréhensions de côté. Finalement, il en était persuadé, tout allait bien se passer. Les trois premières étaient des monstres, alors pourquoi ça se passerait mal ? De plus, après ça, il n'aura plus à supporter le trio infernal, mis à part pour les repas qu'il devait à Katsuki.
— Désolé, mais j'le sens mal là.
Denki n'était pas de son avis, trop préoccupé par la sécurité de son ami pour y voir le bon côté des choses, certainement redoublé par le fait qu'Eijiro lui avait omis certain détail. Cependant le rouge l'ignora, ne voulant pas que son angoisse refasse surface.
— Bon, envoie un message quand t'arrives là-bas et un quand ça se finit, okay ?
— Oui.
Kirishima était sincèrement touché par l'inquiétude de son ami, mais il avait vraiment l'impression de parler à sa mère, ou au choix, à sa grande sœur...
D'ailleurs, il avait menti à celles-ci, en racontant qu'il devait effectuer un devoir en groupe et que comme à son d'habitude, il s'était pris à la dernière minute. Et que du coup pour pouvoir poursuivre et terminer ce fameux devoir, il devait dormir chez son pote.
Bref elles avaient gobé presque un peu trop facilement aux yeux du rouge.
✧✦✧
Il était 23h00 passé, lorsque la petite bande traversait les rues éclairées par les divers lampadaires, et le ciel par les astres quelques peu couvert. Ils étaient dans la voiture que Shinso avait emprunté à son oncle et c'était Monoma qui conduisait.
Les quartiers de la ville de Tsukuba étaient à proie un calme gracieux, les seules voitures présentes étaient celles qui étaient pressées de rentré dans leur garage, et les seuls passants étaient des citoyens qui voulait profiter de cette obscure douceur.
L'air était ni trop frais et très loin d'être âpre, en cette période printanière, elle était presque un peu trop agréable pour ce que nos chères élèves de Yuei s'apprêtaient à faire.
Un rap américain, que Kirishima était sûr d'avoir déjà entendu une tonne de fois mais qu'il ne pourrait nommé, se diffusa sur une des pistes de radio en arrière plan, lorsque Shinso lui expliquait le plan qu'ils avaient concocté.
Vingt cinq bonnes minutes depuis qu'ils étaient partis chercher Kirishima, et les quatre garçons sortirent enfin du véhicule argenté aux quelques éraflures plus au moins profonde. Bakugou mit sa capuche et un masque, en sortant un deuxième pour le rouquin. Suivant le conseil des experts, Eijiro s'était habillé de teintes sombres, avec un jogging indigo et un sweat noir en plus de sa casquette de la même couleur. Les autres étaient habillés dans une palette similaire.
Shinso ouvrit le coffre, balançant un sac à dos assez léger à Kirishima. Il sortit également une barre de fer et deux battes de baseball, dont une que le rouge reconnu étrangement.
Les trois premières paraissaient détendus et très posés. De la même façon que lorsque Neito et Hitoshi embêtaient Izuku, Eijiro trouva dans leur comportement plutôt impassible et posé quelque chose d'assez glaçant.
Monoma s'était garé plutôt loin, à au moins deux ruelles de leur destination. Ils avaient marché une quinzaine de minutes au moment où ils arrivèrent devant une petite enseigne pas très accueillante. Les sacs poubelle, qui trainaient devant le vitrage barricadé de la modeste bâtisse mal entretenue, débordaient de détritus qui ornaient le gravier.
Ça ressemblait à une vieille supérette abandonnée. Une feuille jaunie, affichant une vieille promotion de nouilles sautées, confirma la supposition du roux.
Les deux blonds, masque au bout du nez, s'approchèrent des vitres souillées.
— Personne ici, Monoma murmura.
— Ils doivent être à l'étage, passe les crochets dans ton sac, Bakugou demanda sans se retourner.
Eijiro ouvrit son sac et les donna soigneusement à Katsuki, qui habilement ouvrit la porte. Même le carmin, habitué au crochetage de porte grâce au collège, n'aura pus faire une manœuvre aussi silencieuse et maîtrisée.
Les quatre garçons pénétrèrent alors dans l'enseigne, à la recherche du moindre bruit suspect.
Pendant qu'un rat, son butin dans la gueule, couru dû au bruits des nouveaux visiteurs, Eijiro aperçu Neito faire la grimace son sous masque, causé par l'odeur répugnante qui avaient réussi atteindre leurs narines bien cachée.
Shinso prit une lampe dans le sac du rouquin, pendant que Bakugou y rangeait ses crochets.
Maintenant à peu près éclairé, les lycéens découvrirent à quel point cet endroit était un vrai bordel. Entre les mégots, canettes, emballages de fast-food et d'autres choses non-indentifiable qui couvrait le sol. Eijiro évita même d'écraser de justesse des préservatifs usés.
Katsuki, en position de leader, monta les marches, à côté d'un ascenseur sûrement en panne. Le reste du groupe le talonna sans opposition. Ils se trouvaient maintenant dans un couloir plus au moins éclairé dont l'ampoule quelque peu vacillante, formait des ombres bizarres. Le papier peint aux nuances grises était rempli de tags colorés, d'un anglais pour la plupart mauvais, peu esthétique et incompréhensible.
— J'ai entendu un bruit de ce côté, Shinso pointa de sa batte la gauche.
— Alors allons-y, se réjouit Monoma, faisant danser sa barre de fer.
Ils se digèrent alors vers une porte au couleur ivoire, qui se trouvait à l'extrémité du couloir. Le bruit que le violet avait entendu devint plus clair. Une symphonie aggressive dont les basses dotés d'un tempo impressionnant pourrait même faire trembler les murs.
— De la musique ? fit le plus jeune.
— Écoute plus attentivement, lui intima Monoma, un sourire au coin.
Eijiro approcha son oreille de la porte mais se recula immédiatement après avoir identifié le son couvert.
— Des gémissements ?!
— Beurk.
Le rouquin hocha la tête en accord avec le cerné, pendant qu'un Bakugou très expressif, abaissa son masque et défonça d'un coup de pied la porte déjà fragilisée.
— On vous dérange ? il fit un de ses rictus malicieux, la poussière dans l'air lui titillant les narines.
Une fille qui se trouvait au dessus d'un ado avec une coiffure typique de la racaille japonaise, hurla, tirant la couverture qui l'a couvrait de très peu, jusqu'à son cou.
— Vous êtes qui ?! rugit le garçon à la coupe mal réalisée.
Ce n'était absolument pas le moment, mais Eijiro trouvait qu'il avait un air de Josuke Joestar en beaucoup moins musclé.
— Ton pire cauchemar, Katsuki s'exclama, remets ton froc et appelle tes potes qu'on vous défonce bande de chiens !
Hitoshi et Neito rentrèrent à leur tour, inspectant la petite pièce qui quoique plus propre que le reste de la bâtisse, n'était pas incroyable non plus niveau ménage. Eijiro, toujours au pas de la porte, regarda à son tour l'état du lieu : à part un matelas, une chaise et une table basse, il n'y avait rien d'interessant.
— Toi, Katsuki pointa la jeune fille apeurée, rhabille-toi et casse toi.
L'adolescente ne bougea pas d'un poil, tétanisée par la crainte. Comme n'importe quelle fille qui aurait pu se trouvait entourée de quatre mecs qu'elle ne connaissait pas, elle se sentait quelque peu en danger.
— On t'as pas appris à parler aux filles ? se plaint Neito.
Eijiro s'avança doucement jusqu'où la jeune fille se trouvait et prit un drap en boule qui se trouvait dans un angle de la pièce. Il l'ouvrit de la totalité de sa longueur et tourna sa tête à l'opposé d'où était l'adolescente.
— Vas-y habille toi, on te fera rien, lui confia-t-il d'une voix peu assurée.
La fille paraissait méfiante mais n'ayant pas d'autre option, s'extirpa rapidement du lit en prenant d'un même mouvement ses vêtements qui jonchaient le sol et se mit derrière le rideau de fortune.
— Et moi qui pensais être le dragueur de la bande, persifla Neito.
— Tais-toi c'est pas le moment, Eijiro chuchota, gêné.
À vrai dire, il était totalement embarrassé. Il ne pensait pas que la première fois qu'il verrait une fille aussi peu couvert, serait dans ce genre de situation.
— Surveillez ce couillon, avec Hitoshi on va inspecter les autres salles.
Les deux garçons partirent sur ces mots.
Le "couillon" en question, vêtu désormais d'un pantalon ne semblait absolument pas à l'aise, tapotant avec vitesse les cinquante touches de son vieux Nokia.
— Eh le yankee ! Monoma s'exclama, si on t'as dit d'appeler tes potes, c'est pour entendre clairement ce que tu leurs communique !
— Je-j'ai plus de forfait.., le dit yankee transpiré à grosses gouttes, son piercing sur la lèvre tremblant, trahissait sa nervosité.
— Et comment tu fais pour envoyer des messages ? le blond interrogea d'un timbre ironique, j'pense pas que tu veux perdre des dents inutilement, le garçon fit non de la tête, alors fait ce qu'on te demande, tu veux bien.
Le rouquin ne pu s'abstenir de frémir et compatir pour leur "ennemi". Il savait mieux qui compte à quel point Monoma était doté d'une force déstabilisante.
— J'ai fini, murmura une petite voix aiguë.
C'était la jeune fille. Kirishima plia le drap en deux et conseilla à l'adolescente de faire attention en sortant. Elle le remercia d'un signe de tête timide, adressant à peine un regard à son partenaire qui était littéralement entrain de fondre de terreur sur place.
Après l'appel de l'ado, le rouquin et Monoma avaient discuté avec le garçon frêle. Il se trouvait qu'il était en réalité le cadet du chef de leur soi-disante bande, et qu'il s'occupait juste de surveiller le lieu quand personne n'y était.
— C'est tout, j'vous le jure ! il en pleura presque, de la morve s'échappant de son nez.
Kirishima ne pu s'empêcher de se sentir mal pour ce pauvre gars. Même si ils ne se faisait pas tabassé ici, il risquait sûrement de manger des coups par la clique de son frangin.
Bakugou et Shinso revinrent quelques instant plus tard.
— Rien à signaler, fit le mauve.
— Ils vont sûrement bientôt débarquer, Katsuki vérifia l'heure sur son cellulaire, occupe toi de ce que t'as à faire, il releva les yeux vers Eijiro.
Le rouge hocha la tête, en replaçant correctement sa casquette, et tenu fermement son sac à dos. Après maintes demandes, il avait échappé aux côtés "casse les dents de l'ennemi" de la mission. Par conséquent, il voulait faire les choses biens.
Eijiro sorti alors de la pièce et analysa bien chaque détail pour se rappeler d'où il partait. Il choisit des graffitis comme point de repère puis descendit les escaliers grinçants.
Arrivé à l'endroit par où ils étaient rentrés, le rouge se mit derrière un comptoir, qui devait servir de caisse à une époque, et observa dans une vue d'ensemble l'espace étendu devant lui. Il entendit beugler un concert de motard au loin. Il devait se dépêcher.
Le garçon prit alors son sac à dos dans ses mains où il en sorti une boite de pétard. Il prit des fumigènes qu'il balança aux deux extrémités de la salle. Pendant que la fumée commença à se disperser un peu partout dans le large espace, Eijiro grimpa rapidement les escaliers en entendant les portes s'ouvrir. Il balança alors des points fulminant qui détonnèrent au moment où ils touchèrent le sol. Il leur faisait passer un message : On est là.
Mais ces détonations permettaient également de prévenir ses camarades de Yuei.
Le rouquin se tourna une dernière fois : la pièce était empli de brume. En ajustant son masque, il remonta alors jusqu'en haut des escaliers. À l'issue, il croisa sans surprise ses trois coéquipiers, mais il continua sa course en passant furtivement quelques fumigènes à Katsuki, les regardant du coin de l'œil avec une certaine appréhension.
Le rouge entra dans la salle où il était tout à l'heure. L'ado à la coupe originale, n'était plus la. Il laissa la porte entrouverte et observa le long couloir. De son point de vue, il pouvait apercevoir les trois premières de dos.
Ils semblaient discuter avec les nouveaux arrivés. Cependant un type paraissait impatient et furieux. Alors un coup parti : mais se fut Bakugou qui frappa à main nu le colérique. L'adolescent s'écroula à la seconde et les autres garçons passèrent à l'attaque. Le blond balança les pétards de fumée acquis plutôt. D'où il était, Eijiro ne voyait plus grand chose. En mettant ses inquiétudes de côtés, il sortit de nouveau de la salle. Il devait avant toutes choses vérifier si des assaillants n'étaient pas entrés par une différente porte que la celle de l'entrée.
Un petit quart d'heure était passée, il n'y avait rien à signaler et tout avait l'air de bien se passer du côté de ses alliés. L'émanation se dissipa peu à peu. Le mur anciennement gris, était recouvert d'une nouvelle peinture au teinte écarlate.
Une douzaine de gars étaient déjà au sol. À l'opposition, les élèves de Yuei semblaient s'amuser comme des fous. Surtout Katsuki qui avait un sourire déformant son visage.
Aussi dérangeant que captivant.
——-
Merci de m'appeler Ken Wakui à partir de maintenant 😤.
Non j'rigole mais j'aime beaucoup l'ambiance de ce chapitre.
BYE!
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