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Harry Styles:
[1 p.m. 57] ''Donnez moi un rêve où vivre parce que la réalité est en train de me tuer. '' Jim Morrison

-

Je n'arrive pas à réfléchir. Je suis en cours de Français, et je m'ennuie, mais c'est tellement le bordel dans ma tête que je n'écoute pas. Niall est malade, donc absent depuis lundi. On est jeudi et la dernière fois que j'ai parlé à Louis était vendredi, après qu'il m'ai cassé la gueule. Depuis, il fait comme si de rien était. En même temps, rien est, étant donné que nous n'avons parlé que quelques minutes. Je ne m'attendais pas à grand choses, mais je suis quand même déçu. Quand je le vois dans les couloirs, rire avec toutes ces filles, ces garçons... Ma poitrine se fend. Mon ventre se tord. Ça me bousille de l'intérieur, cette sensation. La jalousie, le manque. C'est paradoxale car je n'irais pas jusque dire que je suis amoureux de Louis, mais mes yeux brillent pour lui. Peut être d'admiration, d'émerveillement, d'éblouissement... Je ne sais pas vraiment.

Cette semaine n'a pas été simple. Premièrement, vendredi lorsque je suis rentré, ma mère était au travail et quand Gemma, ma sœur, à vu mon visage, elle a paniqué. Elle m'a crié qu'elle allait défoncer celui qui avait osé me toucher. Bien sûr j'ai menti, j'ai dit que j'étais tombé. Elle ne doit pas s'en prendre à Louis, puis il aurait le dessus. J'ai étais seul tout le temps... Enfin, je trainais dans les couloirs au réfectoire avec quelques ''potes''. Personne d'important. Quand ce n'est pas Niall, je suis seul. Et puis, ses blagues nuls me ma-...

-Styles avec Tomlinson. Fit le professeur.Irwin avec Hood.

Je n'écoute pas la suite et relève la tête brusquement.
Hein? Mais de quoi il parle? Je regarde Monsieur Millers, notre enseignant en littérature, complètement interloqué mais il m'ignore. Soudainement, j'ai la chaire de poule, je me sens frissonner, je tourne la tête et croise les yeux claires du dit ''Tomlinson''. Il me fixe et son regard me brûle. Il a un sourire en coin, rien de rassurant. Je détourne vite le regard , les joues rouges. C'est fou comme il me perturbe... Puis je ne comprend pas ce que je suis sensé faire, alors je ne fait rien. J'observe simplement l'horloge attendant que les secondes passent. Par moments, je sens les prunelles de Louis posées sur moi et des vagues de chaleur envahissent tout mon corps. Souvent, j'ai peur du pouvoir qu'il a sur moi.

Quelques minutes plus tard, la sonnerie retentit. Je me presse de ranger mes affaires, sans écouter les dires du prof a propos de nos devoirs. Je sors le premier et lorsque je passe la porte, j'entends crier mon prénom. Je sais à qui appartient cette voix cassée. Je ne me retourne pas. Je ne suis pas d'humeur à l'affronter. Je n'en ai pas la force. Pas aujourd'hui. J'avance alors en marche rapide vers mon prochain cours mais on attrape mon poignet violemment, me forçant à me retourner, je manque de me ramasser. Je lève les yeux vers la personne sur laquelle je m'appuie pour ne pas tomber et qui au passage tient mon bras.

-Tomlinson...

Je rougis automatiquement mais fait comme si de rien était, je tente de garder un air détaché. C'est dur, étant donné que mes deux mains sont sur son torse et qu'il tient l'une d'elles entre ses petits doigts déjà plus imposants que les miens. Il est plus grand de quelques centimètres, son visage est au dessus du mien, proche, trop proche. Mon cœur s'emballe. Il ne semble pas remarquer notre proximité vu qu'il ne bouge pas.

-Bouffon de Styles. On a un devoir à faire ensemble.

J'ai du mal à réfléchir et j'essaie de ne pas bafouiller:

-U-un devoir...?

-Ouais, le prof nous a mis tout les deux, il lâche mon poignet et recule de quelques pas. Je respire à nouveau. Donne moi ton numéro, je t'envoie un message quand j'suis dispo.

Mon... Numéro... Donner mon numéro à Louis? J'ai chaud d'un coup, je stresse. Il me tend un objet mais je suis trop occupé à le regarder, lui, pour le lui prendre. Il est beau aujourd'hui, enfin, comme d'habitude. Ça ne m'étonne presque plus. Ses cheveux son en bataille et il a cet air blasé qui le rend irrésistible. Étonnement, il n'a pas l'air contrarié d'être avec moi, ce qui me rassure.

-Allô la Lune?! Ici la terre! Je reviens à la réalité. Tiens mon téléphone, t'as qu'à créer un contact, Dit il neutre.

Je le prends, troublé, les mains moites et note:

''Harry. S.
+852 693 5683''

Puis je lui rends. Il me regarde étrangement.

-Tu trembles... T'as peur parce-que je t'ai défoncé la dernière fois? Non parce-que si c'est ça, sache que Zayn me l'a demandé. Bon, ça m'a fait un bien fou, mais là on doit bosser. Ça va pas forcément se reproduire donc faut pas que tu gigote comme une feuille dès que je t'approche.

Je ne sais pas si il se rend compte de ses paroles. Je pense qu'il cherche à me montrer qu'il est cruel. Mais je sais qu'il peut l'être. Comme tout hommes. C'est blessant, il me pense faible. Je le suis, mais personne n'est sensé le savoir.

-Non. Je n'ai pas peur de toi. J'ai juste froid, c'est tout. Bon, j'ai cours, à plus Lou-... Tomlinson!

Ho putain la gaffe. Je me dépêche de fuir. Heureusement que notre classe est séparée par groupe dans certains cours. J'ai chaud, j'ai froid, mon ventre ses serre d'angoisse. Comment va t-il réagir? Il a entendu que j'allais l'appeler Louis? Et si il devinait mon attirance? J'ai souvent l'impression que ses yeux cherchent à me déstabiliser. J'avance dans le couloir et m'engoufre dans la salle d'histoire. Je m'assois sur ma chaise encore tremblant et perturbé. Je sors mes affaires de mon sac. Peu de gens sont arrivés. Je stresse, mes mains jouent nerveusement avec mes stylos. Quand soudain, mon téléphone vibre. Mon sang palpite dans mes veines et ma gorge se noue. Je prends délicatement l'objet, craintif. Je le déverrouille lentement et regarde le message que je viens de recevoir. Mon souffle se coupe.

+852 693 3719:
Harry...
2: 08 p.m.

+852 693 3719:
C'est un joli prénom. : )
➡2:08 p.m.

Mon cœur loupe un battement. Heureusement que ce n'est qu'un message. Si il était face à moi, il verrait mes joues cramoisies. Je bouillonne intérieurement.

Moi:
Tomlinson, je suppose ?
➡2:10 p.m.

J'appuie sur envoyer et ma poitrine se compresse. J'ai peut-être étais trop froid? Ou trop amical... Je ne sais pas. Derrière l'écran j'ai plus confiance en moi. Mon smartphone sonne dans les secondes qui suivent.

+852 693 3719
Louis, pour les intimes. ; )
➡2:13 p.m.

Je pouffe nerveusement, il m'a très bien entendu tout à l'heure. Mon estomac se serre. Et puis pourquoi je stresse? Il ne l'a pas mal pris. Malheureusement, je ne le contrôle pas. Je devrai lui répondre? Non. Ou peut-être que oui? Même si ce n'est pas une bataille et que je suis moins fort, plus petit que lui, j'aime avoir le dernier mot. Je déteste paraître faible, bien que je le sois, je soigne mon profil. Personne ne doit connaître mes peurs. Même pas lui. Il doit penser que je ne suis pas effrayé, pas en colère. Que je ne suis pas triste. Alors, pour démontrer que j'ai confiance en moi, je commence un jeux de provocation. Je réponds:

Moi:
Ha, parce qu'on est intimes maintenant ?
2:20 p.m.

Je relie six cent fois mon message. J'ai peut-être été un peu loin... J'aurais sûrement pas du dire ça. Le cours à commencé et mes genoux bougent énergiquement. Sa réponse met peu de temps à arriver. Je n'ose pas regarder. J'ai peur de son attitude, de ce qu'il a pu dire. De sa façon de réagir... Je ne le connais pas. Même si je l'observe, je ne le connais pas. Je joues avec le feu. Le professeur ne me regarde pas, j'en profite pour ouvrir les SMS et enregistrer son contact.

Tomlinson :
Disons que oui. On a partagé mon paquet de clopes. C'est pas rien!
2:22 p.m.

Je souris bêtement. Il n'est pas si méchant qu'il cherche à le faire croire. J'avais raison. Ou c'est éventuellement aussi ce qu'il veut que je pense, qu'il est gentil.

Moi:
Partager? C'est un grand mot. Tu ne m'en a donné qu'une, ''Louis''.
➡2:26 p.m.

Encore une fois je stresse. J'ai l'impression d'être froid. Mais d'un côté, je ne veux pas qu'il se moque de moi. Je ne suis pas sur de pouvoir jouer longtemps. Louis se comporte en connard avec tout le monde, alors pourquoi avec moi ce serai différent.

Tomlinson :
Sache que je ne fume pas avec n'importe qui, ''Harry''.
2:30 p.m.

Un rictus prend place sur mes lèvres. J'aime quand il m'appelle par mon prénom. Puis mon téléphone vibre à nouveau.

Tomlinson :
Après, si ce n'est pas assez à tes yeux pour être intimes, on peut le devenir à l'horizontale. Si tu vois ce que je veux dire...
2:32 p.m.

Je plisse les yeux. Je met du temps à comprendre et quand l'info percute mon cerveau, je me sens chauffer.
À l'horizontale... Allongé...
Ma respiration se saccade, est-ce qu'il vient de dire ce que je pense... C'est... Indécent...? Enfin... Il doit rire...? Mais quel imbécile ! Et si je rentrais dans son jeu? C'est une mauvaise idée? Pourquoi pas profiter de ma vie un peu? Pourquoi pas m'amuser? On a qu'une jeunesse!

Moi:
A l'horizontale ? Je t'en pris, développe ta proposition.

Ok. C'était une mauvaise idée. Je l'efface et à la place j'envoie :

Moi:
Désolé, ça ne m'intéresse pas. Si l'horizontale te plaît, je peux éventuellement te proposer une sieste.
➡2:38 p.m.

C'est clairement de la provocation mais je sais qu'il rigole, étant donné que Malik et Payne me haïssent. Il ne pourrait pas traîner avec moi. Et ce même si il le voulait. Mais qu'est ce que je raconte... Comme si il le voulait... Il rit simplement avec moi. Rien de plus... Rien de plus.

Tomlinson:
Ça ne t'intéresse pas et pourtant, j'ai pu sentir tes petites joues rougir depuis mon cours de philo ; )
➡2:40 p.m.

Mais à quoi il joue? J'ai du mal à le suivre... Mon visage tourne couleur lave et mon souffle se coupe. Il m'a bien eu.

Tomlinson:
Je te laisse, le prof m'a cramé. Bonne journée, ''Harry'' : )
➡2:42 p.m.

Mon cœur se serre. Il m'écrivait en cours? Il s'est fait attraper par ma faute... Non. C'est lui qui me parlait. Je ne l'ai pas forcé. En plus, il m'a cassé le gueule. C'est sans rancunes. Je m'en veux un peu, malgré tout.

Moi:
Quand tu liras ça, sache que je suis désolé que tu te sois fait choper, à croire que je suis plus discret ; )
➡2:46 p.m.

Ho, j'oubliais, la confiance en moi!

Moi:
Et mes ''petites joues'' n'ont pas changé de teinte. Bonne journée Tomlinson.
2:47 p.m.

Je souris, vérouille mon téléphone et à l'instant même ou je le range, un vide se creuse dans ma cage thoracique. Je me sens vide. Encore. Parler avec Louis m'avait enfermé dans une petite bulle d'émotion. Parce que oui, quand je lui parle, je retrouve mes sens. Oui, quand je lui parle, mes yeux brillent. Oui, quand lui parle, le noir et blanc laisse place aux couleurs. Pour le moment, ce ne sont que des couleurs froides, sans vie, mais peu à peu, elles s'illuminent. La vie prend son temps pour remplacer le gris par du nacré. C'est long une reconstruction. Je me perds dans l'espace de mes sensations. Je me perds dans mon esprit. Mon âme vagabonde dans mes pensées. Elle ère entre les débris d'étoiles qui doucement se rallument. J'aime ce qu'il me fait ressentir. J'aime quand mon cœur s'emballe. J'aime me sentir vivant.

[7 p.m.46]''-Quel été le plus beau jours de votre vie?
-C'était une nuit. ''Brigitte Bardot

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Il fait noir. Il fait nuit. Je suis seul ce soir. Gemma est chez son copain, maman travail, encore. Je n'ai pas mangé, je n'ai pas faim. Niall m'a appelé, ça fait 1h30 qu'on est au téléphone. Je ne lui ai pas parlé de Louis. Je n'en vois pas encore l'utilité. Il ne sais même pas qu'il m'a fracassé, simplement que j'ai un devoir avec. Mon meilleur ami est génial, quand je lui parle, j'oublie la tristesse constante en moi. Je ris grâce à son humour complètement à chier. Il me raconte sa vie inintéressante mais hilarante. Il lui arrive toujours des trucs improbables. Par exemple, aujourd'hui, il me dit qu'il était tranquille dans son lit, tout seul chez lui et que d'un coup il a entendu un grand bruit au rez-de-chaussée. Il est alors descendu et un mec était rentré par effraction chez lui pour voler son beurre de cacahuète.

-Et genre là, moi j'suis perdu complet, ducoup j'lui lance ''Mais merde, mec! Tu viens me chourave ma pâte d'arachide, ais au moins la décence de faire des crêpes.'' Puis c'est comme ça que j'me suis retrouvé à bouffer des crêpes avec un inconnu en regardant l'incroyable famille Kardashian, dans mon salon.

Je pleure de rire. Puis lui aussi et c'est comme ça pendant dix minutes. Quand on se calme, il demande plus sérieusement, toujours en ricanant:

-Ha-Harry, sinon, t-tu vas faire comment avec Tomlinson? Il bosse jamais ce mec. Il va rien foutre et je sais que tu déteste te faire marcher sur les pieds.

Mon ventre se serre. Si tu savais Niall...

-Hum... Je vais le forcer à bosser. Mais tu sais, il m'a demandé mon numéro pour qu'on travail ensemble, il avait l'air de vouloir le faire.

Je l'entend pouffer.

-Attends, on parle du même? M. D. R... Fait attention à toi Harry. Peut-être qu'il confond le français et la S. V. T.

Puis il se remet à rire tandis que moi, je rougis. Effectivement, il est possible qu'il confonde, mais je ne dirais rien. Si je rentre dans le jeux de Louis, je veux que personne le sache. Pas même Horan. Je m'en veux de ne pas lui dire... Si j'en parle, les choses deviennent réelles, alors que ce qui reste dans ma tête, dans ma gorge fait parti de l'imaginaire.Je pense qu'il remarque ma gêne à l'autre bout du file vu qu'il se stoppe.

-Allo Styles? Tu m'reçois? Qu'est-ce qu'il se passe? Ho... Non... Me dis pas que...

Ma gorge se serre. Il a comprit...

-Faut que j'y aille! Bye Niall!

-Attends! Harr-...

Puis je raccroche, une goutte de sueur perle le long de mon front. Dans quelle merde je me suis mis...? Mon téléphone vibre.

Tomlinson:
Tu fais quoi ce soir?
7:59 p.m.

Mon cœur bat la chamade. Toujours là quand il ne faut pas celui-ci.

Moi:
Je comptais prendre une douche et aller dans mon lit. Pourquoi ?
➡8:01 p.m.

Tomlinson :
Je peux venir?
➡8:01 p.m.

Mon souffle se coupe. Mon corps entier prends feu, j'ai chaud. Comment ça, venir..? Je réponds les mains moites.

Moi:
Dans la douche?
➡8:03 p.m.

Merde... Mon message ressemble à une proposition... Je n'ai pas le temps de m'inquiéter que je reçois un message.

Tomlinson:
Mais non, débile, chez toi. Pour l'exposer.
8:04 p.m.

Je me sens bête d'un coup. C'est pourtant logique... Enfin, ça pouvait porter à confusion. Tout mon stresse redescend. Je me sens humilié, j'ai envie de disparaître. Il aime ça, me déstabiliser, me rendre plus petit que je ne le suis déjà, mais moi je déteste la façon qu'il a de me manipuler.

Moi:
Ouais, tu peux. Je t'envoie l'adresse, passe pas trop tard.
8:09 p.m.

Je fais comme dis et file sous la douche. La douche, c'est le pire instant de la journée. C'est quand je suis sous l'eau chaude, le soir, que j' extériorise. Que je pleure. Que je lâche toute la pression, parfois j'en arrête de respirer. je suffoque et j'ai peur. Peur de moi même. De tout le mal que je serai capable de m'infliger et mes pleures se transforme en crise de panique. Là, dans ces moment, j'ai besoins d'aide, alors Gemma s'en occupe. Parfois ma mère. Mais étonnement, ce soir, je n'ai pas envie de crier silencieusement. Pas besoins peut-être. Alors, pour la première fois depuis des mois, je me lave seulement. Je me savonne, sors et lorsque j'attrape ma serviette, j'entends la sonnette. Je met donc le bout de tissu autour de ma taille et descends rapidement. Une fois en bas, j'ouvre la porte et... Merde... Je l'avais oublié lui...

-Salut Ha... rry?

Son regard effleure mon torse et coule jusque ma serviette. Il se mord la lèvre inférieure, ses yeux remontent doucement aux miens détaillant tout les traits de mon corps, un sourire en coin. Il secoue la tête.

-Tu fais quoi là, styles? Tu testes mes limites?

Ses limites...? Que..? Merde! Oui! J'suis presque à poils enfaite! J'ai pas fait attention. Il y'a comme un volcan en moi quand il m'observe avec cette intensité... Une boule de chaleur qui se forme dans mon ventre. Ma gorge se serre, mon estomac se tort. Mon cors n'est pas des plus parfait et les boucles courtes sont toutes mouillées, elles me tombent dans la nuque, sur le front, je ressemble à un mouton. J'ai encore quelques gouttes qui dégoulinent le long de mes bras.

-J-je... Désolé... J-je prenais ma douche et tu... Tu as sonné...

Il glousse.

-C'est bon, laisses moi rentrer, il fait froid dehors.

Je me décale et lorsqu'il passe, son index frôle la peau de mon ventre. Son touché m'arrache un frisson, tout mon corps frémit. Je sais pas si il l'a fait exprès, ou si il le remarque mais il faut impérativement que je mette de la distance. J'ai le souffle court et mon cœur bat vite, trop vite. Mon esprit est complètement retourné.

-Bon, tu vas t'habiller ou tu bosses nu? Si tu reste comme ça, ça va pas être possible pour moi.

Impossible pour lui? Pourquoi ? J'ai honte qu'il m'ai vu comme ça.

-Heu... O-ouais, je monte, assis toi sur le canapé, j'arrive.

[10 p.m. 05]"Mon amour, je sais ce qui te fait peur, ce n'est pas d'apprendre à l'aimer, mais de savoir qu'il faudra peut-être apprendre à l'oublier." Lucas Clavel

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-Mais Harry! Je te dis que ça s'écrit pas comme ça!!

-Tu dors tout le temps en cours! Comment tu pourrais le savoir ?!

Il rit aux éclats, c'est d'une mélodie enivrante.

-Je te l'accorde. Bon, je laisse passer. Si on s'est loupé c'est de ta faute! Il boit une gorgée de sa cinquième bière.

Je ris à mon tour, tandis que lui se stoppe pour me regarder. Il sourit simplement derrière sa bouteille. Ça fait longtemps qu'il est là. On s'est assis sur le sol du salon devant la table basse. On a d'abord travaillé puis notre discussion a dévié. Il reste sur l'idée qu'on écrit paralèlle et non parallèle. Nos genoux se touchent et se contact me perturbe mais je fais semblant de rien. Depuis qu'il est là, la maison n'est plus sombre, plus vide. Elle brille comme jamais, nos paroles, nos rires se mélangent et s'envolent dans les aires. Il peut vraiment être quelqu'un de bien et jamais je me serais douté qu'un jour je parlerai avec Louis, de manière si détendue. En riant. Je nous ai sortie des bières, comme ma mère n'est pas la, j'en profite. Je n'ai pas le droit de boire normalement avec mon traitement, je n'ai pas l'habitude non plus. Au bout de trois bouteilles d'affilée, ma tête commence à tourner alors je me laisse tomber contre le tapis, je l'entends pouffer.

-T'es déjà bourré?

Je glousse.

-Te fous pas de moi, Tomlinson... Soufflais-je.

Je le sens s'approcher. Mon cœur commence à s'emballer mais je garde les yeux fermés. Je sens un poid sur mon bassin et mon ventre se tord, tout se retourne. Mais il fiche quoi?! J'ouvre mes paupières, il est à califourchon sur moi. Ses mains viennent se placer de chaques côtés de ma tête. Quelques mèches de ses cheveux en batailles s'échouent sur son front. Je chauffe. J'ai vraiment chaud. Mes joues rougissent automatiquement, mon sang pulse dans mes veines, ma gorge se noue. Son regard me transperce. Il fixe mes lèvres et chuchote:

-Je t'ai déjà dis de m'appeler Louis.

Sa proximité m'empêche de bien réfléchir mais l'alcool m'aide à être plus décontracté.

-Et là, tu teste l'horizontale ?

Il ris, ce qui fait que ma bouche se retrousse vers le haut. C'est fou comme il est beau. Malheureusement, on ne fait que jouer, je le lis dans son comportement. Rien de cela n'est réelle, il s'amuse.

-Non... J'ai une question.

Il reprend un air sérieux en détaillant mon visage.

-T'étais obligé de me coincer contre le sol pour me la poser?

Il pouffe à nouveau et je pouffe avec lui.

-Non... Mais je voulais que ton attention sois concentré sur moi. Je voulais que tu ne regardes que moi, rien d'autre. Susurre t-il.

Je me stoppe net... Mes joues brûlent plus que jamais. Il le remarque, vu comment il sourit. Il est fière de me déstabiliser. Il me trouble, il le sait. J'ai l'impression que je vais exploser.

-Est-ce que je te plaît?

Mon cœur s'arrête. Là, je ne joues plus. C'est de la triche. Il malmène mes émotions, je haïs ça.

-N-non! D'où tu sors ça, t-toi?!

Il s'amuse de ma réaction, puis sans que je m'y attende, il se penche à mon oreille et murmure :

-Ha bon? Pourtant, tes yeux passent leur temps à hurler le contraire.

Ses lèvres descendent frôler mon cou, je frissonne. Dieu que c'est bon... Tout mon corps frémit. Je soupir de plaisir et ferme les yeux, ma tête part en arrière sans contrôle. Je lui donne libre accès, je me laisse aller lorsqu'il mordille ma peau, qu'il la prend entre ses dents, qu'il la suçotte. Mes forces m'abandonent . Mon cœur éclate, formant une boule chaude dans mon bas ventre. Ma bouche s'entrouvre de désir. J'ai l'impression de prendre feu, je suis bouillant. Des courant éléctriques parcours mes artères et j'en ai presque mal. Cette sensation est tellement étrange, moi même je ne comprends pas. Il place une de ses jambes entre les miennes et j'étouffe un gémissement. Le pire c'est que j'aime ça... Je perd pied, doucement, oubliant ou nous sommes et qui il est. Ouais, j'oublie qu'il a tendance à baiser tout ce qui bouge. Mes mains glissent dans ses cheveux, je les tires légèrement en sentant sa respiration saccadée contre ma gorge. Mais lorsqu'il passe une main sous mon t-shirt, je reviens à la réalité: il joue toujours.

-Louis... Ce ne fut qu'un souffle, malheureusement.

Sa main caresse mon torse, il continu ses baisers dans ma nuque.

-L-Louis... Gémissais-je. A-arrête...

Il relève la tête et ses yeux bleu nuit brillent de désir, il est rouge, ses mèches sont toutes en bordel sur sa tête. J'ai l'impression de voir double tant son corps contre le mien à un effet puissant.

-Tu vois, l'horizontale ça marche toujours. Murmure t-il.

Je me pince les lèvres pour ne pas sourire. Il faut que je reste sérieux, mais c'est dur. Il a un air enfantin sur le visage, c'est mignon.

-J-Je peux savoir ce qu'il te prend?

Il plisse les yeux comme pour me sonder l'âme et j'ai cette sensation en moi, comme si je fondais.

-Ne mens pas, Harry. Je sais que tu aimes ça.

Il prononce mon prénom de façon si déconcertante, des frissons parcourent ma colonne vertébrale. Mon cœur s'embale. Il reprend la parole.

-Enfin bon, la raison c'est que mes plans culs m'ennuient en ce moment. J'ai besoins de nouvelles choses, un truc qui bouge et j'avoue que ta voix, quand tu gémis, sonne particulièrement douce à mes oreilles. Contrairement aux cris aiguës de ces salopes.

Mon souffle se coupe. Mon estomac se retourne. Mon cerveau se débranche. Il continu:

-J'ai vu la façon dont tu m'observais, je me suis dis que tu pourrais me distraire plus qu'une meuf. J'ai déjà couché avec pas mal de mec. C'était pas mieux qu'avec n'importe qui, mais toi... Tu m'as l'air bien plus drôle.

Je tente de me dégager de lui mais il ne bouge pas. Je m'emporte. Il y'a cinq minutes on riait, on s'entendait bien et lui, il gâche tout pour me dire qu'il aimerait bien que je fasse le bouche trou de ses vide couilles? C'est une blague? De plus, je n'ai jamais fait de...choses...avec un homme. Enfin... Argh! Je le déteste, je déteste l'aimer autant. Il fait mal. Très mal même. Tellement que je ne veux plus ressentir. Évidemment qu'il ne faisait pas ça parce qu'il passait un bon moment. Il voulait plus. Trop. Je laisse mes émotions exploser parce que je me sens blessé. Mais je ne pleurerais pas. Pas pour lui.

-Vires de là Tomlinson! Je ne baise pas juste comme ça, moi! Et crois le ou non, t'es loin d'être mon idéale!

Il rit et moi je lui mens. Mon cœur se brise mais je ne montre rien. J'ai intérêt à rien montrer. Sinon je vais tomber de haut. Je suis en colère, en colère contre moi-même, je savais qu'il jouait, contre lui, il joue.

-Ho? Et on parie ça, Styles?

Je fronce les sourcils. C'est fou comme il m'énerve . Je veux qu'il parte, qu'il rentre chez lui. Je ne veux plus le voir.

-Parier quoi?

-Que tu finira par dire oui. Et tu sais quoi? Tu me suppliera même.

Il me provoque. Il me provoque et ça marche très bien. Idiot que je suis, je réponds:

-Vraiment? Tu veux parier ça? Dis je agacé et intrigué par le jeu qu'il me propose.

Il approche son visage, son souffle s'échoue sur mes lèvres, le mien se coupe.

-Ho que oui.

Je hausse les sourcils, il a l'air sur de lui. Il croit que je vais craquer, il me pense si faible, s'en est décevant.

-Sache que tu vas perdre, ''Louis''.

-On vera quand tu seras dans mon lit à crier mon prénom, ''Harry''.

Il m'observe longuement, il ne faut pas qu'il fasse ça. Évidemment qu'il va gagner si il me regarde avec une telle intensité. Forcément, mes yeux dévie vers ses lèvres, fines, humides, roses presque rouge dû au contact avec ma peau. Il se les mord et j'en ai tellement envie. D'un coup, j'entends la porte d'entrée s'ouvrir, Louis s'écarte de moi, il prend rapidement ses affaires.

-Que les dès soient lancés, le pari commence. Je n'abandonnerai pas avant de gagner.

Il me fait un clin d'œil, salut ma sœur et sors en vitesse. Elle me regarde étonnée.

-C'était qui?

Ma gorge se noue. Merde. Qu'est-ce que j'ai accepté...? Dans quoi je me suis mis...? Mon ventre est complètement retourné.

-Un... Un... Une connaissance...?

Elle arque un sourcil. Bien sûr qu'elle sais que ce que je dis n'a aucun sens. Je ne sais pas mentir, elle me connaît par cœur.

-Une connaissance avec qui tu bois? J'ai jamais vu aucun de tes potes, sauf Horan. Ramasses les bières avant que maman ne rentre.

-D'ailleurs, tu fais quoi ici?

-Michal avait une éval à réviser, je l'ai laissé tranquille. Tu... Harry, t'as quoi dans le cou?

Mon cou... Je plaque vite ma main contre celui-ci. Re-merde. Louis. Il m'a... Fait un suçon..?

-Rien! Je vais me coucher. Bonne nuit.

Elle me fixe, surprise. D'habitude on parle le soir, on se raconte notre journée, elle me chouchoute un peu. Elle n'est pas souvent à la maison et même si elle s'en veux pour ça, c'est son choix. Depuis que je suis ''malade'', elle prend soins de moi dès qu'elle le peut. Mais ce n'est pas assez. Je ne suis toujours pas heureux, pourtant son attention me touche mais c'est comme ça. Je ne l'ai pas choisi. J'aimerais être comme tout ces jeunes, qui font la fête, qui boivent, qui sortent entre pote, qui sourient, qui pleurent de temps en temps, mais ma tête est malade. Probablement trop pour que ce genre de débilité m'amuse. Je haïs être si différent. Je haïs vivre comme ça. Je haïs se sentiment d'infériorité, de faiblesse. Je ne ressens tellement pas que quand une émotion me traverse elle est dix fois plus forte que pour quelqu'un de ''normal''. C'est pour ça que je pleure beaucoup, il suffit d'un rien, d'un mot, d'une paroles, d'un geste, d'un regard pour me briser. Je tombe. C'est sans fin. Il n'y a pas de solution. Je l'accepte et c'est tout. Je monte vite dans ma chambre, m'allonge dans mon lit et quand j'allume mon téléphone, j'ai deux S. M. S.

Niall:
Harry... Te mets pas dans la merde. Ne t'impliques pas avec lui, tu vas finir blessé.
➡8:15 p.m.

Il a raison. En revanche, il est trop tard. Je ne répond pas. Ça ne sert à rien. J'ouvre le deuxième.

Tomlinson :
J'te rendrais accro, Harry. Tellement, que tu ne pourra plus te passer de moi.
➡10:32 p.m.

Mon cœur s'emballe.
Mais qu'est-ce que j'ai fait...

Louis Tomlinson:

Si seulement cette blondasse n'était pas rentrée, j'aurais pu lui faire fermer sa gueule. Il est trop dangereux, il veux trop tout savoir. Je me fais la promesse de le casser en petit morceaux. De lui faire mal. Tellement, qu'il ne voudra plus s'approcher de moi, c'est bien plus simple de cette façon, n'est ce pas, F? Tu sais, je pense qu'on a pas besoins de mourir pour perdre la vie. Je le tuerais à ma manière.

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