✨ Les principaux traits de l'autisme
Dans ce chapitre, je vais vous parler des traits principaux qui différencient une personne autiste d'une personne NT. Gardez à l'esprit que, comme je l'ai dit en introduction, il y a autant de cas différents d'autisme que de personnes autistes. Certains de ces traits peuvent être absents ou présents chez une personne, et être plus ou moins prononcés. Ce sont juste des traits courant. Bien entendu je ne peut pas parler de tous les traits autistiques dans ce chapitre sinon nous n'aurions jamais fini, donc je reviendrai sans doute sur le sujet dans des parties futures.
Comprendre les concepts sociaux
Une personne autiste a typiquement du mal à comprendre les concepts sociaux: pourquoi on se fait la bise le matin pour se dire bonjour, comment on sociabilise, etc. De ce fait, dans certaines situations une personne autiste peut sembler froide voir hautaine, par exemple si quelqu'un lui demande "Est-ce que tu me trouves gros?" la réponse polie et socialement acceptable est "Mais non, enfin!". Une personne autiste aura plus tendance à répondre de but en blanc en toute honnêteté, si la personne qui a posé la question a réellement des kilos en trop la réponse risque fort bien d'être un très honnête "oui". Il n'y a aucune mauvaise intention derrière cette réponse, juste la vérité et aucun désir de nuire ou d'être méchant, mais socialement ce n'est pas acceptable donc la personne autiste est perçue comme quelqu'un de froid. J'inclus dans les concepts sociaux tout ce qui relève des émotions et sentiments, qui peut être également une notion très floue et complexe. Dans mon cas par exemple j'ai dû littéralement apprendre les émotions parce que je n'arrivais pas à les déchiffrer : en fait c'est comme apprendre à parler, dès qu'on nous apprend et qu'on nous explique on comprend mieux, et par la suite ça devient automatique de distinguer un visage en colère d'un visage heureux etc.
La non-verbalité
Il arrive que certaines personnes autistes n'arrivent pas à parler, encore une fois ça peut être très variable: certains cas peuvent simplement s'apparenter à de la timidité alors que d'autres n'arrivent pas à parler du tout. Personnellement avant mon diagnostic, en primaire, je parlais extrêmement peu et toujours à très faible volume sonore, il n'y a que chez moi où je m'autorisais à parler plus et plus fort parce que j'étais plus à l'aise. Le reste du temps la communication était... Compliquée. En grandissant et après un travail d'orthophonie, ça peut s'améliorer (c'est ce qui s'est passé pour moi). Sachez aussi que certains autistes n'ont pas ce problème et sont au contraire très bavards!
La sensibilité des sens
Les sens des personnes autistes sont généralement plus sensibles. Elles sont beaucoup sujettes à la misophonie, mais pas seulement: tous les sens peuvent être sensibles. Donc ça peut être un sens aiguisé de l'observation, une sensibilité plus forte au toucher, aimer ou détester certaines textures que ce soit des vêtements ou de la nourriture (ça j'ai remarqué que c'était assez répandu), etc... Pour l'audition j'en ai déjà parlé avec la misophonie, je ne vais pas revenir dessus. Je pense que ce serait plus approprié de faire tout un chapitre là-dessus, c'est un sujet tellement vaste qu'il mérite sa propre partie.
Les centres d'intérêt
J'en ai déjà parlé dans la partie vocabulaire: il est très courant pour une personne autiste d'avoir un (ou plusieurs) centre d'intérêt particulier qui la fait se sentir bien, à l'aise et heureuse. Les personnes autistes peuvent avoir un, deux, trois centres d'intérêt voir même beaucoup plus, et peuvent les garder autant une semaine que toute leur vie. Dire du mal d'un de leur centres d'intérêt reviendrait à leur cracher dessus et les insulter eux directement, donc vous l'aurez compris: à proscrire. Laissez nous dans notre bulle et notre petit univers, et si vous voulez nous ramener à la réalité et parler d'autre chose faites le gentiment.
La dysfonction exécutive
Ça aussi je vous en ai parlé dans la partie vocabulaire, donc je ne reviens que très brièvement dessus. Je l'ai déjà dit, mais ne confondez pas la dysfonction exécutive avec de la paresse ou de la procrastination, ce n'est pas pareil! Pour bien faire la différence entre les deux, paresse: j'ai pas du tout envie de faire mes devoirs je préfère largement glander dans mon lit, procrastination: j'ai pas envie de faire mes devoirs tout de suite je les ferai plus tard, et dysfonction exécutive: je sais que je dois faire mes devoirs mais je n'y arrive pas. Et non, ça n'arrive pas qu'avec les choses pénibles comme les devoirs justement, ou les tâches ménagères... C'est possible d'avoir envie de manger mais de ne pas trouver la force de se lever pour aller cuisiner, ou d'avoir 5% de batterie mais de ne pas trouver l'énergie d'aller chercher son chargeur, etc. Ça peut être embêtant, mais on fait avec.
Un comportement à caractère répétitif
Ça comprend les stims, dont je vous ai parlé dans le chapitre vocabulaire, mais ça peut comprendre plein de choses comme des activité par exemple. Une personne autiste peut et sans problème avoir la patience de s'assoir et passer des centaines de milliers d'heures d'affilé à faire des origamis. Moi au collège je dessinais des filles, toujours en utilisant la même méthode et en changeant juste quelques détails comme la couleur des yeux, des cheveux, le motif du T-shirt, et après je leur inventait un nom, un âge, etc. J'ai toujours une pochette avec ces dessins, d'ailleurs! Ça peut sembler ennuyeux voir contre-productif d'un point de vue extérieur, de toujours répéter la même action en boucle encore et encore, sans relâche... Mais écoutez, nous ça nous occupe et ça nous amuse, donc bon. Un autre aspect très important de ce point c'est la routine. Beaucoup d'autistes aiment avoir leur petite routine et ça peut être TRÈS déstabilisant de les forcer à changer. Par exemple, moi j'ai ma place dans le bus. C'est MA place, je m'assois toujours là, point. Si quelqu'un a le malheur de me piquer ma place, ça va me perturber parce que ça brise ma routine et mes petites habitudes. Je vais pas non plus faire de crise au milieu du bus pour récupérer ma place, je vais me mettre ailleurs, mais ça va me perturber et je peux faire une fixette dessus. Oui ça semble immature et digne d'un enfant de 5 ans, mais c'est comme ça. Pareil chez moi avec ma place pour manger, sauf que là c'est pas de quartier: piquez moi ma place, je vais faire la gueule. Et tiens, tant qu'on en parle...
Des petites colères
Certaines personnes autistes peuvent faire des colères, dignes de ces enfants au supermarché quand leur mère refusait de leur acheter un jouet... Du moins ça c'est d'un point de vue NT. Une crise de colère peut subvenir chez une personne autiste quand vous brisez sa routine, quand elle perd patience (donc ça dépend de notre état global et notre degré de patience), lors d'un burn-out ou autre. Personnellement je ne fais pas spécialement de crises de colère, sauf quand mes batteries sociales arrivent à bout en fin de journée et que quelqu'un ose m'adresser la parole en continu. Je ne me défoule pas sur la personne, elle a rien fait la pauvre... Mais je vais vraiment avoir envie de m'énerver et de tout envoyer balader pour qu'on me laisse tranquille. Je ne le fais pas parce que sinon je risquerais de vexer quelqu'un et je n'en ai pas du tout envie. La personne qui a vraiment pris cher niveau colères c'est ma sœur, car cet être humain a le don de me faire perdre patience à une vitesse record. Mais bon, elle me connaît et elle a l'habitude maintenant, et puis moi aussi je prends cher avec elle (c'est ma sœur, quoi).
Voilà! Je suis très très très loin d'avoir parlé de tous les traits autistiques, mais ils sont à mon sens les plus récurrents. J'en présenterai sans doute d'autres dans des chapitres futurs! Aussi, je le rappelle une nouvelle fois: ces traits peuvent ne pas être présents chez une personne, se manifester différemment, être plus ou moins visibles... Tout le monde est différent!
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