Chapitre 9 : B L U R R Y N E W S
{Je crois que vous allez encore pleurer et m'en vouloir avec ce chapitre mais bon... Ce n'est qu'un passage difficile dans la vie de nos deux chatons, les choses s'arrangeront ensuite. ^^
Oh et ça vous dirait une F.A.Q ? (Sur moi, mes personnages, mes histoires, vous pouvez d'ailleurs poser directement des questions aux personnages ^^)}
Le jour se lève alors que je n'ai pas dormi de la nuit. En proie aux tourments des événements d'hier. Tout ça doit être une mauvaise blague. Une très mauvaise blague. Il ne peut en être autrement, pas vrai ?
Je ferme les yeux et une fois de plus tout me reviens en mémoire comme si tout se rejouait encore une fois de plus sous mes yeux.
Je me revois me garer dans le bas de ma rue en soupirant, pensant au fait que mon patron ait accepté de me reprendre, mais qu'il voulait que je fasse mes preuves, que je lui montre que je suis capable de me concentrer sur ma tâche sans être décroché par mes ''pensées parasites'' comme il se plaît à dire. Et je n'ai plus le droit à l'erreur. J'ai vraiment besoin de ce job, de cet argent pour au moins payer mon loyer et ne pas finir à la rue. Même si je ne sais pas trop pourquoi je me bats encore. Je pourrais tout simplement laisser tomber et me laisser crever... Après tout, je manquerais à qui ? Toutes les personnes qui comptaient un tant soit peu, je les ai laissées derrière moi il y a un an. Enfin bon, elles ne doivent pas s'en porter plus mal. Après tout je n'ai jamais été très présent pour elles...
J'ai ensuite claqué ma portière et verrouillé la voiture, mon paquet de cigarettes à la main.
En arrivant devant chez moi, je me souviens avoir vu une silhouette familière, longiligne, adossée contre une petite Citroën rouge.
Judy...
Elle s'est approché de moi avec ces mots :
"Bonjours Éos. Tu sais j'ai eu beaucoup de mal à retrouver ta trace..."
Aussitôt, j'ai eu mal au coeur.
"Judy. Qu'est-ce que tu fais là ?"
"J'en sais trop rien. J'prends des nouvelles je crois."
"Écoutes c'est pas contre toi, mais là j'ai vraiment pas le temps. En plus, j'ai tiré un trait sur l'année dernière. Je veux plus rien avoir à faire avec mon passé."
Et c'est là, à cet instant précis que tout à dérapé. Avec seulement ces quelques mots :
"Andrea est revenu Éos. Il est vivant ."
Mes jambes manquent de se dérober sous moi.
"Non. Non. Ça je ne veux pas y croire." Ais-je soufflé en secouant négativement la tête tout en reculant vers mon immeuble, en proie à un sensation indescriptible, un mélange de soulagement, de peur et de culpabilité. Cette sensation ne m'a pas quitté depuis, je la sens encore, poignante au fond de mes entrailles.
Et les mots que Judy à ensuite prononcé ne cessent de tourner dans mon esprit :
"Éos, vous devez vous parler. Les choses peuvent encore être rattrapées. Réparées."
"Non ! Il a essayé de se tuer. Je l'ai presque senti s'en aller entre mes bras. Toute ça est trop dur." Haussé-je le ton en sentant les larmes poindre.
"Vous avez besoin l'un de l'autre pour vous reconstruire."
Encore une fois j'ai secoué négativement la tête.
"Au revoir Judy."
Je rouvre les yeux, n'en pouvant plus de ces images qui me hantent depuis hier. Je revois le châtain, en sang, perdant conscience entre mes bras, et tout cela est trop difficile à supporter. On ne se rends pas tellement compte à quel point ce genre d'événements peut nous foutre à terre, bousiller nos vies en un claquement de doigt, avant de l'avoir personnellement vécu.
Soupirant je me lève et sors de chez moi, ayant subitement besoin d'air. Je soupire en voyant la petite Citroën rouge toujours stationnée à la même place qu'hier. Connaissant Judy, je suis sûr de ne pas me tromper en affirmant qu'elle n'est pas prête à en démordre. Alors par un élan de gentillesse, et peut être aussi de curiosité et de faiblesse face à mes propres résolutions, je frappe quelques coups à la vitre pour réveiller la jeune fille endormie.
"Aller viens, j't'offre un café, pour te réchauffer. Et après tu repars."
Judy sourit franchement avant de monter à ma suite l'escalier de mon immeuble. Immédiatement, Pimousse part se cacher dans ma salle de bain, effrayé par la présence d'une inconnue. C'est vrai qu'il ne voit jamais personne hormis moi, même quand je pars le promener je choisi des endroits déserts comme un réel misanthrope...
"Depuis quand tu as un chien ?" Demande Judy sans se douter une seule seconde du malaise quelle vient de lancer.
Mon absence de réponse est assez équivoque alors elle ajoute :
"Oh... Je vois... Désolé. "
D'un geste de main, je balaye ses excuses, plus pour ne pas m'effondrer a nouveau que par désintérêt, et lui tend une tasse de café fumant.
"Alors comment tu m'as retrouvé ?" Demandé-je pour changer de sujet, ma jambe tressautant nerveusement.
"Un peu par hasard. Une suggestion de billet sur Tumblr, puis ta photo au bras d'une certaine Clotilde. J'ai pas trouvé ton profil, je suppose que tu n'en a pas, mais le sien regorgeant d'indices, j'ai mené mon enquête et j'ai réussi à remonter, de fil en aiguille, jusqu'à toi. Je comptais venir te voir pendant les prochaines vacances, mais l'autre jour, j'ai reçut un message d'Elias, au sujet d'Andrea. Il te cherche Éos. Il veut te revoir, et si j'ai pu te retrouver, déterminé comme il semble l'être, il le pourra aussi. En plus, s'il vient me demander quoi que ce soit à ton sujet, je ne suis pas sûre de garder secret l'endroit où tu te caches depuis tout ce temps."
Évidement, les réseaux sociaux... Comment ai-je pu être aussi bête !
Je lâche un soupir. S'il y a une chose de laquelle je ne doute pas, c'est que la capacité d'Andrea à me retrouver. Et c'est justement ce qui me fait peur. Pour dire vrai, je suis terrifié à l'idée qu'il me retrouve et que de nouveau je le fasse souffrir. Parce que sa mère avait entièrement raison, j'aurais dû le laisser tranquille quand il en était encore temps, avant qu'il ne se fasse du mal. Tout est ma faute...
Néanmoins, je ne peux m'empêcher de demander à Judy, trop curieux :
"Il est revenu quand ?"
"Il y a deux ou trois jours, Élias ne m'a pas vraiment dit. Il faut que tu ailles le voir. "
"Non. Je regrette mais je ne peux pas revenir dans sa vie. Je l'ai trop fait souffrir."
"Éos, t'es amoureux, ça crève les yeux ! L'amour, le vrai est quelque chose de précieux, qu'on ne trouve qu'une seule fois, et encore, ça c'est quand on a la chance de le trouver. Et voilà qu'à toi, il t'es accordé une seconde chance, tu te dois de la saissir et de réparer ce qui été brisé. Faire les choses bien."
Si seulement tout était aussi simple...
"C'est bien ce que je compte faire, faire les choses bien. En le laissant vivre, même si pour cela il faut qu'il soit loin de moi. Juste... Dis-moi simplement s'il va bien..."
"Ouais, je crois que ça va. 'Fin moi je ne l'ai pas vu, tu sais je ne le connaissais pas tant que cela... Mais Élias n'avait pas l'air de dire qu'il était mal, dans son message..."
Quelques minutes de silence s'égrainent doucement avant qu'elle n'ajoute, reposant sa tasse désormais vide :
"Bon... Je t'ai dit ce que j'avais à dire, je vais repartir, j'ai promis à mon oncle que je passerais le voir comme il habite dans le coin. J'espère que tu repenseras à tout ce que je t'ai dit, et que tu prendras la bonne décision. Je ne vais pas te forcer, tu es adulte et sais faire tes propres choix, juste... pour une fois essaye d'écouter ce que ton cœur semble crier au monde plutôt que ce te murmure ton cerceau... À bientôt, j'espère."
Et je la laisse partir, le coeur de nouveau en miettes, comme si d'un seul geste elle avait arraché le pansement que j'y avait collé pour me persuader que tout allait bien. Et évidement sous ce pansement tout était sans dessus dessous, un décor sacagé et mon âme ébranlée, qui se meurt et tout autour les cendres de ce que fut mon cœur.
-
Avec amour et dévotion,
ParadoxalementParadoxale.
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