- 𝐏𝐫𝐨𝐭𝐞𝐜𝐭 𝐦𝐞 | 𝐩𝐭. 𝟐 -

L'enquête prend un tournant inatendu 

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La semaine qui suivit fut difficile pour Tom. Il ne pouvait pas sortir de chez lui, des dizaines de policiers surveillaient sa maison en permanence. Il se sentait piégé et redoutait une autre manifestation de la mystérieuse personne qui lui voulait de mal. La fatigue le gagnait de jour en jour mais il ne parvenait pas à dormir, l'image d'un cœur sanglant sur son lit le hantait encore.

Durant cette semaine, tu passais le voir tous les jours, pour faire un point de la situation, mais surtout pour prendre de ses nouvelles. Tu ne pouvais qu'imaginer le stresse qu'il ressentait. Ce jour-là encore, tu sonnas à sa porte et Tom vint t'accueillir, un sourire crispé sur le visage. Tu remarquas sa mine fatiguée et les cernes sous ses yeux. Il t'invita à l'intérieur et alla directement dans la cuisine pour te préparer un thé. En une semaine, vous aviez eu le temps de faire connaissance, au point où il connaissait ton thé préféré et certaines de tes habitudes.

— Vous avez du nouveau ? Demanda-t-il en te tendant ta tasse.

— Non, malheureusement. La lettre n'a rien donné. Le cœur est bovin, le suspect a pu facilement s'en procurer un dans un abattoir, mais nous avons fait le tour de tous les abattoirs de la ville, personne n'a rien remarqué de suspect. Nos experts ont passé au peigne fin toutes vos lettres de fan et toutes les personnes qui vous suivent sur les réseaux sociaux...

Tom soupira, déçut mais t'offrit néanmoins un sourire.

— Cela doit représenter un travail monstre.

— Nous mettons tout en œuvre pour assurer votre sécurité. On trouvera ce détraqué.

— Merci, lieutenant Y/L/N.

— Appelez-moi Y/N. Tu lui souris.

Il était rare que tu demandes à une personne pour qui tu travaillais de t'appeler par ton prénom, mais Tom était spécial.

Une autre semaine passa et rien d'étrange ne se produisit. Alors que tu travaillais sur un rapport, ton supérieur demanda à te voir dans ton bureau.

— Vous avez demandé à me voir, Monsieur ?

— Oui, lieutenant. Je voudrais vous parler de l'affaire Tom Hiddleston. Cela fait deux semaines que mes hommes surveillent sa maison et rien n'est survenu. Je vais donc retirer la surveillance et classer l'affaire.

— Quoi ? Mais, Monsieur, nous n'avons toujours pas trouvé la personne qui a fait ça !

— Je sais, lieutenant, mais pour moi, ce n'était qu'un incident isolé. Je ne peux continuer de placer mes hommes sur une perte de temps. L'enquête doit cesser.

Hors de toi, tu tentas de te contenir pour ne pas exploser de rage devant ton supérieur. Tu hochas docilement la tête et repartis travailler. Mais tu ne cessais de t'inquiéter pour Tom. Quelques minutes plus tard, il t'appelait pour te demander pourquoi les hommes placés devant chez lui partaient.

Malgré le fait que l'enquête soit considérée comme close, tu passais tous les jours chez l'acteur, pour prendre de ses nouvelles et s'assurer qu'il allait bien. Mais un mois passa, aucun autre incident se produisit et tes visites perdaient de leur caractère professionnel. Au bout d'un mois et demi de rendez-vous quotidien, Tom t'invita à dîner, et quelques semaines plus tard, il t'avoua ses sentiments pour toi.

Parfaitement heureuse avec ton nouveau petit ami, tu en oublias presque comment vous vous êtes rencontré...

Un jour, alors que tu sortais du travail, tu te dirigeas directement chez Tom. Tu vivais pratiquement chez lui puisque tu y passais la plupart de ton temps libre. Alors que tu garais ta voiture dans la cour devant la maison, tu remarquas que la porte était ouverte. Tu fronças les sourcils car ce n'était pas dans les habitudes de Tom. Lorsque tu entras, appelant son nom pour signaler ta présence, tu vis une lettre au sol. Tu sais que tu n'aurais pas dû la lire, mais cette situation te parut très familière et tu avais un mauvais pressentiment. Du bout de tes doigts, tu déchiras l'enveloppe et la lue rapidement. Au fur et à mesure que tes yeux parcouraient les mots écrits en lettre manuscrite, tu sentis ton cœur s'accélérer douloureusement dans ta poitrine et la peur lentement s'immiscer en toi.

« Je t'ai tout donné. Je t'ai donné tout mon amour. Et même quand j'étais là, tu m'ignorais. Et maintenant, tu en aimes une autre ? N'as-tu donc aucune pitié ? Si je ne peux pas t'avoir, alors personne d'autre ne t'aura. Tu es à moi. »

Paniquée, tu t'engouffras dans la maison à la recherche de Tom qui ne s'était toujours pas manifesté.

— Tom ? Tu appelas alors que tu regardais dans la cuisine.

Ne le voyant pas, tu te dirigeas précipitamment dans le salon, mais toujours rien.

— Tom ?! Tu appelas plus fort, de plus en plus inquiète.

Tu montas à l'étage et vérifias dans sa chambre. Tu avais presque peur d'ouvrir la porte et de revoir du sang couvrir le lit, mais cette fois, celui de Tom. À ton grand soulagement, il n'y avait rien, mais Tom était toujours introuvable.

— Tom ! Tu crias, le cœur tambourinant dans tes oreilles.

Finalement, tu entendis sa voix et quelques secondes plus tard, il sortit de la salle de bains, son t-shirt et ses cheveux encore humides de la douche qu'il venait de prendre.

-Y/N, qu'est-ce qu'il y a ? Demanda-t-il en sortant de la salle de bains, voyant ton état paniqué.

D'abord soulagé, tu courus dans ses bras en soupirant. Tom te prit dans ses bras, essayant de t'apporter du réconfort, mais il était très confus.

— Qu'est-ce qu'il se passe ?

— Il faut qu'on s'en aille. Prends quelques affaires et on va chez moi. Tu lui dictas précipitamment.

— Quoi ? Mais pourquoi ?

— Tu as reçu une autre lettre. Tu lui dis en lui montrant l'enveloppe que tu tenais toujours dans tes mains.

Son visage se durcit et il hocha la tête, se dirigeant dans sa chambre pour préparer un sac avec le strict nécessaire. Descendant rapidement les escaliers, tu sortis ton téléphone de ta poche pour appeler tes collègues afin de rouvrir l'enquête et de remettre une protection en place. Mais ainsi, tu ne vis pas la crosse du pistolet s'abattre sur toi. Recevant le coup sur la tempe, tu lâchas ton téléphone et tombas lourdement à terre. Ta vue mit un certain temps pour dissiper le voile trouble qui dansait devant tes yeux, mais après quelques secondes, tu vis une jeune femme se tenant devant toi, un pistolet pointé sur ton front.

Ton premier réflexe fut de discrètement chercher ton arme, mais la jeune femme t'arrêta rapidement.

— N'y pense même pas, si tu bouges, tu peux dire adieu au monde des vivants. Murmura-t-elle.

— Vous êtes complètement folle. Tu t'exclamas.

— Folle amoureuse, et tu m'as volé l'amour de ma vie !

-Y/N ? Déclara Tom en descendant les escaliers.

— Tom ! Cours ! Tu t'écrias mais c'était trop tard.

Tom arriva en bas des escaliers et vit la jeune femme qui te menaçait avec une arme. Il ne pouvait pas s'enfuir et n'en avait pas envie. Il ne pouvait pas te laisser ainsi. Il leva les mains, paniqué, ne sachant pas quoi faire pour terminer ce cauchemar.

— Tom ! Tu m'as ignoré pour... Pour... Pour cette fille ! S'exclama la jeune femme.

— Attendez, calmez-vous... Tenta de répondre Tom.

— Non ! J'ai souffert ! Je t'ai ouvert mon cœur ! Je t'ai tout donné ! Et tu ne m'as jamais calculé ! S'énerva-t-elle. Comment peux-tu aimer quelqu'un comme elle alors que je suis la plus dévouée de tes fans ? !

Tom resta bouche bée, ne sachant pas comment réagir. La femme qu'il aimait était au sol, blessée, et menacée par une arme tenue par une jeune femme complètement en dehors de la réalité.

— Écoutez-moi, baissez cette arme avant de faire quelque chose que vous regretteriez. Tu essayas à nouveau de dire, tentant de garder ton calme, mais complètement terrifiée.

— Ferme-la ! Hurla-t-elle, son arme tremblant dans tous les sens devant ton visage.

Des larmes te montrèrent aux yeux. Elle était complètement folle, dans un délire qu'elle seule pouvait comprendre. Et tu savais d'expérience qu'on ne pouvait pas raisonner ces gens-là. Tu savais que tu allais mourir.

— Tu n'auras jamais Tom, il est à moi ! S'exclama-t-elle.

Tom paniqua, il pouvait voir qu'elle était prête à tirer alors dans un dernier recours, il tenta quelque chose d'inattendu.

— Tu as raison ! S'exclama-t-il, ramenant l'attention de la jeune femme sur lui. Tu as complètement raison. Je suis à toi.

Tu tournas la tête vers Tom, te demandant à quoi il jouait, mais resta silencieuse.

— Je ne m'en suis pas rendu compte avant et je suis tellement désolé pour tout le mal que je t'ai fait. Mais je comprends maintenant. Je vois bien que tu es la plus dévouée de mes fans, il n'y en a pas deux comme toi. Continua-t-il, s'approchant lentement de la jeune femme qui semblait perdre un peu de sa rage meurtrière.

— Moi seule te comprends ! Elle ne pourra jamais t'aimer comme je t'aime ! S'exclama-t-elle, des larmes dans les yeux. Elle t'a volé à moi, elle doit payer.

— Oui, tu as raison, mais pas comme ça. Renchéris Tom rapidement, essayant de l'empêcher de tirer avec ses paroles. La tuer ne résoudra jamais le problème. Si tu la tues, tu iras en prison et nous ne pourrons jamais être ensemble. Je ne veux pas ça. Je veux vivre avec toi.

— C'est vrai ?

— Oui. Je le vois bien maintenant, nous sommes faits l'un pour l'autre.

Alors que Tom s'approchait de la jeune femme, la leurrant avec ses mots doux, celle-ci se détendit et baissa inconsciemment son arme. Tu regardais, le cœur battant la chamade dans ta poitrine, alors que Tom parvenait à l'apaiser puis tu vis une occasion. Aussi rapidement que tu le pus, tu donnas un coup de pied dans l'arme de la jeune femme. Surprise, elle la lâcha. Tom s'éloigna rapidement alors que la jeune femme tenta de rattraper son arme. Mais plus rapide qu'elle, tu te levas et sortis ton arme, la tenant en joue.

— Plus un geste !

La jeune femme se figea sur place, levant les mains en l'air, abattue et enragée.

— Tom ? Tu appelas, alors que tu n'osais pas quitter la jeune femme des yeux.

— Je vais bien. Murmura-t-il en s'approchant de toi, soulagé que tu ailles bien.

Des sirènes retentirent au loin et tu vis la lumière des gyrophares de la police se refléter sur les murs du couloir. Soulagée, tu remercias le ciel que tes collègues ait eu l'intelligence d'appeler des renforts quand ils n'ont pas réussi à te joindre. Dès que la jeune femme fut menottée et emmené par tes collègues, tu sentis l'adrénaline te quitter et tes jambes trembler violemment. Tom te prit immédiatement dans ses bras et te serra fortement.

— Merci. Tu murmuras dans son épaule, pleurant, évacuant la peur que tu avais contenue. Tu m'as sauvé la vie.

— J'avais tellement peur. Murmura-t-il à son tour enfouissant son visage dans tes cheveux. J'ai cru que j'allais te perdre.

— C'est fini maintenant. On va avoir une vie normale.

Tom hocha la tête mais ne te lâcha pas. Il avait besoin de te sentir près de lui. Cette épreuve fut la plus traumatique de toute sa vie, mais dans les mauvais moments, Tom parvenait toujours à voir le positif. Car malgré la peur, il avait trouvé l'amour.

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J'aime les histoires qui finissent bien :) 

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