donghyuck suffoquait. il se sentait horriblement mal.

il pleurait, criait à s'arracher les poumons, assis sur le terrain de tennis, ses larmes ne s'arrêtaient pas coulant le long de son visage pour atterrir sur le sol.

il criait plus qu'il ne pleurait.
de rage, parce qu'il détestait sa propre personne.
de peur, parce qu'il ne voulait pas être lui-même.
de tristesse, parce que de toute façon, il n'y arrivait plus.

cette perte d'identité englobait l'être du brunet dans la sombre nuit de vendredi.

il respirait de manière irrégulière et regardait autour de lui, comme si tout bougeait trop vite pour lui. son regard n'arrivait à s'accorcher à quelque chose.

-DONGHYUCK !

et enfin, le jeune homme ouvrit grand ses yeux et vit mark lee courir vers lui.

il lui sourit.

le noiraux courut tellement vite qu'il eut le souffle couper. donghyuck arrêta de crier mais continua de pleurer.

il se sentait tellement, tellement triste.

comme un énorme torrent de maux et de souffrance qui s'abattait sur lui.

alors mark s'accroupit pour poser sa main sur l'épaule de donghyuck et il ne dit rien d'autre.

-ça va aller, tout va bien se passer.

il tenta de le calmer mais c'etait vain.

comment pouvait-il calmer aussi facilement la haine qu'avait donghyuck envers lui même ?

-je suis horrible...je mérite rien, répétait le brunet, j'en ai marre d'être triste.

-je sais donghyuck, dit mark.

dobong couinait, sentant la douleur du plus jeune.

-je veux que ça s'arrête.

mark tapota son épaule, regardant toujours donghyuck.

-je sais, je sais....

-J'EN AI MARRE ! dit donghyuck avant de frapper faiblement mark.

-J'EN PEUX PLUS !

il frappa mark de plus en plus fort, le noiraud ne dit rien.

il prit simplement donghyuck dans ses bras. caressant les doux cheveux bruns du jeune homme qui criait dans son épaule.

-parle-moi donghyuck, dit simplement mark.

tout avait l'air si simple lorsque ça sortait de sa bouche, pensa donghyuck, comme si tout allait bien, tout irait mieux.

mais comment donner des mots à tout les sentiments qui étaient en lui, à tout ce desespoir et cette peine que le brunet avait accumulé ?

-je veux simplement vivre...normalement, soupira donghyuck dans l'épaule de mark.

il pleura doucement petit à petit.

et ça faisait si mal à mark.

-je veux être normal.

mark carressa les cheveux de donghyuck.

-je veux arrêter d'être triste.

mark sourit tristement.

-je veux m'aimer.

mark écarta donghyuck de lui et le regarda. ses yeux étaient rouges et son visage remplie de larmes.

-ça va aller donghyuck, dit le noiraud, tout ira bien. je suis là. avec toi.

il eut un silence.

-je vais t'aider.

le brunet ouvrit grands ses yeux avant de renifler, il se rapprocha de mark.

-on y arrivera, ensemble.

donghyuck regarda de plus près le visage du plus vieux.

si beau...

était-ce un rêve ?

si oui, il voudrait ne jamais se réveiller.

-donghyuck ?

-merci...mark.

et donghyuck tomba en arrière, se retrouvant allongé sur les terrains de tennis.

mark attendit patiemment.

que donghyuck se reveille.

mais bon, ça prenait du temps. et il ne voulait absolument pas le laisser seul.

alors il regarda dobong avant de soupirer.

-j'ai pas le choix dobong...

il attrapa une des joues de donghyuck et la tira doucement. il sourit en voyant le paisible visage du plus jeune avant de le secouer gentiment.

-donghyuck, lèves toi au moins. je vais t'aider.

ce dernier marmonna un "mark" avant d'ouvrir légèrement les yeux et laisser mark le lever.

-on va aller chez ma mamie.

donghyuck essuya ses yeux comme un enfant avant de voir mark se baisser et le porter sur son dos en quelque seconde.

dobong resta aux côtés de mark, et donghyuck s'endormit sur le dos de celui-ci.

mark sourit avant de soupirer et marche lentement jusqu'à chez sa grand-mère.

donghyuck serra son emprise sur lui avant de chuchoter.

-mark, merci.

-heu....mamie ?

la grand-mère sortit de la cuisine, un verre d'eau à la main.

-je suis partie me prendre un ve-

la grand-mère s'immobilisa, en voyant mark et un étrange jeune homme sur son dos.

-haha, comment t'expliquer ça...

la vieille dame soupira avant de montrer les escaliers à son petit-fils.

mark marcha une dernière fois avec donghyuck dans son dos. il le déposa lentement sur son lit et le regarda s'endormir.

-mark, dit donghyuck.

-je suis là, dit doucement le noiraud.

ce dernier entendit sa mamie monter et il sortit rapidement de la chambre pour tout lui expliquer.

ils restèrent dans le couloir à parler de manière abstraite et mark regardait toujours derrière lui pour voir si donghyuck dormait toujours.

-pas besoin de m'en dire plus, sourit la mamie, tant qu'il va un peu mieux c'est le principal.

elle entra dans sa chambre avant de sourire une dernière fois à son petit-fils.

mark entra alors fatigué dans sa chambre et fixa le brunet endormit.

-j'aurais dû t'aider plus tôt, dit-il avant de s'asseoir sur son lit. je le savais, que t'allais mal.

il prit la main de donghyuck.

-je l'avais deviné, je faisais juste semblant de pas comprendre, parce que je pensais qu'il n'y avait pas de raison pour quelqu'un comme toi d'être aussi méchant.

mark ferma ses yeux, avant de soupirer.

-mais tu es important donghyuck. et je veux bien t'aider. pour qu'un jour tu puisses t'aimer et découvrir que tu es la plus belle personne sur cette terre.

et petit à petit, mark s'endormit. avant de dormir aux côté du brunet.

il n'avait jamais su quand ça avait commencé.

donghyuck avait alors pensé qu'il avait toujours eu ce sentiment de mal être.

quand il se regardait dans le miroir, quand il mangeait, qu'il trainait avec ses amis. c'était omniprésent.

et il venait avec une peur qui le rongeait de l'interieur. cette peur d'être rejeté.

donghyuck était mignon, gentil et calme. parfois joueur et très drôle. le brunet ne voyait rien de tout ça, pensant seulement être une nuisance pour les autres.

aloes,par peur qu'on se moquent de lui, donghyuck souriait et riait, changeant son comportement pour enfin effacer l'ancien lui.

il préfèrait se détester plutôt qu'être détesté par les autres.

mais...

si mark était là pour l'aider, avait-il encore besoin de se sentir mal ? avait-il encore besoin de faire semblant ?

et cette nuit-là, donghyuck avait dormis paisiblement.