⋆꙳❅ 𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏
VOEUX DE NOËL
Un vent d'hiver souffle sur Londres.
Un souffle d'espoir.
Alors que la neige tombe abondamment sur la ville, les passants, emmitouflés dans leurs écharpes épaisses et leurs manteaux robustes, cherchent refuge contre la piquante morsure du vent. Les lumières des décorations de Noël scintillent, capturant l'émerveillement dans les yeux des touristes et des enfants. Pourtant, Paige, pressée et absorbée par le tourbillon de sa vie quotidienne, ne s'attarde pas à contempler la magie éphémère qui enveloppe la ville.
Dévalant les marches de chez elle, une pomme entre les dents, et les mains essayant de trouver les manches de son manteau, la jeune femme se lance dans la rue enneigée en direction de son arrêt de bus. Sa course effrénée est ponctuée de gestes rapides : réajuster son sac sur son épaule, prendre une bouchée de sa pomme, esquiver habilement les passants. À la dernière seconde, elle atteint l'arrêt de bus juste au moment où les portes se fermaient, glissant sur le sol gelé et frappant impatiemment les portes vitrées.
Le conducteur, lassé mais compatissant, ouvre les portes, laissant Paige embarquer.
— Un jour, je partirais sans vous, maugrée-t-il, tandis que Paige, la bouche pleine, fouille frénétiquement ses poches à la recherche de sa carte de bus.
Après une minute interminable, elle déniche enfin la carte et la glisse devant le scanner.
— Vous êtes trop gentil pour ça, répond-elle, entre deux bouchées de sa pomme.
Le conducteur lui adressa un sourire amusé, lui indiquant de se trouver un siège. Paige s'affala lourdement dans son siège, observant le panorama de Londres qui défilait devant elle. Elle avala rapidement les dernières bouchées de sa pomme, jetant un coup d'œil rapide à sa montre. Dix minutes de retard, sans compter les perturbations causées par la neige. Une grimace de contrariété s'installa sur le visage de Paige. Les retards au travail étaient devenus une habitude, et son patron ne manquerait pas de le lui rappeler. Paige avait sacrifié une nuit entière à répéter une pièce de théâtre, et le réveil n'avait pas sonné à temps ce matin.
Les flocons de neige tournoyaient doucement à l'extérieur, et une étrange sérénité envahit Paige. Bien qu'elle ait toujours apprécié la magie des fêtes de fin d'année, cette fois, la joie lui échappait. Son emploi temporaire était indispensable pour boucler les fins de mois, même si elle le détestait. Son rêve semblait insaisissable, résistant à tous ses efforts et sacrifices.
Le bus marqua un arrêt, rappelant Paige à la réalité. Elle se leva précipitamment, bousculant quelques passagers dans sa quête de sortir la première. Des excuses rapides furent proférées, et elle se lança à travers le centre commercial Westfield, slalomant entre les clients tout en les priant de la laisser passer. Son impulsion la guida jusqu'à une estrade, où elle s'arrêta enfin.
Une nouvelle grimace s'inscrivit sur le visage de Paige en découvrant son patron qui l'attendait impassible devant la scène. Éviter le sermon matinal aurait été un soulagement.
Avant même qu'elle puisse ouvrir la bouche pour tenter une explication, l'homme lui lança un costume et la pointa du doigt de manière menaçante.
— C'est la troisième fois en deux semaines, grogna-t-il. Il n'y en aura pas une de plus. Compris ?
Sans mot dire, Paige hocha docilement la tête et se dirigea vers la tente à l'arrière de la scène. En passant, elle croisa un stand de chocolat chaud, tenu par une jeune femme métissée qui lui offrit un sourire compatissant.
— Qu'est-ce que c'était cette fois-ci ? Panne de réveil ? demanda-t-elle, peinant à réprimer un rire.
— J'ai répété toute la nuit, Billie, répondit Paige en soupirant.
Billie lui offrit un autre sourire empreint de compréhension. Leur amitié d'un an avait créé un lien spécial, une connexion tacite qui les rendait plus proches que quiconque. Billie était au fait de la passion ardente de Paige pour le théâtre, bien qu'elle n'ait pas encore réussi à se plonger pleinement dans cet univers depuis sa sortie de l'école.
— Tu as déjeuné, au moins ? demanda-t-elle. Tu veux un chocolat, c'est la maison qui offre.
Paige aurait adoré accepter cette proposition alléchante, mais des rires joyeux captivèrent son attention. Elle aperçut alors une file d'enfants qui se formait devant la scène.
— Désolée, mais le lutin du Père Noël doit accueillir les enfants, souffla-t-elle avant de disparaître derrière la scène pour enfiler son costume d'elfe.
À l'intérieur de la tente, elle s'habilla rapidement avec le costume, essayant d'ignorer le poids des paroles de son patron. La pièce de théâtre qu'elle répétait avec acharnement était un rêve qu'elle poursuivait sans relâche. Pourtant, les exigences de son emploi temporaire semblaient toujours se mettre en travers de son chemin, menaçant de faire dérailler ses ambitions.
Le brouhaha de l'excitation enfantine monta en intensité, et Paige se transforma en lutin avec un sourire forcé, prête à apporter de la magie aux yeux émerveillés des enfants. Elle avait beau rêver de projecteurs et de scènes plus prestigieuses, cette réalité, aussi épuisante soit-elle, était son moyen actuel de rester connectée à la passion qui animait son cœur.
Un vent d'hiver souffle sur Londres.
Un souffle qui secoua l'avion de Tom Hiddleston, le tirant brusquement de son sommeil. Encore un peu ensommeillé, il cligna des yeux, reprenant peu à peu ses esprits pour se rappeler où il se trouvait. Se penchant vers le hublot de l'avion, un sourire illuminant son visage, il contempla la vue de Londres recouverte d'un manteau neigeux. Tom était enfin de retour chez lui.
Après un long périple en Amérique pour le tournage du dernier opus de Marvel, suivi de cérémonies interminables, de tapis rouges et d'interviews, Tom avait enfin l'occasion de retrouver son chez-soi. Et cela, juste à temps pour les fêtes de Noël. Il peinait à se souvenir de la dernière fois que cela lui était arrivé.
Être acteur avait toujours été son plus grand rêve, une passion dévorante. Cependant, il n'avait peut-être pas anticipé les implications de cette carrière, notamment les incessants voyages. Bien qu'il apprécie de découvrir de nouveaux endroits et de rencontrer des personnes fascinantes, Tom était avant tout un patriote, profondément attaché à sa chère Angleterre. Et plus que tout, il chérissait sa famille, qu'il n'avait pas vue depuis plus d'un an.
Une fois toutes ses affaires récupérées, Tom attendit patiemment dans la zone de sécurité de l'aéroport, se préparant mentalement à traverser la marée de paparazzi et de fans qui l'attendait. Après quelques signes polis et des sourires forcés, il parvint à rejoindre une zone plus discrète, laissant derrière lui l'aura de célébrité.
— Oncle Tom ! s'écria une voix.
L'acteur n'eut à peine le temps de voir une petite tête blonde courir vers lui avant d'être assailli par un énorme câlin. Il rit et regarda son neveu, lui caressant tendrement les cheveux.
— Oliver, qu'est-ce que tu as grandi ! s'exclama-t-il, le prenant dans ses bras.
— J'ai 8 ans maintenant ! dit fièrement le petit garçon.
— Je vois ça, tu es un homme à présent, répondit Tom.
— Bonjour, grand frère.
Tom reposa le garçon au sol et enlaça sa sœur avec émotion. Cela faisait tellement longtemps qu'il ne l'avait pas vue.
— Bonjour, Emma, murmura-t-il dans ses cheveux. Tu m'as manqué.
— Tu nous as manqué aussi.
Tom prit la main de son neveu et marcha en direction de la sortie. Un grand sourire ornait son visage, heureux de retrouver sa famille. Il avait manqué tant d'événements, d'anniversaires, de fêtes, de moments cruciaux. Il avait un désir ardent de rattraper le temps perdu.
Alors qu'ils sortaient de l'aéroport, la neige tombait doucement, recouvrant Londres d'un voile blanc. Tom se sentait enveloppé par la chaleur de sa famille et la magie de la saison. Il était de retour chez lui, prêt à créer de nouveaux souvenirs et à savourer chaque instant avec les êtres chers qu'il avait tant négligés.
— Tu as aimé notre surprise, Tom ? demanda Oliver.
— J'ai adoré, merci d'être venu me chercher.
— On est heureux de t'avoir avec nous pour Noël, expliqua Emma en lui envoyant un sourire.
— Je suis heureux aussi.
Passant un bras autour des épaules de sa sœur, ils marchèrent jusqu'à la voiture et rentrèrent chez eux. Tom avait la sensation que, cette année, Noël serait magique.
•••
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