488 | BUCKY BARNES
Aaah les vacances ! Le soleil, les grains de sable, les cocktails en extérieur, les valises à faire et à défaire, les siestes dans les transats, les balades dans des lieux exotiques et des sites remarquables, les orteils en liberté, les maillots de bain qui sèchent n'importe où ... ça, c'est le portrait des vacances de la plupart des gens. Mais te concernant, on en est loin, très loin.
Et oui, la période estivale marque également une période d'effervescence active et de grands déplacements. Si cette migration concerne les départs en vacances pour les trois-quarts de la population, tu appartiens à l'autre partie mettant à profit ces mois de l'année pour changer de vie. Effectivement, les mois de Juillet et d'Août ne se résument pas exclusivement au farniente, mais aussi aux déménagements et c'est bien l'unique chose qui occupe ton esprit en ce moment !
Bien loin du repos avec les doigts de pieds en éventail, tu es plutôt submergée par toutes les choses que tu ne dois pas négliger. Cartons, délais de livraisons, double de clef ... tu as une liste longue comme le bras de points à gérer. Et comme si le challenge n'était pas assez élevé, la nouvelle page de ta vie s'écrit dans l'une des villes les plus impressionnantes et dynamiques du monde : nul autre que New York.
Maîtriser à la perfection un déménagement n'est déjà pas une chose aisée, alors sachant que tu viens d'une bien modeste bourgade et que tu n'avais jamais posé un pied dans la Grosse Pomme avant ce jour, ça devient une mission hautement périlleuse.
Et cette impression ne fait que se confirmer, à ton grand désespoir. Dépitée, découragée et sans solutions, tu pousses un profond soupir qui secoue chaque fibre de ton être. Tes yeux scrutent lassivement la montagne constituant tes affaires, négligemment déposée sur le trottoir par des déménageurs qui se sont faits la malle. Que ce soit une erreur de ta part ou simplement une galère de plus te tombant dessus, l'équipe de gros bras supposée t'aider à monter toutes tes affaires à déserter avant que tu n'arrives sur place. Maintenant, tu te retrouves avec une vingtaine de cartons sur les bras et surtout tout l'équipement bien encombrant à monter au cinquième étage de ton immeuble, là où t'attend ton charmant appartement.
- Et comment je suis censée faire pour porter ça toute seule ?! t'agaces-tu
Frigo, canapé, matelas et sommier, plus deux ou trois autres trucs bien lourds et impossibles à soulever seule. Tout ça est entassé au bas de l'immeuble, en pleine rue, sous les regards perplexes des passants. Tu perçois même de la pitié chez certains, mais pas un seul ne s'arrête pour te prêter main forte ou simplement te donner quelques conseils qui seraient franchement bienvenus. Au lieu de ça, tu restes plantée devant ta montagne, seule, dans la chaleur suffocante de la ville, désemparée et complètement perdue.
Bien obligée de te débrouiller par toi-même avec pour unique soutien une bonne dose de courage, tu t'empares d'une pile de trois cartons et les charges dans tes bras. Quand tu songes au nombre étourdissant d'aller-retour que tu vas devoir faire, tu as déjà mal aux jambes. Et tout ceci, sans ascenseur bien entendu.
Tant bien que mal, tu t'engouffres à l'intérieur de l'immeuble en prenant la direction des escaliers. C'est là que ta séance de sculpture de cuisses commence ! Une à une, tu gravis les marches tout en faisant attention à ne pas lâcher tes cartons. Ta cargaison te bouche en grande partie la vue, tu dois donc être prudente si tu ne veux pas te ramasser.
En approchant du quatrième étage, tu as l'impression d'avoir laisser tes poumons dans le hall d'entrée. Ton souffle est court, tu as horriblement chaud et tes fesses te font déjà souffrir. Tandis que tes pieds foulent le palier et que tu te forces à continuer pour ne pas abandonner si tôt, tu n'entends pas la porte de droite s'ouvrir ni ne vois qui voulait sortir de chez lui à ce moment précis. Tout ce que tu as le temps de réaliser, c'est que tu allais percuter cette personne de plein fouet, faisant à coup sûr se dérober les cartons de tes bras.
- Oulah, attention mademoiselle, te dit une voix grave et masculine
De justesse, deux mains se posent sur tes cartons et les rattrapent avant qu'ils ne t'échappent. Ce sauvetage t'empêche de perdre à ton tour l'équilibre, tu parviens à te tourner légèrement pour apercevoir celui qui occupe l'appartement juste en-dessous du tien. Et ta respiration déjà erratique se coupe aussitôt.
Un homme brun, aux superbes prunelles bleues et au charme mêlant ténèbre à la séduction, se tient sur le seuil de son appartement. Il te scrute avec une réserve polie, qui dissimule mal sa curiosité. Sa carrure sculptée laisse deviner des heures d'entraînement intensif, ayant certainement dessiner de jolis courbes à ses muscles. En résumé, cet homme est l'incarnation vivante du fantasme du voisin beau à se damner et sacrément canon !
- Oh je suis désolée, je ne vous avais pas vu sortir ! t'excuses-tu
- Ça ne m'étonne pas, chargée comme vous êtes, constate-t-il en désignant ta pile de cartons de la main
- Oui, c'est un peu la galère, admets-tu avec une petite moue. Mais je n'ai pas le choix, alors autant s'y mettre
Tu te remets en marche, prête à poursuivre ton ascension jusqu'à ton étage, mais lances par-dessus ton épaule en direction de ton voisin :
- Au fait, ne vous inquiétez pas si vous voyez un Everest de cartons et de mobiliers en bas de l'immeuble quand vous descendrez. Ce bazar est à moi, il attend juste que des ailes lui pousse pour atterrir dans mon appartement
- Vous êtes la nouvelle locataire du cinquième étage ? te demande l'homme, intrigué
- Exactement, confirmes-tu
- Et vous n'avez personne pour vous aider à déménager ? s'enquit-il, les sourcils froncés
Tu t'arrêtes avant d'atteindre les dernières marches te restant à monter et te tournes vers le beau gosse du quatrième étage.
- C'est ce qui arrive quand on change de ville, d'état et de fuseau horaire d'un seul coup, j'imagine. Problèmes, erreurs de planning et grosse poisse, bienvenu dans mon monde, répliques-tu dans un rire amer
Les lèvres du brun se plissent en une expression peinée et subtilement amusée, il s'avance vers toi pour te délester de deux cartons. Soulagée par ce poids en moins et agréablement surprise par son geste, tu le remecies d'un sourire éclatant.
- Je vais vous donner un coup de main. Après vous, t'invite-t-il en désignant l'escalier du menton
Prince charmant, chevalier servant et gentleman avec ça ... je dois être en train de rêver, penses-tu. Au lieu de tomber en pamoison devant ton voisin comme une adolescente en plein crush, tu te remets en marche dans l'espoir d'enfin rejoindre ton étage.
- Désolée de vous imposer ça, je n'avais pas prévu de faire connaissance avec mes voisins de cette manière-là, lui assures-tu en gravissant le dernier escalier
- Pas de problème, si je peux rendre service ..., te dit-il simplement
- Normalement, j'ai au moins bu un verre ou fait un tour en ville avec quelqu'un avant de l'exploiter comme ça, plaisantes-tu
Un petit rire, court et léger échappe au jeune homme, un son très agréable à entendre et qui n'a pas l'air de se produire si souvent que ça. Tu n'es pas psychologue mais ton voisin semble être un homme prudent, sérieux et réservé voulant se défaire de la carapace fossilisée tout autour de lui. Tu vois bien qu'il fait des efforts en s'ouvrant à toi, ce que tu apprécies d'autant plus.
- Je saurais m'en souvenir quand je voudrais réclamer mon dû, affirme-t-il sur un ton plus détendu
- À peine débarquée à New York et voilà que j'ai déjà des dettes ! ris-tu
- C'est la première fois que vous vivez à New York ? te demande ton voisin
Vous atteignez enfin le palier du cinquième étage, à ton grand soulagement. Tandis que vous vous dirigez vers la porte de ton appartement, tu lui réponds en cherchant la clef dans la poche de ton short.
- C'est carrément la première fois que je mets les pieds dans cette ville
Les sourcils de ton interlocuteur se haussent immédiatement, une étincelle surprise et admirative dans le regard.
- Et bien ... vous êtes courageuse de déménager dans une ville que vous ne connaissez pas du tout. Surtout une ville comme New York
- J'ai toujours eu envie d'habiter dans une grande ville, depuis toute petite. Alors quand l'occasion s'est présentée, je n'ai pas hésité longtemps
- Opportunité professionnelle ?
- Je vais être professeure d'art plastique dans un collège de Brooklyn, à partir de septembre, souris-tu, enthousiaste et très enjouée
Tu remarques que ta réponse fait réagir ton voisin, plusieurs éléments de ta phrase semblent susciter de l'étonnement chez lui. Et il y a quelque chose d'autre également, de plus fébrile ...
- D'art plastique ... vous êtes une passionnée d'arts ?
- Non en fait, je déteste ça. Je préfère de loin les combats de catch
Ta réplique prend de court le brun, il reste la bouche entrouverte sous le coup de la surprise. Tu ne peux contenir tes éclats de rire, satisfaite d'avoir réussi à le faire marcher.
- J'adore l'art, en particulier le dessin. J'aime aussi peindre, fabriquer des choses, sculpter mais j'avoue qu'il n'y a rien de mieux pour moi qu'une feuille blanche et quelques crayons, avoues-tu, sincère. C'est dans cet art le plus basique, presque brut, que je trouve le plus de grâce. À mes yeux, la simplicité est une beauté des plus complètes
Pendant que tu insères la clef dans la serrure, ton voisin médite tes propos en hochant lentement la tête.
- Mon meilleur ami adorait le dessin lui aussi, il aurait partagé votre avis j'en suis sûr. Il dirait certainement que Brooklyn est l'un des meilleurs endroit pour trouver l'inspiration et pratiquer son art. Et il aurait raison, comme toujours, t'avoue-t-il dans un rire empreint de nostalgie
- Vous connaissez bien Brooklyn ?
- C'est là-bas que j'ai grandi, les choses ont changé depuis le temps mais ... oui, on peut dire que je connais bien Brooklyn, acquiesce-t-il avec mélancolie
- Super, vous pourrez me servir de guide à l'occasion
Tu prononces cette phrase sur le ton de la plaisanterie et pourtant, une part de toi espère une réponse positive. Ce serait sympa de ne pas te faire rembarrer tout de suite par l'une des personnes qui fera partie de ton futur quotidien.
- Vous savez où me trouver si besoin, en tout cas, accepte-t-il avec un discret sourire
- Ne me tentez pas, vous êtes la première personne avec qui j'ai une vraie conversation depuis mon arrivée : je vais m'accrocher à vous comme un koala à sa branche
Cette fois, il éclate d'un rire bref mais franc, débordant d'une insouciance qui lui sied à ravir.
- Je suis sûr que vous n'aurez pas de mal à vous faire des amis ici et à vous habituer à la vie new-yorkaise, ta rassure-t-il
- J'y compte bien ! C'est ici que j'ai l'intention de commencer ma nouvelle vie, autant ne pas se foirer. Je n'ai rien contre mon passé mais j'ai ressenti le besoin de prendre en mains, véritablement en mains, mon avenir. De repartir à zéro pour mieux construire mon futur à ma propre façon. Je ne sais pas encore où cette nouvelle aventure va me mener, si ça va bien se passer ou si j'ai tort de le faire, mais au fond de moi j'ai senti que j'arrivais à ce stade de ma vie. C'est effrayant, mais aussi super excitant, vous voyez ?
Quelques secondes durant, le beau gosse du quatrième ne répond rien du tout. Le bleu de ses yeux s'apparente à une mer agitée par des tourments profonds, secouée sous les assauts d'intenses réflexions. Tes mots semblent faire écho à une partie intime de sa personne, touchant du bout du doigt quelque chose de vrai. Quand il redresse son regard sur toi, il finit par acquiescer, toujours pensif.
- Oui, je vois bien, finit-il
- C'est comme être au bord d'un précipice, ressentir toute l'adrénaline et sauter dans le vide sans savoir comment sera l'atterrissage. Risqué mais tellement stimulant
Ce moment de connexion s'étant établie entre vous se brise lorsque ton portable se met à sonner brièvement, signifiant la réception d'un message. Tu t'excuses poliment et attrapes ton portable pour vérifier que tout va bien. Mais malheureusement pour toi, tout ne va pas bien.
- Ce n'est pas vrai ..., râles-tu, les yeux rivés sur l'écran
- Quelque chose ne va pas ?
- Une galère de plus, pour ne pas changer, soupires-tu en rangeant rageusement ton téléphone dans ta poche. J'avais mis tous mes tableaux en cours, mon matériel, mes croquis et mes dessins dans une grande malle fermée à double tour pour qu'elle ne risque pas d'être perdue ou de s'abîmer dans le déménagement. Résultat : le livreur s'est trompé d'adresse et a mis ça n'importe où
Précipitamment, tu entres dans ton appartement et déposes ton carton au hasard avant de ressortir d'un pas rapide.
- Il faut que j'aille le récupérer tout de suite, lances-tu
- Mais ... et vos affaires en bas ?
- Tant pis, je m'en occuperais plus tard ! L'urgence, c'est mon art !
Avant de partir en trombe, tu te tournes vers ton voisin, qui est un peu déboussolé.
- Merci pour tout. Vous pouvez laisser les cartons à l'intérieur, n'importe où. Au plaisir de vous revoir plus longtemps une prochaine fois, dis-tu à toute vitesse. Au fait, je m'appelle Y/N !
- Et moi Bucky. Content de vous avoir rencontré, te sourit-il
- Moi de même !
Tu disparais déjà dans l'escalier, dans le sens inverse cette fois, partant à la rescousse de ta précieuse malle. La folie de ton déménagement continue et n'a pas l'air de vouloir se calmer.
Deux heures plus tard, tu as réussi à récupérer ta malle et à te faire déposer devant chez toi par un taxi. Mais quand tu arrives au pied de ton immeuble, tous tes cartons et tes meubles ont disparu. Génial, il ne manquait plus que ça ..., te lamentes-tu.
Lasse et fatiguée, tu as tout juste l'énergie de traîner ta malle jusqu'à ton étage au prix d'un ultime effort. T'imaginant déjà devoir appeler la police pour dénoncer le vol de tes affaires, tu es si enfouie dans tes pensées et tes ruminations que tu manques de ne pas reconnaître ton appartement. Ton corps se fige et ébahie, tu balayes du regard ton chez-toi.
Tous tes cartons sont là, toutes tes affaires ont été montées, même les gros éléments que tu n'aurais jamais pu porter toute seule. Absolument rien ne manque et il y a même un petit plus : un verre à pied posé sur la table à manger. Un mot a été scotché sur le bord du verre, une écriture pointue et typiquement masculine s'étale sur une simple ligne.
- « Ça sera pour le deuxième verre que vous me devez. Bucky »
Un sourire soulève tes traits, un frémissement s'empare de ton cœur.
- Tout ne commence pas si mal, finalement, te murmures-tu
*****
Désolée de ne pas avoir posté la semaine dernière, j'ai été trop occupée pour avoir le temps d'écrire et c'est une catastrophe 🙈🥲
D'ailleurs, pour ceux qui lisent mon roman, je poste le chapitre qui aurait dû arriver la semaine dernière dès demain, sans faute 😉
Avec ce laps de temps supplémentaire qui s'est écoulé, je pense qu'il y a prescription à présent pour parler de l'annonce majeure faite par Marvel lors de la Comic Con sans avoir peur de spoiler 😌
Et je parle évidemment du retour de Robert Downey Jr dans le MCU, en tant que Docteur Fatalis !
Si sur le papier, il y a de quoi être enthousiaste, ma première réaction a été plus prudente.
Je trouve que c'est un aveu terrible d'échec de la part de Marvel, qui ne sait plus quoi faire pour redémarrer sa machine sinon de faire plaisir aux fans en leur donnant ce qu'ils "veulent" pour être sûrs de les voir rester. Et ce principe s'applique aussi au dernier Deadpool, à mes yeux 😪
Évidemment que RDJ est un grand acteur et qu'il fera du bon travail dans le film ayant été annoncé pour 2026, avec à sa tête les frères Russo ( tiens tiens 👀 ). Mais est-ce que ce n'est pas un peu facile ?
Par contre, je suis extrêmement contente que Fatalis fasse bientôt son entrée dans le MCU et qu'il vire Kang que je n'avais pas du tout apprécié 😂
Fatalis est un super méchant, j'espère qu'il ne sera pas gâché !
Ça faisait un moment que des rumeurs autour de ce personnage circulait et son interprète faisait l'objet de beaucoup de spéculations. Je vous avoue que j'aurais préféré voir Cillian Murphy, l'une des rumeurs les plus persistantes, prêter ses traits au personnage mais bon 🤭
Malgré ça, on aime tous RDJ et ça nous rend curieux quant à ce qu'il va pouvoir nous faire à l'avenir en tant que méchant.
Et vous, quel est votre avis sur le retour de RDJ au sein de MCU ?
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