364 | STEVE ROGERS

suite du n°354

on replonge dans l'histoire d'Aladdin ;)

***

Encore bouleversée par ce qu'il vient de se passer, tu continues de courir et ne ralentis ton allure que lorsque tu pousses précipitamment la porte de la demeure de ton père. Cet endroit que tu pensais avoir quitté pour de bon ... t'y revoilà déjà, bien malgré toi.

Le visage du gringalet blond qui t'a sauvé aujourd'hui et dont tu ignores le nom est gravé dans ta mémoire et ne sort pas à un seul instant de ton esprit. C'est pour lui que tu es revenue ici, pour empêcher ton père et son majordome de lui faire du mal parce qu'il a eu le malheur de croiser ta route.

- Père ! cries-tu pour te faire aussitôt entendre dans toute la maison

Personne ne vient à ta rencontre mais tu es bien incapable de rester en place. Le cœur battant si fort que tu l'entends résonner dans ta tête, tu parcours les nombreuses pièces de la maison en ouvrant rageusement les portes. Ton père ne se montre pas, ce qui fait bouillir davantage la colère au fond de toi.

- Père, où êtes-vous ?!
- Votre père est sorti, te répond une voix lugubre que tu supportes depuis des années

Jafar, le majordome de ton père, se tient dans ton dos, l'ombre d'un sourire mauvais soulève le coin de ses lèvres. Tu te retournes aussitôt vers lui et te retiens d'effacer la suffisance régnant sur son visage d'un coup de poing.

- Sorti ? Où ?
- Il est sorti pour les affaires, le travail ne pouvait pas attendre qu'on vous retrouve mademoiselle mais il sera ravi d'apprendre que vous êtes de retour parmi nous et que votre ravisseur ne pourra plus vous nuire

Un frisson glacé secoue tout ton corps, ton estomac se soulève douloureusement alors que l'impression de ne plus être capable de respirer correctement t'assaille. Les dernières paroles de Jafar te font l'effet d'un seau d'eau glacée en pleine figure, la colère que tu ressentais se mue en peur insupportable.

- Que voulez-vous dire ? Qu'avez-vous fait du jeune homme ?
- Pour le moment, il est menotté dans l'une des chambres de la maison en attendant le retour de votre père. Après ça, ce criminel sera jugé pour ses malfaits et votre père en sera le seul juge
- Un criminel ? Il n'a rien d'un criminel, je peux vous l'assurer

Le léger soulagement que tu as ressenti en sachant que ton sauveur était ici n'est que de courte durée. Tu croises les bras et redresses la tête, arborant un air implacable.

- Et que faites-vous de l'enlèvement d'une jeune femme de bonne famille ? Vous, en l'occurrence, réplique Jafar
- Il ne m'a pas enlevé, je m'étais enfuie ! rétorques-tu avec colère

Une fausse surprise s'empare des traits du majordome, feignant de ne pas avoir compris plus tôt la situation.

- Ne faites pas semblant Jafar, vous savez comme moi qu'il ne m'a rien fait et qu'il est innocent
- Mais enfin mademoiselle, pourquoi vous seriez-vous enfuie de cette maison ? te demande-t-il d'un air mielleux. Vous avez ici tout pour être heureuse, pas à un instant je ne pouvais me douter que vous souhaitiez fuir !
- Vous savez parfaitement pour quelle raison j'ai fait ça ! t'exclames-tu rageusement

Emportée par tes émotions vives, tu repousses Jafar et montes l'escalier qui mène à l'étage dédié aux nombreuses chambres de la maison.

- Il était bien plus probable de penser que ce moins que rien vous avait enlevé plutôt que d'imaginer la possibilité que vous ne quittiez cette maison, ajoute le majordome démoniaque en te suivant

Tu pousses tour à tour chaque porte, ne trouvant qu'une pièce vide derrière. À plusieurs reprises, Jafar tente de t'arrêter mais tu tiens bon et ouvres une porte de plus. Tes yeux se posent sur une tête blonde et deux prunelles d'un bleu splendide, tu t'arrêtes quelques instants pour le fixer, rassurée de le voir.

- Vous êtes là ...
- Et vous aussi, il a refusé de me dire si vous alliez bien, dit le blondinet, visiblement soulagé

L'ombre d'un sourire s'empare de tes lèvres mais disparaît bien vite lorsque tu remarques que ses poignets sont menottés et que l'une de ses chevilles est enchaînée au radiateur derrière lui. Cette vision fait redoubler la colère qui se répand dans tes veines, tu te retournes pour faire face à Jafar, la mâchoire contractée.

- Relâchez-le immédiatement
- Je regrette mais je ne peux pas faire une telle chose, te contredit-il en prenant plaisir à te faire souffrir
- Je vous ai dit qu'il était innocent, il ne m'a pas enlevé alors laissez-le partir !

Son vilain sourire s'accentue, Jafar secoue la tête en se mettant à marcher dans la chambre d'un pas traînant.

- Si ce point n'est qu'un affreux malentendu, j'ai bien peur qu'il ne soit tout de même pas aussi innocent qu'il n'en a l'air ..., insinue-t-il
- Je l'ai rencontré il y a de ça quelques heures, il m'était complètement inconnu lorsque j'ai décidé de m'enfuir
- Alors votre fugue vous a mené jusqu'à un vaurien sans foi ni loi. Vous êtes certainement loin de vous douter des crimes qu'il a commis

Tu reposes ton regard sur le jeune homme, tes sourcils se fronçant légèrement. Serait-il possible que tu te sois trompé à son sujet ? Lui qui a été si gentil avec toi, lui qui t'a traité avec respect et qui s'est montré charmant sans le vouloir ... non, c'est impossible.

- Des crimes ? Vous vous trompez complètement, je ne suis pas un criminel, rétorque-t-il, prêt à se défendre
- Alors comment qualifiez-vous la falsification d'identité ? réplique Jafar en s'approchant de lui. Pour vous, c'est monnaie courante puisque vous avez réitéré cet acte à plusieurs reprises mais aux yeux de la loi, c'est illégal

De plus en plus perdue, tu as du mal à reprendre ton souffle.

- Vouloir servir son pays coûte que coûte n'a rien d'un crime, affirme le blond
- Ça l'est lorsque l'on ment sur son identité, contre Jafar avant de se tourner vers toi. Nous sommes ici en présence de Steven Grant Rogers, un jeune homme qui aimerait défendre l'honneur de son pays en rejoignant l'armée. Et pour ça, il n'hésite pas à mentir sur ses origines en effectuant des visites médicales dans plusieurs villes différentes, ce qui est interdit. Notre cher Steve est donc un menteur, doublé d'un vaurien

Ne supportant pas d'entendre Jafar parler de la sorte de Steve, tu t'élances vers lui en le fixant dûrement.

- Je vous défends de parler de lui ainsi ! Vous ne connaissez rien de ce qu'il y a dans son cœur et vous ne pouvez pas le comprendre ! Au diable qu'il ait menti, ses intentions sont nobles et vous n'avez aucun droit de le juger pour ça
- Et pourtant, c'est ce qu'il se passe à l'heure actuelle, te coupe le majordome. Lorsque votre père apprendra le passif de ce moins que rien avec qui vous avez passé la journée, il l'enverra pourrir en prison

Ton cœur se serre douloureusement, tes yeux s'arrondissent à cause de ton affolement. Tu dévisages Steve, qui toise Jafar d'un œil noir.

- Vous n'oseriez pas ..., souffle-t-il rageusement
- Vous croyez ça ? Le simple fait que vous ayiez tenu compagnie à mademoiselle Y/N est une insulte à cette famille, je n'aurais aucun remord à vous voir passer le restant de vos jours derrière les barreaux

Révoltée par cette injustice, tu ne peux pas accepter que ton héros soit traité de cette manière. Lentement, tu fais face à Jafar en plantant ton regard dans le sien.

- Vous allez le laisser partir, déclares-tu fermement
- Et pourquoi ferais-je une chose pareille ?

Peinant à croire ce que tu t'apprêtes à dire, tu reportes ton attention sur le gringalet qui semble avoir compris ce qui se joue dans ton esprit.

- Y/N, non ... ne faites pas ça
- Je le dois, je ne peux pas détruire votre vie
- Donnez-moi une bonne raison de ne pas le livrer à la police ? reprend Jafar
- Parce que je ferais ce que mon père attend de moi, je reviendrais ici et je ne tenterais plus de fuir. Je me plirais à ses volontés, je ne broncherais plus jamais, je me trouverais un époux si tel est son souhait ...

Un gémissement plaintif provient de Steve qui a du mal à accepter le sacrifice que tu es prête à faire pour lui. Un sourire satisfait et déplaisant fend le visage de Jafar, tu refoules tes larmes et restes digne en terminant ta phrase :

- Ma vie, contre la sienne ... voilà ce que je vous propose
- Et c'est un marché plus qu'acceptable, bravo mademoiselle, se réjouit le majordome démoniaque

Il se tourne pour défaire les entraves de Steve, ce dernier ne te quitte pas des yeux et tente de s'approcher de toi.

- Vous ne pouvez pas faire ça, pas pour moi ...
- Si c'est la dernière décision que je peux prendre dans ma vie, je veux qu'elle soit pour vous Steve, lui assures-tu avec un petit sourire
- Mais-
- Il n'y a pas de mais, elle a fait son choix et je compte sur vous pour ne pas gaspiller la volonté de Y/N

Jafar empoigne Steve par les épaules et le tire sans ménagement derrière lui pour le faire sortir de la chambre. Le blondinet essaye de se débattre pour rester un peu plus longtemps avec toi mais le majordome est fort, si bien que les deux hommes sont déjà hors de ta vue lorsque tu entends les dernières paroles de Steve :

- Je trouverais un moyen pour vous sauver Y/N, faites-moi confiance !

Ces mots, ils sont la seule chose à laquelle tu t'accroches lors des semaines suivantes. Tu te les répètes encore et encore, comme si le simple fait de les entendre dans ton esprit allait t'aider à endurer cette vie que tu avais fuit mais que tu dois retrouver de nouveau pour le bien de Steve. Il n'aura pas fallu longtemps au jeune homme pour trouver un chemin vers ton cœur, vos moments passés ensemble te servent de phare dans la nuit quand tout paraît trop sombre.

Et la noirceur, tu t'y enfonces de jour en jour. Comme tu t'y attendais, ton père n'a pas perdu de temps pour te montrer combien il était déçu que tu aies fugué, avec toujours un Jafar extatique à ses côtés. Les cours de bonne conduite ont redoublé, comme pour te punir et te forcer à suivre un certain chemin. Le défilé de prétendants a repris de plus bel et, comme tu t'y attendais, ton père veut que tu sois mariée le plus vite possible.

Tu avais promis de ne pas broncher mais faire semblant d'apprécier la compagnie d'hommes sans cervelles qui ne s'intéressent pas un seul instant à toi mais plutôt à la fortune de ton père est au-dessus de tes forces. Alors tu les repousses, les un après les autres, au grand damne de ton père. Tu sais qu'il peut servir d'une minute à l'autre et t'imposer n'importe lequel de ses imbéciles et c'est une éventualité qui te glace le sang.

- Je ne peux pas m'y résoudre Rajah, je ne peux pas accepter de me marier à un homme pour qui je ne ressens rien, te lamentes-tu

Ton chat se frotte contre ta main, cherchant à apaiser la peine que tu ressens. Avoir retrouvé ton compagnon est bien la seule chose positive qui te soit arrivée en revenant ici.

- Si seulement j'avais une lampe magique ...
- Miaou ?
- Mon premier vœu ? J'aimerais ne plus jamais remettre les pieds ici et ne plus recroiser mon père ni Jafar. En deuxième vœu, je voudrais avoir enfin une vie qui m'appartient. Habiter là où je le souhaite et faire de ma vie ce dont j'ai envie, ça serait formidable, n'est-ce pas ? Et en troisième vœu ...

Il n'y a plus qu'une seule chose qui te vient à l'esprit et l'admettre à voix haute témoigne qu'un changement important s'est opéré en toi.

- J'aimerais revoir Steve Rogers

Rajah se met à ronronner plus fort, comme si cette idée lui plaisait à lui aussi. Le félin parvient à te faire sourire, tes doigts caressent tendrement sa tête tandis que ses ronronnements parviennent à t'apaiser légèrement.

- Si seulement ..., souffles-tu tristement

Un mince espoir et des rêves irréalistes, voilà ce qu'il te reste. Ce n'est pas grand chose, c'est même peu lorsque l'on voit comment évolue ta vie.

Les jours suivants ne sont pas différents des précédents, ton envie d'évasion te rattrape à grande vitesse. Tu t'obstines à repousser les prétendants que t'amènent ton père jusqu'à ce dernier te menace de la plus affreuse des manières. Si tu ne te choisis pas un mari dans les sept jours qui suivent, il te forcera à épouser Jafar. Le choc de cette annonce une fois passé, tu as dû faire profil bas et mettre de côté la rage qui t'anime et la profonde rancœur que tu ressens pour ton géniteur.

Sans surprise et contre toute ta volonté, tu as accepté de devenir l'épouse du premier homme qui t'a été présenté suite à la menace de ton père.

- C'est une excellente nouvelle, se félicite ton père en détaillant ton futur époux du regard. L'union de nos deux familles est un immense honneur ainsi qu'un projet des plus réjouissants
- Nous avons hâte que les préparatifs du mariage débutent, ajoute Jafar avec son sourire mesquin

Tu te mords la lèvre inférieure pour réprimer la réplique cinglante que tu as sur le bout de la langue. Ton regard reste posé sur le portrait de toi et de ton père accroché au dessus de la cheminée du salon, n'ayant pas le cœur à regarder en face celui qui va partager ta vie. Et ça n'a pas échappé à Jafar ...

- Peut-être que les futurs mariés devraient faire plus amples connaissances et ... se rapprocher un peu ? suggère-t-il
- Excellente idée. Allons, ne soyez pas timides

Il te faut toute la volonté du monde pour tourner la tête et pour plonger ton regard dans celui de ton futur époux. Le jeune homme s'empare de ta main et dépose un baiser sur le dos de celle-ci avant de t'adresser un sourire charmeur.

Ton corps n'a aucun réaction face au sien. Le contact de sa main dans la tienne ne te fait pas frissonner, pas comme c'était le cas avec Steve. Tu ne te perds pas dans ses yeux comme dans un océan où tu te sens bien, pas comme c'était le cas avec Steve. Son sourire ne fait pas se contracter ton ventre, pas comme c'était le cas avec Steve.

- Savoir que vous allez devenir mienne me comble de bonheur

Tu réprimes avec peine une grimace de dégoût et tentes de retirer discrètement ta main de la sienne.

Soudain, la porte d'entrée de la maison s'ouvre dans un grand fracas et rebondit contre le mur. Vous vous retournez tous en direction de ce raffut pour voir un grand homme aux cheveux dorés entrer dans le salon, vêtu d'un costume militaire et une sorte de bouclier métallique à la main.

Les yeux plissés, tu détailles silencieusement ses magnifiques yeux bleu, sa mâchoire sculptée, ses mèches blondes et ses fines lèvres qui ne sont pas sans te rappeler quelqu'un qui n'était pas aussi grand ni aussi musclé que lui. Serait-il possible que ...

- Y/N n'appartient à personne, et certainement pas à vous

Cette voix t'apporte la réponse et tu peux en avoir à présent le cœur net. Ton pouls s'emballe à une vitesse folle, un sourire illumine déjà ton visage alors que tu fais un pas vers lui.

- Steve ?

Un grand sourire ravi et innocent étire ses lèvres, te faisant presque oublier la situation. C'est bien lui, tu retrouves ses charmants traits lorsqu'ils sont illuminés de son adorable sourire.

- J'ai failli ne pas vous reconnaître ! t'exclames-tu, ébahie
- Et ça vous plaît ? te demande-t-il

Tu t'apprêtais à lui répondre que peu importe sa taille et sa corpulence, tu n'as d'yeux que pour lui mais ton futur mari s'interpose entre lui et toi.

- Vous n'avez aucun droit d'être ici, encore moins de vous adresser à elle
- Et vous n'avez aucun droit de devenir son mari, lui rétorque Steve

Du coin de l'œil, tu vois que ton père et que Jafar fulminent et que ce n'est qu'une question de secondes avant qu'ils n'interviennent. Steve le remarque aussi, c'est pour cette raison qu'il ne perd pas de temps et continue :

- Vous ne la connaissez même pas, vous ne vous intéressez pas à elle et vous avez le culot de vouloir qu'elle devienne votre femme. Moi vivant, ça n'arrivera pas. Je lui ai promis une chose, c'est aujourd'hui que je tiens cette promesse
- Comment osez-vous ?! s'étrangle ton père
- Je ne suis peut-être pas un prince ou le fils d'une riche famille et je ne vais pas prétendre le contraire. En revanche, je suis Captain America et je sauve des innocents. C'est pour cette raison que je compte sauver Y/N

Tu te dégages de l'emprise de ton promis pour mieux voir Steve, qui s'approche de vous en mettant bien en évidence son bouclier.

- Elle est une femme merveilleuse, qui mérite de vivre sa vie comme elle l'entend. Et c'est ce que je souhaite lui offrir : un monde aux mille et une splendeurs, un océan d'étoiles, un ciel de cristal ... peu importe, tout ce qu'elle voudra. La libérer de ses chaînes est ma priorité et je ne vous conseille pas de vous mettre sur mon chemin, à moins que vous ne vouliez faire connaissance avec mon bouclier

Steve glisse sa main dans la tienne, la douceur de son regard dans le tien contraste avec la fermeté de ses propos. Ton cœur fait un bond dans ta poitrine, tu ne parviens plus à réprimer ton sourire.

- J'espère bien vous faire vivre un rêve bleu en vous faisant sortir d'ici, te sourit-il
- Il en est hors de question ! s'exclame Jafar

Le majordome empoigne le bras de Steve pour vous empêcher de partir, le blond réagit aussitôt. Le bouclier percute Jafar en pleine figure, l'assomant sur le coup. Voir ton ennemi étalé de tout son long au sol, une bosse apparaissant déjà sur son front te fait le plus grand bien. Ton père émet un hoquet de surprise mais ne bouge pas, trop effrayé pour tenter quelque chose.

- Vous avez confiance en moi ? te demande Steve

Un étrange écho à votre première rencontre remonte à la surface, tu n'hésites pas plus que la dernière fois à lui répondre :

- Bien sûr, souris-tu

Un sourire soulagé fend son beau visage, ses doigts se resserrent autour des tiens alors qu'il t'entraîne hors de la maison. Là, dans l'allée principale menant jusqu'au portail, vous attend une Jeep militaire avec derrière son volant un brun en uniforme de soldat. Steve monte à l'arrière, tu t'installes à ses côtés dans les sièges passagers.

- Ça y est Steve, tu as récupéré ta princesse ? l'interroge le brun en se tournant vers vous avec un sourire en coin
- C'est bon Bucky, Y/N est libre, acquiesce Steve

Le dénommé Bucky se présente rapidement à toi et te serre la main, tu le remercies avec un sourire avant qu'il ne démarre la voiture pour quitter cet endroit.

- Libre ... je ne pensais pas que ça serait possible un jour ..., soupires-tu en tournant la tête vers Steve. Et c'est grâce à vous, je ne pourrais jamais vous remercier assez pour ce que vous venez de faire. C'est ... ça vaut plus que mille mots
- Je vous avais fait une promesse, bien sûr que j'allais la tenir. Je regrette simplement que ça ait pris autant de temps mais, il s'est passé beaucoup de choses aussi de mon côté ...

Tu déposes ta main sur la sienne pour attirer son attention.

- Ne vous excusez pas, vous venez de me sauver la vie Steve, souris-tu
- Je ne pouvais pas vous laisser ici, subir ce mariage et toute cette vie que vous aviez essayé de fuir. C'était de ma faute si vous viviez ça à nouveau, c'était donc à moi de faire quelque chose. Et je ... je voulais faire quelque chose, parce que ... je sais bien qu'on ne s'est rencontrés qu'une fois mais je- ...

Le blond se mord nerveusement la lèvre, cherchant ses mots sans y parvenir correctement. Tu presses machinalement sa main pour le rassurer et lui adresses un regard bienveillant pour l'inciter à poursuivre.

- On n'a passé une seule journée tous les deux et pourtant ... c'était merveilleux, avoue-t-il en rougissant. Il y a ... quelque chose de spécial en toi, je l'ai ressenti tout de suite et c'est pour ça que j'étais prêt à tout pour toi. Une sorte de lien nous avait relié ce jour là, je n'avais jamais ressenti ça avant et je ne voulais surtout pas le perdre. Et puis ... avec toi, je crois que mon troisième vœu s'est exaucé
- Celui sur la bonne partenaire ?

Steve hoche la tête, le regard toujours braqué sur ses genoux. Qu'il t'ait tutoyé naturellement prouve une chose : il se sent bien avec toi. Ses joues s'enflamment, tout comme ton cœur suite à cette réponse. Alors tu n'hésites pas plus longtemps, tu prends son visage entre tes mains pour qu'il te regarde en face et te penches vers lui.

Tes lèvres se posent sur les siennes et d'abord surpris, il reste immobile. Et lorsqu'il répond à ton baiser, la tendresse qui vous unit te fait perdre pied un instant. Tu te fonds dans ses bras, les siens t'attirent contre lui en entourant ta taille.

Vous vous séparez, avec le même sourire un niais aux lèvres en ne vous quittant pas des yeux.

- Je sais bien que ce n'est pas vraiment un tapis volant, dit Steve en désignant la Jeep. Je sais aussi que je ne t'emmène pas tout à fait dans un palais et que notre vie ne va pas être un long fleuve tranquille à cause de la guerre et de mon nouveau statut. Et Bucky peut parfois ressembler à un ouistiti mal élevé ... mais j'espère être à la hauteur pour toi
- Tu as déjà réalisé mon premier et mon troisième vœu et je suis convaincue qu'avec toi, le deuxième est en bonne voie, réponds-tu en entrelaçant vos doigts. Tant qu'on partage ça ensemble, toi et moi ... je suis partante

Le sourire de Steve s'amplifie, des paillettes se mettent à briller dans le bleu de ses yeux. Puis tout à coup, il change d'expression et se tourne vers Bucky.

- Arrête la voiture !

Bucky freine brusquement avant de jeter un œil au-dessus de son épaule, alarmé.

- Quoi ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ?!
- On a oublié le chat ! se rappelle Steve en te regardant. Ton chat, je dois aller le chercher !

Aussitôt, il sort de la Jeep et empoigne son bouclier. Vous le suivez des yeux tandis qu'il retourne dans la demeure de ton père, avant de vous jeter un même regard amusé.

- Ah oui ... je ne l'ai jamais vu comme ça, rit Bucky. Il est vraiment complètement mordu !

*****
Voici la suite de cette histoire version Aladdin !

Désolée de ne pas avoir pu poster mercredi, j'espère que cette longue partie rattrape un peu le coup 😉

Et je n'ai plus qu'une chose à dire : Steve me manque 😭

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