𝐗𝐋𝐕𝐈𝐈. Éᴛʀᴀɴɢᴇ ᴄᴏᴍᴍᴇ ʟᴇ ᴍᴏɴᴅᴇ

Étrange comme le monde s'est arrêté.

J'ai beau le voir s'accélérer, plonger vers l'abîme, se faire broyer par sa course folle, s'abîmer au contact de la violence, j'ai désormais l'impression d'en être un peu à part. De n'être qu'un simple spectateur. Étrange comme un simple sentiment m'a changé. Étrange comme le monde s'est arrêté.

J'ai perdu tous les mots, voilà des mois que je me perds devant ma page blanche, à tenter de griffonner quelques notes d'espoir avec un stylo vide. Pourtant je n'ai jamais été si plein d'émotions, si plein de poèmes, si plein de milliards d'histoires à conter. Mais rien ne s'écrit. Étrange comme je suis un paradoxe.

Bientôt minuit. Je vais encore passer la nuit à me replonger dans chacune de mes erreurs. Demain matin, je t'enverrai un message, et dès lors, j'oublierai tout, pourquoi m'inquiéter ? Rien d'autre ne compte. Étrange comme je t'aime.

Chaque livre que je lis me paraît fade, et voilà que je me noie dans les mêmes musiques, encore et encore, à avoir peur, à me laisser submerger par ma joie, à danser comme si rien n'existait, comme si il n'y avait pas le monde, là, dehors, qui attendait que je le conquière de toutes mes histoires, que je pave l'enfer de grandes idées utopistes. Étrange comme elle est belle, la rencontre de mon univers avec votre ciel orageux.

Je me sens un peu amorphe. En même temps, trop plein de vie. Tout sonne un peu irréel. En même temps, mille fois trop intense. Me suis-je perdu ? Me suis-je déjà trouvé ?

Étrange comme le monde s'est arrêté. Quand se remettra-t-il à tourner ?

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